Encore un Sarbacane qui fait mouche. Comme dans
les petites reines de
Clémentine Beauvais, le roman aborde des sujets difficiles comme le deuil, la séparation, le harcèlement scolaire, la maladie…
Ce roman n'enjolive pas les choses, tous les problèmes ne disparaissent pas par enchantement, mais les personnages apprennent à y faire face, à les relativiser.
J'ai beaucoup aimé Vania, même si elle a tendance à se rabaisser constamment. On dirait qu'elle préfère se voir plus bas que terre pour ne pas être déçue. Il faut dire que son passé familial ne la pousse pas à être optimiste.
Son copain Pierre-Rachid a peut-être grandi physiquement, mais mentalement c'est encore un merdeux, il suffit de voir ce qu'il fait endurer à ses parents. Je comprends qu'un ado puisse vouloir s'émanciper un peu, mais il y a des sujets sur lesquels on ne plaisante pas. Ce qui lui arrive est bien mérité, et aura au moins eu le mérite de lui remettre un peu les pieds sur terre et du plomb dans la cervelle.
Le professeur Grizminn m'a bien fait rire, mais parce que je n'ai pas à côtoyer une personne pareille. Je n'arrive pas à croire qu'on le laisse parler ainsi aux élèves sans que personne ne se soit jamais plaint.
Victoire est une super amie, très réaliste, très mature, et qui, comme le roman, n'enjolive pas les choses. Elle les dit telles qu'elles sont, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas bienveillante.
Enfin, il y a Charlotte. On ne la voit pas beaucoup mais mon Dieu qu'elle est mauvaise ! Et stupide aussi, mais en général ce genre de tyran de cour de récréation ne brille pas par son intelligence (On en a toute connu au moins une ! Moi j'en avais trois ! Toutes plus stupides les unes que les autres !)
D'ailleurs, c'est le (tout) petit reproche que j'ai à faire à l'histoire, que les actes de Charlotte n'entrainent pas des conséquences plus sérieuses.
Si on ne sautille pas de joie tout au long de la lecture, malgré un humour bien présent, on termine le livre avec une étrange sensation de bien-être. Et puisque c'est la mode des bouquins « feel good », ajoutons sans hésiter celui-ci à la liste. Il le mérite !