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Peter Gross (Illustrateur)Ryan Kelly (Illustrateur)Jon J. Muth (Illustrateur)Dean Ormston (Illustrateur)Zander Cannon (Illustrateur)
EAN : 9781401212001
216 pages
Vertigo (24/01/2007)
5/5   1 notes
Résumé :
From the pages of Neil Gaiman's THE SANDMAN comes the story of Lucifer Morningstar, the former Lord of Hell who is unexpectedly called back into action after he receives a mission from Heaven.
In this final volume, the war is over and a new order is rising from the ashes. His own fate now decided, Lucifer begins to settle his affairs -- only to discover that he still has one deadly enemy unaccounted for.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à "Morningstar" (épisodes 62 à 69), c'est le dernier tome et la fin de l'histoire. Il contient les épisodes 70 à 75, initialement parus en 2006, tous écrits par Mike Carey. Toute la série a bénéficié d'une réédition en 5 volumes. Il contient également le numéro spécial "Nirvana" qui s'intercale normalement entre les épisodes 16 et 17 de la série.

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- Épisode 70 (dessins et encrage de Zander Cannon) – Elaine Belloc est de retour sur le monde des centaures, à River Holt, pour assister au concours de contes. Elle prend place sur les gradins à côté de Martin Paterson (déjà apparu dans les épisodes 46 et 48). Ce dernier participe au concours bien qu'il soit humain et de sexe mâle.

C'est avec grand plaisir que le lecteur revient dans le monde des centaures, et qu'il retrouve Martin Paterson, personnage inoubliable. Il découvre des dessins à l'apparence épurée, proche de dessins à destination d'enfants. Ainsi tout cet épisode revêt la forme d'un conte, au sein duquel 3 personnages racontent à leur tour un conte. Dans la postface, Mike Carey indique que cet épisode porte en lui les germes de sa série suivante avec Peter Gross : Unwritten.

Le scénariste raconte un conte très agréable par sa douceur, avec enchâssés 3 autres contes à la chute poétique impeccable. Ce n'est qu'arrivé à la fin de l'histoire que le lecteur découvre le but réel de cet épisode. 5 étoiles pour un récit doux et enchanteur.

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- Épisodes 71 & 72 (dessins de Peter Gross, encrage d'Aaron Alexovich) – Lucifer revient sur Terre pour fermer sa boîte de nuit, et faire ses adieux à Rachel Begai. Il rend ensuite visite à Meleos, avant de se rendre dans le royaume d'Izanami.

Au vu des bouleversements irrémédiables du tome précédent, le lecteur sait avant même de commencer celui-ci, qu'il constitue un épilogue à l'intrigue principale. Il n'est guère surpris de voir Lucifer récupérer son portail, et fermer son établissement terrestre. Il suit avec attention le dialogue avec Meleos, en se demandant pourquoi ce personnage plutôt qu'un autre. Enfin il découvre l'issue de la confrontation entre Izanami et Lucifer, débutée il y a plusieurs dizaines d'épisodes de cela.

Ayant une conscience aigüe qu'il s'agit de la dernière fois qu'il verra ces personnages, le lecteur savoure ces instants, sans bien distinguer l'intention de l'auteur, si ce n'est de montrer que Lucifer impose sa volonté, et qu'il souhaite apporter une forme de fin à certaines relations. Néanmoins la rencontre avec 2 autres personnages apportent bien plus d'informations et de sensation de fin de relation.

L'encrage d'Aaron Alexovich est un peu plus sec et anguleux que celui de Ryan Kelly. Les personnages en apparaissent plus sérieux, plus inquiétants sur les bords. La narration visuelle s'en trouve plus intense, en particulier dans la confrontation entre Lucifer et Mazikeen qui en devient terrible.

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- Épisode 73 (dessins et encrage de Dean Ormston) – Elaine Belloc a une mission à confier à Gaudium (le chérubin) qui l'accepte bien volontiers, et qui convainc Spera de l'accompagner pour aller trouver Remiel et Lumen (2 archanges).

Dans la postface, Mike Carey explique que Gaudium est l'un des personnages dont il n'avait pas prévu l'importance et qui s'est imposé à lui petit à petit. Effectivement le lecteur éprouve un grand plaisir à retrouver cet individu, légèrement cynique, conscient de ses limites, mais volontaire.

La mission confiée par Elaine Belloc fait sens, et sa réalisation fournit l'occasion d'évoquer la vie après Yahweh. Les dessins de Dean Ormston sont plus rugueux que ceux de Peter Gross. Ils s'avèrent parfaitement adaptés à cette mission dans une terre désolée, à confronter 2 anges pas commodes.

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- Épisodes 74 & 75 (dessins & encrage de Peter Gross & Ryan Kelly) – Dans l'épisode 74, Elaine Belloc organise une soirée entre filles, en rassemblant Jill Presto, Mazikeen, Spera, Rachel Begai et Mona Doyle. Dans l'épisode 75, Lucifer est enfin libre de partir comme il l'entend. Lors de son voyage il aperçoit des reflets de son passé, et il rencontre plusieurs personnages, dont un avec lequel il a une discussion à coeur ouvert.

Pour ces 2 derniers épisodes, Mike Carey mitonne 2 récits dont il a le secret. le repas entre fille est aussi chaleureux que doux avec une pointe d'inquiétude. le retour sur le parcours de Lucifer est aussi éclairant que dur et sans regret. L'auteur a l'élégance de boucler la boucle en incluant la scène du départ des enfers par Lucifer, avec le dialogue d'origine écrit par Neil Gaiman dans la série "Sandman".

Peter Gross & Ryan Kelly sont en grande forme, passant sans difficulté d'une mise en scène inventive pour donner du rythme au repas, à des dessins mythologiques pour faire ressortir tout la dimension de Lucifer. Une fin parfaite.

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Mazette quelle série ! Il aura fallu un courage certain à Mike Carey pour accepter de donner naissance à une série au long cours dans l'ombre de "Sandman" et de Neil Gaiman. Il lui aura fallu finalement peu de temps pour s'émanciper de ces origines, et trouver sa propre voix. Certes, la structure de "Lucifer" ressemble à celle de "Sandman", que ce soit la progression vers un changement de grande ampleur, ou la présence plus ou moins distante du personnage principal, ou encore les épisodes satellites permettant de développer un personnage secondaire ou une situation éclairant une facette de Lucifer même s'il n'y apparaît pas.

Il aura fallu un peu de temps à la série pour trouver ses artistes principaux (Peter Gross & Ryan Kelly), et au lecteur pour s'habituer à leurs dessins d'apparence inoffensive, mais réalisant une narration visuelle impeccable.

Tout au long de cette série, le lecteur a constaté la prise d'assurance progressive de ses auteurs, leur permettant de citer "Sandman", sans donner l'impression de s'en servir comme outil de racolage, et de faire dessiner quelques épisodes par des artistes ayant oeuvré sur cette même série. Scénariste comme dessinateurs ont réussi à mettre en scène un personnage biblique, en utilisant des éléments religieux, sans se vautrer dans une vision enfantine de cette mythologie, ce qui n'est pas un mince exploit.

Tout au long de cette série, Mike Carey développe le thème de la rébellion (sous toutes ses formes), du sens du devoir, et de la filiation, de l'impossible séparation entre le fils et le père. Dès les premiers épisodes, Mike Carey s'impose comme un auteur réfléchi et sensible. La structure de son récit montre qu'à ses yeux il n'existe pas de personnage secondaire, et que tous y trouvent leur place. Cette façon de traiter ses personnages apparaît comme une profession de foi vis-à-vis de la vie en société et de l'interdépendance liant les individus. Il n'y a pas de petit personnage, il n'y a pas de personnage qui puisse être réduit au rôle de faire-valoir de Lucifer. Ce choix narratif reflète une philosophie de vie sur la relation à autrui, et la relativisation de sa propre importance.

Mike Carey, Peter Gross et Ryan Kelly ont créé un paradoxe parfait : développer une série autonome à partir de "Sandman", tout en en respectant les règles et en y faisant référence régulièrement. Ils ont créé une histoire d'une richesse comparable à celle de "Sandman", ils ont trouvé une voix distincte de la série mère, tout en restant dans son ombre. D'une certaine manière, la série "Lucifer" reste prisonnière de sa filiation, tout en ayant grandi au point d'en devenir autonome. Cette série elle-même se retrouve dans la situation de son personnage principal, dans une relation père / fils.

Quoi qu'il en soit, la série "Lucifer" est exceptionnelle de bout en bout et mérite largement une plus grande notoriété.

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- Nirvana (aquarelles de Jon J. Muth) – L'ange Perdissa a engagé Silk Man pour tuer Lucifer. À Beijing, Cai Yue Woi croise son amie Shao. Elles parlent de Lun Hep Woi, mari de Cai et frère de Shao qui s'est suicidé, du veuvage de Cai et de sa foi bouddhiste. Dans sa boîte de nuit, Lucifer repousse une attaque de rêveurs.

Incroyable et merveilleux ! Mike Carey et les responsables éditoriaux ont réussi à convaincre Jon J. Muth de réaliser un nouveau comics. Rien que pour ça, cette histoire mérite 5 étoiles. Il illustre ce récit sous la forme d'une bande dessinée, dont les images sont réalisées à l'aquarelle, comme il l'avait fait pour "Moonshadow" de JM DeMatteis.

Muth combine avec grand art les plus belles qualités des aquarelles, passant d'images concrètes et détaillées, à des évocations éthérées de silhouettes ou de paysage. Chaque page est magnifique qu'il s'agisse d'une représentation concrète d'une rue de Beijing, ou de la représentation de silhouettes noires traversant les murs, pour s'introduire subrepticement dans la boîte de nuit de Lucifer. Muth dépeint aussi bien une séquence d'une infinie délicatesse sur 2 pages montrant une discussion entre Lucifer et Sandman (version Daniel Hall), qu'une scène de destruction massive faisant voler le pavage en éclat.

Le lecteur s'introduit donc douillettement dans un univers visuel beau, intelligent, délicat, et parfois angoissant. L'introduction évoque une nouvelle tentative de meurtre sur la personne de Lucifer, entre 2 personnes fort dissemblables. Puis le récit s'attache à Cai Yue Woi et à a son choix de vie après le suicide de son mari. le lecteur se lie rapidement d'affection pour cette jeune femme réservée, croyante sans être dévote, fidèle en amitié. Il découvre petit à petit sa difficulté de vivre avec le sentiment de n'avoir pas su dire les paroles nécessaires au bon moment. 5 étoiles.
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Vidéo de Mike Carey
À l'occasion du festival Hypermondes qui s'est déroulé à Mérignac les 23 et 24 Septembre 2023, Mike Carey vous présente son ouvrage "La cité de soie et d'acier" aux éditions l'Attalante.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2931774/mike-carey-la-cite-de-soie-et-d-acier
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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