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Son empire explique la destruction méthodique d'une femme par un conjoint manipulateur (un gros salaud, je ne trouve pas d'autre terme... Pervers narcissique, sale merde, psychopathe... ?) Vu par les yeux d'une petite fille de 8 ans au début de la rencontre, on y voit la lente négation d'une femme et l'impuissance de l'entourage à la protéger.

Glaçant !
Lien : https://www.noid.ch/son-empi..
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Après ses deux derniers romans centrés sur deux thèmes tabous, "Ma grande" sur un homme sous emprise de sa perverse d'épouse et "Marche blanche" sur l'infanticide qui m'avaient bien marquée et secouée, je poursuis mon chemin avec Claire Castillon.
Une femme vit seule avec sa fille de 7 ans (jamais nommées ce qui semble être un processus assez récurrent chez cette auteure comme pour conférer une portée universelle à son histoire) lorsque débarque dans leur vie un homme qui s'avère être possessif, jaloux, pervers, voleur, menteur. S'installe alors le schéma relativement classique de l'emprise sans violence physique semble-t-il mais avec une terrible manipulation psychologique délétère.
L'attitude de la petite fille est très ambivalente; au début, elle est heureuse car sa mère rayonne, est joyeuse; elle apprécie la présence de cet homme et recherche sa compagnie, son attention qu'il lui accorde largement pour la mettre de son côté; elle a l'impression d'avoir un papa, pour lequel elle est importante.
Mais sa mère commence à dépérir et à avoir peur, au point qu'au bout d'une année environ, elle s'enfuit à l'autre boute de la ville, change de travail et inscrit sa fille dans une autre école. Celle-ci se prend alors à détester cet homme qui bouleverse leur vie, qui détruit psychologiquement sa mère tout en lui gardant un certain attachement. Lorsqu'elle a 16 ans, elle comprend tout et nous, nous tombons des nues.
Ce thème a été maintes fois traité dans la littérature française mais ce qui en fait son originalité, c'est que tout est vu, ressenti, expliqué du point de vue de l'enfant de 7 ans avec sa grille de compréhension, son imaginaire, ses images, ses sentiments. Rien n'est nommé avec des mots scientifiques ou précis, rien n'est argumenté comme le ferait un adulte et c'est ce qui fait la force de ce texte et le sentiment de malaise diffus qu'il insuffle.
Malgré la force du sujet et le procédé narratif singulier, je n'ai pas vraiment accroché car il m'a été difficile de m'identifier à la petite fille, de comprendre réellement son ressenti.
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Trois personnages principaux la mère, la fille 7 ans puis un peu plus et le sale type. Et un écrivain, Claire Castillon qui écrit pour tout ce petit monde.

C'est l'histoire d'une femme donnons lui dans les 30-35 ans, qui rencontre un homme un peu plus âgé, elle tombe sous son emprise et il ne la lâche plus.

Le tout est raconté par la petite fille, un regard de fille de 7 ans. Claire Castillon écrit en ses lieux et place, évident pour une oeuvre littéraire, mais je ne sais pas si le mot incongru parmi d'autres fait partie du langage d'une gamine de 7 ans ou comme on le dit maintenant de son espace mental, idem, ce n'est pas une étudiante en quatrième année de psychologie mais on n'en est pas loin. Bref, cela sonne vrai cela sonne juste et parfois la cloche est fêlée.

La femme énerve aussi, pourquoi s'accroche t elle ainsi à un pauvre type, menteur, fainéant, tyran, il est vrai, séducteur par moments, mais enquiquineur de première et qui plus ça va, plus lui doit de l'argent.
Bref, laissons tomber le côté amoureux qui aveugle, c'est qu'elle est fêlée aussi la maman et il en faudra peu pour la briser davantage.

Son empire est composé de courts chapitres de quelques pages. Bien écrits, la lecture n'en est pas moins laborieuse et pesante à l'instar d'une tête de marteau qui coup après coup, n'enfonce en rien un clou buté qui ne veut rien voir ni entendre.
Livre difficile donc, non pas par le sujet mais son style, délibéré je suppose, d'écriture. Ajoutons une petite astuce finale, qui vient souligner la profondeur de la fêlure de la fêlée butée. Il fallait bien nous préciser les choses.
Quant à la cohérence psychologique, en littérature, on peut écrire ce que l'on veut.

Un restaurant à Bruxelles. Voulez vous essayer un nouveau dessert et nous donner votre avis. C'est aux asperges. Je goûte, immangeable pour moi, je me dis, comment peut on écrire, pardon, cuisiner de l'immangeable dans un restaurant.
Cela pourrait plaire dis je.
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Il y a une loi des séries ! C'est le troisième livre de suite que je lis où une femme est victime d'une personnalité toxique. Les trois livres ne se ressemblent pas, les situations sont différentes, mais je sature un peu quand même. Cette fois il s'agit d'un pervers narcissique qui a jeté son dévolu sur une mère célibataire et sa fille. le récit est porté par l'enfant, sept ans au début de l'histoire, très mature pour son âge, mais tout à fait dans la limite du vraisemblable. Il y a quelque chose qui m'a beaucoup gêné au début du roman, mais qui est passé ensuite : j'ai eu la sensation de flou sur le statut du narrateur et le temps de la narration : c'est la petite fille, et elle raconte au présent, mais au tout début, on ne sait pas toujours qu'elle est la valeur narrative de ce présent (il y a quelques incises qui commentent avec un regard futur ce que l'enfant raconte). D'autre part, même en tenant compte qu'elle tient un « carnet de preuves », les détails des journées dont elle se souvient sont si fins, si précis que c'est invraisemblable. Mais peu importe, au bout de quelques pages cette gêne s'est estompée pour laisser place à de l'admiration pour ce récit qui montre à merveille l'emprise progressive de cet homme. Il séduit la mère et l'enfant en s'occupant d'elles, en jouant avec l'enfant, il offre des cadeaux de pacotille, souffle le chaud et le froid, les met en porte-à-faux, isole et la mère, et l'enfant, rabaisse la mère de façon insidieuse. Il n'a rien pour plaire : profiteur, resquilleur, pique-assiette, malotru, ... Ensuite tout déraille, s'accélère, la mère perd de plus en plus pied, et l'enfant quelque peu aussi, jusqu'à la chute finale complètement inattendue. Malgré mes réserves sur le début du livre, c'est un roman très marquant, une excellente réussite dans le traitement du thème de l'emprise et des dégâts qu'elle peut faire à long terme, et tout cela sans que jamais aucun des trois personnages ne soient nommés.
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Voici une intrigue fort singulière – et j'espère de tout coeur que l'auteure n'a rien vécu d'aussi malsain durant son enfance ! …

Une mère célibataire (ou divorcée ? voire veuve ? l'histoire ne le précise pas …) vit avec sa fillette de sept ans (dont on ne connaitra jamais le prénom) dans une paix harmonieuse. Jusqu'à l'apparition d'un homme (visiblement plus âgé qu'elle) qui va s'immiscer dans leur petite vie tranquille … Et venir bousculer leurs tendres habitudes et un doux équilibre familial. En culpabilisant la jeune femme avec une perfidie hors du commun. Lui assénant – sous couvert de sa généreuse bienveillance – des leçons de vie (ou d'éducation) continues. Laissant sous-entendre que son comportement (de mère laxiste et fort peu cultivée …) représentait pour sa fille une forme de maltraitance intellectuelle … Bref, l'homme va souffler le chaud et le froid sans répit, brisant peu à peu la résistance de la mère aussi bien que celle de l'enfant (toutes deux en grande demande d'affection masculine …)

Ainsi, durant un peu plus d'une année, cette femme va subir tout un paquet de sévices morales (également infligées à sa fillette …) sans pour autant se laisser faire totalement. Durant plus d'un an, elle va tenter de se rebiffer, sans parvenir toutefois à se détacher définitivement de l'épouvantable personnage qui lui inflige ces humiliations. Malgré l'égocentrisme, la mesquinerie, la paresse narcissique, le mensonge, la jalousie … et une violence verbale extrême, de la part d'un pervers particulièrement toxique …

Un récit bouleversant, raconté avec les mots d'une gamine qui va grandir bien trop vite, victime d'un (rare) degré de méchanceté. Témoin impuissante de l'avilissement et de la lente aliénation de sa mère adorée. de sa très longue descente aux enfers … Innocente spectatrice des (irréversibles) conséquences inéluctables de ces – trop nombreux – et indélébiles traumatismes. Quand bien même son bourreau aura (enfin) disparu de leur existence …

Lu ce court roman d'un trait, tant je me suis sentie « happée » par les faits, révoltée par autant de laideur et profondément empathique ! Un sacré coup de poing « cérébral » que cette analyse pointue (et cruellement détaillée) de la « mise à mort » d'une santé mentale.
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La narratrice a 8 ans, elle regarde médusée sa mère qui vit sous l'emprise d'un homme qui s'incruste chez elles. D'abord subjuguée elle décrit les situations quotidiennes de leur vie bancale à trois puis l'angoisse qui s'installe quand cet homme devient imprévisible, menaçant.
Un bon roman sur la perversion, l'emprise, la folie.
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Comme la plupart du temps dans ces cas d'emprise totale d'un homme sur une femme, et tout particulièrement dans celui-ci où le manipulateur semble manquer singulièrement d'atouts, nous avons du mal à admettre que l'on puisse effacer à ce point sa personnalité.
Témoin privilégié de cette emprise sur sa mère, une petite fille, âgée de sept ans au début de l'histoire, qui relate les relations entre les deux adultes avant de décrire les tourments d'une femme qui n'a pas totalement renoncé à celui qui, si elle ne le voit plus, n'en continue pas moins à l'obséder même si elle a décidé de le fuir.
Roman captivant jusqu'à la révélation finale qui nous apprend à quel point la relation toxique dépeinte auparavant avait conduit une femme apparemment bien installée socialement à une confusion mentale des plus sévères.
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Claire Castillon dissèque une relation de couple dans laquelle un homme malsain, menteur, parasite, prend le dessus. On suit la vie de cette femme pleine de contradiction qui a l'air de se rendre compte qui est cet homme mais qui se laisse tout de même submergée par lui.
Ce quotidien est vu par les yeux d'une petite fille de 8 ans, témoin innocent mais qui subit les conséquences de cette relation.
Jusqu'où cela peut il mener ?
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Pour être honnête et direct, je n'ai pas du tout accroché à ce dernier roman de Claire Castillon. J'ai pourtant été séduite par d'autres de ces romans mais là vraiment…ça ne l'a pas fait pour moi.

On retrouve pourtant la singularité de son style et un procédé narratif original.
Malgré tout, la lecture m'a semblée lourde et laborieuse et je m'y suis fortement ennuyée malgré des phrases et chapitres très courts.

Je n'ai pas réussi à ressentir les émotions qu'aurait dû me procurer ce thème (peut être trop souvent raconté ces derniers temps?!)
Je n'ai accroché à aucun des personnages, ni meme cette petite fille et encore moins sa mère que je n'arrivais pas à plaindre.

Bref, dites moi ce que vous en avez pensé car je suis passée totalement à côté !
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Il y a eu des romans sur l'emprise au sein de la famille. Ce roman-ci monte un cran au-dessus : la tension monte peu à peu.

Des 3 personnages, nous ne connaitrons jamais les noms.

C'est la petite fille de 7 ans qui parle. Elle vit avec sa mère dans une grande ville. Un jour, l'amant de sa mère arrive dans la famille. Il se lie d'amitié avec elle, joue beaucoup et la défend contre sa mère.

La petite fille grandit, et voit sa mère se transformer : elle fond littéralement. Et l'amant s'est installé chez elles.

Comment, exactement, exerce-t-il son emprise ? On ne le saura jamais car la narratrice ne peut pas l'analyser.

Le récit fait parfois sourire jaune, la mère cherchant toujours à minimiser ce qui lui arrive.

Les phrases très courtes m'ont parfois agacées, mais j'ai aimé l'ambiance qui se dégage des pages de ce livre.

J'ai aimé certaines expressions comme des leitmotivs : la mère à la besogne ; la Patarev noire qui englue la mère ; la mère qui recoud toujours les vêtements et les gens ; les Kapla qui écrasent et s'écroulent ; le camembert Neuchâtel comme un cadeau preuve d'amour ; la plombière à la banane….

J'ai aimé l'image de la petite fille : le mauvais côté du beau-père est resté en Albanie après les vacances. Mais parfois, l'Albanais revient….

Un roman qui se termine en apothéose de façon glaçante.

Une citation :

J'ai compris ce qui s'est passé. Il ne peut pas avoir accès à ce qu'il doit corriger en lui, alors il reprend les autres, il les note, il les récompense. (p.113)

L'image que je retiendrai :

Celle des parties du corps du beau-père comparé à des féculents.
Lien : https://alexmotamots.fr/son-..
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