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EAN : 9791090106062
Editions de l’Abat-Jour (12/04/2013)
3.8/5   5 notes
Résumé :
« Hirondelle ou martinet ? » : la question peut sembler triviale, mais elle cache une trahison aux conséquences tragiques. Telle est l'ambiguïté des nouvelles de Serge Cazenave-Sarkis, rassemblées dans ce recueil où l'on croisera, entre autres, une centenaire misanthrope, un homme dont le besoin de chaleur confine à la folie, des enfants livrés à eux-mêmes, un artiste prêt à tout pour insuffler la vie dans ses toiles, un éconduit irascible, un assassin fasciné par l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans ce recueil de nouvelles de Serge Cazenave-Sarkis, le lecteur part à la rencontre de l'humanité dans sa diversité, avec toutes ses fragilités, ses failles et parfois aussi ses bassesses et ses névroses. Dans un style parfaitement maîtrisé, cet auteur, bien connu des habitués du site des éditions de l'Abat-Jour et en particulier de la revue L'Ampoule, étonne, amuse et effraie tout en finesse et sans pathos.

Autant l'avouer, quand j'ai lu les nouvelles de Serge Cazenave-Sarkis, j'ai été un peu jalouse car j'aurais aimé avoir écrit une nouvelle comme « Hirondelle ou martinet ? » qui donne son titre au recueil. J'ai beaucoup pensé à l'écrivain Jean-Pierre Martinet à la lecture de ce recueil de nouvelles. Comme l'auteur du génial « Jérôme », Serge Cazenave-Sarkis parvient à nous faire toucher du doigt ce qui fait de nous des humains : besoin d'amour, solitude, cruauté, désespoir…

Le couple et la famille sont disséqués sans ménagement par l'auteur qui se délecte de faire tomber les masques sociaux que nous revêtons tous. Derrière des apparences banales, voire très comme il faut, les gens se révèlent tout autre sous sa plume acérée. Il suffit parfois de presque rien, en tout cas de pas grand-chose (un bruit dans les combles), un grain de sable dans les rouages bien huilés de notre quotidien, pour faire tout basculer. Heureusement, chez Serge Cazenave-Sarkis, la noirceur n'empêche pas l'humour, bien au contraire : on rit souvent, on s'indigne parfois, on frissonne presque toujours devant l'indicible enfin dit.

Ce qui marque dans ces nouvelles, c'est l'audace dont fait preuve l'auteur. Il n'hésite pas à bousculer le lecteur… voire à le manipuler comme le faisait Hitchcock dans ses films. Il parvient à planter le décor de chacune de ses petites histoires avec brio, dépeint des personnages auxquels on croit tout de suite car ils ont de l'épaisseur, sonnent justes car terriblement humains. D'autre part, il sait faire grandir et maintenir le suspens jusqu'à la fin, avec des chutes très travaillées qui laissent bouche bée.

Vous pensiez les vieilles dames inoffensives et rangées des voitures ? Eh bien, figurez-vous que la Tatie Danielle d'Etienne Chatiliez n'a qu'à bien se tenir : vous ne verrez plus jamais les grands-mères de la même façon après avoir lu « Les courses » et « Madame Jacket ». Couple de vieux garçons solitaires, mari au bord de la crise de nerf, grand-mère indigne, voisin envieux, cousin venant au restaurant avec sa compagne très « animale »… tels sont quelques-uns des drôles de personnages de Serge Cazenave-Sarkis, souvent entre deux eaux, prêts à basculer vers l'irréparable ― ou déjà de l'autre côté.

Ce recueil de 17 nouvelles existe dans sa version numérique (format PDF, ePub, Mobipocket) que l'on peut acheter sur le site de l'Abat-Jour. La version papier sera imprimée et commercialisée si et seulement si la barre des 100 souscriptions est atteinte le 27 mai prochain : je compte sur vous pour souscrire sur Ulule.fr dès aujourd'hui !
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"A tous ceux qui m'ont inspiré ces dix-sept histoires et que je ne souhaite plus rencontrer." A lire cette dédicace piquante de Serge Cazenave-Sarkis, on devine d'emblée le ton que prendra ce recueil au goût acide : il y est question de mort, de suicide, de vengeance, de folie... Histoires improbables aux accents absurdes ou comico-tragiques, les nouvelles présentées dans Hirondelle ou martinet trahissent certaines de nos pensées inavouables. de petites mesquineries en frustrations contenues, de colères avortées en secrets de Polichinelle, les personnages de Serge Cazenave ont tous quelques velléités à assouvir ou quelques ironies du sort à subir. Qu'ils soient parents, amants ou voisins, les liens tissés entre les héros de ces quelques récits constituent autant de pièges insidieux que de situations cocasses : du frère félon à la grand-mère putain ou du mari assassin à l'aïeule vicieuse, on navigue de surprises en effarements. le style est simple. le format très court des nouvelles percute. Pas de bavardages ni fioritures, Serge Cazenave est concis : en quelques pages à peine pour chaque nouvelle (excepté pour le Gonze, une nouvelle plus longue), il entraîne rapidement son lecteur en eaux troubles avant de le livrer à des dénouements souvent inattendus. C'est aussi qu'agréable que déstabilisant. Personnellement, Masque brisé, Temps mort, Désordre et Des dents, des dents ! m'ont particulièrement marqué. Un chouette recueil en somme qui gagne à être lu autant pour son originalité que pour son anticonformisme !

Ce recueil est paru en 2013 aux éditions de l'Abat-jour, une petite maison sympa dont la vocation est de faire connaître de nouveaux auteurs aux talents prometteurs. Vous noterez que l'ouvrage est disponible à l'achat au format papier ou électronique sur le site de l'éditeur. Un entretien de l'auteur avec Marianne Desroziers (Le Pandémonium littéraire) est également en ligne sur le site de l'Abat-jour dont j'avais déjà lu le premier roman paru : Tuer le temps de Nimzovitch.
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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"A tous ceux qui m'ont inspiré ces dix-sept histoires et que je ne souhaite plus rencontrer." A lire cette dédicace piquante de Serge Cazenave-Sarkis, on devine d'emblée le ton que prendra ce recueil au goût acide : il y est question de mort, de suicide, de vengeance, de folie... Histoires improbables aux accents absurdes ou comico-tragiques, les nouvelles présentées dans Hirondelle ou martinet trahissent certaines de nos pensées inavouables. de petites mesquineries en frustrations contenues, de colères avortées en secrets de Polichinelle, les personnages de Serge Cazenave ont tous quelques velléités à assouvir ou quelques ironies du sort à subir. Qu'ils soient parents, amants ou voisins, les liens tissés entre les héros de ces quelques récits constituent autant de pièges insidieux que de situations cocasses : du frère félon à la grand-mère putain ou du mari assassin à l'aïeule vicieuse, on navigue de surprises en effarements. le style est simple. le format très court des nouvelles percute. Pas de bavardages ni fioritures, Serge Cazenave est concis : en quelques pages à peine pour chaque nouvelle (excepté pour le Gonze, une nouvelle plus longue), il entraîne rapidement son lecteur en eaux troubles avant de le livrer à des dénouements souvent inattendus. C'est aussi qu'agréable que déstabilisant. Personnellement, Masque brisé, Temps mort, Désordre et Des dents, des dents ! m'ont particulièrement marqué. Un chouette recueil en somme qui gagne à être lu autant pour son originalité que pour son anticonformisme !

Ce recueil est paru en 2013 aux éditions de l'Abat-jour, une petite maison sympa dont la vocation est de faire connaître de nouveaux auteurs aux talents prometteurs. Vous noterez que l'ouvrage est disponible à l'achat au format papier ou électronique sur le site de l'éditeur. Un entretien de l'auteur avec Marianne Desroziers (Le Pandémonium littéraire) est également en ligne sur le site de l'Abat-jour dont j'avais déjà lu le premier roman paru : Tuer le temps de Nimzovitch.
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J'ai terminé les nouvelles de ce recueil et franchement, il n'y a rien "à jeter". Toutes ont le poinçon de Serge et c'est un régal à chaque fois.
De l'humour, de la tendresse, de l'horreur aussi et toujours ce petit brin d'enfance qui fait que ce qui est ignoble ou cruel parait presqu'anodin. Sa façon de le raconter sans doute? Peut-être une petite préférence pour « les courses »? Ou le » gonze »? Ou « des dents ! Des dents ! » Car en plus je vois très bien dans quel restaurant chinois l'histoire se passe, j'y allais moi-même très souvent, mais je n'ai jamais rencontré « la guenon », et puis il n'existe plus (le restaurant) l
En tous les cas bravo Serge, je ne le dirai jamais assez ne t'arrête surtout pas de nous surprendre avec tes histoires irréalistes ou … trop réalistes (rires !!)
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce recueil de nouvelles appuie là où ça fait mal ! C'est incisif, mordant, noir,on rigole jaune et avec bon coeur !

On regrette parfois que l'histoire ne dure pas quelques pages de plus (surtout "Sans répit").

Serge Cazenave-Sarkis possède une plume bien particulière qui repousse les limites du bien et du mal et transforme le lecteur en un être de perversions : mmmmm .... c'est bon la honte !
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr/
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les nouveaux propriétaires de « Bel-Air » avaient emménagé quelques jours après nous. Des gens charmants. Leur fille était d’une grande beauté… Tout comme eux, tout comme leur chien, leurs voitures, leurs manières… leurs amis. Pierre-Charles Dantin, le père, était journaliste. Spécialiste du quart nord-est oriental de la Mongolie. Un endroit où personne ne mettait jamais les pieds. Célèbre, Pierre-Charles ? Je ne sais pas. Prolifique ? Vu le nombre important de ses livres qui s’alignaient sur les étagères de leur bibliothèque, sans me tromper je dirais oui. (« Sans répit », p.38)
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Je ne reverrai plus jamais mon frère, Roger. Ses rares propos m’ennuyaient, mais j’aimais bien entendre le son de sa voix. Il s’est tiré une hirondelle dans la tête ou un martinet… Je ne sais pas, je les ai toujours confondus.
(« Hirondelle ou martinet ? », p.16)
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« De passage à Paris, un cousin que j'aimais beaucoup, et avec qui j'avais eu le bonheur de partager l'enfance, nous avait invités mon épouse et moi dans un restaurant chinois assez célèbre du quartier de Belleville. Il y a de nombreuses années, l'un de nos présidents y avait ses habitudes. Nous pensions nous retrouver tous les trois. Il était accompagné. D'une guenon ! » (« Des dents, des dents ! », p.104-112)
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« Commis à deux pas de chez soi, il est des meurtres, si terribles, et si salement exécutés, qu'afin de nous rassurer nous ne pouvons nous empêcher de leur adjoindre quelque fumante cause surnaturelle. Comme pour en éloigner la réalité. Désolidariser l'instant. Affirmer une distance raisonnable entre ces insoutenables faits et nous. Nous mettant ainsi hors d'atteinte, à l'abri dans l'espace et dans le temps. Réflexe naturel nécessaire pour ne pas sombrer dans de terribles psychoses dévastatrices… Certains d'entre nous allant même, par confort et sans scrupule, jusqu'à les nier. » (« Madame Jacket », p.4-9)
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« L'oncle Charles, je l'ai connu jusqu'à mes six ans. Après, il est mort… Il était charcutier et diabétique. Je crois. Mais surtout, dans la famille, il devait sa célébrité au fait qu'il avait reçu à l’unanimité du jury une médaille d'or au concours national « Gastronomie et Saveurs de nos Terroirs », à la foire de Rennes, dans les années 80. Il avait obtenu cette récompense en proposant sa fameuse biroute de l’oncle Charles ― une andouille d’un mètre de long, tournée à la main et fumée à la tourbe de nos marais. » (« Les courses », p.23-27)
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