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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Houlà, houlà, mais ça sent le Boucq par ici !
Un Boucq qui pourrait bien vous rendre chèvre vue la complexité du scénario...

Que faisiez-vous en 86 ?
Perso, je m'en souviens comme si c'était il y a 28 ans.
Permis de conduire avorté haut la main pour la 5e fois puis, dans la foulée, une fantastique moyenne au bachot de 7,3 méritoirement décrochée à force de courage et d'abnégation. Il est vrai que j'ai un peu déchanté en apprenant que c'était sur 20 ce qui ne m'a pas empêché de faire l'admiration de tous ceux s'étant gaufré bien plus que moi. Ils étaient un...
Boucq ( dessin ) et Charyn ( scénario ) obtenaient, eux, l'Alfred du meilleur album au festival d'Angoulême, rien que ça.

Un trio amoureux aux antipodes de Jules et Jim.
Edmond est un jeune magicien prometteur. Mme Wednesday, boniche en chef de la maisonnée, et sa toute jeune fille Rita, tombées sous le charme de ce Garcimore Yaountlouc prédestiné, acceptent de parcourir le monde en devenant ses assistantes attitrées. le fait que toutes deux éprouvent un p'tit béguin pour ce dernier n'est pas étranger à l'affaire, on va pas se mentir. Seulement voilà, un artiste manipulateur et narquois, deux femmes totalement sous sa coupe mais néanmoins très proches, gaffe Edmond, mur droit devant !

Infime partie de ce que recèle cet album bientôt presque trentenaire, Boucq et Charyn font la part belle à un imaginaire débridé qui pourrait bien en déconcerter plus d'un. Véritable expérience fantasmagorique, cette histoire s'essaye à tous les genres avec brio pour peu que l'on adhère au postulat de départ, celui de se laisser embarquer sans a priori au fil des divagations imagées de ces deux talentueux cuistots mixant allègrement ésotérisme et réalité au point de s'y perdre.
Coup de crayon, encrage, trame, aucune fausse note à l'horizon. le tout se tient magistralement en donnant ce sentiment final prédominant d'avoir été le témoin privilégié d'une expérimentation à bulles aussi rare qu'intense !
Magie-stral !

Un grand merci à Babélio et aux éditions le Lombard Signé pour cette redécouverte. A noter qu'aucun petit lapin blanc n'a été maltraité durant la réalisation de cet album...
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Un lien étrange les unit. Sans elle, il n'est rien. Sans lui, elle est n'est plus vraiment elle-même. Mais qui est-elle vraiment La Femme du magicien ?

Il l'a connu enfant, fille de la domestique de la demeure familiale, un étrange manoir victorien, où de drôles de choses se passent. Il a d'abord séduit la mère. Pour avoir la fille ? Il a eu la fille, en a fait sa muse, son assistante, sa femme. La mère, usée, flétrie, détruite, endosse finalement le rôle d'habilleuse de ce bien étrange trio, rôle qui lui permet de rester auprès des deux personnes qu'elle aime le plus au monde. Un monde que la magie leur fait parcourir. Jusqu'au jour où un drame va tout changer…

François Boucq au dessin et Jérôme Charyn au scénario nous livrent une histoire sombre, désenchantée, faite de magie, de surnaturel, mais aussi d'humiliations et de meurtres où la noirceur des sentiments semble parfois encore plus terrible que la violence des actes.

De Saratoga Spring aux contre-allées mal famées de Central Park, en passant par Moscou, Londres et Munich, entre rêve, réalité ou fantasmes, c'est désormais à votre tour de chercher à démêler le faux du vrai…


"Vous savez bien que les gens ne sont pas semblables à l'image qu'ils donnent d'eux... Beaucoup ignorent tout de leur propre mystère."


Un grand merci à Babelio et aux Éditions le Lombard pour cette étonnante découverte reçue dans le cadre du Club des Chroniqueurs Signé.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Ouvrage une fois encore reçu dans le cadre du vingtième anniversaire de la collection "Signé", je commence cette critique par remercier les éditions le Lombard ainsi que Babelio qui m'ont permis de découvrir cette superbe collection que je ne connaissais pas.

Ici, le scénariste, Jérôme Charyn nous emmène au coeur de l'étrange : celui de la magie. Edmond est un prestidigitateur hors du commun. L'histoire débute en 1956 dans une très belle villa à Saratoga Springs où Edmond a élu domicile (on ne sait d'ailleurs pas quel rôle il tient exactement dans cette dernière) avec la jeune Rita et la mère de cette dernière, Madame Wednesday, qui n'est autre que l'assistante d'Edmond pour ses remarquables tours de magie. L'auteur fait voyager le lecteur dans de nombreux pays du monde (dans lesquels Edmond et sa fidèle assistante se donnent en spectacle) pour revenir au point de départ, mais en 1973.

Que s'est-il passé au cours de ces dix-sept années ? Beaucoup de choses étranges, je vous l'accorde (d'ailleurs, comment en aurait-il pu être autrement dès lors que la magie entre en scène ?) mais cependant, cela va beaucoup plus loin. Cette bande-dessinée, admirablement illustrée par François Boucq, frôle par moments l'enquête policière avec l'intervention de l'inspecteur Velvet Verbone (qui m'a étrangement fait penser au personnage d'Hercule Poirot) qui enquête cette fois-ci, pour d'abominables crimes commis dans Central Park.

Quel est le lien entre tous ces éléments ? Ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus. J'espère seulement avoir légèrement éveillé votre curiosité pour vous avoir donné l'envie de découvrir quel est le fil conducteur de toute cette histoire.

Une lecture déstabilisante par moments mais au cours de laquelle, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer...bien au contraire. A découvrir !
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Chez ma grand-mère, il y avait des BD telles que Astérix, Lucky Luke, les Schtroumpfs... qui étaient plus indiquées pour mon jeune âge. Pourtant "La femme du magicien" n'a jamais cessé de m'attirer et c'est celle que j'ai relu le plus souvent. Et les scènes de sexe et de violence qu'elle contient ne m'ont jamais choquées.
Rita et sa mère, domestique, tombent sous l'emprise d'un grand prestidigitateur Edmond. Ensemble, ils parcourent les scènes du monde entier. Lors d'un numéro d'hypnose, Rita se montre moins docile et plus violente que sa mère. A la mort de cette dernière, Rita cherche à tout prix à fuir l'emprise du magicien ; mais, même éloignée, il continue à hanter ses pensées.
Une histoire originale et très bien construite, qui s'inscrit entre réalité et illusion. Les personnages sont très réels et ont tous une identité et des liens relationnels forts. Une BD que l'on n'oublie pas !
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C'est un voyage auquel nous convient Charyn et Boucq. Un voyage qui nous emmène à New-York, bien sur, mais aussi à Moscou, à Venise, à Londres et à Saratoga.
"Saratoga", un nom qui sonne comme une formule magique, et pour cause. Car le voyage ne s'arrête pas aux limites de banales cartes routières, non. Il nous emporte aussi dans une autre dimension, celle de la magie et de la fantasmagorie nées d'une histoire d'amour entre une femme de ménage et le fils de la patronne, puis de sa fille et d'un magicien. Je ne peux pas en dire plus, mais le scénario recèle moult surprises et comme il est porté et même, transporté, par les superbes dessins de Boucq, le lecteur s'en va, oui, il suit tout ces personnages et plus particulièrement Rita, appelée à vivre plusieurs vies.

J'ai apprécié l'atmosphère troublante de ce roman graphique, sa fluidité, l'histoire originale qu'il nous conte et les fantastiques dessins de François Boucq qui lui offrent, véritablement, une autre dimension. Un grand merci à Masse Critique pour cette découverte.
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Edmond, Rita et sa mère font le tour du monde avec des représentations de magie, mais Rita n'est pas heureuse car sous l'influence d'Edmond elle se transforme en monstre.
Revenue seule à New-York elle essaye d'oublier mais le passé la rattrappe et tout semble recommencer.
De belles illustrations complètent un scénario de Jérôme Charyn , connu des Bédeistes.
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La femme du Magicien est sans conteste pour moi l'une des meilleures oeuvres de Boucq que j'ai pu lire jusqu'à présent. Son dessin est certes très caractéristique mais tellement réaliste notamment dans les expressions au visage des différents personnages: pas de complaisance. J'ai pu surtout apprécié un scénario mêlant fantastique et thriller-policier vraiment digne de ce nom.

C'est une histoire étrange qui se base sur la relation d'un homme qui ne devient un véritable magicien que s'il est en relation avec l'un des deux femmes qui vont partager sa vie amoureuse: une mère vieillissante puis sa fille en pleine éclosion. Un autre personnage plane sur cette bd : une femme au terrible pouvoir du nom de Dolorès. Qui est 'elle réellement ? La fin est véritablement magistrale.

Cette bd regorge une grande richesse de lecture. On passe un bon moment.
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Merci aux éditions le Lombard Signé et à Babélio.

Merveilleusement illustrée, cette bande-dessinée est très agréable à lire et à regarder. L'on pourrait faire une lecture des indépendamment de la lecture des phylactères.

Au niveau des dialogues, peu de critiques négatives, aucune fausse note à l'horizon et la lecture nous fait voyager dans l'émotion. Je recommande !
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