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sur 1095 notes
Les ritals, récit autobiographique de Cavanna, raconte sa jeunesse de six à seize ans du côté de Nogent sur Marne dans les années trente quarante.
Formidable récit, ou le petit François nous conte ces quatre cents coups avec ces potes, le portrait extraordinaire du père Vidgeon, de la recherche de ces repères, de ces envies dans cette petite Italie qui commence à percevoir la montée de l'antisémitisme, du racisme, et des années sombres qui approchent. Drôle, émouvante, formidablement vivante cette tranche de vie nous fait découvrir un univers chaleureux et savoureux. prix Interallié 1979. Un régal.

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François Cavanna, fils d'un immigré italien et d'une Française, raconte son enfance à Nogent-sur-Marne.
Son style est direct, cru, vivant. Ce qui rend ce témoignage si agréable à lire.

Cavanna restitue bien l'ambiance de l'entre-deux guerres, ainsi que le mépris que peuvent subir les immigrés.
Chaque nouvelle vague améliore un peu le sort de la précédente, laquelle peut même se joindre à la meute pour rejeter les derniers arrivés, comme le dit si bien Blanche Gardin dans son sketch 'Les réfugiés climatiques'.

On se régale de découvrir le petit François en culottes courtes, ses 400 coups de gamin rebelle, son amour pour la lecture, sa tendresse pour son père.
Celui qui est devenu le grand bonhomme qu'on a aimé, avec son engagement, son humour, ses excès, son regard clair, sa belle "gueule de métèque", etc.

Livre découvert à sa sortie (France Loisirs), et relu pendant le confinement, j'avais épuisé le stock fourni par ma fille (stock qui se mesure en cartons de ramettes, pourtant).
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Quel régal que ces souvenirs d'enfance pleins de verve, d'humour et d'amour !

C'est un gosse d'entre six et seize ans (c'est lui qui le dit) qui dévide des souvenirs plus ou moins fantasmés. le tout est bourré de tendresse, de fantaisie débridée, ce n'est pas une autobiographie, non c'est un pêle-mêle d'instantanés de vie quotidienne contés dans un style fleuri, plein de verdeur, de gaillardise.

C'est truculent et plein de nostalgie, c'est l'évocation du monde magique de l'enfance, des découvertes et tourments de l'adolescence... et d'un monde disparu, les années d'entre les deux guerres dont le gamin évoque les usages, qui nous paraissent actuellement aussi lointains que le paléolithique.

C'est aussi une ode à son père, un de ces maçons ritals, qui, comme chacun sait,
(selon Cavanna), sont venus bouffer le pain des français, et surtout trimer en France après le désastre de la Grande Guerre et la montée du fascisme.
Papa, toujours à chiquer, qui engrange dans la profondeur de ses poches, tout un fatras de vis, boulons, bouts de ficelle, noyaux de pêche et os à offrir aux chiens du voisinage !
Papa, fort en gueule avec un coeur énorme, du courage à revendre, "qui lance son grand rire au ciel" et s'exprime dans un français mâtiné de réjouissants "italienismes" plus ou moins fantaisistes.

Un sacré bon gros et grand bonheur de lecture, ecco !
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D'émouvants à drôles en passant par cruels, grivois ou détestables, les souvenirs anecdotiques de François Cavanna nous emmènent visiter le Temps d'Avant, celui de ses jeunes années. Parents (nombreux hommages à son "papa"), copains, école, quartier (est), conditions de vie, immigration, sexualité, lectures et rigolades sont racontés dans un style très personnel, de prime abord cru et familier; néanmoins, la richesse du vocabulaire et les tournures propres à l'auteur rendent le tout fort savoureux. Tour à tour on fronce les sourcils, on sourit, on cligne d'un oeil ou on se bidonne en lisant ces textes d'un autre âge. Mon préféré : le Tour du Monde, un bémol : Les passages de transcriptions phonétiques. le tout est composé d'une série de chapitres qui façonnent le livre sans qu'aucune chronologie n'apparaisse vraiment et pourtant on ne se perd jamais. le récit s'arrête là où commence la guerre.
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Excellent ! L'histoire me parle de mon enfance alors que je suis d'origine "franco-auvergnate", objectivement loin des ritals mais tellement soeur : ces petits "ritals" , comme les enfants d'harkis mais aussi comme les enfants de réfugiés espagnols ont été mes copains et copines d'enfance : qu'est-ce qu'on se marrait bien ! C'est cette espèce de nostalgie qui baigne le roman de Cavanna.
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Nogent sur Marne, ville d'accueil pour les émigrées et émigrés venus d'Italie...Avec verve, tendresse et nostalgie, François Cavanna se souvient ! Une enfance heureuses, les potes, les "quilles à la vanille" devenant ensuite rêve puis réalité délicieuse et très piquante...La vie se met en route près de fortifs...L'Argent n'est pas là...ce qui rend la vie si difficile pour les adultes...L'envie de vivre des mômes évite à ceux-ci le fait d'y penser (pas toujours, pas tout le temps)....Une époque dure bourrée d'insouciance...UN livre qui parle à l'émotion, au coeur, au bonheur !
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Un livre sur une epoque et un quartier,les souvenirs d'enfance et d'adolescence de l'auteur dans l'est parisien.Le style est adapte au recit avec un phrase parisien,des expressions typiques de la vie parisienne de l'epoque qui donne au recit un ton particulier et unique.Un livre témoignage d'une epoque,tres drole et joyeux qui fait du bien a lire et decouvrir.
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Des mémoires d'enfance très agréables à lire tant Cavanna est un excellent conteur. Son enfance est intéressante, elle est par certains côtés assez dure, mais elle lui laisse de bons souvenirs et un regard attendri. Fils d'un rital et d'une française, il habite à Nogent dans un quartier d'italiens. Son enfance se déroule avant guerre, avec ses copains de quartier, ritals comme lui, avec lesquels il fait les quatre cent coups. Son père est maçon, il y a beaucoup d'italiens dans le bâtiment et donc dans le quartier, il donne à son fils l'amour et la fierté de ses origines italiennes et l'encourage dans la réussite à l'école. Ce récit n'est pas du tout linéaire, les souvenirs s'enchaînent comme ils affleurent à la mémoire de Cavanna, et cela donne un récit plein de tendresse où transparaissent les valeurs transmises par le père et l'attachement à la langue, que ce soit la langue française truculente des gamins de son quartier ou la langue de son père, mélange de français et de dialecte italien, qu'il retranscrit de la plus belle des manières. Comme il le dit lui-même au début du dernier chapitre : « J'étais parti pour raconter les Ritals, je crois qu'en fin de compte j'ai surtout raconté papa. » Et le portrait qu'il dresse de ce père est magnifique, il en émane une justesse et une authenticité remarquables.
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Le Cavanna je l'aimais bien à travers Hara Kiri et ses coups de gueule et puis j'ai lu "Les Ritals" et je l'ai aimé encore plus parce que j'ai découvert sa tendresse et la qualité de son écriture . Dans son bouquin il y a sa vie , là d'où il vient et qu'il n'a pas renié et il y a un magnifique portrait de son père et de ces migrants italiens dont certains des descendants ont visiblement oublié leur passé . Il y a aussi l'image d'une France qui n'est plus ...
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J'ai lu ce livre durant mes années collège, et dans le cadre des cours de français.
Je me souviens de cette rencontre avec cette famille d'imigrés italiens, de leur histoire, de leur souvenirs et de leur adaptation...
A l'époque, c'était presque un roman référence.
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