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« Ne me dis pas que tu n'as pas lu le dernier roman de Javier Cercas ? » (p.178)

Ce n'est pas la question que je veux vous poser, c'est une citation du livre, une autopublicité qui fait un peu bizarre au milieu de ce polar. Peut-être que ça se voulait un clin d'oeil au lecteur, mais ça m'a plutôt agacé.

Quand même, c'est un polar avec un policier vengeur qui veut devenir bibliothécaire, une incursion dans les cercles huppés de la Catalogne, les personnes qui se sentent au-dessus des lois et des magouilles financières et politiques, ce n'est pas à dédaigner.

Au final, malgré quelques maladresses, j'ai lu le dernier Cercas et je lirai bien le suivant!
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Ce récit lambine un peu dans ses bavardages.
Cercas s'amuse aussi mettre en scène
son roman précédent "Terra Alta"
Il y revient lourdement.
Petite crise narcissique, cabotinage ?
Melchior est toujours aussi attachant.
Un flic qui rêve d'être bibliothécaire !
Sa façon de regler les féminicides
est toujours aussi inventive.
Son amour de la littérature
"qui ne sert à rien mais qui sauve" est contagieux.
Un récit trop dilué dans les détails.
On pourrait devenir chauffeur de taxi
à force de sillonner les rues de Barcelone .

Une lecture agréable mais, qui s'éternise
queque peu dans les detours du quotidien.

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« Indépendance » de Javier CERCAS (éditions Actes Sud) est le deuxième tome de la trilogie « Terra Alta » qu'il convient préférablement de lire dans l'ordre d'écriture pour une complète compréhension et appréciation de l'ensemble de l'oeuvre.


Celle-ci s'inscrit dans une Espagne encore marquée par les séquelles du « Procès » (1), le processus indépendantiste catalan qui a dominé en 2017 en même temps que la tenue d'un référendum illégal sur l'autodétermination de la Catalogne et la proclamation unilatérale d'indépendance par le gouvernement régional. Ce mouvement a provoqué une crise institutionnelle, politique et sociale sans précédent dans le pays et la division profonde de la société catalane entre partisans et opposants à l'indépendance.


Le roman met en scène les conséquences de ce conflit sur la ville de Barcelone, qui est dirigée par une maire ultraconservatrice - après avoir opportunément oeuvré dans un univers opposé. Madame le maire est confrontée à un chantage à la vidéo porno (sextape), qui menace de ruiner sa carrière politique. Derrière cette tentative d'extorsion se cache en réalité un complot réalisé par un groupe de privilégiés issus de la haute bourgeoisie catalane, qui ont profité de la situation politique pour accroître son pouvoir et ses biens, et qui cherchent à éliminer le maire pour la remplacer par son premier adjoint, plus favorable à leurs intérêts


Le roman présente une vision critique du séparatisme catalan et dénonce également l'hypocrisie et la violence d'une certaine classe dominante, qui se livre à des crimes impunis, comme le viol collectif de jeunes filles droguées, filmé à leur insu.


Comme dans le premier tome, l'on retrouve, le personnage principal du roman, Melchor Marin, l'inspecteur de police chargé d'enquêter sur le chantage dont est la victime le maire de Barcelone. Toujours aussi complexe, mais néanmoins fascinant et très attachant – il convient de rappeler que celui-ci a connu une enfance difficile et une trajectoire singulière (fils d'une prostituée assassinée, ayant passé plusieurs années en prison pour trafic de drogue), il a ensuite intégré la police pour assouvir son désir de justice : retrouver les assassins de sa mère.


Il finira par s'illustrer par son courage lors d'un attentat islamiste à Cambrils en 2017, où il a abattu quatre terroristes. Aussi, et afin de préserver son identité et sa sécurité, il a été affecté au commissariat en Terra Alta, une région rurale et paisible du sud de la Catalogne, où il a refait sa vie avec sa femme Olga et sa fille Cosette. Mais après la mort accidentelle d'Olga, il a sombré dans le désespoir, il a finalement été muté provisoirement à Barcelone pour prêter main-forte à l'enquête du chantage contre madame le maire.


Melchor Marin est un personnage épris de justice, réputé pour sa discrétion et sa perspicacité. Il est déterminé à résoudre l'affaire qui lui est confiée et à faire triompher la vérité. Il est guidé par ses principes moraux et par son admiration pour les livres, notamment « Les Misérables » de Victor Hugo, qui ont bouleversé son existence. Il se sent proche du personnage de Jean Valjean, qui a su se racheter après avoir commis un crime. Il se considère comme un “misérable” qui a eu une seconde chance. Il est aussi attiré par le personnage de Cosette, la fille adoptive de Valjean, qu'il a donné comme prénom à sa fille. Alors, ainsi, il voit en lui l'espoir d'un meilleur avenir.


Melchor est un personnage attachant, complexe, mais qu'il est impossible de ne pas aimer. Il est pétri de contradictions, de dilemmes, de forces et de faiblesses en même temps. Il est à la fois catalan et espagnol, il aime sa terre natale, mais il se sent aussi chez lui en Terra Alta, il est loyal envers la loi, mais il n'hésite pas à la transgresser pour faire justice, il est solitaire, mais il a besoin d'amour et d'amitié. Il est le témoin lucide et désabusé des événements qui secouent la Catalogne, mais il garde aussi une part de rêve et d'idéalisme.


Bref, Melchor, c'est un peu nous, lecteurs !


Certains ont ergoté sur la nature du roman : c'est est un thriller politique, qui mêle suspense, intrigue et réflexion. Il suit le déroulement de l'enquête policière menée par Melchor Marin, qui doit faire face à de nombreux obstacles, rebondissements et fausses pistes. Il tient le lecteur en haleine jusqu'au dénouement final, j'insiste jusqu'au dénouement final nonobstant les apparences, qui révèle les secrets et les motivations des différents protagonistes.


Le roman utilise parfaitement les codes du genre policier, tout en s'en éloignant par moments, mais l'auteur le fait avec brio. C'est délectable et très jouissif.


Mais, c'est aussi incontestablement un roman politique, qui propose une analyse critique et sans concessions du séparatisme catalan et du pouvoir, en s'appuyant sur des faits réels et des personnages inspirés de la réalité, comme le maire de Barcelone ou le président de la Generalitat de Catalogne.


Il faut reconnaitre que le roman expose les différents points de vue sur la question de l'indépendance, en mettant en scène des personnages aux opinions divergentes et nuancées, sans prendre parti pour ou contre l'indépendance, mais en dénonçant les manipulations, les mensonges, les intérêts cachés et les dérives du pouvoir en posant les questions essentielles sur la démocratie, la justice et la morale.


Tout comme le premier tome, je me suis régalé, j'ai adoré le personnage de Melchor, je recommande vivement cette lecture.

Michel.

1) le procès des indépendantistes catalans devant le Tribunal suprême d'Espagne. Nom de dossier : Causa Especial 20907/2017, a débuté le 12 février 2019, à la suite d'une instruction qui s'est déroulée du mois d'octobre 2017 au mois de juillet 2018. L'audience s'est terminée le 12 juillet 2019 ; le verdict a été rendu le 14 octobre 2019 à l'unanimité des juges du « pouvoir » central.

Neuf des douze inculpés a été condamnés à des peines de prison de 9 à 13 années, pour crime de sédition, cinq d'entre ont également été condamnés pour détournement de fonds publics. Les trois autres ont reçu une amende pour désobéissance. le crime de rébellion n'a été retenu pour aucun des accusés.

Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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J'Y AI PASSE LA NUIT
C'est rare. Moi qui tombe rapidement. C'est dire.
Sans doute la fin de ce qui ne semblerait plus une serie ni un triptyque. Dommage.
Moi qui me suis retraité en Espagne depuis pas mal d'années, quelle verite ce tableau de la Catalunya. Et encore il est loin de la realité, le Cercas, de cette mafia politico-socio-autonomico-surtout economico, qui de Pujol a Puigdemont en passant par Mas fit et defit tant de gouvernements. Les socialistes Iberes acceptant leurs Fourches caudines par interets.
Autant dire comme ils sont appreciés, les Catalans, dans le reste de la peninsule.
Ça Cercas ne peut le dire. Ce n'est qu'un roman. Et un bon polar. Comme je les aime. Credible, construit, ecrit, denouement audible.

Plus prenant que le premier, meme si le premier avait le gout de terre rouge et chaude de Tarragonie.
Plus definitif, au sens ou beaucoup se termine.
Pour un Troisieme, qui a tous nos voeux, il faudrait qu'il replante tant dans le tableau que se serait peut etre autre chose.

Mais comme Cercas c'est un malin ...
Lee, adoptarás.

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Deuxième volet d'une trilogie débutée avec Terra Alta en 2021, on retrouve avec un immense plaisir Melchor Marin, policier et homme contradictoire au passé compliqué. Melchor aime la littérature du XIXème, au point que « Les misérables » est devenu son vade-mecum et que sa fille s'appelle Cosette. Il envisage d'ailleurs sérieusement de devenir bibliothécaire. A côté de ça, il ne peut s'empêcher de tabasser incognito les hommes qui cognent les femmes. Tout ça s'explique par son histoire personnelle dont je ne vous dirais rien ; il faut découvrir la psyché ténébreuse de ce personnage en lisant Cercas.

Melchor retourne à Barcelone pour enquêter sur une affaire de chantage. La maire de la ville voit une vieille vidéo à caractère sexuel menacer de refaire surface . S'agit-il d'une simple extorsion d'argent ou d'une tentative de déstabilisation politique ? Pour le découvrir, le policier va entrer dans les cercles du pouvoir et rencontrer la haute bourgeoise catalane qui se croit tout permis depuis toujours.•
Cynisme, ambition, corruption systématique et généralisée, absence de scrupule… C'est moche, très moche.
« Indépendance » n'est donc pas un simple roman policier. C'est un livre anti système. Un portrait affreusement réaliste de l'élite barcelonaise (mais sans doute transposable à d'autres lieux), un plaidoyer contre la tyrannie des nantis, une critique de l'argent qui domine le monde et de la démocratie corrompue. Rien n'échappe à Cercas et ça fait mouche.

Nul besoin d'avoir lu le premier tome pour se jeter sur cette enquête haletante. L'auteur replace petit à petit le passé de son personnage et les relations avec les autres protagonistes sont rappelées au cours du récit. J'attends déjà avec impatience le 3ème opus pour continuer à découvrir la réflexion romanesque de Cercas sur l'histoire de l'Espagne, thème central de son oeuvre depuis toujours.

Traduit par Aleksandar Grujicic et Karine Louesdon
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Que de perplexité à la lecture de cette suite à Terra Alta, livre qui m'avait conquise sans beaucoup de bémols!
Je me faisais une joie de retrouver Melchor et cette terre espagnole bardée de tragique autant que de magnificence.
Sur le fond, rien à dire. On est dans l'air du temps, et Javier Cercas s'immisce dans l'atmosphère viciée des élites et édiles en imaginant un chantage à la sextape pour déboulonner la maire de Barcelone.
(Dans la ville où je vis, ce type de fiction a des relents de vécu parfaitement nauséabonds et confirme que ce petit monde est définitivement intouchable...)
Le scénario tient donc la route, et la connaissance profonde de l'auteur de l'histoire catalane reste un bonheur d'érudition.
C'est du côté de la forme que j'ai peiné...
Que de répétitions et de redondances.
Beaucoup trop de pages reprennent en quasi mot à mot des éléments du tome précédent. Que diable, Javier, vos lecteurs ne sont pas totalement amnésiques et il était sans doute possible de re-contextualiser les histoires intimes de Melchor et de ses acolytes sans ces redites pointilleuses.
Il est décidément très difficile de chroniquer une déception, et ce d'autant plus quand l'auteur est incontestablement un grand de la littérature. Mais, pour le coup, il me faut reconnaître que le style de cet opus m'a souvent sidérée par son insignifiance. J'avoue avoir soupçonner une sous-traitance scripturale...
Dernier bémol et non des moindres pour un roman qui dénonce ouvertement la corruption de cette infime poignée d'individus détenant pouvoirs administratif, politique et financier. Retrouver l'occurence "WhatsApp " presque 30 fois dans 350 pages est un camouflet au titre de l'ouvrage. Je veux croire qu'il s'agit d'une bévue de traduction, mais cela reste aussi indigeste que les trop nombreuses pommes qui émaillent les séries d'une célèbre plateforme.
Un constat très mitigé au final. Je lirai le troisième volet de la trilogie avec l'espoir d'une rédemption !
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L'inspecteur Melchor vit mélancoliquement en Terra Alta, une région rurale catalane où la nature est prenante et la société encore marquée par la guerre civile espagnole (1936-1939). Après avoir perdu son épouse, il élève seul sa fille Cosette. Il faut dire que le flic trentenaire est un inconditionnel des Misérables de Victor Hugo qu'il a découvert en prison quinze ans plus tôt.

Malgré l'ennui doucereux qui l'accable, l'invitation de Blai, l'ancien chef de l'Unité d'Investigation de Gandesa, à rejoindre provisoirement la brigade anti-enlèvement de Barcelone, le motive moyennement.
Premièrement, parce qu'en son for intérieur, il sait que la capitale catalane ne manquera pas de lui rappeler l'assassinat de sa mère, prostituée de son état, par des fils à papa jamais identifiés.

Deuxièmement, parce qu'il espère quitter les Mossos d'Esquadra (police catalane) depuis qu'il a réussi son diplôme de bibliothécaire grâce à la formation qu'il a suivie durant son temps libre. Mais, contre toute attente, Blai parvient à le convaincre en lui expliquant que la maire de Barcelone est victime d'un chantage à la sextape (vidéo porno amateur).

Commence alors la traque aux délinquants qui, finalement, ne s'avèrent qu'un écran de fumée masquant les vrais coupables. Je n'en dirai pas plus...

Ce roman est la suite de « Terra Alta » où l'on fait la connaissance intime de l'inspecteur Melchor et de son épouse Olga. Je me réjouissais donc de découvrir ce deuxième opus, mais j'ai été un peu déçu. Pourquoi ? Essentiellement pour trois raisons.

Tout d'abord, Javier Cercas insère sciemment dès le deuxième chapitre des éléments permettant de deviner l'issue du récit. J'avoue que ce procédé littéraire me laisse dubitatif, car à part tuer une partie du suspense, il n'apporte pas grand-chose.

Ensuite, lors de l'immersion des policiers dans la haute bourgeoisie catalane, j'ai eu l'impression de lire un terne Ersatz des enquêtes de Pepe Carvalho, le mythique détective privé créé par Manuel Vázquez Montalbán. En se coupant de la Terra Alta, c'est comme si la vie de Melchor perdait sa couleur et ce qui faisait son charme.

Enfin, la qualité de l'écriture me semble inégale d'une page à l'autre. Est-ce le fait des traducteurs ou de Cercas lui-même ? Je l'ignore, mais il y a vraiment des passages où l'on a le sentiment de côtoyer un auteur débutant...

En fin de compte, l'espoir déçu de me régaler avec la même intensité que lors de la lecture de Terra Alta.
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Après "Terra Alta", Javier Cercas nous offre un second polar de haute volée. Il s'agit d'une suite avec les mêmes personnages.
Nous ne sommes plus dans la région perdue du Terra Alta, mais à Barcelone le centre du pouvoir en Catalogne. Melchor, le héros - on peut le dire, tout y contribue – est appelé à renforcer une équipe de policiers enquêtant sur une tentative de chantage visant la maire de Barcelone, par le biais d'une vidéo à caractère sexuel. (Une "sex tape" comme on dit vilainement aujourd'hui, comme si la langue française manquait de mots pour dire la chose).
Et c'est l'occasion d'une plongée au coeur de la bourgeoisie catalane, du pouvoir et de ses moeurs, qui n'ont sans doute rien de spéciales, sont impitoyables et n'ont que faire de la morale.
A côté du policier Melchor au caractère si attachant, évolue une galerie de personnages croqués avec talent.
Le genre polar est ici pleinement maîtrisé, avec une construction remarquable. le récit est mené avec maestria jusqu'à un double dénouement : celui de l'intrigue et celui du drame qui pèse sur Melchor depuis son enfance.
Une mention particulière pour les traducteurs : la lecture du livre est d'une grande fluidité.
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Merveilleux Javier Cercas! Acclamé par la critique en Espagne, l'auteur mérite toute notre admiration. Avec un "simple" polar, histoire sordide d'une sextorsion (sur la maire de Barcelone tout de même!), il arrive à décrire toutes les nuances de l'humain et prend même le temps d'évoquer la politique catalane. Ce second tome de Terra Alta surpasse son ainé grâce à une structure surprenante (ah! le deuxième chapitre) et des révélations qu'on n'osait plus attendre. Notez que contrairement à l'éditeur, je pense qu'il vaut mieux avoir lu Terra Alta car si l'enquête en elle-même est indépendante, l'évolution des personnages mérite bien deux romans. Vous me direz que peut-être j'en fais trop mais je répondrai que je n'en fais sans doute pas assez car j'ai lu Indépendance en vo et j'ai donc dû passer à côté de certaines nuances ou traits d'esprit trop hispanico-hispaniques pour une petite francophone. Je me réjouis déjà de lire le troisième volet des aventures de Melchor (déjà paru chez nos amis Espagnols).
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J'ai retrouvé dans Indépendance les mêmes défauts ou faiblesses que dans Terra Alta (à lire absolument avant Indépendance), le premier tome de cette trilogie qui s'achève avec le Château de Barbe-bleue, qui vient de paraître.

En un mot comme en cent, il faut se mettre en tête qu'il ne s'agit pas d'un polar, ou d'un thriller, encore moins d'un whodunit, appelez ce genre comme vous voudrez. Pour les polars, et les polars à Barcelone, il vaut mieux lire ou relire Manuel Vasquez Montalban, Francisco Gonzalez Ledesma, Eduardo Mendoza ou Carlos Zanon. La liste est longue, et certains des livres de ces auteurs épatants.

Certes, Indépendance s'appuie sur une intrigue policière et met en scène Melchor qui est policier, mais c'est bien tout. En réalité, en lieu de polar, on a à faire à un livre politique, engagé, souvent didactique (hélas), parfois un peu lourd (re hélas), répétitif mais puissant, juste, dérangeant, accablant - et de mon point de vue, quand on écarte le mobile de l'intrigue proprement dite (qui fait chanter la maire de Barcelone ?), réussi.

Il décrit avec justesse la manière dont le pouvoir, en Catalogne autant qu'ailleurs, corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument. Les luttes présentées par certains comme les plus nobles, telle la volonté d'autonomie catalane, ne le sont pas du tout. Les populismes se nourrissent des peurs que suscitent ou entretiennent ceux qui y ont intérêt : moins de logements sociaux, plus de dénonciation de l'immigration en quelque sorte.

Javier Cercas est indépendant et en colère : ça se sent !
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