Furtif passage d'un oiseau
Vers quelles terres étrangères,
Ciels changeants au miroir des eaux
Dentelle rousse des fougères.
Le soir tisse son fin réseau
Autour des heures passagères,
Avant la Parque aux noirs ciseaux
Envolez-vous ombres légères .
Est-ce moi qui vous rêve
-ou m'avez-vous rêvé ?
Le soir
Ni chien ni loup le crépuscule
Estompe le dernier décor
C'est l'heure des jeteurs de sorts
Et lentement le temps bascule.
Étoile d'or ou renoncule
Chien ou loup qu'importe qui mord
Le jour la nuit la vie la mort
Un même souffle encore circule.
Tremblantes chimères du soir
Près de moi venez vous asseoir
Mes familières étrangères.
Je ne peux plus vous discerner
Je sens que vous m'avez cerné
Je vais vous suivre, ombres légères.
Poésie - Le ciel de mon coeur - Jacques CHARPENTREAU