mes enfances sont éternelles
je les traverse
marelle à ciel ouvert
même invisible
je funambule
sur la ligne
l'eau vive du torrent
me scelle
dans mes silences
avec elle je caracole
de l'éphémère
à l'éternel
sa voix désaltère
mon attente
il suffit d'une libellule
bleue
pour qu'advienne
le chant de l'eau