Chère lectrice, Cher lecteur,
Pour ma participation en septembre au défi organisé par Moka et Fanny autour des classiques, permettez-moi de partager avec vous mes pensées sur l'Autobiographie d'
Agatha Christie. Comme j'avais cette autobiographie dans ma bibliothèque, il me tardait de découvrir la vie de la Reine du crime par le biais de sa plume. Pour rédiger cette chronique, je me suis adressée à Mme Christie pour respecter le thème à l'honneur Et moi…et moi. Après avoir passé plusieurs heures en sa compagnie, un lien s'est créé entre elle et moi. Je la sens tout près me murmurant de lui parler, de lui raconter ce que j'ai pensé de ma lecture. Alors, je me lance!
Chère Mme Christie,
C'est avec un immense plaisir que j'ai lu votre Autobiographie. Je ne connaissais presque rien de votre vie. Bien sûr, j'ai lu durant mon adolescence certains de vos livres mettant en vedette Hercule Poirot ou encore Miss Marple. D'ailleurs, j'en garde d'excellents souvenirs. Je me revois adolescente arpentant les rangées de la bibliothèque de mon école secondaire tenant entre mes mains un exemplaire de vos romans. Ma meilleure amie Cathy aussi vous lisait. Mais pourquoi cette soudaine envie de découvrir votre vie? J'adore lire des biographies ou des autobiographies d'artistes que j'aime et vous en faites partie, alors, j'ai décidé de plonger dans le récit de votre vie et de vous découvrir par le biais de vos mots.
Tout d'abord, j'ai adoré vous suivre sur les sentiers de votre vie. J'ai découvert certains traits similaires entre nous. D'abord, comme vous, j'adore les maisons. Pour vous, c'est relié à votre enfance. Vous possédiez une maison de poupée et vous adoriez la meubler. Je dois dire que de mon côté ma mère m'avait créé une maison de Barbie et j'ai passé de nombreuses heures aussi à la meubler. Je crois que tout comme vous, mon amour des maisons remonte à mon enfance. Pour vous, celle qui a été la maison de votre vie, votre refuge intérieur, celle qui représentait les jours heureux s'avère Ashfield, la demeure de votre enfance, de vos parents et ensuite la vôtre. de mon côté, je rêve souvent du chalet de ma famille. Il me hante car j'ai eu la chance de passer mon enfance et mon adolescence dans un cadre idyllique. Dans mes rêves, il est là et je peux y retourner. À la suite de ma lecture de votre autobiographie, j'ai appris que vous aviez acheté de nombreuses propriétés tout au long de votre vie. Je peux citer, entre autres, Ashfield, Winterbrook et Greenway. Comme vous l'avez mentionné :
« Je m'aperçois maintenant que j'ai continué à jouer avec des maisons depuis. J'ai habité d'innombrables maisons, j'en ai acheté, j'ai fait des échanges, j'ai meublé et décoré des appartements, j'ai opéré des changements importants dans diverses demeures. Dieu bénisse les maisons. » (p. 61)
Mais encore, en vous lisant, j'ai découvert votre passion pour les voyages. Vous avez tant voyagé et ce, bien avant l'arrivée des autobus bondés de touristes dans certains pays comme la Grèce, bien avant la folie des selfies. Vous avez eu la chance d'accompagner votre premier époux Archie dans un tour du monde en bateau et j'ai même découvert que vous étiez venue au Canada et que vous aviez passé du temps à Ottawa. Aussi, un de vos endroit de prédilection en sol canadien a été le lac Louise dans les Rocheuses. Quel plaisir de lire votre description du paysage canadien :
« Quand on me demandait quel était l'endroit le plus beau du monde que j'aie jamais vu, ma réponse a longtemps été le lac Louise. Un grand lac, long, bleu, avec des montagnes basses de chaque côté, toute de forme harmonieuse et se terminant par des cimes neigeuses. » (p. 300)
J'ai aussi souri en lisant à quel point vous aimiez le surf. Vous avez persévéré et vous avez été tolérante envers vous et les vagues à Honolulu. C'est bon de vous suivre durant vos journées consacrées à ce sport en compagnie d'Archie.
Mais encore, vous avez accompagné votre second mari Max, un archéologue, dans ses fouilles et c'est palpitant de vous suivre des expéditions vous ayant amené à Bagdad, Ninive, etc.
Mais plus que tout, j'ai aimé toutes les fois où vous avez abordé votre travail d'écrivaine, c'est-à-dire j'ai apprécié les descriptions concernant votre façon de travailler ou encore celles abordant vos doutes sur votre talent et cela même à 75 ans, après avoir publié tant de livres et de pièces de théâtre. C'est dire à quel point vous étiez humble…
«Personnellement, j'ai l'impression que je prétends être quelqu'un que je ne suis pas, parce que, aujourd'hui encore, je ne me sens pas vraiment écrivain. » (p. 513)
Parmi votre imposant répertoire, les livres que vous aimez le plus sont :
La Maison biscornue;
Témoin indésirable;
La plume empoisonnée.
Je promets d'ailleurs de les lire.
Pour terminer, je retiens votre générosité, votre timidité, votre manque de confiance en vous, votre amour pour votre famille et plus que tout, votre gratitude envers la vie. Et je n'oublierai pas que les deux événements majeurs de votre existence ont été l'achat de votre première voiture, une Morris Cowley et le dîner avec la Reine à Buckingham Palace.
Merci pour cette porte que vous avez ouverte sur votre univers. Vous avez vécu passionnément, intensément sous le signe de la créativité et du rêve.
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