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Lorsque la Commissaire Romano, son adjoint Tellier et l'adjudant Clément interviennent dans un petit appartement lillois pour y découvrir une jeune femme décédée, un suicide par empoisonnement en apparence, ils ne se doutent pas jusqu'où cette affaire, qui aurait pu être banale, va les emmener... À la poursuite du passé de la morte, Ils exploreront le monde des avocats de "class actions" à l'américaine et partiront pour la Suisse, dans l'univers de macabres expositions, à la rencontre des mafias russes et chinoises, et de la cupidité européenne...

Rien n'est réellement crédible dans cette histoire, sauf peut-être sa trame, où l'enchaînement des faits, guidé par la cupidité des uns et des autres, conduit à la mort violente d'une jeune femme qui ne demandait rien à personne, sauf de revivre...
Les personnages sont des condensés ou des caricatures de nos névroses modernes, de nos peurs devant la perte de repères (le divorce par exemple), de nos défauts mineurs (un peu trop de candeur ou d'étroitesse d'esprit pour certains) ou majeurs (la cupidité conduisant à la violence notamment). L'auteure sait néanmoins nous les rendre, pour certains, sympathiques et attachants !

C'est bien écrit, avec du rythme, une dose d'humour et une forme d'allégresse dans le ton et le style, donc facile à lire.
J'ajouterai que, sans dramatiser le sujet et derrière une forme littéraire empreinte de légèreté, Sophie Chavanel nous force à nous interroger sur quelques sujets de société comme le trafic d'organes ou le respect du aux morts. Ce n'est pas si souvent le cas dans un polar...

Une découverte sympathique, sur la forme comme sur le fond.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Très belle découverte! Un roman policier à la fois agréable à lire et réaliste sans voyeurisme. L'écriture est fluide, les dialogues percutants, les personnages bien campés et très attachants et l'intrigue bien ancrée dans le présent! le commissaire Romano a un franc-parler et des valeurs (même si elle mange au Mac Do...), son adjoint à fleur de peau, révolté permanent, est très touchant. Mine de rien, Sophie Chabanel dénonce à la fois les expositions scandaleuses, les trafics d'êtres humains, les pays qui bafouent les droits de l'homme et les gens sans scrupules, prêts à s'enrichir quels que soient les moyens. Une histoire beaucoup plus fine que je ne le pensais au début de ma lecture. Je lirai avec plaisir les autres romans de cette autrice!
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J'ai découvert cette autrice lors d'une rencontre et j'ai adoré cette première lecture.
Ce récit policier n'est pas aussi innocent que l'on pourrait croire, dès les premières pages.
En effet, Sophie Chabanel soulève le sujet du marketing dans l'art qui, comme elle le décrit très bien, est très dérangeant.
Le franc-parler du commissaire Romano, son humour, sa légèreté et à l'opposé son co-équipier coincé, prude, timide, équilibre cette coopération, et rendent son style fluide, percutant, contemporain.
Bref je me réjouis, qu'en l'attente d'une prochaine sortie littéraire, ses précédents livres m'attendent

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Un bon policier léger comme je les aime !
Tous les ingrédients sont là pour passer un bon moyen !
Une commissaire de police Romano au caractère bien trempé et à l'humour grinçant mais qui se fait mener par le bout du nez par ses chats, son bras droit Tellier, un homme hyper sensible et défenseurs de ses grands principes et Clément, son adjoint, égal à lui-même dans la simplicité des choses. Ajouter à cela une histoire d'empoisonnement atypique, cela vous donne un super dessert que vous dévorerez sans modération.

Comme une douceur sucrée, ce livre vous donnera le sourire et vous n'aurez qu'une envie c'est de vous resservir une autre part. Heureusement que l'auteur a écrit deux autres tomes avant ! Ps: les couvertures sont toutes aussi belles que pour l'emprise du chat.

Déformation universitaire oblige, j'ai été contente de retrouver au cours de l'enquête une problématique que j'avais étudié, celle du statut du corps humain.

Je tiens encore à remercier Babelio qui va me permettre de rencontrer Sophie CHABANEL.

Par les temps qui courent, cet ouvrage à l'écriture fluide est un bon rayon de soleil chaud dans le ciel grisonnant actuel. Prenez un bon thé et un plaid avant de passer un bon moment de lecture...
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Quelle lecture réjouissante !
Le quatrième de couverture est un peu trop « feel good book », j'ai craint que le roman soit un peu trop foutraque. Mais non.
Dès les premières pages, j'aime les personnages, qui ont déjà pris une substance et une personnalité propre. Je me trouve une âme soeur en Tellier, je me sens moins seule.
L'intrigue tient la route, et elle a été documentée. J'apprécie.

Mais ce qui m'a le plus emballée c'est cette écriture, très contemporaine, rigolarde et facétieuse malgré le sujet, et qui malgré tout tient en haleine.
Je pourrais qualifier cette écriture très actuelle, bourrée de références aux 21e siècle, d'écriture de pleine conscience : on ne dirait pas, mais il se pourrait qu'elle soit très travaillée. Tout est fluide et s'enchaine naturellement.
L'humour noir est manié avec élégance, et je n'ai pas eu trop honte de rire à des circonstances qui ne sont pas vraiment drôles, on est dans un polar ne l'oublions pas !

Sans en avoir l'air, l'autrice nous distille à chaque dialogue ou presque, quelques phrases frondeuses qui font réfléchir aux travers de notre société, des considérations féministes (p.48 « Avec toutes les empoisonneuses de l'histoire, la perte de prestige ne m'étonne pas […]. Tout ce que touchent les femmes finit par se dévaloriser ») à la conscience écologique, en passant par les travers sociaux plus ou moins à la mode. Sans compter les petits clins d'oeil à la vraie vie : le passage sur le gaspacho et le taboulé sur le clavier sent tellement le vécu (et je compatis) !

Bref c'est drôle sans être bouffon, ça nous interroge sans être donneur de leçon, c'est un polar bien mené sans être plombant.
Je conseille, à mettre entre toutes les mains et peut-être sous le sapin !
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Un bon petit polar au coin du feu avec votre chat sur les genoux, ça vous dit ? ( Remarquez, un chien à vos pieds, un poisson rouge dans son bocal ou même aucun animal feront l'affaire). Je dis "petit" parce que " L'emprise du chat" se démarque énormément de ses confrères qui préfèrent jouer les gros bras ou les gros durs avec du saignant, du violent, du bien gore. Ici, le cadavre de la jeune femme femme n'a pas été découpé en morceaux après avoir subi mille tortures ou abus, il a juste était empoisonné ...comme au bon vieux temps d'Agatha Christie ou de Charles Exbrayat. Rien qui puisse déranger, ou presque, la jolie soirée d'automne du lecteur.
Avec ce point départ simple, Sophie Chabanel ne choisit pas l'outrance pour appâter le chaland, surtout qu'elle poursuit dans la même veine. L'enquête n'avance pas, chaque piste autour de cette jeune fille lisse et sans histoire s'avère une impasse....l'intérêt venant bien sûr de ce manque de prise des enquêteurs sur un assassinat bien mystérieux.

Autant vous dire que les rebondissements ne jalonnent pas le récit et malgré tout, on tourne les pages avec fébrilité et grand plaisir, car, il y a un plus dans ce polar : son héroïne ( et accessoirement son acolyte). Romano, c'est son nom, est une quarantenaire, célibataire avec deux chats et possédant surtout un caractère bien trempé. Mordante, envoyant valser la bien-pensance actuelle, les diktats de la mode ou des règles de vie en société, elle démonte avec finesse mais pugnacité tout ce qui passe à sa portée, de ses collègues policiers jusqu'à sa soeur en train de divorcer en passant par les pauvres bougres qu'elle interrogera voire ses deux chats qui font ressembler son appartement à un griffoir au bout du rouleau. C'est un festival permanent durant la totalité du roman, faisant passer l'intrigue au second plan ( même si dans la deuxième partie nous avons droit à quelques rebondissements et même à une poursuite en voiture,, comme quoi le genre n'est pas si renié que ça).

Rien pour que son enquêtrice ( et son adjoint, classiquement aux antipodes de sa chef), le roman mérite vraiment le détour et nous repose élégamment de tous ces polars plus glauques les uns que les autres ( même si ici, on aborde un sujet qui aurait pu donner des pages nauséeuses). Bien mené, hyper bien dialogué, ce troisième tome de la série "du chat", sans doute le meilleur, donne vraiment envie de retrouver Romano bien vite.

Petit avertissement aux amateurs ( nombreux) des chats, Ruru acoquiné à Mandela ( félins ainsi nommés par leur maîtresse) n'apparaissent que très peu et de façon totalement anecdotique...
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Une enquête de Lille à Genève, menée d'une main de maître(sse) par la commissaire Romano, assistée de sa fidèle équipe où son adjoint Tellier, comme à son accoutumée, va faire figure de chevalier blanc. le meurtre d'une jeune femme solitaire va les amener à démanteler un juteux trafic international de cadavres. Croyez-vous que notre commissaire de choc va en tirer de la gloire ? Même pas, car avec sa zénitude et son détachement des biens matériels elle va laisser à d'autres le soin de se faire tirer le portrait. Un polar réjouissant et en même temps très amer, qui en dit long sur les errements de l'éthique dans le domaine artistique.
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C'est la troisième enquête de Romano et Tellier que je lis et c'est, selon moi, la plus aboutie. L'humour, essentiellement lié à la personnalité atypique de la commissaire, est omniprésent, et l'investigation de Lille à Genève, particulièrement bien menée entre mystères et rebondissements. Il est question de crash aérien, de poison russe, d'une exposition sordide… Mais aussi côté vie perso, de chatons irrésistibles (« même quand ils font des conneries – un privilège rare »), de fête du divorce, d'une filleule de 5 ans à garder, et même des affres conjugales du chef Bertin ! Romano est toujours aussi décalée, Tellier hypersensible (« Sous ses airs gentils, ou plutôt grâce à eux, il était très doué pour arracher des confidences »), et une jolie brochette de personnages secondaires gravitent autour d'eux dans le cadre luxueux de la Suisse où leurs recherches les mènent. Je suis définitivement fan et j'ai hâte de passer au tome suivant !
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Une enquête qui aborde un sujet sérieux qui a en son temps monopolisé l'actualité et fait l'objet d'autres polars voit La piste aux étoiles de Nicolas Lebel. Un duo d'enquêteur formé par le commissaire Romano et le capitaine Tellier qui fonctionne en dépit du mauvais caractère de la première et de la grande moralité - naïveté du second. Pourtant il m'a manqué quelque chose pour être satisfaite de ma lecture. Cela manque à mon humble avis de crédibilité avec des faiblesses sur les procédures judiciaires mises en oeuvre ou encore à des attitudes peu professionnelles de Tellier. Vous ne trouverez pas de rebondissement ni de twist quant au suspense il est savamment dosé pour ne pas donner trop de frissons au lecteur, dommage moi qui aime tant que l'on me fasse peur. Même si on ne peut remettre en question le côté sombre de l'intrigue, on est loin de la noirceur et du gore que l'on peut trouver dans d'autres polars et ma foi, c'est reposant. Tout ce qui concerne l'exposition en elle-même, aurait pu être traité avec plus de profondeur, j'ai eu le sentiment de survoler rapidement quelque chose qui aurait mérité que l'on s'y attarde. Ce qui fait le charme de ce roman policier c'est bien la personnalité de sa commissaire, à laquelle on finit par s'attacher, pas vraiment sympathique mais touchante malgré tout et avec un humour corrosif ce qui ne gâche rien. Ceci dit l'intrigue se laisse lire mais ne demeurera pas un souvenir impérissable. Je retiendrai surtout le style de l'auteure qui aborde de façon décontractée le sujet grave du respect du corps humain. Son écriture reste de notre temps et ne tombe pas dans le piège professoral que l'on aurait pu craindre en allant au devant d'explications techniques. Parfait donc pour passer un moment de lecture sans prise de tête. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Bonjour, Je vous parle aujourd'hui d'un policier mais un policier drôle où le sourire ne vous quitte pas du début à la fin de la lecture. Il s'agit de "L'emprise du chat" de Sophie Chabanel.
J'ai adoré c'est plaisant, léger, drôle malgré une expo relativement morbide. La commissaire est atypique ainsi que ses adjoints. Bref un excellent moment de détente.
Quatrième de couv. Une jeune femme est découverte empoisonnée dans la salle de bain de son appartement lillois, aussi gai qu'un abri antiatomique. Hormis son métier d'hôtesse d'accueil – idéal pour se limiter à des relations humaines superficielles – rien ne semble avoir éclairé le quotidien de Léa Bernard. Seule piste : peu avant sa mort, elle a travaillé à Genève dans une exposition de cadavres plastinés, au succès planétaire mais interdite en France. Cela aurait-il un rapport avec son assassinat ? C'est sur quoi vont devoir plancher la frondeuse commissaire Romano et son adjoint Tellier : direction la Suisse !
Côté vie privée, Romano doit faire face aux déboires de Ruru et de Mandela, le chaton qu'elle s'est laissé fourguer au prétexte qu'il est plus facile d'avoir deux chats qu'un seul – comment a-t-elle pu croire un bobard pareil ?
Avec toujours autant d'impertinence, Sophie Chabanel réussit l'étrange pari de nous faire éclater de rire devant la plus macabre des expositions.
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