Je viens de faire sa connaissance et j’en suis resté ébloui : c’est une créature exceptionnelle. D’abord on ne peut pas lui donner d'âge : ce qui est déjà un sérieux avantage pour une femme. Elle est «entre deux âges» : on a l’impression qu’elle y a toujours été et qu’elle y restera longtemps. Sa deuxième chance est de n’être ni belle ni jolie : ce qui ne veut pas dire qu’elle soit laide.
Un bon rôle ne se mesure pas à sa longueur mais à la façon dont il est amené en situation. C’est là faire preuve d’une réelle modestie parce que, enfin, étant à la fois la constructrice et l’auteur de ces récits dus à sa fertilité inventive, ma nouvelle amie a toutes les possibilités de s’attribuer la meilleure part du gâteau de ses rêves…
Quand l’existence se montre assez sotte pour ne pas donner à un être humain la possibilité pratique, ou financière, de vivre de merveilleuses aventures, il faut avoir le courage et la force d’inventer soi-même ces aventures… Sinon la solitude devient par trop grise et, de la grisaille au désespoir, il n’y a qu’un pas vite franchi.
Pour vivre heureux, il faut vivre caché : quand on cache un trésor, ce n’est pas la peine de le crier sur les toits des grandes agglomérations.
Ce n’est pas tous les jours qu’un homme de plume a la chance insigne de découvrir un lieu où la source imaginative semble presque intarissable! Ce secret, je le conserve jalousement pour moi… C’est même là ma seule ressemblance avec ce prince de l’Arabie Heureuse qui s’était laissé charmer jadis par les récits nocturnes de la belle Schéhérazade… Evidemment, je n’ai pas découvert «ma» sultane dans un palais aux arabesques capricieuses, mais plus démocratiquement derrière un guichet de renseignements de la Sécurité sociale : cela prouve, en tout cas, que le rêve et la féerie peuvent se trouver dans les endroits où on les attend le moins!
"Le chateau du clown" (Plon) est le 40ème roman de Guy des CARS, dont il lit les premières lignes à Bernard PIVOT. L'écrivain définit ce qu'est un roman, alors que le personnage de son livre, lui, a existé. Au cours d'un séjour dans le Sud il visite le château de GROK, château monstrueux ou le clown est enterré. Guy des CARS raconte, comment, jeune journaliste, il a fait une tournée avec le Cirque Pinder. Dans son roman il raconte l'ascension et le déclin de GROK.PIVOT lui parle de sa "pas bonne" réputation dans le milieu littéraire, celui-ci dit qu'il est "lu". Il a des lettres de grands écrivains, GIDE, VALERY, CARCO, COLETTE qui l'ont encouragé. Il parle du seul prix littéraire qu'il ait eu dans sa carrière, du Goncourt qu'il n'a pas eu, et de la bataille que ça a suscité à l'époque. De noblesse authentique, il est fier des militaires de sa famille, notamment celui de l'Algérie. Il se dit "heureux", entouré de gens intelligents...ne se voyant pas d'ennemis.Mot de la langue française qu'il n'aime pas : valableMot que vous aimez bien : l'amitié
+ Lire la suite