De prime abord, ce roman a l'aspect d'un livre pour adolescent : la typographie du titre penche du côté du gothique. Mais c'est seulement une impression !
Nous sommes en Suisse, à Berne, à la fin du 18ème siècle. Une enfant se retrouve orpheline et se présente à l'hôpital où elle demande le docteur Curtius. On lui répond peu aimablement que le docteur demandé ne travaille pas dans l'établissement. Mais elle pourrait se rendre non loin de là, dans une rue sale et sombre. N'ayant pas d'autre solution, Marie va sonner à la porte indiquée. Un homme très étrange finit par ouvrir la porte et la reçoit. Il modèle pour la Faculté des viscères, des morceaux de chair humaine, elle devient son assistante.
Marie grandit auprès de cet homme bizarre, aux relations réduites au strict minimum et qui n'a qu'une seule passion dans sa vie : mouler dans la cire toute partie du corps humain nécessaire à la Science.
Leur destin est mêlé, ils n'ont que l'un et l'autre dans leur vie.
Voici le début de ce roman émaillé de nombreux schémas, comme si Marie – devenue plus tard
Petite – nous les avait adressés pour compléter son récit à haute voix.
L'histoire nous amène à celle de la Révolution française, présentée de l'intérieur, la terreur avec un grand « T », la guerre civile, les retournements de situation.
J'ai littéralement dévoré ce roman étonnant, magnifiquement traduit de l'anglais par
Jean-Luc Piningre et qui aurait demandé quinze ans à son auteur pour l'écrire … et le dessiner.
Je n'ai pas eu l'occasion de lire d'autre roman sur cette période très trouble de la Révolution française et de ce fait, ce roman revêt beaucoup d'intérêt. le personnage principal est vraiment fascinant. Et on découvre pour finir qu'elle a vraiment vécu, qu'elle est très célèbre. Chut ! Lisez ce livre, il est exceptionnel.
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