Capitale du Sud, tome 3 : Les contes suspendus

On l'attendait, cette tour de garde ! Enfin, moi, je l'attendais. Et j'avoue que je ne suis pas déçue par la tournure que cela a pris, même si Amalia était plus effacée que je n'aurais cru. En même temps, c'est normal, vu qu'elle a sa propre histoire à côté. L'identité de Nox, du nouveau Nox, s'est construite en parallèle de la reconstruction de la tour. J'ai bien aimé ce qu'ils en ont fait, cet élan qui les animait et leur faisait pousser des ailes.

Tous les éléments de l'intrigue se sont emboîtés et avaient leur importance pour porter le coup de grâce au conflit entre Nox et sa soeur. Les fils se sont noués. J'ai adoré le fait que les deux séries se répondent, la cohérence de l'univers jusqu'au plus petit détail, comme le jeu de tour de garde, le souffle épique car ce tome n'en manque pas, la puissance de l'imaginaire et du récit. Franchement pour moi, c'est l'épilogue parfait !

Une fin à la hauteur des attentes même si le début souffre de quelques longueurs (quoi que tout est relatif c'est juste que j'avais envie d'entrer dans le vif tout en refusant de terminer ma lecture). Lorsque tout se met en place, c'est épique, poétique et passionnant. Je suis ébahie quand je pense qu'il s'agit de la première saga de l'auteur. J'ai adoré suivre Nox, l'écriture colorée, les moeurs de la cité, la façon dont les deux séries se rejoignent et se répondent tout en étant différentes, le ton si particulier de la narration de Nox... Bref je suis sous le charme et je recommande cette trilogie avec enthousiasme !

Vous voyez cette saga partout, et vous avez tellement vu de chroniques positives que vous n'osez pas vous lancer de peur d'être déçu.e ? Sachez juste une chose : sa visibilité est amplement méritée !

Pour rappel, capitale du sud s'inscrit dans une double trilogie appelée la tour de garde, co-écrite avec Claire Duvivier et capitale du nord. Et s'il y a bien une fantasy francophone que je peux recommander à tout le monde c'est bien celle-ci ! ♥️

Au début, vous serez déstabilisé.e car on vous parlera vin, bouffe et oliviers, mais cela fait partie du charme et de l'ambiance uniques installés par l'auteur tout au long de sa saga 🤩

Son personnage pro actif, Nox, est un commis d'épicerie, et nous partage son quotidien. Il arpente tellement les rues de Gemina qu'il la connaît par coeur et nous la fait découvrir dans ses moindres détails : quartiers, habitants, ragots etc. On en sait tellement sur elle qu'elle devient un personnage à part entière, mais comme Nox, on se rend compte dans le tome 1 qu'il n'en connaît finalement pas tous les secrets… surtout les plus sombres.

C'est la première saga de l'auteur et j'ai été bluffée depuis le début par sa plume fluide et évocatrice, qui nous emmène avec conviction dans l'atmosphère de Gemina si poétique. Que ce soit des citations, des scènes ou des relatons humaines, il y a plein de passages magnifiques à y découvrir 🥰

Chose inédite, je crois, dans ma vie de lectrice : je me suis rarement autant attachée aux lieux dans lequel évoluent les personnages. L'auteur a le don de nous les personnifier à un tel point qu'on s'y projette énormément, comme notre héros d'ailleurs.

Seul petit bémol à ce tome 3 : au vu des éléments teasés dans le tome 2 je m'attendais à autre chose au niveau de l'intrigue et ça m'a perturbée durant ma lecture (sans entacher mon plaisir à la découvrir).

Si vous aimez les récits de vie, les intrigues politiques, la magie subtile et obscure et les personnages développés, foncez !
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Les Contes suspendus marque la fin de la trilogie Capitale du Sud de Guillaume Chamanadjian (mais il reste encore un tome au cycle de la Tour de Garde avec le tome 3 de Capitale du Nord de Claire Duvivier). C'est dans ce volume que les deux trilogies se mêle véritablement pour la première fois. En effet, chaque trilogie se basant dans une ville, Gemina et Dehaven, des clins d'oeil et références étaient souvent faites de l'une à l'autre et on pouvait même retrouver des personnages de passage. Dans Les Contes suspendus, les trames narratives se rejoignent car les deux protagonistes, Nox et Amalia, vont enfin se rencontrer et se côtoyer.

Nox et son ami Symètre ont fui la ville de Gemina et sa dangerosité suite aux événements tragiques qui s'y sont déroulés à la fin de Trois lucioles. Après s'être réfugiés un temps dans l'Entre-deux-Murs de la Cité dans le tome 2, leurs pas les mènent désormais bien loin de la capitale. Nox a hérité d'un domaine abandonné et mystérieux où se trouve une tour, la fameuse Tour de Garde. Sur place, les deux amis se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls mais Nox va tout faire pour revendiquer son territoire. La cohabitation se passant bien, il va pouvoir se lancer dans un grand projet de réhabilitation des lieux grâce aux différents talents et capacités de ses camarades (notamment le pouvoir de bâtisseur de Symètre).

J'ai adoré suivre l'évolution de la relation entre Nox et Amalia et j'ai trouvé très touchant leur projet de ville utopique. Ils ont chacun beaucoup appris politiquement et socialement dans leur capitale respective et souhaitent ne pas réitérer les erreurs faites par les dirigeants. On ressent vraiment l'ambition de Nox de faire les choses avec humanité, de trouver des alternatives et d'apporter la paix et la sérénité à ceux qui viendraient s'installer à la Tour de Garde tout en prenant en compte les cultures, identités et spécificités de chacun.

Mais tout ne se passe bien sûr pas comme prévu car Nox est vite rattrapé par les complots et luttes de pouvoir de Gemina. Certaines personnes influentes sont prêtes à tout pour le retrouver et lui mettre des bâtons dans les roues. le lecteur est donc sans cesse sur le qui-vive, comme Nox, car chaque page peut apporter son lot de retournements de situation et de nouveaux obstacles. Nox va aussi peu à peu découvrir les mystères qui entourent le domaine de la Tour de Garde et en apprendre plus sur l'importance de la tour de garde (le jeu, cette fois) impliquant des complots de grand ampleur.

Le titre nous donnait un indice, mais ce tome va encore plus s'intéresser à la question des contes, des mythes et des légendes que les tomes précédents. C'est notamment ces thématiques qui apportent une part de magie à l'intrigue mais qui aide aussi Nox à avancer dans sa quête de réponses. le jeune homme souhaite d'ailleurs devenir porte-parole d'une époque, d'un lieu, d'une communauté. Il se rend compte de la force des récits et mythes fondateurs qui vont lui permettre de mener à bien cette ambition et de laisser une trace aux générations futures. le jeune homme est ici bien plus affirmé, il s'est construit par rapport aux expériences qu'il a vécu, et est aussi plus mélancolique. le Nox naïf et passif du premier tome semble bien loin !

Les Contes suspendus vient donc conclure magistralement cette formidable trilogie de fantasy que j'ai adoré du début à la fin. J'ai refermé ce tome avec un petit pincement au coeur car j'ai un réel coup de coeur pour chacun des volumes de cette saga, pour son histoire palpitante de bout en bout, pour son univers maîtrisé, pour sa magnifique écriture et pour ses personnages attachants.
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Quelles pépites, ces livres de la Tour de Garde ! J'avais toujours apprécié mes lectures de cet univers, mais c'est avec ce tome-ci, Les Contes Suspendus, que j'ai littéralement été conquise et reconquise. Je me suis rendu compte que j'étais énormément attachée à notre cher Commis et à sa manière de voir les choses. Mais plus encore, par les idées fabuleuses que nous a dévoilées ce tome. Une partie du plateau de la Tour de Garde s'est dévoilée. C'est poétique, dramatique, utopique, mythique et légendaire. Chapeau bas. Je suis heureuse et triste à la fois qu'il ne nous reste plus qu'un dernier combat à mener du côté de Dehaven.

Et voilà, après 3 tomes seulement je dois déjà quitter la Capitale du Sud, Nox, Gemima, sa cuisine, sa poésie, ses odeurs, ses contes. C'est un peu triste mais en même temps je suis content d'avoir fait ce voyage,

C'était un projet ambitieux, deux trilogies entremêlées, qui peuvent se lire indépendamment tout en se répondant. Je ne pense pas trop m'avancer, bien que n'ayant pas encore lu le troisième tome de Capitale du Nord, en disant que c'est une grande réussite.

Le tome 2 m'avait un peu déplu sur certains aspects (tout en restant très bon), dans celui-ci je n'ai pas retrouvé les mêmes défauts, les différents rythmes sont très bien gérés et j'ai suivi l'histoire et les aventures de Nox avec grand plaisir.

C'est une très belle conclusion, l'histoire se clôt d'une très belle manière, tout en laissant la place aux héros du Nord pour raconter leur histoire dans le prochain et dernier tome de Claire Duvivier.

Un grand bravo Guillaume Chamanadjian, c'était une excellente trilogie et un très beau projet.

Ainsi s'achève Capitale du Sud, l'une des deux trilogies qui constituent le cycle de la Tour de Garde, première saga fantasy éditée Aux Forges de Vulcain. Ce tome 3 donne un point final aux aventures du très attachant héros Nox. Et quel point ! Guillaume Chamanadjian a offert à sa trilogie une fin à la hauteur des deux premiers tomes. On y retrouve un Nox qui, même s'il a gagné en maturité, conserve cette petite part de candeur qui laisse souvent parler son instinct, quitte à la plonger dans des situations périlleuses. On y découvre – enfin ! – la fameuse Tour de Garde, décor principal de ce tome, qui donne son nom à la saga et au jeu de plateau qui, presque anecdotique au démarrage de la trilogie s'avère capital dans sa résolution. C'est cela l'une des qualités de cette saga de la Tour de Garde réalisée par Chamanadjian et Duvivier : faire des éléments et personnages disséminés au fil des pages des deux trilogies des fusils de Tchekhov.
Dans ce tome où les deux trilogies se mêlent, le lecteur jubile de voir arriver l'Amalia et le Yonas de la Capitale du Nord et, comme un écho à cette rencontre, ce tome 3 de Capitale du Sud vient montrer le lien intime entre l'histoire d'un territoire, d'un peuple et les contes, mythes et légendes qui participent à ses fondations. Ici, le cartésianisme, la rigueur et le passé simple havenois se confrontent et se mêlent à l'imagination, la désinvolture et le passé composé géminiens, avec, en trait d'union, les Syctes et leurs arts du spectacle de rue.
L'intrigue navigue de complots et conflits en mirages et magie, et l'on se laisse porter, envoûter par le chant de la Tour, à la fois phare et sirène, phare dont la lumière vous éloigne du danger, vous redonne l'espoir d'une terre accueillante, et sirène dont l'apparence enchanteresse cache un monstre d'une noirceur absolue aux desseins mortifères.
A l'image de ces dualités, les « Contes suspendus » sont un point final fabuleux – dans tous les sens du terme – de Capitale de Sud en même temps que de merveilleux points de suspension accompagnant l'attente impatiente de « L'Armée fantoche », ultime tome de Capitale du Nord, signé Claire Duvivier qui viendra clore le Cycle de la Tour de garde. Vivement le mois d'octobre.

Le récit prend le temps de permettre à Nox de se reprendre, d'accepter son sort et de se battre pour son idéal.
Ce tome c'est de la gestion, celle d'une communauté, d'une petite cité. C'était déjà prégnant dans le tome précédent, mais ici c'est le coeur du récit, puisque Nox et ses partenaires se lancent dans la création d'un refuge viable pour tout à chacun, une utopie, un autre choix.
Nox s'invertit sur tous les fronts et il joue ainsi de multiples rôles, celui de négociateur, de marchand, de gérant, de cuisinier ou encore de conteur, sans pour autant prendre une place qu'il ne souhaite pas.
La part fantastique du récit prend enfin tout son sens et donne un poids aux mots et aux contes que j'ai beaucoup appréciés.
La tension qui grimpe au fil des pages et la plume toujours aussi belle de l'auteur m'ont fait dévorer ce dernier tome en à peine quelques heures.
Mais après avoir refermé le roman, je me rends compte qu'il reste pas mal de questions sans réponses, il me tarde donc de me pencher sur le dernier tome de Capitale du Nord.

un mini post juste pour le plaisir de remettre en avant cette double trilogie qui se croisent. le Sud et le Nord sont au même lieu et tout doit se dénouer maintenant. Cette fin et cette faim sont épiques. J'adore la fin même si j'oscille encore entre l'envie d'avoir l'histoire du point de vue du Nord et le fait de ne pas arriver à le sortir car après il n'y en a plus. J'aime les histoires avec de la cuisine surtout quand l'accent est mis sur les bienfaits de partager des repas et là il y a tout ce que j'aime. Maintenant il ne manque qu'une chose : on veut le livre de cuisine de Nox.

Une très jolie conclusion à cette trilogie que j'ai adorée. J'ai en particulier beaucoup aimé la poésie qui émane de l'explication des éléments fantastiques du parcours de Nox, et le caractère lumineux et utopiste de ce tome. le rythme de ce troisième tome est en plus excellent : on est happés par l'histoire, on noue les fils de l'intrigue ouverte dans les deux autres tomes tout en avançant quand même dans une histoire ultra prenante, avec des enjeux propres au tome, qui sont fidèles à Nox sans donner une impression de déjà-vu.

Je suis peut-être un peu moins convaincue par l'introduction des éléments du Nord (au début j'étais à fond, et je trouve que ça fait un peu pshiiit, doser les enjeux propres à Nox qui doivent être conclus ici tout en donnant des indices mais pas de clefs sur les enjeux autour d'Amalia et Yonas, c'était un sacré challenge, qui me semble rempli à moitié – mais je ne sais pas trop comment les auteurs auraient pu s'en sortir mieux que ça, vu l'exercice).

En tous cas, c'était une chouette lecture, chaleureuse, agréable,… Et j'ai déjà envie de tout relire dés le début pour retourner à Gemina (ce qui est très bon signe, ça m'arrive rarement !). Mais bon, en attendant la relecture, je pars surtout pour Dehaven et la conclusion de Capitale du Nord !