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EAN : 9782330056698
Actes Sud (28/11/2015)
3.05/5   11 notes
Résumé :
« Ça contient de ces trucs les maisons, des dents de lait dans des tiroirs, des souvenirs en coquillage, des secrets qui vous rongent, des rires bêtes, des beaux rêves, des envies de baiser la voisine, de se casser avec le premier qui passe, des lumières qui clignotent à Noël et des drames encore tout chauds. Tout chaud. Ça date pas d’une semaine. Le père a cassé sa pipe. Sans prévenir. Rupture d’un truc qu’on a fragile dans le crâne. Des fois la mort ça prend de co... >Voir plus
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Juliette par Jourdy

Juliette

Camille Jourdy

4.02★ (704)

Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A l'image de son titre "La maison de l'architecte polonais et de sa femme algérienne restée au pays", la BD écrite à quatre mains par Jacques Bablon et Edith Chambon est un peu décousue et brasse tout un tas de thèmes sans les approfondir, avec une légèreté de ton et des ellipses temporelles qui en rendent la lecture parfois compliquée. Mais on retient la chaleur communicative de cette famille dont les frères et soeurs ne se ressemblent pas tous, fruits de l'union d'un architecte polonais et d'une femme algérienne. le premier est mort brutalement et son épouse a dû revenir dans son pays natal. Alors, les 6 enfants se débrouillent tant bien que mal avec une obsession : continuer à vivre dans la maison construite par leur père malgré les coupures d'électricité et le racisme rampant du voisinage BCBG qui accepte mal la promiscuité. Davantage que par les péripéties du récit, c'est l'ambiance générale qui séduit dans le livre, un côté libre, frondeur et solidaire qui permet d'affronter le regard pas toujours compatissant des autres et leur difficulté à comprendre que les différences font justement toute la différence et sont l'essence du vivre ensemble. Dans cette BD un tantinet foutraque, l'éloge du métissage et du non conformisme est lui particulièrement clair. Et cela fait du bien par les temps qui courent.

Merci à la Masse critique de Babelio et aux Editions Actes Sud BD pour le cadeau de ce livre.
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Livre reçu dans le cadre de la masse critique du 8 décembre dernier. Merci Babelio et les éditions Actes Sud.

La première particularité de ce roman graphique est le titre qui est très prometteur et semble être un clin d'oeil vraiment humoristique. La deuxième particularité est l'absence de numérotation des pages. le livre est épais mais aucune page numérotée. On pense à un trait poétique des auteurs, le nombre de pages ne compte pas, ce qui prime c'est la qualité.

D'ailleurs on notera la qualité des dessins et leur particularité qui sont le point d'orgue de ce roman graphique. Les visages et le physique des personnages correspondent à leur personnalité et donnent le ton sur l'ambiance générale de l'histoire.

L'histoire, c'est là où tout se corse. Malheureusement, elle n'est pas aussi simple et n'est pas non plus à la hauteur du titre. Peu d'humour et une histoire dont le fil est souvent absent, le lien entre certaines scènes est totalement absent et le lecteur se sent un peu perdu lors de certaines transitions. Les dialogues sont banals, les situations voulant coller à l'actualité sont à la limite du cliché car juste effleurées. le lecteur reste sur sa faim.

Il restera un manque d'audace qui na pas permis à ce livre d'avoir toute l'ampleur qu'il aurait pu avoir. Les auteurs sont passés malgré leur travail à côté d'un sujet qui aurait pu emballer le lecteur.
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Abandonnés par leur père décédé, puis par leur mère partie en Algérie soigner sa génitrice mais jamais revenue, six enfants, déjà grands, sont condamnés à vivre (survivre ) comme ils le peuvent dans une maison autrefois contemporaine mais qui commence à montrer des signes de décrépitude.
" La maison de l'architecte polonais et de sa femme algérienne restée au pays " se présente sous la forme de petites chroniques, de moments de vie de cette fratrie atypique. Bien qu'ils soient frères et soeurs, certains sont blonds à l'image de leur père, d'autres, ayant hérité des gènes de leur mère, plus typés méditerranéens.
Comme nous plongeons de plein pied dans leur vie, sans trop de préambules, j'ai eu du mal à bien les distinguer tous et la lecture m'a, au début, un peu résisté. Puis petit à petit, le charme opère, la chronique s'installe doucement, brassant avec finesse, filiation et racisme ambiant, démerde et solidarité, choc des cultures. Sans jamais appuyer le trait, en privilégiant des moments simples de cette vie pas ordinaire, les auteurs arrivent à rendre ce quotidien précaire assez prenant sans toutefois parvenir à m'enthousiasmer. La construction un peu brouillonne et une fin un peu mélodramatique y sont sans doute pour beaucoup.
Mais si charme il y a, c'est sans doute grâce à l'omniprésence de cette maison, autant dans le dessin que dans le scénario. Au travers de ses larges panneaux vitrés ( " La lumière du jour à voir avec le bonheur"), pentes inclinées dont les lignes obliques viennent souvent strier l'espace du dessin comme les signes intangibles d'un passé qu'on ne peut fuir, cette habitation parvient à être le personnage principal, à la fois nid protecteur pour ses enfants délaissés mais aussi source de désillusions et de délitement du lien social. Constamment dans les pensées de ces jeunes ou futurs jeunes adultes, elle occupe leur esprit comme la preuve absolue de leurs racines et monument décati à la gloire de leurs parents.
Alors que le quotidien des personnages est assez critique, leur avenir plus qu'incertain malgré un sens certain de la débrouille ou de leur envie de s'en sortir par toutes sortes de moyens ( de l'école jusqu'à des pratiques plus prohibées), le dessin, lui, traduit cette volonté farouche et tonique de croire en la vie en faisant éclater les couleurs, même dans l'adversité. C'est aussi joyeux que leurs soirées familiales aussi pétant de vie que leur foi en l'avenir.
Malgré les quelques bémols signalés plus haut, " La maison de l'architecte polonais et de sa femme algérienne restée au pays " arrive à convaincre en partageant avec fougue et sensibilité cette tranche de vie aussi bordélique que bourrée de solidarité et d'ingéniosité. A coup sûr une BD aussi atypique que les personnages décrits.
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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critiques presse (2)
ActuaBD
12 janvier 2016
Laissez-vous bercer par ce huis clos familial riche en rebondissements et à la fin aussi surprenante qu’inattendue !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
08 décembre 2015
On sent beaucoup d’empathie et de chaleur humaine dans cet enchaînement de séquences.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'ai sélectionné cette citation car je pense qu'il y a vraiment deux erreurs grossières dans cette bulle quasiment incompréhensible :

"Elle me dévoiler les trésors de sa langue, ça se ne compare pas avec la chose bâclée qu'elle fait avec Zinedine."

===> Je ne peux pas donner le numéro de la page car il n'y a pas de numérotation dans le livre.

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Videos de Jacques Bablon (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Bablon
Paris. Un immeuble ancien avec une cour pavée. Cinq étages. Fin de semaine calme. Si ce n'est que… Que la grosse fête au quatrième chez ces trentenaires bien dans leur époque tourne mal. Qu'au premier, un des deux Lettons de passage dans la capitale a pris un éclat de grenade GLI-F4 dans le dos et saigne comme un boeuf. Que l'homme du deuxième qui a accueilli une sans-papiers ne rêve que de la baiser. Que la belle étrangère sait particulièrement bien calmer les ardeurs des hommes qui se croient tout permis. Que le jeune du cinquième connaît tout des horreurs commises par le salaud du deuxième et qu'il ne va pas en rester là. Que l'importateur de pistaches qui habite au troisième a pris une balle dans la tête. Mais qui pourrait affirmer que dans ce nid de vipères l'amour ne pourrait pas éclore ?
Dans ce nouvel opus, Jacques Bablon – usant là encore de son style minimaliste, évitant le superflu, tendant à l'ascèse – va nous entraîner dans la cage d'escalier d'un immeuble parisien très intrigant. Avec lui, nous allons monter les étages un à un, nous arrêtant à chaque palier. Et en poussant la porte des locataires, Jacques Bablon va nous laisser entrevoir des pans entiers de leur vie… Une vie qui aurait pu couler des jours relativement paisibles. Mais l'ironie du sort semble vouloir s'en mêler… On va découvrir leurs aventures personnelles, tumultueuses, qui pourraient peut-être les entraîner vers le chaos… le mélange est savoureux. La famille est omniprésente comme si l'auteur avait voulu lui donner le rôle principal… Elle est naturellement source de problèmes qui tourneront parfois au cauchemar. Monde pourri ? Désespérant ? Pas totalement. Reste une petite lumière. Tant qu'il y a de la vie… Et comme d'habitude avec Jacques Bablon, on va retrouver dans cet excellent roman noir, son don pour donner chair à ses personnages, leur apporter une profondeur qui ne peut que nous faire courir d'un étage à l'autre pour suivre leur destin… L'écriture claque, égratigne, dézingue jusqu'à en devenir jubilatoire !
« Dans ses romans, Jacques Bablon va toujours à l'essentiel. Dès l'ouverture du polar, l'ambiance est bien là, donnant envie d'aller plus loin, de lire encore et encore. Avec lui, pas le temps de souffler, on ne lâche pas le livre tant qu'il n'est pas terminé. Des romans noirs dignes des plus grands. » Emmanuel Fleury.
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