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EAN : 9782757898697
320 pages
Points (09/02/2024)
3.36/5   42 notes
Résumé :
Un terrible drame vient de se produire au Nouveau Théâtre de Lille. En pleine représentation, le comédien vedette voit s’écrouler sur lui une partie du décor. Triste spectacle. L’acteur meurt sur le coup. Sur place, la pragmatique mais néanmoins culottée commissaire Romano écarte la piste de l’accident. Et si elle découvre vite l’arme du crime – un bout de scotch ! –, les suspects ne se bousculent pas au portillon. Flanquée de son adjoint Tellier toujours révolté co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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La commissaire Romano assiste à une représentation théâtrale à Lille, Les Suppliantes d'Eschyle, pendant laquelle le comédien principal est assassiné. L'enquête lui est confiée, et avec son équipe elle mène les interrogatoires, entre fausses pistes et découverte du monde du théâtre.

L'histoire elle-même m'a fait penser à un téléfilm policier du dimanche soir sur France 3 : pas franchement originale, mais elle convient à tous ceux qui cherchent une lecture pour la détente.

Le hic, c'est le style. La prose. La narration.

Commençons par l'enquête policière elle-même : le texte est bien trop explicatif pour être palpitant. L'auteure se sent obligée de faire des démonstrations détaillées pour amener un raisonnement ou pour expliquer une action, sans même passer, par exemple, par des dialogues au sein des membres de l'équipe pour alléger la mécanique descriptive. Cette lourdeur finit par lasser. Les quelques piques d'humour tombent ainsi à plat, tant elles sont noyées dans un océan de justifications.

Les thématiques abordées, ensuite : le récit décrit par le menu les conflits idéologiques autour des questions décoloniales, qui touchent le monde universitaire et plus récemment celui du théâtre. L'auteure s'est inspirée de la tentative de blocage des Suppliantes à la Sorbonne : en soi, c'est une très bonne idée d'ancrer une histoire dans l'actualité. le problème ? On comprend vite que la protagoniste est la porte-parole de l'auteure, qui assène à longueur de pages ses vérités et ses leçons sur certaines dérives. Ça m'a gonflée car je ne lis pas un roman comme je lis un pamphlet ou une tribune, et je n'attends pas des auteurs qu'ils me disent ce que je dois penser. D'autres écrivains, beaucoup plus fins, savent mettre en scène des personnages pour montrer un point de vue et ne ressentent pas le besoin d'accompagner le récit d'un prêchi-prêcha. Ils font confiance aux lecteurs pour en tirer les bonnes conclusions : c'est plus efficace et… plus littéraire.

En bref : ce roman est très maladroit.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Écrit en plein confinement, ce quatrième volume des enquêtes de la commissaire Romano se ressent de l'état émotionnel dans lequel était l'auteure à cette époque de grande solitude affective, que l'on espère définitivement révolue. Si l'humour est toujours présent, voire même la cocasserie de certaines situations, le propos est ici empreint de gravité. Sophie Chabanel aborde le problème des déviances de l'anticolonialisme. Dans les milieux universitaires, notamment parmi les sciences de l'homme et de la société mais aussi dans les milieux artistiques, la stratégie "classe contre classe", chère au communisme radical, est dorénavant remplacée par une stratégie "race contre race", appelant au reversement de la domination de la "race" blanche et rameutant au passage les minorités sexuelles dans un même combat de libération. Mathieu Véran, célèbre acteur et metteur en scène de théâtre, humaniste et antiraciste, a monté au Nouveau Théâtre de Lille une tragédie grecque, "Les suppliantes", en suivant les habitudes en vigueur à l'époque d'Eschyle, lorsque les acteurs se noircissaient le visage ou revêtaient des masques sombres pour représenter les Africains (en l'occurrence les Égyptiens). Grave erreur ! Car pour nos néo-anticolonialistes il s'agit de rien moins qu'une injure faite à la "race" noire ! Ils ont donc décidé de bloquer le spectacle, comme ils le font pour des conférences ou des rencontres n'ayant pas l'heur de leur plaire. Au bout de quelques semaines de fermeture, la pièce est reprise, au grand dam de nos militants, dans une mise en scène faisant intervenir, outre le grimage des comédiens auquel Mathieu Véran tient mordicus, l'arrivée au moment fatidique, depuis les cintres, d'un énorme bateau en bois censé représenter une arrivée de migrants, insistant ainsi sur le message très actuel de cette tragédie antique dénonçant l'intolérance et le racisme. La mort de l'acteur en plein spectacle, lorsque le bateau s'effondre sur son corps, va déclencher une enquête s'orientant très vite vers les milieux extrémistes des deux bords. La résurrection de la notion de "race" fait, comme on s'en doute, le lit de la "fachosphère" qui, en défendant mordicus Mathieu Véran contre ses détracteurs d'extrême-gauche, s'est attirée violemment ses foudres. L'enquête sur ce qui va rapidement s'avérer un meurtre particulièrement subtil, nécessitant une connaissance approfondie des rouages du fonctionnement d'un théâtre, va longtemps piétiner jusqu'à un dénouement final totalement inattendu. Ce polar, à mon avis le meilleur de la série, pourra décontenancer les aficionados de Sophie Chabanel recherchant une histoire policière distrayante et sans états d'âme. Celui-ci, qui est basé sur un fait divers réel s'étant déroulé à la Sorbonne en 2019, fait aussi réfléchir et laisse un goût amer. Mais comment le lui reprocher ?
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J'ai été surpris par ce livre, mais plutôt défavorablement surpris ; l'histoire vaut ce qu'elle vaut (mais j'avais trouvé le coupable : on ne la fait pas à un féru de polars comme moi !), mais j'ai été gêné par les longs papotages sur les pro, les anti, et les contre, les races dominées et races dominantes, les revanches supposées ou pas, et les règlements de comptes : il faut à certains moments s'accrocher pour poursuivre la lecture, pour comprendre ; ça ralentit l'action pour pas grand-chose, et ça énerve un peu ! Quand l'autrice écrit ; « C'est le racisme qui crée la race, mais c'est l'usage critique de la race qui permet de lutter contre le racisme. En gros, la race n'existe pas mais elle existe quand même. », est-on dans l'enquête, dans une pseudo-réflexion, une masturbation de l'esprit, ou dans une nébuleuse intellectuelle ?

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Il s'agit du 4ème volet des enquêtes de la commissaire Romano. Pour moi c'est une 1ère, mais cela n'a pas gêné la compréhension de l'histoire.
L'histoire se déroule à Lille, dans le milieu du théâtre. L'acteur Mathieu Veran meurt en pleine représentation. Accident ou crime ? La commissaire Romano, aidé de son adjoint Tellier, mène l'enquête.
Un duo d'enquêteurs au caractère opposé qui fonctionne bien. Les personnages sont attachants.
Les situations cocasses, l'humour aurait pu me faire passer un excellent moment de lecture, mais les longueurs des dialogues, les redondances sur les thèmes de l'anti-racisme, l'extrême droite, les milieux extrémistes ont un peu gâché ma lecture. de plus, je ne trouve pas que cela apporte un plus à l'enquête, et cela alourdi et donne moins de fluidité au style d'écriture.
Un meurtre dans le milieu du théâtre donne de l'originalité à l'intrigue, et permet d'en apprendre un peu plus sur ce milieu. Une intrigue bien construite, qui reste simple.
Une lecture distrayante.
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Le retour de Romano et Tellier dans un drame théatral sanglant ; l'arme du crime, un bout de scotch, un simple bout de scotch déplacé et un bateau est tombé plus bas que prévu sur la tête d'un auteur qui se trouvait au coeur d'une polémique sur les races. Il avait monté un spectacle avec des blackfaces et avait fait scandale. Il revenait avec une piece de théatre mais s'était attiré l'animosité de pas mal de personnes : alors notre duo parfois bancal va évidememt réussir à découvrir qui a fait quoi non sans quelques discours sur l'anti racisme et la difficulté de la tolérance, la facilité de l'intolérance. Alors, oui, c'est sans doute parfois un peu naif, comme si quelqu'un se parlait à soi en réfléchissant tout haut, mais l'autrice essaie et ce n'est pas toujours évident d'être le plus objective possible...
Même si le message est un peu occulté par un ultime pied de nez quand on découvre qui est réellement le meurtrier.
Intrigue légère mais pas que, les romans se densifient au fur et à mesure, les personnages sont drôles, vivants et émouvants, ce qui permet de pallier aux quelques défauts.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Sept mois plus tôt, juste avant la première représentation des Suppliantes, une association de lutte contre le racisme et un syndicat étudiant avaient bloqué l’accès au théâtre lillois où Mathieu Véran avait posé ses valises, en toute simplicité, comme de bons vieux militants pro-life devant une clinique d’avortement. Motif invoqué : le maquillage noir des Égyptiennes en exil aurait été une forme de blackface.
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Quelle idée de prendre Beauvoir pour modèle... ...Elle est arrivée au bon moment avec un physique correct, du réseau et du culot : les recettes du succès n’ont pas changé. Mais comme féministe, on a vu mieux ! Dans ses lettres à son poète amerloque, on dirait une midinette et elle a toujours nié son homosexualité comme une faux cul de base – Gide s’était lâché depuis un moment, Colette aussi
p.173
Vous savez ce qu’elle en a retenu, de la guerre, quand elle écrit à son cher Nelson ? Qu’elle en avait ras le bol de manger des patates… D’autres s’en seraient contentés.
p.174
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Le problème, quand on écrit des conneries, c’est qu’il y a toujours des abrutis pour les croire.
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Elle avait de la sympathie pour la communauté des bordéliques, dont elle faisait partie. Surtout depuis que tout le monde lui cassait les pieds avec cette Japonaise à la con qui présentait le rangement comme la Voie royale vers le bonheur, rien de moins.
p.87
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Mais Damien était convaincu de lui faire plaisir. Comment le détromper ? La vie de couple était-elle autre chose qu’une succession de mensonges ?
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Videos de Sophie Chabanel (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sophie Chabanel
En parallèle de son parcours professionnel, Sophie Chabanel se laisse porter par son plaisir d'écrire et publie son premier roman aux Éditions Albin Michel en 2007.
Elle voit en l'écriture un moyen de développer sa pensée mais aussi un avantage "libérateur", une façon de s'affirmer pour soi et pour les autres.
Pour découvrir son dernier livre, L'emprise du chat, Editions du Seuil, c'est par ici : https://bit.ly/3vRjTNL
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