Les aventures de Jean Valhardi, tome 6 : La machine à conquérir le monde

Depuis le confinement, j'ai du mal à lire à nouveau des romans en particulier dans la "grande littérature". C'est pourquoi j'écris très peu de critiques en ce moment. Par contre, je m'amuse à revoir certaines BD généralement anciennes, les miennes ou celles de mes enfants devenus adultes. Donc je vais poster quelques commentaires sur ces albums.

La collection originale des aventures de Jean Valhardi s'étale de 1943 à 1965, elle est donc très ancienne. "La machine à conquérir le monde" est la suite du précédent album, intitulé "Le rayon super-gamma". On y retrouve notre héros en Poldévie dont les services secrets ont enlevé le professeur Stagmus. Celui-ci est l'inventeur d'une arme terrible que le dictateur poldève voudrait utiliser pour dominer la planète. Valhardi - qui, comme son nom l'indique, est très hardi - se démène pour retrouver le professeur, au grand risque de tomber dans les pièges tendus par la police secrète; mais il reçoit l'aide des opposants à la dictature. Je vous laisse deviner comme finit l'histoire.

Ainsi résumé, le scénario fait furieusement penser à "L'affaire Tournesol" (dans lequel Tintin cherche à délivrer son ami le professeur). Y a-t-il suspicion de plagiat ? Il se trouve que les deux aventures sont parues en album la même année: en 1956. On est donc en droit d'imaginer que Hergé et Jean-Michel Charlier, tous deux inspirés par les mêmes dictateurs (communistes ?) ont développé leurs projets d'une manière indépendante. D'ailleurs, les ambiances sont très différentes. le scénario impliquant Valhardi est plus sombre et compliqué que celui de Tintin; les graphismes sont tout à fait différents, le dessinateur Paape abuse du trait noir épais et des couleurs foncées.

Le présent album, qui fleure la guerre froide, n'est pas mauvais. Mais dans cette collection je lui préfère "Le Château maudit"