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3,83

sur 583 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce roman, mais cela n'a rien de surprenant. En effet, qu'elle parle de peinture, de fossiles ou de pommiers, du XIXème, du XVème ou du XXème siècle, de Paris, Londres, Delft ou San Fransisco, Tracy Chevalier parvient à me captiver à chaque fois...La colonisation fait partie des sujets qui me fascinent depuis l'enfance et ma découverte des romans de Laura Ingalls Wilder (La petite maison dans la prairie). Ici l'auteur nous en parle sous un angle inattendu : les arbres, qu'il s'agisse leur commerce (exportation, développement du tourisme,...) ou de leur rôle dans l'implantation des pionniers (condition d'attribution des terres, moyen de subsistance,..). A côté de cela, Tracy Chevalier dépeint avec force détails l'âpreté du quotidien des pionniers, leur isolement dans l'immensité d'un pays encore sauvage aux paysages spectaculaires.J'ai aussi beaucoup aimé le style de Tracy Chevalier, toujours aussi fluide, même si elle a choisi ici une construction plus complexe en multipliant les points de vue et en faisant alterner deux périodes. le récit n'en est que plus palpitant.Si l'histoire en général m'a vraiment plu, j'avoue que j'ai moins apprécié les personnages principaux, James et Robert, qui donnent l'impression se laisser balloter par les événements ou de suivre les directives de leur entourage.Cela ne m'a cependant pas empêchée passer un excellent moment avec cette lecture pleine d'émotions
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Je ne suis pas vraiment une adepte des romans historiques mais Tracy Chevalier fait mouche à chaque fois alors il va peut-être falloir que je révise mon jugement.
Au milieu du 19ème siècle dans l'Ohio, une famille survit difficilement de ses cultures de pommes. James, le père, est plein d'espoir et compte ses pommiers en espérant arriver au nombre symbolique de 50, nombre qui lui donne le statut de propriétaire légal de la plantation, et signifie également l'intégration pleine et totale de sa famille, originaire du Connecticut, dans cette région hostile. Sadie, la mère, supporte le déracinement en se noyant dans l'alcool et plus particulièrement dans l'eau-de-vie de pomme. Les enfants qui survivent à la fièvre des marais, ne reçoivent pas beaucoup d'attention, entre ces deux parents qui passent leur temps à se déchirer. À 9 ans, Robert, leur plus jeune fils, quitte la ferme ; c'est son histoire qui nous est contée ensuite.
La technique narrative m'a beaucoup plu, l'alternance entre le passé, le présent, les lettres à sens unique, les changements de narrateur.
C'est une histoire de lignée, de transmission, de filiation également que nous présente Tracy Chevalier. L'analogie avec les arbres, croisés, exportés sur un autre continent, mais qui survivent si on prend soin d'eux, est la ligne directrice du roman.
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Je tiens à remercier les éditions Folio pour cette découverte et lecture inédite.

En temps normal, les romans historiques ne sont pas forcément ma tasse de thé. Hormis Outlander, j'ai un peu de mal avec ce genre là. Mais À l'orée du verger m'intriguait. Une histoire autour des pionniers et de la culture des pommes. Inédit et un peu du jamais vu. Un roman avec de l'histoire ET des cours de sciences, pas mal, non ?

Tout commence vers le milieu du XIXème siècle. La famille Goodenough décide de se lancer dans la culture des pommiers. Une culture qui va changer leur vie du jour au lendemain. Une culture qui va faire des heureux, mais qui va également leur faire découvrir la difficulté du métier face aux hivers glaciés qui tuent à petit feu ces arbres fruitiers. Dans cette famille, s'il y en a bien un qui sort du lot c'est Robert. Il est à part et tout le monde le sait.

Robert rêve de voyage. Il a la soif d'apprendre, de partager et de découvrir le monde. Après un drame familial qui va mettre à mal sa famille, il décide de tout quitter pour partir loin. Il part tenter sa chance ailleurs. Il part pour mieux revenir. S'il y arrive. Ce voyage est alors le début du renouveau pour Robert. Il va apprendre. D'abord à écrire, à lire, puis à découvrir le monde qui l'entoure. Il voyage. Loin. À travers les Etats-Unis, il fait de nombreuses rencontres. Parfois inoubliables. Parfois violentes. Mais Robert ne cesse de s'accrocher à son rêve. Si au premier abord ce personnage peut sembler banal, il n'en est rien. Robert m'a impressionné de par sa soif d'apprendre et son courage pour avoir tout quitter, pour vivre une vie meilleure. Sa passion pour la culture des pommiers m'a également impressionnée. Mais ce qui m'a le plus plu dans ce roman c'est toute l'histoire autour de cette culture des pommiers. Si on pense en connaitre une partie, ce n'est rien par rapport à tout ce que l'on apprend au fil des pages. le voyage initiatique De Robert n'est pas rien et lui-même en apprend au fil des États qu'il découvre. Si j'ai eu un peu de mal avec ma lecture en commençant, j'ai rapidement pris plaisir à continuer. Et même si ce n'est pas le style de roman que je lis habituellement, je dois bien avouer que j'ai été hypnotisée par l'histoire De Robert et de sa famille si courageuse.

À l'orée du verger est un roman historique à la fois poétique et enivrant. L'auteure nous plonge dans cet univers à la fois hypnotisant et réaliste. L'Amérique du XIXème siècle, vide et nouvelle. Ce pays qui n'avait pas encore une grande histoire. Ce pays où la soif de découvrir passe avant tout. Ici, on pourrait presque parler de l'American Dream. Mais il y a bien évidemment des moments difficiles, des moments où Robert veut tout laisser tomber. Parce que nous n'est pas rose. Tout ne fait pas rêver. Tracy Chevalier fait parti de ces auteur.e.s historiques. Une auteure dont on ne peut pas oublier l'écriture et les histoires. C'est un roman écrit avec passion et ça se sent. À l'orée du verger est une ode à l'Amérique du XIXème siècle. Mais également un hommage aux pionniers. Un roman poétique sur l'amour d'une passion.


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Une merveilleuse leçon de botanique, exhaustive, passionnante (on y apprend les variétés de pommes, les techniques de greffes, l'hallucinant voyage des géants verts et rouges, séquoias, redwoods ... des terres californiennes au Royaume Unis), soutenue par la saga des "Goodenough", colons anglais expatriés dans l'Ohio.

Style, rythme et construction impeccables.
Un roman franchement addictif.
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Une pointe de déception pour ce nouvel opus de Tracy Chevalier, dû surtout aux personnages et notamment Sadie qui m'a exaspérée. Cette mauvaise personne a gâché le plaisir de la lecture, je n'ai vraiment pas compris l'intérêt dans l'histoire d'avoir créer un personnage aussi horrible alors que tout tend à aller vers le bon. Même si on doit remettre le contexte de l'époque, les enfants n'étaient aussi choyés ni désirés que maintenant, les temps étaient rudes, cela n'explique pas cette méchanceté et cette violence, si ce n'est que les effets pervers de l'alcool .

Hormis ce bémol désagréable, le style est tout aussi remarquable que les deux romans que j'ai lu, avec des nuances dans la construction du roman donnant un rythme différent.

On retrouve l'Ohio et sa gadoue, les colons du début du XIX è siècle, avec tous les enjeux qui s'offraient à eux, sur cette terre nouvelle et riche d'espérance mais aussi de désillusions.

J'ai mieux aimé le personnage de Robert malgré sa tendance à se laisser mener par le bout du nez, un petit manque de caractère mais rien de surprenant connaissant l'éducation autoritaire qu'il a subi. Sa petite soeur, m'a fait pitié, quelle courageuse petite fille qu'elle fût.

Bien sûr, le voyage n'est pas en reste, on traverse l'Amérique en long et en large, et l'ode à la nature est quasi omniprésente.

Ce qui est appréciable chez Tracy Chevalier c'est qu'elle choisit un sujet donné et le traite vraiment au mieux, avec beaucoup de maîtrise, il suffit de lire à la fin du livre tous les ouvrages avec lesquels, elle a travaillé, pour comprendre la qualité de ses arguments et le plaisir qu'elle nous offre à découvrir ses trouvailles et tout son travail. En l'occurrence, ici, elle traite le sujet des arbres tout particulièrement des pommiers mais pas que... tous ces arbres méconnus par les colons qui ont eu la bonne ou la mauvaise idée (je ne peux juger) d'expédier par delà l'océan.

Voilà donc un fort beau roman, agréable à lire, à découvrir une époque, des personnages tous bien différents voire attachants hormis Sadie.

Malgré tout, je n'ai pas été aussi enjouée qu'avec la jeune fille à la perle.
J'ai trouvé qu'il y avait moins d'entrain, un peu de longueur par moments, pour ne pas dire d'ennui. Peut-être aurait-il mériter d'être plus concis pour lui rendre de la puissance dans le récit. Ou est-ce, parce que j'avais lu récemment : la dernière fugitive et de ce fait j'ai retrouvé trop rapidement, la même époque quasi, et l'Ohio pleine de boue.


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Enfin je retrouve la plume de Tracy Chevalier qui m'avait tant charmée dans Prodigieuses créatures et qui m'avait tant manqué dans mes autres lectures d'elle ! A l'orée du verger raconte plusieurs histoires : celle d'une famille de colons, venue s'installer dans une région marécageuse, où elle peine à sortir ; celle De Robert, un des enfants de la fratrie ; celle de Martha, une des enfants de la fratrie.. et à travers ces histoires, celle du continent américain, la course à l'ouest, la ruée vers l'or, et surtout... le patrimoine arboricole de ce pays. Tracy Chevalier renoue avec ses différents procédés narratifs qui donnent du relief au récit (alternance de points de vue, échanges de lettres, etc.), et qui permettent de maintenir un certain rythme. Si j'ai eu du mal avec l'obsession du père vis-à-vis de ses pommiers, j'ai été charmée par toutes les explications de l'autrice, sur la culture des pommes, sur les grands arbres fascinants des Etats-Unis...
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Tracy Chevalier nous fait voyager de nouveau aux Etats-Unis à la découverte des pionniers comme dans son précédent roman (la dernière fugitive).
On y découvre la famille Goodenough installée au Black Swamp, une terre difficile et marécageuse. le père James est un passionné de pommes et y fait pousser des pommiers qui donnent la reinette dorée. James les destine à être savourées ainsi, toutefois, la mère Sadie, alcoolique, préférerait que ces reinettes dorées soient transformées en eau de vie.
Alors qu'il n'est âgé que de 9 ans, Robert le petit dernier de la famille qui a hérité de la même passion que son père doit quitter le domaine familial.
En traversant l'ouest des Etats-Unis, il va rencontrer un botaniste qui achemine vers l'Angleterre des végétaux. Robert va devoir faire face à son passé.
Encore une fois Tracy Chevalier m'a emmené en voyage avec elle, et quel plaisir ! Elle a le mérite de me faire lire sur des sujets qui à la base ne m'intéresse pas toujours comme les fossiles (avec prodigieuses créatures), la tapisserie (la dame à la licorne...)...
Le livre est bien écrit et bien documenté.
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Dans une région particulière inhospitalière de l'Ohio au XIXème siècle, une famille tente de survivre en exploitant la terre infertile qui leur est cédée par les autorités : le contrat stipule qu'ils doivent arriver à faire pousser 50 pommiers dans un délai imparti. Les parents se tuent à la tâche tout en se disputant sans arrêt. L'un préfère les pommes à couteau tandis que l'autre a un net penchant pour l'alcool tiré des pommes à cidre. Les enfants poussent comme ils peuvent quand ils échappent à la malaria qui en tue un sur deux.
Après une énième dispute qui tourne mal, Robert s'enfuit vers l'Ouest en laissant derrière lui sa soeur Martha : il va exercer tous les métiers et après des tours et des détours atteindre la Californie et les montagnes où poussent les séquoias géants. Il y rencontre un botaniste qui récolte semences et pousses pour les riches anglais à l'époque où fleurissent de magnifiques parcs dans la campagne britanniques. Un jour, sa soeur le rejoint...
Livre un peu mal ficelé, la première période dans l'Ohio est un peu trop longue et répétitive, alors que la deuxième partie est passionnante. Mais, Tracy Chevalier est une merveilleuse conteuse qui décrit une nature à la fois splendide et hostile et qui convoque des personnages romanesques à souhait. de plus, on apprend beaucoup sur la culture des pommiers et sur la flore extraordinaire de l'Amérique du Nord.
Un bon livre très divertissant et enrichissant.

lu en version originale
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La famille Goodenough s'installe en 1838 dans l'Etat de l'Ohio. Les seules terres que cette famille a pu acquérir se trouvent sur la zone marécageuse du Black Swamp. Et qui dit marécage dit fièvre et moustiques.

Les conditions de vie sont plus que difficiles. Chaque hiver, ou presque, un enfant décède. le père, James, s'est fixé pour but de planter et de développer un verger de pommiers. Il est à la recherche de la saveur parfaite, celle dont lui parlait son propre père en évoquant les pommiers anglais qu'il avait apportés avec lui dans le Nouveau Monde.

Sadie, la mère, est plus portée sur l'eau de vie faite à partir du cidre. Son alcoolisme lui fait d'ailleurs perdre régulièrement la raison et fait vivre un enfer à sa famille.

A la suite d'un drame, Robert, le plus jeune fils, quitte la ferme, traverse les Etats-Unis, exerce 1001 métiers et finit par devenir l'assistant d'un botaniste qui prélève et expédie vers l'Angleterre des pousses de séquoias géants.

A cette époque, de riches propriétaires anglais voulaient orner leurs propriétés de ces arbres.

Et la boucle est bouclée : si ses ancêtres ont implanté des pommiers, lui expédie des séquoias.

Comme à son habitude, Tracy Chevalier partage avec nous une magnifique histoire basée sur une reconstitution historique.

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Tracy Chevalier a sa recette et elle fonctionne à merveille : spécialisée dans les romans historiques, elle décline un thème spécifique, y inscrit son récit et immerge son lecteur dans une ambiance particulière. Après nous avoir emmenés dans l'atelier de Vermeer, initiés à la poésie de Blake ou à la broderie dans la communauté des Quakers, c'est à l'orée du verger, dans les terres marécageuses de l'Ohio puis en Californie que nous convie l'auteur. Il y est question de culture de la pomme et de fabrication de cidre, de l'exportation des redwoods et des séquoias, d'alcoolisme, de relations humaines destructrices, mais aussi d'espoir, de résilience et de renaissance. Un roman qui dit l'amour de la nature et raconte la dure vie des pionniers au 19e siècle. Instructif et touchant.
Lien : https://figuresdestyle2017.c..
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