Un policier au passé de petit délinquant enquête sur un assassinat particulièrement sordide . J'ai lu tous les ouvrages de cet auteur que j'admire, y compris l'
anatomie d'un instant et
le point aveugle qui ne sont pourtant pas d'un abord facile . Dans
Terra Alta je n'ai rien retrouvé de
Javier Cercas a l'exception des dix dernières pages ! C'est un thriller très ordinaire dans lequel on peut s'étonner qu'un auteur d'une telle stature, capable d'écrire
les Soldats de Salamine puisse citer quatorze fois la marque d'un soda américain bien connu, quatre fois une marque de voiture de luxe et toute une série d'appellations dont on ne comprend pas ce que cela peut apporter au récit du style
«Olga se penche en avant pour jeter la canette de Coca-Cola dans un sac où celle-ci rejoint une brique et deux bouteilles en plastique » Et puis brutalement dans les dix dernières pages nous voici enfin dans l'univers de l'auteur avec son style bien à lui, avec des affirmations péremptoires aussitôt pondérées, remises en cause et le récit revient sur la guerre d'Espagne sujet fétiche de cet auteur. Si dans quelques années
Javier Cercas nous avouait ne pas avoir écrit lui même les deux cent quatre vingt dix premières pages mais avoir voulu rendre un service à un des ses amis, je serai le dernier étonné.