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Lauriane Chapeau (Autre)Loïc Verdier (Autre)
EAN : 9782344046890
104 pages
Glénat (13/09/2023)
3.72/5   38 notes
Résumé :
La Nouvelle-Orléans, 1917. Santa Maria Del Sol, une fougueuse jeune femme de 17 ans, vit avec sa mère et ses deux frères. Petits trafiquants d’alcool, ces derniers ont l’habitude de fréquenter Storyville, le quartier rouge, et en particulier l'un de ses fleurons : la maison close tenue par l’imposante Madame Lala, le « Make love to me baby » ! À entendre ce nom, Santa, encore vierge bien qu’en pleine exploration de ses sens, frémit d’envie. Intriguée par ce monde qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Le désir, ça se travaille, ça s'invente.
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Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Son édition originale date de 2023. Il a été réalisé par Lauriane Chapeau pour le scénario et Loïc Verdier pour les dessins. La mise en couleurs a été réalisée par Chiara di Francia, Arancia Studio et Loïc Verdier. Il comprend cent pages de bande dessinée.

Sur les quais de la Nouvelle-Orléans en 1917, Gustavo & Antonio deux frères métisses, discutent avec Herb derrière une palissade : ils sont en train de lui refourguer une caisse d'alcool de contrebande. L'acheteur hésite, mais les deux frères goûtent la camelote devant lui, ce qui l'incite à le faire également et il en est convaincu. L'affaire conclue, il indique que c'est la première fois qu'il vient dans cette ville et qu'il aimerait s'amuser un peu. Un copain lui a conseillé de se rendre à Storyville pour trouver des filles. Les deux frères lui recommandent l'établissement Make Love To Me. Après le départ de l'acheteur, ils rentrent chez eux, un pavillon du quartier Storyville. À l'intérieur, la mère Dolorès appelle sa fille Santa Maria del Sol pour qu'elle vienne l'aider à la cuisine. Celle-ci interrompt ses caresses intimes, et descend rapidement. Les deux frères arrivent et tout le monde passe à table, la mère exigeant le silence pendant que chacun apprécie le repas. Après elle demande à ses fils quelle est la bonne nouvelle qu'ils voulaient annoncer. Ont-ils trouvé du travail ? L'un d'eux jettent une liasse de billets sur la table : ils ramènent de l'argent ! La mère intime à sa fille de monter dans sa chambre et elle exige ensuite que ses fils lui disent comment ils ont gagné cet argent.

Quelques instants plus tard, Gustavo et Antonio discutent sur la véranda, et Santa Maria descend discrètement par la balustrade. Elle demande à Gustavo qui est cette Nina dont il parlait. Elle finit par comprendre que cette femme travaille pour Madame Lala, au Make Love To Me, en tant que prostituée. Elle leur demande comment c'est là-bas, mais ils refusent de répondre, et elle est appelée par sa mère pour faire la vaisselle. Un peu plus tard dans la journée, elle accompagne sa mère faire les courses chez l'épicier. En chemin, elles passent devant l'église et Santa Maria discute avec Trevor en train de repeindre la clôture, pendant que sa mère continue pour aller chez l'épicier. La jeune fille demande à son ami s'il est déjà allé en maison close, s'il a déjà vu un minou, et elle finit par le traiter de puceau. Sur ces entrefaites, le révérend sort de l'église et demande à la jeune fille de laisser Trevor travailler. Elle va rejoindre sa mère, portant un panier vide à chaque main. Elle aperçoit ses deux frères sur le trottoir devant elle et elle décide de les suivre. Elle a deviné juste : ils se rendent à la maison de joie. Elle voit Quinn, une femme un peu âgée en sortir avec sa valise à la main. Elle l'aborde pour savoir si elle travaille ici. La prostituée lui répond : jusqu'à ce matin, mais ils ne veulent plus d'elle. Sa mère passe l'angle de rue et interpelle sa fille. Dans une chambre, Gustavo est persuadé d'avoir entendu la voix de sa soeur dehors.

Une histoire qui débute sur de bien étranges prémisses : une adolescente vierge de dix-sept ans qui va travailler dans une maison close. le lecteur pense un moment à Miss Pas Touche (2006-2009) de Kerascoët & Hubert Boulard, mais ici l'héroïne assure des tâches domestiques, sans que les clients ne puissent acheter ses services. le titre désigne un quartier historique du centre-ville de la Nouvelle-Orléans, passé à la postérité pour avoir abrité des activités liées à l'alcool, au jeu et à la prostitution. Santa Maria del Sol appartient à une famille de métisses dont le père a disparu, il n'est même pas évoqué, avec deux frères plus âgés et une mère qui ne travaille pas. Elle éprouve une forte curiosité pour une maison close appelée Make Love To Me, tenue par Madame Lala. Cette curiosité est entretenue par le mystère des activités qui s'y déroulent à l'intérieur et par le mélange d'interdit et d'attraction qui l'entoure, ainsi que par l'évidente satisfaction de ses clients, à commencer par ses propres frères. Un concours de circonstances va l'amener à pénétrer dans cet établissement avec le projet d'assassiner Madame Lala. Elle va se heurter au principe de réalité de plein fouet, tout en générant une forme de compassion chez les prostituées et chez Madame Lala. Finalement embauchée, elle côtoie les prostituées, papote avec ces nouvelles collègues, et elle devient le témoin de quelques pratiques tarifiées. La situation se complique pour elle entre Trevor son amoureux, et le vicomte le propriétaire du clandé.

Avec un tel fil conducteur, le lecteur s'attend à une histoire assez glauque : des prostituées mal traitées, un quartier mal famé avec des trafics crapuleux, un racisme latent, une mainmise par le crime organisé, un environnement dans lequel une oie blanche n'a aucune chance. Fort heureusement, les dessins s'éloignent d'un style réaliste, avec une forme de description simplifiée, d'exagération dans la forme humaine, et un jeu d'acteurs parfois un peu surjoué pour donner plus de personnalité aux protagonistes. Dans les décors, le lecteur sent bien que l'artiste s'est inspiré de documents historiques pour reproduire le quartier de Storyville : les quais avec les bateaux à la forme caractéristique de cette époque et de cette région du monde, ainsi que l'animation pour gérer les marchandises, le quartier animé avec les constructions en dur, les immeubles de quelques étages et les balcons typiques, le quartier populaire avec ses maisons en bois et sa population métisse, le bayou avec son ponton de bois et sa végétation luxuriante, et bien sûr la maison close avec ses différentes pièces. Au vu du sujet, le lecteur est conscient de sa curiosité de voyeur : il regarde donc le monumental hall d'entrée avec ses tapis, son piano, son lustre, son ventilateur, les poutres apparentes, les canapés et les fauteuils, et ces dames qui attendent le client. Lors de la première visite de Santa Maria, il regarde comme elle plusieurs chambres avec leur décor, la forme du lit, les accessoires dont l'indispensable broc d'eau pour la toilette intime. Il regarde avec la même curiosité l'aménagement du bureau de Madame Lala. Il se rend compte en se familiarisant avec les lieux, que l'éclairage diffère d'une chambre à l'autre. Il découvre le dortoir des filles, la salle de bains commune avec ses baignoires. Il prend le temps d'apprécier la décoration particulière imaginée et réalisée par ces dames à l'occasion de Mardi Gras, à base de vulves.

L'artiste joue avec la forme humaine pour mieux faire ressortir l'état d'esprit de chaque personnage, son humeur. Ce choix se manifeste dans des visages aux traits souvent simplifiés, aux formes des yeux très malléables, aux silhouettes soient étirées, soit gonflées, aux pieds un tout petit peu trop effilés, aux gestes un tout petit peu caoutchouteux. Ces libertés par rapport à l'anatomie rigoureuse apportent un peu plus de vie dans les individus, les rendant plus sympathiques, sans être enfantins : leurs émotions sont ainsi plus apparentes et plus honnêtes, sans être infantiles ou naïves, en restant très adultes. Ce mode de représentation renforce l'empathie du lecteur pour les personnages, tout en tentant la réalité à distance, juste ce qu'il faut pour que la sensation de voyeurisme soit évitée. Les relations sexuelles sont représentées, y compris quelques pratiques moins conventionnelles, sans devenir pornographiques, l'érotisme y étant également absent, parce qu'il s'agit de personnages de papier. le dessinateur parvient ainsi à éviter des descriptions trop réalistes qui seraient glauques, mais aussi à éviter une narration visuelle qui serait édulcorée, qui évoquerait les services des prostituées soit de manière inoffensive, soit de manière ludique.

La jeune Santa Maria del Sol passe par une première phase de curiosité dévorante quant au plaisir dispensé dans l'établissement tenu par Madame Lala, puis par une phase de haine envers cette femme, pour enfin pénétrer dans cette entreprise et y être employée. La toute jeune femme exerce un autre métier que celui de prostituée, restant inaccessible aux clients, portant un regard différent sur ce métier, entre ingénuité et perspicacité. L'histoire devient celle de l'éveil de ces professionnelles, prenant conscience de ce qu'elles apportent à la société, et en particulier d'une facette de leur savoir-faire qu'il est possible de valoriser de façon disruptive dans la société de l'époque. le lecteur se sent porté par cet espoir de changement, d'évolution positive. Dans le même temps, la scénariste ne donne pas dans l'angélisme. En arrivant devant l'établissement Make Love To Me, la jeune fille croise une prostituée dont la direction se sépare pour cause de date de péremption dépassée. La tolérance dont bénéficie cette maison découle des agissements de monsieur Williams surnommé le vicomte, qui dispose d'un flair politique qu'il met à profit pour se concilier les bonnes grâces, ou plutôt la protection de notables et responsables qu'il a su impliquer. Aucune des prostituées n'a choisi son métier par vocation, encore moins par plaisir. le comportement de certains clients nécessite l'intervention de Johnny, métis à la carrure et à la musculature imposantes. Les maladies vénériennes peuvent s'avérer mortelles. Les ligues de vertu manifestent leur désapprobation publiquement dans la rue. le risque de maltraitance de ces dames reste présent. La violence physique peut s'exercer de plusieurs manières.

Les auteurs plongent une jeune femme vierge dans la vie quotidienne d'une maison close, à une époque précise, dans un quartier identifié. La narration visuelle se tient en équilibre entre l'exagération et des éléments réalistes, tenant ainsi à distance le voyeurisme et le misérabilisme, avec des personnages expressifs, tout en montrant les contraintes sociales et le quotidien du métier. L'histoire parvient à un aussi bon équilibre entre l'entrain et l'optimisme de la jeunesse, et le principe de réalité d'une telle forme d'entreprise dans une société dont la tolérance a ses limites. Très réussi.
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Club N°55 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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L'idée est d'une éducation sexuelle dans une maison close est en soit une idée originale.

Cette première histoire orientée féminisme, qui se déroule au fil des pages, est bien construite et intéressante.

Dans un deuxième temps, se rajoute une disparition enquête qui non seulement n'apporte rien rien au récit mais le dessert.

Mais pour renforcer le message, il aurait judicieux de situer l'histoire non pas au XIXe, à la Nouvelle Orléans mais plus près de nous, de notre époque, juste 50 ans en arrière, en France sans perdre de sa force mais aurait surtout gagné en crédibilité.

Wild57
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On prend beaucoup de plaisir à suivre cette aventure dans laquelle les fantasmes touchent surtout les envies de connaissance, d'amour et de plaisir partagés.

SirTitou
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L'histoire est originale : Santa, jeune fille de 17 ans, découvre le monde la maison close.

Le plaisir est au centre de l'album mais l'histoire ne m'a pas trop convaincue.

Une utopie sensuelle et sexuelle peu crédible dans son époque.

Virginie
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Un rythme enlevé, un point de vue intéressant.

MR
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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La nouvelle Orléans 1917
Santa Maria del Sol est une jeune fille de dix sept ans pleine d'entrain. Ses frères ont leurs habitudes chez Mme Lola, tenancière du bordel de la ville. Tous deux meurent de la syphilis. Maria décide d'aller les venger certaine que l'une des filles est coupable.
Quand elle arrive chez Mme Lola, après discussion elle se fait embaucher comme femme de ménage et serveuse.
Elle sympathise avec les filles et pose beaucoup de questions. Elle est vierge et voudrait bien savoir comment "ça" se passe .
Maria a une idée, les filles pourraient apprendre aux hommes à faire jouir les femmes, apprendre aux femmes à prendre du plaisir !
La maison de Lola devient l'école du savoir jouir : il y a des cours pour les hommes, pour les femmes, pour les couples.
Ne rêvons pas , ça ne peut pas durer.
C'est une BD jubilatoire, les personnages féminins sont forts, le jazz est de la partie.
C'est une BD très féministe !
Côté graphisme c'est très coloré,il y a une diversité extraordinaire dans les formes des corps et des couleurs.
Une très bonne récré, pas si superficielle que ça !!!
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Il surgit de cet album enthousiaste et désespéré des ambiances surannées de la Nouvelle-Orléans, des décors de maisons closes flamboyants mais recouverts depuis longtemps par des couches épaisses de poussière, un charme certain et un dessin surprenant.
Bien qu'un peu dur et assez contrasté, le trait est très original et peut aussi s'avérer déconcertant non sans rappeler celui de Christophe Blain (Isaac le pirate) ou celui de Kerascoët (Miss pas Touche) et son style prend ses racines auprès des plus grands maîtres de la bande dessinée tel Martin Branner (Bicot président de club), l'un des pionniers du Comics américain.
L'histoire est vieille comme le monde ; l'amour, le sexe, la découverte du plaisir, la frustration et l'émancipation des femmes.
En gros comment se battre envers les préjugés, le patriarcat, les règles fixées par les hommes et par les religions (les hommes encore)… comment défendre sa position de femme, comment reprendre et porter la bannière du féminisme avant-gardiste - si cher à Santa Maria del Sol - et se dire qu'on n'est pas condamné(e)s à s'allonger sans plaisir.
Finalement, ne faudrait-il reprendre avec Maria Pourchet que "Le patriarcat, ce n'est rien d'autre qu'un vieux doudou qui pue et qui a des trous. Et que si l'on s'avisait à le mettre à la machine, il n'en resterait plus rien…"
L'École du Plaisir ne serait-elle pas l'école de la réconciliation ?
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Nouvelle-Orléans. 1917. Une jeune femme vivant avec ses deux frères plus âgés vibre de les entendre parler avec enthousiasme de Storyville, le quartier des plaisirs de la ville, et notamment du bordel « Make love to me », tenue par la réputée Madame Lala. Bien qu'encore inexpérimentée en la matière, Santa se prend à rêver de volupté et pose un regard admiratif sur les prostituées qui y exercent, enviant leur liberté et le désir qu'elles sont capables de susciter. Tout bascule lorsque ses frères décèdent soudainement d'une malade vénérienne vraisemblablement contractée auprès des filles de Madame Lala. Bien décidée à les venger, la jeune femme s'introduit dans le bordel afin d'en tuer la tenancière, mais est rapidement découverte. Embauchée comme femme de ménage, elle va côtoyer au plus prêt ce lieu sur lequel elle entretenait tant de fantasmes, et surtout ses pensionnaires dont elle se familiarise avec le quotidien. Très vite, il apparaît que le plaisir, pourtant au coeur de la représentation que Santa se faisait du bordel, n'a que peu de rapport avec ce qui se passe dans les chambres à l'étage du « Make love to me ». Pour y remédier, la jeune femme va entraîner les pensionnaires dans un projet fou : dispenser des cours sur le plaisir féminin aux habitués de l'établissement, voire même pourquoi pas à leurs épouses… Et voilà comment un bordel se transforme en école du plaisir et fait souffler un vent de liberté bienvenue dans les relations hommes/femmes tout en libérant la parole des femmes sur leur propre sexualité.

L'album est original et résolument féministe puisqu'il pointe du doigt le manque de connaissance général sur l'appareil génital féminin et sur la façon dont les femmes peuvent éprouver du plaisir pendant l'acte. Lauriane Chapeau traite le sujet de manière astucieuse, alternant entre gravité par le biais de scènes difficiles qui ne cherchent pas à occulter la violence quotidiennement subie, mais aussi légèreté, l'ouvrage accordant une large place à l'humour. Les personnages sont construit sur le même modèle dans la mesure où elles sont pour la plupart confrontées à des épreuves difficiles ou des comportements violents, ce qui ne les empêche pas de déborder d'enthousiasme, de joie et d'idées. Santa, notamment, est un protagoniste particulièrement attachant de part sa naïveté mais aussi son envie de changer les choses et de bousculer l'ordre établi. Les graphismes sont pour leur part réussis et renforcent régulièrement le ton humoristique de l'album grâce aux expressions franchement comiques de certains personnages. Les couleurs ont également une grande importance, chaque scène se retrouvant baignée dans une lumière qui permet de poser l'ambiance, tantôt d'un vert glauque ou d'un bleu sombre inquiétant, tantôt d'un rose ou d'un jaune pétant qui servent à illustrer des moments d'émancipation ou de camaraderie particulièrement touchants.

« Storyville » est une bande dessinée très réussie qui relate la transformation d'un simple bordel de la Nouvelle-Orléans en véritable école du plaisir ainsi que le vent émancipateur que cette trouvaille fait souffler sur les femmes et les couples des environs. Très coloré, l'album séduit aussi bien par son atmosphère chaleureuse que par son humour qui permettent de faire passer un message féministe et d'aborder la question encore trop taboue du plaisir féminin.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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critiques presse (1)
LigneClaire
02 octobre 2023
Belles couleurs, ambiances, décors, un album à la fois joyeux, un peu triste, mais qui a un charme certain sur un dessin parfait.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J’ai envie de voyager. Que penses-tu d’une école itinérante du savoir-jouir ? Une belle roulotte avec écrit dessus : Madame Nina, docteur ès-orgasmes pour bonnes femmes !
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Ce soir, peut-être pour la première fois de votre vie, nous allons donner la parole à votre vagin.
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Je veux dire, comment ça se fait que nous on sache jouer la comédie pour la leur faire dresser, mais qu’eux ne soient pas foutus de comprendre ce qu’on leur demande ?
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Avant de venir ici, je rêvais parfois que j’étais une sorte de courtisane et qu’il y avait ce type qui me disait des mots d’amour. Il m’effleurait, je l’imaginais délicat. Chaque fois qu’il me frôlait, mon désir montait. Et plus mon désir montait, plus ma culotte palpitait, plus j’étais gonflée. Je veux dire, plus mon sexe était gonflé, plus j’avais du plaisir en touchant cette partie brûlante de mon corps. Et finalement, il me possédait dans ses bras en me tenant très fort et j’en perdais mes moyens en utilisant mes mains.
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J’ai eu une idée en parlant avec les filles et j’aurais aimé en discuter avec vous. […] Je vous propose une idée qui pourrait améliorer cet endroit, faire la nique au vicomte et à sa violence, une idée tendre, une idée pour transformer le propos de cette maison, ce qu’on apporte aux hommes et ce qu’ils viennent y chercher.
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Video de Lauriane Chapeau (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lauriane Chapeau
*Rediffusion du live du 26 janvier 2024 sur la chaîne Twitch de Glénat et de Ultia*
Du mercredi 24 au samedi 27 janvier 2024, Ultia vous fait vivre le Festival International de la BD d'Angoulême en direct sur Twitch. Présentation du stand, interview d'auteurs.ices et de dessinateurs.rices, visites d'expositions, tutos dessins...
Au programme de cette vidéo : Rencontre avec Loïc Verdier pour la BD Storyville.
Découvre Storyville : https://www.glenat.com/hors-collection-glenat-bd/storyville-9782344046890 La Nouvelle-Orléans, 1917. Santa Maria del Sol, une fougueuse jeune femme de 17 ans, vit avec sa mère et ses deux frères. Petits trafiquants d'alcool, ces derniers ont l'habitude de fréquenter Storyville, le quartier rouge, et en particulier l'un de ses fleurons : la maison close tenue par l'imposante Madame Lala, le « Make love to me baby » ! À entendre ce nom, Santa, encore vierge bien qu'en pleine exploration de ses sens, frémit d'envie. Intriguée par ce monde qu'elle imagine voluptueux, elle se met à rêver de prostituées comme d'autres rêvent de princesses. Que se passe-t-il aux étages, comment les filles s'y prennent-elles ? Amenée par un drame à pousser les portes du bordel, elle va connaître la désillusion… Car ce qu'elle s'imaginait être l'antre du plaisir n'a finalement pas grand-chose à voir avec celui des femmes mêmes qui le prodiguent. Pour y remédier, Santa va donc décider d'y créer la première école du savoir-jouir ! Sans le savoir, vient-elle de révolutionner les pratiques et d'ouvrir la voie à l'émancipation féminine ? Avec ses personnages féminins forts, Storyville est une fable truculente qui aborde de manière libre et joyeuse la question du plaisir féminin. Imaginé avec passion par Lauriane Chapeau, ce récit enjoué et délicieusement dialogué s'anime sous le trait vif et expressif de Loïc Verdier. Deux nouveaux talents du catalogue qui nous donneraient presque envie de tenter de nouvelles expériences…
Loïc Verdier a reçu une aide de la Direction régionale des affaires culturelles de la région Nouvelle-Aquitaine.
LA CHAÎNE TWITCH DE GLÉNAT : https://www.twitch.tv/glenatlive LA CHAÎNE TWITCH D'ULTIA : https://www.twitch.tv/ultia
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