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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'envie lui est venue un jour de raconter sa vie, au fil de ses souvenirs, sans contrainte de dates et au gré de ses envies.

A la lecture de cette autobiographie, j'ai pris conscience de qui était Agatha : une petite fille née à l'époque victorienne, dans une famille fortunée, libre de ses mouvements et libre de laisser cours à son imagination déjà trépidante. C'est une femme qui a également connu les deux guerres, la perte d'êtres chers très tôt. Une femme qui a aussi connu l'amour et le divorce, une femme qui a su, enfin, rester libre.
Elle nous fait part de ses souvenirs, mais aussi de ses réflexions et de ses convictions. L'écriture de ses romans y tient finalement peu de place dans le récit : elle s'attache plus à sa vie personnelle, à ses voyages et ses rencontres, même si elle nous parle avec bonheur de la naissance d'Hercule Poirot ou de Miss Marple.

C'est un récit très intéressant, plein de tendresse et d'humour, que nous livre Agatha Christie. Une belle relecture
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Livre énorme aux pages fines et à la police bien petite... Autant dire que je l'avais dans ma PAL depuis un moment.
Et puis, un courant d'air britannique m'atteignant, je me suis lancée. Je pensais parcourir ce livre par dizaines de pages car je voulais seulement découvrir comment ses intrigues policières naissaient.
Il est vrai que j'ai survolé l'enfance mais alors que je poursuivais en lisant une page entière de sa vie de jeune adulte, je fus happée par son histoire.
Même si j'ai trouvé ces récits de découvertes archéologiques un peu long, je reste une fervente admiratrice de l'auteure et désormais de la femme.
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Se rappeler : voilà le désir subit qu'a éprouvé Agatha Christie, à l'âge de soixante ans, et qui est donc à l'origine de cette autobiographie bien particulière qui nous livre, sans grand souci chronologique, une kyrielle de souvenirs variés de cette femme extraordinaire. Si l'on apprécie pleinement son oeuvre magistrale, c'est avec enthousiasme et passion que l'on part pour plus de 900 pages à la découverte des multiples joies qui ont jalonné sa vie. Car malgré des moments douloureux, comme dans toute existence, elle trouvait la vie exaltante.

Son enfance fut aisée et heureuse, elle s'est écoulée dans une maison à laquelle elle restera très attachée, Ashfield, son refuge, son trésor de souvenirs.
A l'heure même où elle écrit, c'est tout le style de vie de l'époque victorienne qui a disparu mais dont elle a bénéficié pendant son enfance avec une domesticité à demeure, la cuisinière, la bonne, la nurse…

S'enchaînent ses séjours en France, son amour pour la lecture, sa médiocrité en orthographe, les soucis financiers, ses études tardives, son amour pour la musique, sa timidité. Et puis l'art du flirt à l'anglaise, son mariage, son divorce, et l'Orient-Express qui l'emmène vers des terres qu'elle aimera profondément. Elle est bien loin d'être monotone cette vie qu'elle considérait comme un cadeau.

Et puis bien sûr, elle nous parle de son travail d'écrivain, même si, de part sa modestie, elle ne s'est jamais pleinement considérée comme écrivain. Son imagination s'est développée très tôt en s'inventant mentalement des groupes de compagnons qu'elle faisait vivre pendant toute son enfance. Plus tard, par défi, elle écrit son premier roman policier et prise au jeu s'amuse ensuite à trouver des personnages pour les mettre en scène et des idées pour brouiller les pistes.

Quelle merveilleuse idée a eu Agatha Christie de laisser derrière elle cette passionnante autobiographie ! Ces derniers jours, c'était toujours avec un immense plaisir que j'avais rendez-vous avec cette grande dame, avec tous ses souvenirs, ses multiples passions et ses réflexions si pertinentes. J'en ressors riche d'anecdotes sur sa vie, de descriptions des endroits où elle a vécu et voyagé. Bref, ce pavé a alimenté pleinement ma passion pour la Reine du Crime !
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Voilà une autobiographie qui permet d'apprendre pas mal de choses sur la vie de celle qui reste la reine du roman à énigmes.
Cela se lit comme un roman ou presque, puisque la vie d'Agatha Christie a un indéniable côté romanesque.
Agatha nous décrit avec nostalgie sa jeunesse dans un milieu nous dit-elle pas très argenté. Pour autant, nous sommes quand même dans un monde où l'on peut avoir des domestiques et où l'oisiveté est de rigueur. On y voit Agatha pas très douée pour la vie en société et très timide : trait de caractère qui lui restera. Comme toutes les jeunes filles de son époque elle cherche à se marier et fera un mariage d'amour avec Christie avant de connaître avec lui la première guerre mondiale et une vie de voyages. elle écrit des romans sans de prendre pour un écrivain et connaît finalement la fin de ce premier mariage, une nouvelle rencontre avec Mallowan et l'archéologie 'en Irak et en Syrie) et la seconde guerre mondiale.
Cette Agatha qui se tient loin des mondanités et qui vit dans son monde d'amitié et d'écriture est bien agréable à lire. Certes, elle ne nous dit pas tout comme l'épisode de se disparition traité de manière assez laconique (Il faut lire entre les lignes). Ses réflexions sur la culpabilité ont pris un sacré coup de vieux, mais quelle plume !
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Un livre dont je ne me lasse pas !
Beaucoup de choses me fascinent dans cette autobiographie.
L'une d'elles est qu'Agatha Christie nous parle d'un temps très ancien : la vie d'une fillette à la fin du 19e siècle, celle d'une jeune femme au tout début du 20e, un autre monde tant il est loin du nôtre. Et pourtant ... quand parait ce livre, on est en 1977, ce qui me semble hier ! C'est très surprenant pour moi ce passage entre les époques.

Elle a aussi un vrai talent de conteuse (on s'en doutait hein !) pour nous recréer des lieux, des époques révolues, pour nous parler d'anecdotes de sa vie, comme des grands bouleversements.
Il est certain qu'elle écrit "a posteriori" qu'elle ne retient et ne nous raconte que ce qu'elle a envie. Mais voir ainsi dévoiler son approche de l'écriture, comment elle y est venue, la genèse de ses romans importants, c'est passionnant.
Et il y a aussi beaucoup de réflexion sur le monde, la vie, et sans que ce ne soit jamais pesant, elle nous amène aussi à réfléchir nous-mêmes.
Elle nous parle d'un temps révolu, si étonnant pour nous : on travaille dans la finance et on grimpe les échelons, sans aucune formation, souvent parce qu'on vous a recommandé.
Ou bien : On n'a plus assez d'argent pour vivre, que faire ?
On part simplement vivre à l'étranger ! En France par exemple (après avoir loué sa propre maison).
On ne se passe pas de nurse, mais on partage les tâches avec elle.

Des phrases résonnent étonnamment pour nous en cette période de virus galopant :
... pas plus qu'on ne faisait grâce, au Moyen Âge, à celui qui sortait en chancelant d'un village frappé par la peste et s'en allait ainsi contaminer les petits-enfants, innocents et jusque là en bonne santé, d'un village voisin. (p. 534)

On n'a certes pas besoin de compagnie tous les jours, mais la solitude est quelque chose qui croît en vous, peut vous enserrer et vous étouffer comme le lierre.

L'homme survivra. Peut-être seulement dans quelques poches ici ou là. Une grande catastrophe est possible mais toute l'humanité ne périra pas. Restera quelque communauté primitive qui, ancrée dans la simplicité, ne connaissant le passé que par ouï-dire, rebâtira lentement, une fois de plus, une civilisation. (p. 264)

J'avais lu cette autobiographie en 2003, et assez appréciée pour l'acheter immédiatement après.
Je la relis dans un contexte particulier, juste après La Dame de l'Orient-Express.
J'envisageais de ne relire que la partie correspondant au roman, mais je me suis laissée prendre, tant il est difficile de quitter la Dame, et j'ai tout relu. avec toujours autant de plaisir.

La partie correspondant au roman de Lindsay Ashford m'a particulièrement retenue.
C'est vraiment intéressant de voir tout ce qu'elle a pris dans la vraie vie d'Agatha Christie, et comment elle l'a transformé et en a fait un roman tout aussi passionnant. A chaque page, je me disais : ah oui, ça, elle en parle dans le roman, cette personne est devenue ... cet épisode a été transféré au moment où ...

Ce livre me donne envie de relire chaque roman policier d'Agatha Christie, en reprenant ce qu'elle en dit, son avis et les circonstances de l'écriture.
Il est amusant de constater que pour beaucoup, elle semble avoir pris moins de plaisir à les écrire que nous à les lire !

Avec 16 pages de photos.
Et une bibliographie très complète, chaque livre, pièce de théâtre ou autre assorti d'une dizaine de lignes d'explication.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Ce livre autobiographique est rempli d'humour, de générosité et d'un réalisme sur l'époque et les moeurs en Angleterre des années victoriennes à l'émergence des temps modernes. Ce livre est intéressant car il montre le parcours littéraire de l'auteur, la façon dont Agatha Christie est devenue la romancière policière par excellence. Je recommande activement cet ouvrage à tous les amoureux de cette écrivain particulièrement sarcastique avec ses comtemporains, analysant avec minutie et réalisme la nature humaine tout en ayant une auto dérision extraordinaire.
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La lecture de cette autobiographie aura été un véritable bonheur, me permettant de découvrir une étonnante personnalité au caractère bien différent de celui que j'avais prêté à "la reine du crime". Enfant rêveuse, d'une grande timidité, elle souffrira toute sa vie quand il lui faudra sacrifier aux mondanités ou, comble de l'horreur, s'exprimer en public. Pour raconter sa vie, elle choisira donc assez naturellement de l'écrire, prévenant tout de suite le lecteur que son ouvrage, hormis l'aspect chronologique, ne sera pas forcément un modèle d'autobiographie. Elle y travaille de temps en temps, trouvant plaisir à se remémorer des épisodes marquants de sa vie. Comme il ne s'agit pas d'une commande, et qu'elle l'écrit à un moment de son existence où elle n'a plus besoin de publier pour subvenir à ses besoins, la rédaction s'étale sur des dizaines d'années et n'obéit pas à un schéma strict. Les souvenirs nous parviennent comme ils affleurent à sa conscience, et certains, particulièrement marquants, reviennent plusieurs fois dans son récit.
Un biographe se penchant sur le destin incroyable de cette femme contextualiserait à coup sûr tous les événements, avec force détails historiques. Agatha Christie se libère de ces contingences, ne balisant sa vie que de quelques dates clés et la scindant ensuite en grandes parties (qu'elle nomme chapitres) pour aller de ses premiers souvenirs d'enfant à ses soixante-quinze ans. Née en 1890 dans un milieu aisé, petite dernière choyée, son éducation se fera au gré des toquades de sa mère et des ennuis d'argent dus à de mauvais placements paternels. Elle apprend à lire toute seule, acquiert quelques notions de mathématique auprès de son père et complétera ensuite sa "formation" dans des écoles privées en France et en Angleterre. Ce parcours "scolaire" peut choquer de nos jours. A l'époque, c'était la "norme" dans leur milieu, une jeune fille devait en savoir juste assez pour "harponner" un prétendant. Très attachée à ses parents, elle ne les voit pourtant que peu. Son univers se limite à la nursery et au jardin, et son quotidien est assuré par une série de nounous qui la marqueront plus ou moins. Ses frère et soeur étant en pension, elle meuble sa solitude en s'inventant des mondes, le premier a pour habitant des "Chatons", les suivants des enfants auxquels il arrive de nombreuses aventures. Sa propension à la rêverie et sa capacité à se suffire à elle même laissent déjà deviner avec quelle facilité elle se glissera dans la peau d'un écrivain.
Agatha Christie porte sur ses premières années un regard amusé, nous dévoilant les us et coutumes d'une époque victorienne jetant ses derniers feux. Paz de critique au vitriol de son milieu, simplement une description détaillée de ses journées. Elle se tiendra à cette relative neutralité pour toutes les périodes de son existence. Agatha Christie n'a pas l'âme d'une suffragette et si elle agit de façon non conformiste, ce n'est jamais avec la volonté de changer le sort des femmes ou de faire évoluer la société. Autre caractéristique de son récit une pudeur que d'aucuns qualifieront de britannique, qui l'incite à ne mettre en avant que le meilleur, éludant ou rappelant seulement par quelques mots les moments les plus durs de son existence.
Agatha Christie le répète souvent, l'écriture n'occupera pas une place centrale dans sa vie. Cette "activité" pour laquelle elle a des facilités lui apparaît au début comme un passe-temps, puis après comme un moyen très simple de se procurer de l'argent par exemple pour acheter une voiture ou une nouvelle maison. Jusqu'au bout, le titre d'écrivain lui paraîtra usurpé. Elle n'a pas le sentiment d'être légitime et continuera longtemps à se présenter comme une femme au foyer. L'écriture de ses romans n'est que la prolongation des histoires qu'elle inventait avec ses Chatons. Elle aime "entrer en rêverie", imaginer des personnages et une intrigue qui plairont à ses lecteurs. La naissance d'Hercule Poirot est un véritable régal à lire, que je vous invite à découvrir.
Les voyages, en revanche, seront au coeur de son existence. Elle découvrira par exemple Bagdad dans les années trente au cours d'un périple qu'elle entreprendra seule, ce dépaysement devant lui permettre d'oublier le chagrin de son divorce. Elle, si "empotée" lors des soirées, affrontera les aléas du voyage avec un flegme sidérant. C'est ce qui séduira séduire Max Mallowan, jeune archéologue de quatorze ans son cadet. Leur mariage, contrairement aux prédictions de certains grincheux sera des plus heureux, Agatha l'accompagnant et l'assistant lors de ses nombreuses missions au Moyen-Orient.
Cette autobiographie, dense et parfois brouillonne, nous donne à voir une rêveuse paradoxalement douée pour l'action, une femme dotée d'un formidable appétit de vivre et d'une indéfectible espérance dans le devenir de l'homme. Quand on compare la situation de la Syrie ou de l'Irak au moment où elle y séjourne avec celle d'aujourd'hui, il est difficile de partager son optimisme sur la nature humaine.
Quand j'ai refermé ce livre, le sourire aux lèvres, j'ai imaginé une dernière fois Agatha Christie à Honolulu dans les années 20, sur sa planche de surf et attendant avec impatience la "bonne" vague. Une image bien loin de la vieille dame anglaise aux tailleurs de tweed et à la permanente frisottée.
Une lecture coup de coeur !
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Un moment de lecture comme je n'en avais pas eu depuis longtemps. J'ai passé quinze jours avec Agatha Christie, à l'écouter me raconter sa vie et ses souvenirs, comme on écouterait une petite mamie le faire, en toute simplicité, sans fausse pudeur, avec tendresse, malice, humilité... et tellement d'humour !J'ai ri de bon coeur plus d'une fois et puis, il faut bien le connaître, j'ai chouiné tout le dernier chapitre et encore après avoir fermé le livre. J'ai de la peine à la laisser partir.
J'aimais ses romans pour ce qu'ils sont, je les relirais maintenant avec une dose d'affection supplémentaire pour elle-même. Quelle vie fascinante… Quelle femme touchante et attachante ! On la découvre dans les différentes époques qu'elle a traversé (et quelles époques ! la fin de l'époque victorienne, les deux guerres mondiales…), aux différentes étapes de sa vie, et à aucun moment on ne la trouve vieillotte ou vieux-jeu... Elle porte toujours un regard lucide et parfois un rien ironique sur son environnement. C'est cela qui m'a étonnée : je crois que je m'attendais à découvrir une maîtresse femme, une anglaise droite et fière, pétrie de ses convictions peut-être d'un autre temps (bien que sympathique), alors que c'est tout le contraire. Elle m'a donné une bonne leçon et s'est attaché mon amour et mon admiration éternels (ça lui fait une belle jambe).
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Chère lectrice, Cher lecteur,

Pour ma participation en septembre au défi organisé par Moka et Fanny autour des classiques, permettez-moi de partager avec vous mes pensées sur l'Autobiographie d'Agatha Christie. Comme j'avais cette autobiographie dans ma bibliothèque, il me tardait de découvrir la vie de la Reine du crime par le biais de sa plume. Pour rédiger cette chronique, je me suis adressée à Mme Christie pour respecter le thème à l'honneur Et moi…et moi. Après avoir passé plusieurs heures en sa compagnie, un lien s'est créé entre elle et moi. Je la sens tout près me murmurant de lui parler, de lui raconter ce que j'ai pensé de ma lecture. Alors, je me lance!

Chère Mme Christie,

C'est avec un immense plaisir que j'ai lu votre Autobiographie. Je ne connaissais presque rien de votre vie. Bien sûr, j'ai lu durant mon adolescence certains de vos livres mettant en vedette Hercule Poirot ou encore Miss Marple. D'ailleurs, j'en garde d'excellents souvenirs. Je me revois adolescente arpentant les rangées de la bibliothèque de mon école secondaire tenant entre mes mains un exemplaire de vos romans. Ma meilleure amie Cathy aussi vous lisait. Mais pourquoi cette soudaine envie de découvrir votre vie? J'adore lire des biographies ou des autobiographies d'artistes que j'aime et vous en faites partie, alors, j'ai décidé de plonger dans le récit de votre vie et de vous découvrir par le biais de vos mots.

Tout d'abord, j'ai adoré vous suivre sur les sentiers de votre vie. J'ai découvert certains traits similaires entre nous. D'abord, comme vous, j'adore les maisons. Pour vous, c'est relié à votre enfance. Vous possédiez une maison de poupée et vous adoriez la meubler. Je dois dire que de mon côté ma mère m'avait créé une maison de Barbie et j'ai passé de nombreuses heures aussi à la meubler. Je crois que tout comme vous, mon amour des maisons remonte à mon enfance. Pour vous, celle qui a été la maison de votre vie, votre refuge intérieur, celle qui représentait les jours heureux s'avère Ashfield, la demeure de votre enfance, de vos parents et ensuite la vôtre. de mon côté, je rêve souvent du chalet de ma famille. Il me hante car j'ai eu la chance de passer mon enfance et mon adolescence dans un cadre idyllique. Dans mes rêves, il est là et je peux y retourner. À la suite de ma lecture de votre autobiographie, j'ai appris que vous aviez acheté de nombreuses propriétés tout au long de votre vie. Je peux citer, entre autres, Ashfield, Winterbrook et Greenway. Comme vous l'avez mentionné :

« Je m'aperçois maintenant que j'ai continué à jouer avec des maisons depuis. J'ai habité d'innombrables maisons, j'en ai acheté, j'ai fait des échanges, j'ai meublé et décoré des appartements, j'ai opéré des changements importants dans diverses demeures. Dieu bénisse les maisons. » (p. 61)

Mais encore, en vous lisant, j'ai découvert votre passion pour les voyages. Vous avez tant voyagé et ce, bien avant l'arrivée des autobus bondés de touristes dans certains pays comme la Grèce, bien avant la folie des selfies. Vous avez eu la chance d'accompagner votre premier époux Archie dans un tour du monde en bateau et j'ai même découvert que vous étiez venue au Canada et que vous aviez passé du temps à Ottawa. Aussi, un de vos endroit de prédilection en sol canadien a été le lac Louise dans les Rocheuses. Quel plaisir de lire votre description du paysage canadien :

« Quand on me demandait quel était l'endroit le plus beau du monde que j'aie jamais vu, ma réponse a longtemps été le lac Louise. Un grand lac, long, bleu, avec des montagnes basses de chaque côté, toute de forme harmonieuse et se terminant par des cimes neigeuses. » (p. 300)

J'ai aussi souri en lisant à quel point vous aimiez le surf. Vous avez persévéré et vous avez été tolérante envers vous et les vagues à Honolulu. C'est bon de vous suivre durant vos journées consacrées à ce sport en compagnie d'Archie.

Mais encore, vous avez accompagné votre second mari Max, un archéologue, dans ses fouilles et c'est palpitant de vous suivre des expéditions vous ayant amené à Bagdad, Ninive, etc.

Mais plus que tout, j'ai aimé toutes les fois où vous avez abordé votre travail d'écrivaine, c'est-à-dire j'ai apprécié les descriptions concernant votre façon de travailler ou encore celles abordant vos doutes sur votre talent et cela même à 75 ans, après avoir publié tant de livres et de pièces de théâtre. C'est dire à quel point vous étiez humble…

«Personnellement, j'ai l'impression que je prétends être quelqu'un que je ne suis pas, parce que, aujourd'hui encore, je ne me sens pas vraiment écrivain. » (p. 513)

Parmi votre imposant répertoire, les livres que vous aimez le plus sont :

La Maison biscornue;
Témoin indésirable;
La plume empoisonnée.
Je promets d'ailleurs de les lire.

Pour terminer, je retiens votre générosité, votre timidité, votre manque de confiance en vous, votre amour pour votre famille et plus que tout, votre gratitude envers la vie. Et je n'oublierai pas que les deux événements majeurs de votre existence ont été l'achat de votre première voiture, une Morris Cowley et le dîner avec la Reine à Buckingham Palace.

Merci pour cette porte que vous avez ouverte sur votre univers. Vous avez vécu passionnément, intensément sous le signe de la créativité et du rêve.

https://madamelit.ca/2021/09/27/madame-lit-lautobiographie-dagatha-christie/
Lien : https://madamelit.ca/2021/09..
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Agatha Christie, pour beaucoup, c'est cette dame un peu âgée, au visage assez ingrat mais aux yeux pénétrants, à la coiffure permanentée, auteur de tant de magnifiques romans policiers... Miss Marple, Hercule Poirot... la reine du crime...

Et si nous passions à autre chose ? Pourquoi ne feriez-vous pas comme moi, vous plonger dans cette énorme roman de 940 pages où Agatha Christie raconte, en toute liberté, ce que fut sa vie, ses passions, ses amours, ses joies et ses tristesses ?

"Roman ?", allez-vous me dire. "N'est-ce point une autobiographie ?" Et je vous répondrais : certes, certes, mais le récit (publié juste après sa mort) que vous allez dévorer (car c'est ce que vous allez faire, j'en suis convaincu) est aussi un roman, à plus d'un titre.

Tout d'abord, parce que l'auteure, contrairement à ce que vous devez penser, n'a pas passé sa vie, recluse, derrière sa machine à écrire : sa vie a été un roman, bourré d'événements, de voyages. Née sous le règne de la reine Victoria, au XIX° siècle, elle a traversé deux guerres mondiales et vécu la révolution du monde de son enfance avec l'explosion des techniques.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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