Après l’adoption de la loi de 1905, la hiérarchie catholique, de l’évêque au pape en passant par ses représentants patentés au parlement n’a pas désarmé, loin de là. Les cléricaux ont réussi, peu à peu à détricoter la loi de Séparation – qui laissait d’ailleurs filer quelques mailles –, et à consolider une école privée confessionnelle financée par l’État. Face à une situation plus que préoccupante, la mobilisation des laïques n’a pas faibli. Seuls les renoncements des dirigeants politiques de gauche, lorsqu’ils furent au pouvoir, notamment entre 1981 et 1986, ont brisé l’élan de la conquête laïque. Les nouvelles menaces qui se précisent méritent une riposte à la hauteur des enjeux. Les laïques de ce pays doivent se rassembler dans l’unité, non seulement pour faire face, mais pour obtenir que la séparation soit effective.