Dans une ambiance d'Afrique du nord,
Marie Cardinal revient après une psychanalyse sur son propre passé traumatisant et sur sa relation avec sa mère, pour évacuer ses maux grace à l'écriture. Son ouvrage "La clef sur la porte" est du même style.
Après avoir survécu à un avortement raté de sa génitrice, après une enfance sans amour auprès d'une femme en deuil de sa petite soeur et fort occupée à nettoyer le tombeau, après avoir frolé la psychose et avoir été abrutie de médicaments, l'auteur dont le corps seul parlait par des saignements perpétuels(ressentis comme une chose à part ) s'est adressée à un psychanalyste pour retrouver sa propre individualité selon le concept 'd'individuation' cher à
Carl Jung.
Un livre émouvant qui bouleverse par la souffrance vécue.
Jusqu'ici tout semble s'arranger. Ce qui me choque c'est la haine ressentie à l'encontre de sa mère malade et vieillissante, le pardon impossible après thérapie ou tout au moins l'acceptation du fait que l'on fait comme on peut avec le poids de son propre passé et surtout le décés par la suite de l'auteur d'un cancer de l'utérus. Etait elle vraiment guérie de ses maux et
les mots pour le dire auront ils suffi? J'en doute.
Ce livre qui a été un best seller dans les années 70 à l'époque du commencement de la vulgarisation de la psychanalyse le serait il aujourd'hui? Sans doute encore.