En ce 30 Messidor an CILV, le Conseil des ministres et le roi Éric V se sont mis d'accord sur le projet « île volante, une plateforme zeppelin habitée, premier territoire français en perpétuel mouvement. Soixante ans plus tard, malgré les nombreux défis et autres difficultés, le roi Charles XII, accompagné de la reine et de son fils, le prince Henri, inaugure officiellement l'île volante.
Erick Chenaie, construit une uchronie steampunk originale autour de la Terre de Cuivre, un monde ou la technologie de la vapeur s'est développée en lieu et place de l'électricité et permet de faire voler des cités, vivre dans les océans et peut être un jour atteindre les étoiles. Un monde où le Royaume de France et ses principaux alliés utilisent le calendrier « raisonné » un dérivé de notre calendrier révolutionnaire. On suit présentement les aventures de scientifiques, d'une journaliste et de militaires confrontés à l'apparition de dragons, supposés disparus, alors qu'ils survolent l'Empire de Chine. Pendant que les scientifiques privilégient l'étude de l'espèce, les militaires prônent de leur côté l'éradication totale voire, pour une faction dissidente, les utiliser comme arme. L'auteur insiste sur cette opposition déontologique, explorant dans le détail les sentiments comme les objectifs de chacun, tout en décrivant le quotidien des habitants de l'île volante. L'ensemble est cohérent, l'écriture agréable avec un style un peu rétro et quelques pointes d'humour. L'intrigue est bien menée, les personnages intéressants, machinations et exposés scientifiques s'enchainent sur un rythme soutenu et passionnant.
On peut regretter qu'
Erick Chenaie ne développe pas suffisamment son monde dans le détail et n'explicite pas davantage les tenants et les aboutissants de la Terre de Cuivre, même s'il a pris le parti d'approfondir cet univers et son contexte par le biais du site erickchenaie.fr. On peut y trouver diverses anecdotes, des comptes rendus et même des nouvelles originales relatives à la Terre de Cuivre à télécharger gratuitement. Il est d'ailleurs préférable, pour s'immerger pleinement dans l'histoire, de visiter le site avant de découvrir l'ouvrage principal. Globalement, une plaisante découverte.