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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous sommes en 1924 dans un village (au nom fictif) des montagnes Tarnaises isolé, froid, brumeux : un climat rude et dans une période suspicieuse d'entre deux guerres. Des villageois méfiants et taiseux. On suit en début de roman l'adolescence du personnage central de l'histoire, sa rencontre avec celui qui deviendra comme une sorte de mentor Charles un professeur de lycée et père de Camille. Mais leurs chemins vont se séparer pour se retrouver à la mort du père. Mais Charles appelé à l'aide par Camille qui a découvert un corps au pied d'une falaise va se retrouver plongé dans son passé. Martial va mener l'enquête aidé du fiancé de Camille.

L'intrigue s'avère relativement conventionnelle au départ sans indices et l'enquête ne va que prendre de l'épaisseur qu'au fur et à mesure que les meurtres qui ne semblent que toucher une seule famille vont se succéder. L'enquête orchestrée de main de fort belle manière par l'auteur va conduire l'enquêteur et le lecteur sur des pistes multiples.

L'atmosphère du récit est très sombre accentuée dans sa noirceur par les fantômes et les affres de l'après-guerre, mais aussi la rudesse des lieux, la méfiance voire l'animosité des habitants envers un étranger, les meurtres d'une violence extrême. l''auteur nous décrit avec justesse la beauté mais aussi la rudesse d'un village perché sur un plateau aride aux chemins peut praticables à l'époque et encore rendus plus difficiles par des conditions météorologies particulièrement défavorables.

Les descriptions du village et de ses villageois où tout le monde se connaît mais cache aussi des lourds et odieux secrets du passé profondément enfouis dans les mémoires est restituée de manière adaptée à un récit très sombre et graduellement glaçant au fur et à mesure que l'on avance dans le récit qui se déroule dans une sorte de huis clos.

Les personnages de premier plan sont intéressants à suivre, bien campés : le criminologue brillant, l'institutrice douce et attachante. Une psychologie bien développée pour ces deux personnages attachants et charismatiques.

Le panel de personnages est bien représentatif de l'époque et diversifié : le Maire, les notables, les artisans, les paysans, les plus aisés et les moins fortunés, les bons et simples ou les mauvais et les moins fréquentables. Des personnages que l'on a un peu de mal à aimer ou à haïr pris par le point fort du roman l'atmosphère.

Il est tout de même dommage qu'une fois de plus l'auteur n'a pu échapper à l'attirance de doter son récit d'une romance.

Le début du roman est un peu long à mettre en place car il faut décrire les lieux, les personnages et nous faire découvrir leurs petits secrets. Les descriptions sont nombreuses mais nécessaires à la bonne conduite du récit et bien dosées. Certes l'auteur rentre dans les détails mais c'est pour que le lecteur puisse mieux s'imprégner des lieux, des bruits, du silence et des rapports entre les personnages.

Le style de l'auteur est simple, efficace et sans trop de fioritures même si parfois les chapitres courts qui se succèdent peuvent dérouter quelque peu certains lecteurs qui n'en comprennent pas l'utilité. La plume de est bonne, bien adaptée à la période où de déroule le récit.

Globalement le récit est abouti, le synopsis maîtrisé d'un bout à l'autre de l'histoire, une intrigue plutôt classique mais dotée de nombreux rebondissements, des descriptions certes nombreuses mais qui parviennent à nous rendre l'atmosphère particulièrement glauque et oppressante, un dénouement certes quelque peu prévisible mais qui réserve toutefois une petite surprise. Un bon policier français avec un petit goût de polar régional et de quelques touches empruntées à des grands auteurs dont les lecteurs reconnaîtront certainement la patte.


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ce livre, lauréat du prix du polar historique mérite bien sa récompense, tout y est, une histoire de terroir avec ces familles repliées sur elles et de vengeance de ceux qui n'étaient pas acceptés, le tout sur fond de la France rurale d'après guerre; la première guerre si sanglante et ayant marqué tant de personnes qu'on l'appelai, car on l'espérait, la dernière.
polar reposant sur les début balbutiants de la criminologie qui au fil des 540 pages mènera au coupable.
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Carayon Christian – "Le Diable sur les épaules" – Pocket / Les nouveaux auteurs, 2012 (ISBN 978-2-266-233364-4)

La lecture de son roman " Un souffle, une ombre" publié en 2016 (cf recension du 1er juillet 2017) m'a incité à lire celui-ci, qui fut son premier roman publié en 2012. Historien, l'auteur y pratiquait déjà ce qui caractérise semble-t-il son entreprise littéraire, à savoir la lenteur du récit et l'utilisation de la structure du roman à énigme pour exposer, fouiller une situation historique donnée.

Ici, il prend pour cadre un village du Tarn que deux meurtres viennent bouleverser en 1924. L'enquête fait surgir des réminiscences de la vie d'avant la Grande Tuerie de 1914-1918, des traumatismes ineffaçables provoqués par les combats sanglants, souvent au corps à corps, qui scandaient la (sur)vie les effroyables assauts menés en s'extirpant des tranchées boueuses, ainsi que la tentative de reprendre une vie "normale" après un tel carnage.
Comme dans le film "La vie et rien d'autre" (de B. Tavernier, avec Noiret et Azéma dans deux rôles magnifiques), c'est en mettant en scène la vie qui reprend après tant d'horreurs dans un tout petit village (pourtant situé bien loin du front) que le lecteur peut se rendre compte de l'ampleur du désastre que fut ce massacre que rien ne pourra jamais justifier.

Ceci étant , l'auteur n'oublie pas pour autant de glisser sans y insister, tous les éléments qui faisaient à l'époque de son récit le coeur du roman à intrigue, y compris la grotte mystérieuse découverte par l'enquêteur plus sagace que les policiers : c'est du cousu main, fort joliment brodé.

Un bon roman, à lire.
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Entre querelles de voisinage, mariages de barrières, couples mal assortis, exploitation d'enfant, deuils, vengeances et blessures de guerre nous sommes emportés dans le mystère de meurtres glauques et sanglants dans un village reculé et endeuillé en 1924.
Le contexte est riche et bien à-propos. On sent de suite que l'auteur connait son sujet tant en matière période qu'en matière de psychologie car et les personnages sont bien pensés, avec une psychologie fine et très loin de tout manichéisme (c'est d'ailleurs, je trouve, parfois un peu trop gris).
On se prend très vite à l'histoire, on s'attache rapidement aux personnages et il devient assez compliqué de laisser le livre de côté tellement on a envie d'en savoir plus.
Les meurtres se succèdent et les fausses pistes aussi et, même si je dois avouer que j'ai assez vite découvert qui était le coupable, je reconnais volontiers que la fin m'a tout de même surprise.
Un bon moment de lecture avec un auteur, et un héros, que je me réjouis de retrouver bientôt !
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Le Pas du Diable... ce lieu porte bien son nom, car les habitants du village de la Vitarelle-du-Théron sont persuadés que la main du diable est responsable des horribles meurtres qui frappent la famille Gresse.
Mais quand on apprend certains agissements de cette famille vis-à-vis de deux jeunes garçons (Armand et Julien) la piste de la vengeance est privilégiée...
Martial de la Boissière, en bon détective, va dénicher tous les indices qui pourraient le mettre sur la piste du meurtrier...
Un environnement hostile, des villageois taiseux, une famille Gresse soudée autour d'un secret... ce sont là les ingrédients qui rendent cette lecture passionnante. Sans oublier un soupçon d'idylle amoureuse.
Pour son premier roman Christian Carayon a su mettre son écriture au service de l'intrigue.
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1924 dans le Tarn. Martial, criminologue, reçoit une lettre de son amie d'enfance institutrice dans un village. Elle lui explique qu'elle vit dans la peur depuis qu'un assassinat atroce s'est produit et lui demande de l'élucider. L'enquête démarrera sur cette famille glauque qui a hébergé, voici 15 ans, deux frères. Les deux seraient morts. Alors pourquoi des indices surgissent ? Des fantômes ? L'intrigue est bien menée. Des grottes, des cochons, des tortures, du froid, de la crasse. Dommage de deviner le meurtrier très tôt parce que le lecteur se demande pourquoi, tout le long des rebondissements, il donne peu de détail de ce personnage-là.
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Le diable sur les épaules, un roman très plaisant. D'habitude je lis principalement de la littérature anglaise mais j'ai adoré ce livre d'un auteur français.
Tout d'abord la couverture ma séduite, pour son coté mystérieux, avec cette vieille demeure qu'on pourrait assimiler à un château hantée, l'arbre ou l'on pourrait trouver un pendu et l'air ambiant ou l'on imagine très bien la brume qui est la en permanence, le matin et le soir en plein hiver.
Comme dans beaucoup de village les étranger attire de suite l'attention surtout quand des meurtres surviennent dans ce village si tranquille. Mais attention beaucoup de secret rodent dans ce genre d'endroit.
C'est ce que Martial va tenter de découvrir. Pourquoi à-t-on tué ses deux personnes, dans quel but, est-ce bien l'oeuvre du diable. Pour cela il devra délier les langues.
Un roman très agréable, à l'atmosphère lourde et intense. J'ai découvert le meurtrier un peu tôt voila pourquoi je n'ai pas mis 5 étoiles mais 4 mais je suis tout de même enchanté d'avoir découverte cette histoire.
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1924, dans un petit village perdu des Pyrénées, Camille Purseau, l'institutrice, fait appel à son ami d'enfance Martial de la Boissière, un criminologue amateur, lorsque le vieux Louis Bascoul, le valet de ferme des Gresse est assassiné après avoir été torturé et découvert au Pas-du-diable, un lieu de sinistre réputation.

Fiancée à Edouard Charles, un courtier en peaux de Mazamet, elle a longtemps voulu unir son destin à celui de Martial mais son père, Charles Purseau, ancien professeur de Martial, ne voyait pas l'union d'un bon oeil et la jeune fille a rompu son engagement au sortir de la guerre, laissant Martial inconsolable.

Ce dernier va pourtant répondre à son appel et à son arrivée à La Vitarelle-du-Théron, il a apprend que Michel Gresse, l'employeur de Bascoul, vient d'être lui aussi torturé et éventré. L'ancien maire du village lui révèle alors que l'assassin veut sans doute venger le jeune Julien Pujol disparu en 1914, quelques semaines avant la déclaration de guerre et dont la rumeur publique disait à l'époque qu'il avait été donné vivant aux cochons par les Gresse.

Mais bien sûr personne à l'époque n'a pu apporter la preuve de ce meurtre et le seul qui aurait pu vouloir se venger est Armand Pujol, le frère aîné de Julien, tombé au champ d'honneur en 1917…

Vous savez combien j'affectionne les polars historiques et plus particulièrement ceux qui ont pour décor la période 1880 / 1930, ce n'est donc pas un hasard si mon dévolu s'est porté sur le diable sur les épaules de Christian Carayon, découvert chez Maghily et suite à son billet enthousiaste, me l'étais procuré.

Mais ma PAL est un tel gouffre qu'il m'a fallu plusieurs mois avant de l'extraire. La couverture et le thème se prêtant bien à l'automne, je me suis lancée et je ne l'ai pas regretté car ce titre s'est révélé être un très bon polar d'ambiance même si j'ai quelques bémols, sinon ce ne serait pas drôle.

L'atmosphère pesante et morose des campagnes après la première guerre mondiale est très bien restituée tout comme la rudesse de cette vie rurale, ses jalousies, ses haines tenaces et ses secrets.

J'ai beaucoup aimé également le personnage principal, Martial, et les relations qu'il parvient à tisser entre les différents protagonistes que nous croisons au fil du récit. L'auteur fait d'ailleurs un très bon travail autour de ses personnages, bien dessinés, qu'ils soient au premier plan ou non.

Réussie également la tonalité très sombre du récit au fur et à mesure qu'il avance et que les meurtres, tous de véritables boucheries, se succèdent. L'atmosphère angoissante et la tension qui monte crescendo sont aussi l'un des points forts du roman.

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Un polar historique ? autant dire un délicieux bonbon, double effet kisscool.
Et c'est ça, exactement ça !
Tout d'abord une plongée dans la France du début du vingtième siècle, peu après la Grande guerre, dans un village du sud, aux confins du Tarn et de l'Aveyron, perdu dans des montagnes arides, non loin de Castres et Mazamet, mais qui pourrait tout aussi bien se trouver à l'autre bout du monde, compte tenu de la difficulté à s'y rendre !
Ensuite, un meurtre, horrible évidemment, et un cadavre affreusement mutilé, retrouvé dans un endroit parfaitement sinistre, dénommé le Pas-du-Diable, évidemment considéré par les villageois comme néfaste et habité par des forces obscures ..... Brrrrrrrrr.
Enfin, un autre meurtre, perpétré sur Michel Gresse, le fermier le plus riche et le plus influent du village, mais pas le plus sympathique, il s'en faut de beaucoup. Et, oh, horreur, le crime s'est produit au petit jour d'une matinée neigeuse, et, oh, abomination, il n'y a aucune trace au sol, pas un pas dans la neige, rien ! S'agirait-il d'un fantôme ?
Il n'en faut pas plus pour alimenter les suppositions les plus grotesques et faire remonter au grand jour les superstitions bien ancrées dans le cerveau de ces villageois terrifiés. Et la rumeur d'enfler dans le bourg : le retour d'un mort de la Grande guerre, venu pour venger celle de son frère ! pas moins.

A partir de ces éléments, Christian Carayon brosse un tableau saisissant de vérité d'un bourg perdu, vivant en autarcie ou presque, où l'étranger est férocement scruté et rejeté presque unanimement par une population méfiante et durement éprouvée par les effets dramatiques de la guerre de 14-18.
Trop de jeunes gens morts au champ d'honneur, trop de garçons, revenus blessés et défigurés, ou moralement brisés par leur vécu ! trop de malheurs dans une communauté ayant perdu une partie de ses forces vives et, où, certains envisagent de partir vers la ville, prometteuse de lendemains infiniment meilleurs et d'une existence plus facile.
Heureusement que le maire, l'instituteur, le docteur et le curé sont toujours là pour rassurer la population.
Heureusement qu'un détective vient suppléer les carences de la police.
Heureusement que Camille, la jolie institutrice illumine le village de sa présence !
Mais, cela suffira-t-il ? Car, c'est certain, quelqu'un de foncièrement mauvais vit en ces lieux, et ce monstre cherche à nuire aux occupants de la riche ferme des Gresse....
Vous voulez en savoir plus ? Alors, n'hésitez pas et précipitez-vous sur cet ouvrage. Vous aurez votre compte d'émotions et de surprises !
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Très bon livre, captivant, même si la fin se laisse deviner assez rapidement
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