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4,08

sur 9943 notes
Quoi dire si ce n'est qu'on touche est là dans un livre polémique. LF Céline est toujours sur le fil du rasoir, entre le sublime et le vulgaire. Dans le voyage, il ne tombe pas dans la grossièreté et Bardamu est un personnage incontournable. Faire le voyage, en toute précaution
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Chaque mot est pesé, chaque tournure de phrase savamment placée... J'ai rarement lu un livre à la fois si dur et si réaliste. Mais je m'exprime mal... Voyage au bout de la nuit est plus qu'un livre, c'est une brillante critique de l'homme et de la société dans laquelle il essaye de se faire une place. Chaque situation et chaque personnage est mis à nu, et, à travers eux, c'est le lecteur qui se retrouve mis à nu, face à ses angoisses, ses erreurs et ses superficialités... un très très très grand moment de littérature.
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Si les mots pouvaient faire des étincelles, "Voyage au bout de la nuit" serait un feu d'artifice. Argotico-épique, époustouflant à chaque phrase. On y arsouille et gaudriole. Et noir, évidemment. Très noir.
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paludisme en poche
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Par où commencer... Écrire une critique sur un tel livre me paraît difficile et interminable tellement il y a de choses à dire.

Je vous mentirais si je vous disais que j'ai lu ce roman facilement et que j'y ai pris du plaisir tout le long. La prose de Céline est très complexe, c'est vrai que le roman ne date pas d'aujourd'hui. Mais qu'est-ce qu'elle est impressionnante ! Par moments, on retrouve des citations philosophiques, et d'autres des dialogues crus, un langage un peu osé, voire raciste lorsqu'il décrit la population africaine.
Vous ne resterez pas indifférents après votre lecture, car tout ce que vous y apprendrez (réflexions sociales et autre) sont toujours d'actualité. L'inconscient de l'être humain reste le même au fil des générations…

L'auteur nous dévoile la philosophie de Ferdinand Bardamu, personnage atypique et solitaire lors de ses nombreuses aventures. Nous le suivons ainsi dans la guerre, en Afrique, en Amérique puis de retour en Europe. Personnellement, c'est la vision de la guerre par Bardamu qui m'a le plus interpellé. C'est probablement notre vision à beaucoup, seuls êtres censés dans un monde rempli de conflits ? C'est malheureusement son cas à Bardamu. On peut le constater par la réaction de sa bien aimée Lola lorsqu'il lui dévoile ses réelles opinions sur la guerre, qui l'a rendu fou d'ailleurs.

Céline décrit ainsi tout haut les noirceurs du coeur humain, ce que le ‘diable' arrive à nous faire penser sans que nous n'osons l'admettre à nous-même. C'est bluffantet vous pousse à une remise en question spirituelle.
Nous pensons tous être bons et sincères, mais ce n'est visiblement pas si facile que ça. C'est le magnifique message que j'ai ressenti tout au long de ma lecture.
Je pourrai vous dire que j'ai moins aimé la deuxième moitié du livre (l'histoire n'est plus très intéressante par rapport au début), mais la profondeur y est toujours.


Le personnage de Robinson est fort intéressant et ressemble au protagoniste dans le fond selon moi. C'est peut-être pour ça qu'ils se retrouvent par surprise dans les différentes escales de leur voyage... Bardamu le critique, mais il n'est pas mieux que lui, voire socialement pire. Robinson lui au moins a su aimer, alors que Ferdinand n'a eu que des relations frivoles, il le dit lui même lorsqu'il quitte Molly : c'est à cause de son besoin incessant de changement, d'aventure.
Leur relation, avec Robinson, peut ainsi nous pousser à une profonde réflexion… Nous critiquons de nombreuses personnes qui traversent notre vie, mais n'en sommes-nous pas pareil ? N'ayons-nous pas les mêmes défauts, ou des défauts propres à nous-même qui ne sont pas moins répréhensibles que ceux des autres ?


En bref, ce roman nous fait visiter la psychologie humaine, les relations sociales, les fondements, les préjugés, les arrière-pensées de tous au cours de nombreux événements, dans des situations différentes tout autour du monde ; dans un long voyage au bout de la nuit.

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évidemment un monument de la littérature française....la lâcheté et le désoeuvrement comme thèmes principaux, dans un contexte historique du début du vingtième siècle. L'écriture est franche , caustique, directe et il semble que c'était un choc pour l'époque....
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Première lecture d'un roman de Céline, la formule est facile mais ce livre aura été tout sauf un voyage au bout de l'ennui.

On suit l'aventure d'un homme à travers cette bonne première moitié du 20 ème siècle. Selon moi on peut distinguer ce roman en 2 grandes parties.


Premièrement il est malgré lui acteur de la guerre qui oppose la France aux Allemands. Bardamu ne se présente pas en héros, prêt au sacrifice et altruiste. Il est vrai et ses réflexions au milieu de ce grand abattoir sont très humaines. On est loin des sempiternelles réflexions sur la bravoure, l'amour mortel et la loyauté à sa patrie, on se retrouve avec un Homme, dont la mort le terrifie. Il le dit, voir tout ces corps déchiquetés c'est pas beau. Pour quoi faire ? Qui dans 10 000 ans se rappellera de ces sacrifices, des noms de ces soldats, d'ailleurs aujourd'hui vous en connaissez combien d'entre eux ?
Tant d'histoires tragiques, des mères refusant de croire que leur enfant ait pu disparaître comme ça, sous un obus. Et c'est vrai, une existence c'est pas si solide au fond, si on disparaît comme ça sans laisser aucune trace à ceux qu'on aime,à quoi bon.

Mais ce sombre et long voyage qu'est la vie de Bardamu n'a pas pour destination finale la guerre. Il y a aussi l'Afrique et sa chaleur, ses maladies, ses "nègres" , les moustiques et avec le paludisme. Après un voyage périlleux, on sera alors plongé parmi une autre misère du monde. le trafic d'humains et les esclaves, les maladies, les existences condamnés à une mort plus ou moins lointaine. Les longues nuits bercées par des cris de hyènes. Une atmosphère étouffante, où la fièvre est difficile à mesurer tant elle est quotidienne.
Il y a des personnages attachants, des vrais salops, parfois les deux à la fois.

La dernière étape avant le retour en France, c'est chez l'oncle Sam, notre "allié" . Là-bas Bardamu sera confronté à l'individualisme le plus total. Dans une ville debout (New York), avec ses nombreuses et élégantes femmes qui la peuple. Sauf que ces femmes, elles sont pas pour tout le monde. À vrai dire elles sont pour personne hormis les portefeuilles garnis et mâchoires carrées sur pattes. La misère est aussi présente dans un hôtel américain, pourtant bien entretenu. Cette misère qu'elle soit psychologique ou bien physique tout simplement.

Puis selon moi on a une deuxième parti du roman, avec le retour de Bardamu en France. Personnellement je trouve que la qualité de l'histoire diminue légèrement, même si certains passages (même beaucoup) sont intéressants.
On suit un Bardamu docteur, à travers plusieurs destinations, essayant tant bien que mal de faire sa place et son métier. Il va surtout bouger, changer d'air et de fréquentations.

J'ai été rapidement conquis par ce talentueux écrivain qu'est Céline à travers cette histoire. Tant de pensées sincères, assumées et humaines sont présentes dans cette lecture.
Si lire c'est voyager à travers des villes, des régions, des continents, des époques, on a alors toute la définition de la lecture au sein de cette Oeuvre.
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Il faut être heureux pour lire Céline.
Il faut être heureux en sûr de l'être.
Son écriture crache les derniers lambeaux d'espoirs qu'il lui reste. Ne nous aventurons pas sur un contexte hasardeux de son oeuvre ou de l'homme qu'il a été. Ce livre est triste, répugnant, dégoûtant, décourageant. Et c'est pour cela qu'on l'aime. Nous avons envie de savoir de quelle manière Bardamu va se remettre de son échec passé, de quelle manière va-t-il pouvoir s'enfuir encore une fois, de quelle manière peut-il encore une fois fuir la misère humaine pour l'embrasser encore une fois mieux. Eternelle recommencement, un voyage au bout de ce qu'on ne connaît pas. Pourtant, on ne touche jamais le fond, on ne plonge pas plus loin dans l'horreur. Céline marche sur le fil du malheur. Un fil horizontal, stable et frustrant. On se demande plusieurs fois si le héros va sombrer, ou au contraire, s'envoler. Mais non, le récit est monotone, sans implication aucune d'appréciation. Pourtant, chaque situation décrite, chaque personnage croisé se trouve être haut en couleur.
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L'histoire d'un peureux, d'un lâche qui démarre en temps de guerre et que l'on suit au gré de voyages et de pays. L'Afrique, les États-Unis puis retour en France.
L'écriture est intéressante, l'histoire également. Mais c'est vraiment poussif et long parfois et la lecture en diagonale s'impose sur les passages plus plats.
Il m'est arrivé parfois d'attendre la fin avec impatience par manque d'intérêt, mais j'ai malgré tout, passé un bon moment dans ces pages.
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Je devais lire ce livre au format papier, mais c'était vraiment écrit trop petit. Alors, j'ai essayé au format numérique et bof, je n'arrivais pas a entrer dans l'histoire. Je ne sais pas si c'était un question de moment, de style ou quoi que ce soit d'autre. Et je me suis finalement tournée vers l'audio.

J'ai beaucoup aimé ce roman. C'est très dense et bien raconté. J'ai beaucoup aimé la voix du lecteur aussi c'était très apaisant. J'ai écouté petit à petit et pour moi, ça été le bon support pour ce grand roman.
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