Le roman commence par la description de la manière dont le
pyromane déclenche l'incendie d'une maison, et les émotions qu'il ressent, la jouissance, notamment, qui lui déclenche une érection.
La maison est celle de Jan Kameron, businessman douteux qui a joué en bourse et perdu des sommes astronomiques. Il a épousé une starlette, Klaudia Klau qui a failli être miss Pologne, et a enregistré un disque à succès et ensuite, les flops se sont succédé… le couple aurait dû être absent ce soir-là.
Kowalski, le pompier, a appelé l'inspecteur Jakub Mortka car Kameron est mort, carbonisé, alors que sa femme, qu'il avait enfermée dans un placard, à la suite d'une dispute a réussi à s'échapper, grièvement brulée.
Kowalski s'est aperçu que d'autres incendies bizarres avaient eu lieu dans ce quartier résidentiel, avec la même technique de mise à feu. L'inspecteur va donc mener l'enquête secondé par, Kochan, son adjoint efficace mais avec une tendance à boire…
En fait, c'est plus compliqué qu'il n'y paraît : Kameron était mort avant de rôtir…
C'est ma première incursion dans les aventures de l'inspecteur Mortka, sa première enquête en fait, et je dois dire que ce polar, de structure classique dans la manière de mener l'enquête, m'a bien plu. Il y a des rebondissements, des interactions entre la vie des policiers et l'intrigue et je me suis laissée emporter.
L'inspecteur Mortka, alias le Kub, divorcé, deux enfants, dont la vie de famille est aussi compliquée que celle d'Erlendur d'
Indridason, avec des faiblesses qui le rendent attachant, m'a bien plu et donné l'envie de continuer à suivre ses enquêtes. Et son adjoint n'est pas en reste, dans un autre genre, j'ai eu très souvent envie de lui mettre des claques avec son misogynie XXL.
On est frappé par le contraste saisissant qui existe entre les moyens de la police, avec un ordinateur qui met au moins cinq minutes pour démarrer, quand il veut bien démarrer, et ceux des délinquants, qui sont carrément des mafieux, les poings et la gâchette faciles. Ou encore par la consommation vertigineuse de vodka. Ou a aussi le procureur toujours pressé, la hiérarchie qui met la pression, à cause de la Presse, mais cela c'est valable à peu près dans tous les pays.
Le style de
Wojciech Chmielarz, (j'ai réussi à mémoriser et orthographier son nom de famille mais j'ai encore du mal avec son prénom !) m'a plu, aussi bien l'enquête que les personnages et l'écriture
En fait, j'ai commencé à m'intéresser aux auteurs polonais, par le biais du Challenge « le mois de l'Europe de l'Est » et je me suis rendu compte que, hormis les auteurs russes, je n'en connaissais pratiquement pas les autres. J'ai découvert, l'an dernier les enquêtes du procureur Teodore Szacki d'un auteur polonais de polars : Sygmunt Miloszewski qui m'avait bien plu également.
Les deux opus suivants sont déjà dans ma PAL…
7,5/10
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