J'attendais avec une grande impatience ce troisième et dernier tome de Pallas ! J'avais eu un gros coup de coeur pour les deux premiers et je n'ai pas été déçue. Si les événements de ce tome sont plus connus grâce à l'Illiade et l'Odyssée, l'autrice ne tombe pas pour autant sous le coup de la facilité. Elle épargne son lectorat en partant du principe qu'il connaît un minimum ces deux classiques (ou a vu des adaptations cinématographiques) et ne s'appesantit pas sur le combat entre Achille et Hector, par exemple.
Le style d'écriture est toujours aussi efficace et l'intrigue bien travaillée. Les personnages masculins emblématiques de la mythologie ne sont pas épargnés pour notre plus grand plaisir (petite pensée pour Ulysse qui en prend plein la figure pour sa lâcheté ou Achille ! D'ailleurs, est-ce que des personnes ont réellement, un jour, apprécié cet odieux personnage égocentrique et puéril ?).
Seul petit bémol : j'ai été un peu deroutée par les dernières pages de l'ouvrage en raison du changement d'époque.
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Non, Eos n'est pas son ennemie, aucune mère de soldats ne l'est.
La guerre, seule, est l'ennemie. La guerre et ses maîtres insatiables.
Ni la mer sans bornes, ni l'incendie que rien ne lasse n'ont pire fureur que la tienne.
Elles savent ce qu'elles risquent en cas de débarquement ennemi : mort, viol, esclavage, exil. Le lot des femmes.
Ta bouche forme des mots que mon cœur n'entend pas.
Une histoire avec des mois, des années, des vies courtes, des générations. Le temps des hommes, mesurable oubliable. Une chance que non pas les dieux et que je n'ai pas non plus.
Une longue discussion de La Garde de Nuit autour du roman "Pallas", de Marine Carteron.