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3,3

sur 267 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Unité de temps (une journée) et de lieu (une école).
Les personnages : Osei (Othello), Ian (Iago), Dee (Desdémone), etc.
Cinq parties, comme dans toute pièce classique qui se respecte.
Tout est en place, l'histoire peut démarrer.
J'ai trouvé l'idée de départ formidable. La tragédie n'est pas réservée au monde adulte ; les enfants savent aussi se montrer terriblement cruels.
Transposer Othello dans une classe de CM2 est audacieux et réussir la transposition me semble un pari difficile.
Je me lance par curiosité, et parce que je fais confiance à Tracy Chevalier dont j'ai beaucoup apprécié La jeune fille à la perle, et surtout, La dernière fugitive, que je vous recommande.
J'ai des souvenirs très précis de mes années d'école primaire, des moments passés en classe ou dans la cour de récréation, lieu très important où se nouent et se dénouent bien des conflits.
J'ai également le souvenir de ces années pour mes quatre enfants, j'ai retenu de nombreuses anecdotes qu'ils ont pu me raconter ou que j'ai apprises lors de goûters d'anniversaires, lors de conversations avec d'autres parents d'élèves ou des enseignants.
Enfin, ma fille aînée, professeur des écoles, me raconte souvent les événements marquants ou banals de son quotidien avec ses élèves.
Tout ça pour vous dire que je pense assez bien connaître la tranche d'âge concernée par le roman.
Ce qui m'a gênée d'emblée dans ma lecture, c'est que les élèves ne m'ont pas paru "vrais". Trop matures, trop calculateurs, trop éloignés des préoccupations d'enfants d'école élémentaire. Je ne suis donc jamais vraiment rentrée dans l'histoire, qui s'est déroulée à côté de moi, sans que j'y participe.
Je sais que les enfants évoluent chacun à leur rythme, que certains peuvent être très mûrs pour leur âge, tandis que d'autres sont encore très bébés, mais tout de même !
Je n'ai, en particulier, pas trouvé crédible du tout les relations filles-garçons. Par exemple, Mimi sort avec Ian, veut arrêter leur relation mais ne sait pas comment s'y prendre :
"Mimi n'était plus très sûre que casser avec lui soit une si bonne idée. Elle allait peut-être devoir attendre qu'il se lasse d'elle, sans savoir combien de temps cela prendrait."
Ou plus loin :
"Blanca était assise sur les genoux de son petit ami, les bras passés autour de son cou, à parler et à rire, et O sentit une pointe d'envie le transpercer devant leur bonheur."
Des enfants de onze ans, vraiment ? Surtout si l'on songe que l'histoire se passe dans les années soixante-dix ?
Je vous laisse juges.
Cette lecture fut donc une grande déception, moi qui me faisait une joie de retrouver cet auteur que j'aime.
En fait ce fut un moment très curieux. Les pages se tournaient toutes seules, la lecture n'était pas désagréable, elle était plutôt agréable même, mais je n'ai jamais vraiment accroché, je n'y ai jamais vraiment cru.
J'ai eu l'impression de lire quelque chose de factice, d'assister à un exercice de style.
Aussi, j'attendais avec curiosité d'entendre Tracy Chevalier parler de son roman, puisque je faisais partie des chanceux ayant reçu ce livre et conviés à une rencontre dans les locaux de Babelio.
La rencontre fut instructive et passionnante.
Nous y avons appris la genèse de cet ouvrage : un projet éditorial pour fêter le quatre centième anniversaire de la mort de William Shakespeare. L'éditeur a demandé à des auteurs de revisiter une pièce, au choix, de l'écrivain anglais.
Tracy Chevalier a accepté avec enthousiasme, se disant que cette sorte d'écriture allait changer de ce qu'elle faisait habituellement.
Je la comprends, tout comme je comprends l'envie de s'essayer à un autre genre, et cela explique mon impression de lecture.
L'histoire est très bien construite, mais elle ne m'a pas touchée.
Je tiens à remercier les éditions Phébus pour leur envoi, et Babelio pour l'organisation de cette rencontre très intéressante, grâce à la générosité et la disponibilité de Tracy Chevalier. J'attends avec impatience son prochain roman, dont la sortie en français est prévue pour l'an prochain.
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***

Osei est le nouvel élève d'une classe de CM2. À l'âge où rien échappe, où tout se dit, où la diplomatie n'est pas de mise, être nouveau n'est pas simple... Mais quand vous ajoutez à cela une couleur de peau, être nouveau devient vite compliqué. Alors qu'il croit trouver une alliée en la personne de Dee, Osei va être confronté à la méchanceté et au racisme... Comment y faire face ? Comment trouver la force de continuer ? Comment apprendre aux autres qui on est vraiment ?

Ce roman de Tracy Chevalier est particulier. Pour ceux qui connaissent et apprécient l'auteur, ce livre peut dérouter.
On est loin de son univers, du travail minutieux autour d'une ambiance, d'un thème, de personnages. Mais elle arrive à transposer le célèbre Othello de Shakespear dans une cour d'école, à notre époque ! Et j'ai trouvé que ça fonctionnait plutôt bien...

On sent le drame arriver, on voit se dessiner les forces et les faiblesses de chacun, on attend que quelqu'un bouge et qu'il contre cette haine et ce racisme latents...
Parce que ces enfants, finalement, c'est comme si c'étaient nous, adultes : rivalité, attirance, trahison, amitié et menaces... Quand les émotions débordent, rien de bon ne peut arriver...

Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Phébus pour leur confiance...
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Une revisite de Othello (dont je dois avouer que je ne l'ai jamais lu) transposée dans l'univers d'une cour d'école de jeunes élèves.

Ce n'est pas déplaisant à lire, mais j'ai trouvé que cette adaptation particulière mise à hauteur d'enfants est un brin en disproportion avec les enjeux d'une tragédie shakespearienne...

Néanmoins, il en ressort des éléments qu'il me semblerait très intéressant d'analyser au sein d'un cadre scolaire justement de par les sujets qu'il brasse tout en restant très accessible à la compréhension d'un jeune public.
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J'espère que les lecteurs ne feront pas la découverte de Tracy Chevalier avec ce roman car ils risquent d'être déçus.
J'avoue que son 9è roman est très quelconque et que pour une commande de la part de son éditeur eh bien je le trouve pas très abouti.
Bien sûr, le thème de la reprise d'Othello de Shakespeare s'avère très intéressant mais comme je ne le connaissais pas eh bien je ne peux pas me permettre de juger et d'en faire une comparaison.
Les querelles d'école primaire sont d'actualité, les fourberies, l'humiliation, les jalousies et le racisme sont très présents mais cela n'en fait pas un chef d'oeuvre, loin de là.
La 4è de couverture l'annonce vertigineux et actuel mais j'estime que l'éditeur Points se fourvoie un peu à ce niveau. C'est un peu dommage de tromper le lecteur pour en faire une fois de plus un coup de pub!!





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Tout se passe le temps d'une journée, une journée normale pour tout enfant scolarisé. Il reste un mois avant les vacances. Osei arrive dans la cour d'école, en dernière année. L'année prochaine, ce sera le collège.

Osei est fils d'un diplomate. Il devrait plutôt être bien accueilli au sein de cette école. le problème est qu'Osei est, non seulement nouveau, mais également le seul enfant noir de toute l'école. Il marche sur la pointe des pieds, espère qu'on l'oublie.

Bien des drames vont se dérouler autour d'Osei, dit O. le sang bouillonne dans les veines de ces enfants, adultes en devenir. Les esprits s'échauffent, des alliances se mettent en place, la jalousie court, des stratégies prennent formes…

Justement, c'est là que le bât blesse. Les enfants ont autour de 10-12 ans. C'est un peu difficile de penser que des enfants de cet âge puissent avoir les comportements décrits par Tracy CHEVALIER. Cela aurait été plus crédible si c'était des ados autour de 16-18 ans.

Tracy CHEVALIER change complètement de registre avec ce roman, intense, prenant, où l'on retient son souffle tout au long de la lecture. Dieu, que cette journée est longue ! Ne finira-t-elle jamais ? Elle s'étire, s'étire…

Suspens garanti, terrible et tragique, si l'on oublie l'âge des protagonistes.
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Dans les années 70, à Washington, Oséi, fils d'un diplomate guinéen, entre dans une nouvelle école. C'est la quatrième fois qu'il change d'établissement.L'accueil des autres élèves est mitigé. Dee, une écolière très populaire cependant va se lier d'amitié avec lui, et , en quelque sorte, le protéger de l'animosité, de la jalousie, des sarcasmes des autres enfants.
C'est cruel, très réaliste et fort bien écrit. Mais ce n'est pas le roman de Tracy Chevalier que je préfère!
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Pourquoi choisit-on de lire tel livre ou tel livre ? Grande question...
En ce qui me concerne, cela peut être pour des raisons aussi diverses et variées que l'auteur, le titre, la couverture, le thème évoqué, un conseil donné par un.e ami.e,...
Celui-ci, repéré sur les rayonnages de la bibliothèque, m'a attirée car j'ai eu, il y a quelques années, un gros gros coup de coeur pour "La Jeune Fille à la Perle" du même auteur.
Ensuite, en lisant la 4ème de couverture, j'ai été intriguée par l'originalité du défi relevé par Tracy Chevalier, de se lancer dans la réécriture d'Othello de Shakespeare.

Cette transposition d'Othello dans une cour de récréation américaine, dans les années 70, que nous propose la romancière est donc très différent de ses précédents ouvrages, dont notamment « La Jeune Fille à la Perle » que j'avais adoré. 

Avec sa plume agréable (malgré une traduction parfois critiquable), Tracy Chevalier évoque dans "Le Nouveau" des thèmes shakespeariens - l'amour, la jalousie, la trahison et la vengeance - mais aussi la différence et la ségrégation raciale. Elle nous invite donc à réfléchir aux notions de racisme et de discrimination, et à jeter un regard critique sur le monde, dans les années 70 mais aussi après... 

Écrivant ce roman à la manière d'une pièce de théâtre, l'auteure a condensé l'action sur une journée. Elle a divisé l'histoire en cinq parties, chaque chapitre correspondant à un moment anodin du quotidien scolaire et au point de vue de l'un des personnages. Ce récit, de plus en plus dense au fur et à mesure qu'il avance vers son dénouement, est donc structuré en cinq actes, ceux d'une véritable tragédie shakespearienne.

J'ai apprécié ce livre, très intéressant, surtout pour l'originalité du procédé littéraire et du postulat (réécriture d'Othello).
J'ai été un peu dérangée par la maturité affichée (notamment sensuelle) dans les propos de ces enfants de primaire dans les années 70, qui m'a semblée peu vraisemblable.
Par contre, je trouve que "Le Nouveau" montre très bien à quel point la nouveauté et la différence font peur, et comment le rejet d'une culture différente est facile....
Bref, je suis d'avis que le défi est réussi, même si ce roman n'est clairement pas mon préféré de Tracy Chevalier
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Je n'ai pas compris l'intérêt de transposer Othello de Shakespeare, dans une cour d'école. Les personnages ont 10 ans, l'objet de la trahison est une trousse rose avec des fraises, le racisme, la jalousie, le pouvoir et la méchanceté sont les moteurs de la machination montée par un gamin. Bon. Bof. On sent qu'il va se passer quelque chose mais c'est assez décevant au final. Je préfère l'original.
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Dans ce roman, que j'ai trouvé original, les héros de Shakespeare Othello, Iago et Desdémonde prennent des visages d'enfants.
C'est dans une école et une cour de récréation que Tracy Chevalier tisse son intrigue qui est une réécriture d'Othello. le pari est osé et le résultat intéressant.

Lorsqu'arrive « le nouveau », c'est la curiosité qui attire les enfants. Un nouvel élève est toujours source d'interrogations à fortiori lorsqu'il a la peau noire.
Les commentaires vont bon train. Osei intrigue, même après la brève présentation à laquelle il s'est livré à la demande du proviseur.
L'amitié que lui porte Dee éveille méfiance et jalousie, surtout chez Ian, notre Iago miniature.

Ce roman évoque la différence, ici il s'agit de la couleur de peau. Je ne suis pas sûre cependant que l'on puisse parler de racisme lorsqu'il s'agit d'enfants aussi jeunes.

J'ai lu ce roman avec plaisir et curiosité, mais je le déconseille aux lecteurs qui ne connaissent pas Tracy Chevalier.
Il est préférable de découvrir ses autres magnifiques romans : « La jeune fille à la perle » ou « La brodeuse de Winchester », pour n'en citer que deux.


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Une réécriture intéressante du point de vue construction et histoire mais incohérente malgré tout. Les événements et les intrigues décrits par l'auteure ne peuvent clairement pas se passer dans une vraie cour de CM2... Dommage donc parce que l'intention est bonne et on se prend au jeu mais tout en conservant cette réserve désagréable due au décalage entre l'âge des protagonistes et leurs préoccupations (plus d'infos ici : https://pamolico.wordpress.com/2019/08/05/une-reecriture-interessante-mais-incoherente-le-nouveau-tracy-chevalier/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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