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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les débuts de Bilal avec une utopie explorée comme un rêve de ville idéale, en réaction au désastre du capitalisme qui met les travailleurs au chômage et les jette dans la misère. Une galerie de portraits tous plus vrais que nature, des patrons et des syndicalistes nous montre un fort ancrage dans le social des luttes ouvrières des années 70. Très démonstratif avec des points de poésie qui pourraient éclairer le propos fort sombre et pessimiste.
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Je m'attendais à lire une oeuvre véritablement fantastique comme indiqué dans le genre. J'ai plutôt été surpris par cette lecture. Simplement, l'héritière d'une famille d'industriels d'une région du Nord durement touchée par la crise souhaite réaliser le rêve de la construction d'une ville idéale pour apporter la prospérité à des habitants meurtris.

Aux Etats-Unis, des expériences similaires ont déjà été menées. Je ne vois pas en quoi ce rêve paraît utopique. Et dire qu'il y en a toujours pour s'enfuir et préférer la triste réalité. Cette réflexion est purement personnelle car je vois gros venir les objections.

Cette bd donne en tout cas des pistes intéressantes et nous fait réfléchir sur la civilisation qu'on souhaite bâtir au milieu de tout ces hommes véreux à la recherche de toujours plus de puissance financière. Mais que se passera t-il si un jour tout devait s'écrouler ? En tout cas, j'adhère au rêve de Mademoiselle Madeleine.
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Tout d'abord, une précision : je ne suis pas amatrice du dessin d'Enki Bilal, donc je ne parlerai pas du visuel de la BD.
Pour ce qui est du scénario, j'ai trouvé la ville nordiste en déclin très réaliste : les patrons faussement paternalistes, les ouvrières et ouvriers exploités, les syndicats qui s'opposent entre eux, et l'absence de perspectives dans une période où les usines et les mines ferment les unes après les autres.
L'expérience de la ville idéale proposée par Madeleine est particulière : est-ce vraiment par compassion ou est-ce une expérience sociologique grandeur nature ?
Si le début prend le temps de développer les différents courants et personnages, j'ai trouvé dommage que la vie dans la cité utopique ne soit pas explicitée. J'aurais mieux compris ce qui gène certains et peut-être aussi les intentions exactes de Madeleine.
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Je ne comprends pas ce qui sous-tend ces albums de la collection légendes d'aujourd'hui avec ce personnage récurrent qu'on voit apparaître dans les contestations sociales ou comme ici dans un essai d'utopie, qui est surtout une description sans concession de la vie ouvrière dans le Nord avec la fermeture des usines et les licenciements massifs pour augmenter la rentabilité. C'est ici le dernier tome qui clôt la série et on n'est pas plus avancé qu'au premier sur ses objectifs ou ses raisons. Ça m'a pas mal perturbée dans la lecture car j'avais l'impression de passer complètement à côté du message des auteurs.

Comme dans les autres BD de Christin et Bilal, le dessin est sans concession avec des couleurs très ternes (à l'opposé de la palette dans Nikopol par exemple quand Bilal est seul à la manette). Même les costumes colorés de la ville utopiste restent ternes (c'est d'ailleurs très étonnant comme effet). Bilal laisse plus parler son imagination dans ce tome avec les costumes et les design futuristes de la « ville qui n'existe pas ». Je trouve les dessins de tous ces tomes plus dérangeants que beaux ou autres. On y trouve une certaine forme de caricature très dure, qui colle cependant bien à la critique sociale sous-tendue.
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Pour le scénario un village utopique crée par une grande bourgeoise, patronne p.m.aternaliste mais avec le concours des ouvriers qui sont priés de participer. On reconnaît là la dualité patronat/ouvriers dont les intérêts sont très divergents avec en intermédiaires les associés actionnaires minoritaires mais qui ont du poids et les directeurs des usines non négligeable non plus. Un bilan de cette ville utopique un peu dérisoire, les actionnaires et directeurs sollicités sont véritablement achetés car sans eux rien n'est possible et des syndicats participatifs qui ne veulent pas cracher dans la soupe sauf quelques irréductibles notamment le rouge CéGéTiste par conviction et par lassitude le non moins rouge F.O
Un choix de société toujours très actuel car pour la masse, il faut s'oublier et se vautrer dans «le pain et des jeux» mais c'est compréhensible l'usine n'a jamais été un lieu d'épanouissement et donc on compatit mais dépossédés de leur libre arbitre par anesthésie du divertissement social les ouvriers perdent beaucoup sans s'en rendre compte. Sauf certains à qui l'initiative privée manque et c'est sympa que cela soit un CéGéTiste qui lève le lièvre. Ici le rôle de la patronne, sociologue bobo est ambigu c'est souligné par le F.O (qui d'ailleurs fait penser à Robert Charlebois… et le CéGéTiste à Edwy Plenel)
Pour le graphisme une belle première de couverture, pleine de couleurs rougeâtres et orangées en contraste avec des verts moyens. Maisons en briques de corons des Flandres
accolées à l'usine. Un enfant, plongé dans ses pensées, en costume de bouffon du roi avec un magnifique chapeau quadricorne coloré.
Pour le reste les constructions dans le style art-nouveau en déformé très attrayantes
une belle voiture de maître à l'ancienne caillassée par un apache
Une BD un peu terne et du sujet et du graphisme mais on apprécie quand même car elle fait rêver cette ville qui n'existe pas
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J'ai relu cette BD. J'adore vraiment les dessins d'Enki Bilal. En revanche, cette BD est loin d'être ma préférée de Bilal car l'histoire est creuse, on s'interroge sur les motivations de chacun sans avoir aucune réponse. La fin tombe d'un coup, cela donne une impression d'inachevé.
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Après lecture de cette BD, je suis plutôt mitigé sur le résultat final. Je comprends ce que les auteurs ont voulu créer, mais je ne suis pas vraiment rentré dedans et j'ajouterai que je ne suis pas foncièrement d'accord avec le sujet. Un point de vue totalement personnel, bien sur.

Le dessin de Bilal m'a beaucoup plu dans cette Bd, alors que généralement je n'en suis pas un grand fan. Notamment à cause de ses situations figées, et ses attitudes raides, mais ici il a quelque chose de plus vivant, de plus dynamique. J'ai été assez surpris de la fantasy de certaines cases également, bien que ce soit le ton du récit qui le demande, et j'ai trouvé que le style de Bilal collait plutôt bien ! Il retranscrit également à merveille l'ambiance du Nord minier, ces villes et ces cités ouvrières qui tombèrent en décrépitude au cours du siècle dernier.

Niveau scénario, j'ai retrouvé quelques choses déjà évoqué dans La Croisière des Oubliés, autour de la question des populations délaissées par un monde moderne, une touche de poésie mais aussi de mélancolie, un final un peu amer ... Mais encore une fois, j'ai l'impression qu'il manque réellement quelque chose, une petite touche plus marquante dans l'histoire. J'ai l'impression que l'auteur voulait faire quelque chose sans trop y parvenir. C'est dur de mettre exactement le doigt sur ce qui me dérange dans ce récit, et il faudra sans doute que je le relise.

Mais voila, sans être un extraordinaire et inoubliable récit, il a quelques idées que j'ai bien aimées, et un récit qui oscille entre optimisme et pessimisme. C'est plutôt original dans le déroulé et je ne le déconseillerais pas à la lecture !
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Avec ses habitants exploités et menacés de perdre leurs emplois, le quotidien à Jadencourt ne respire pas la joie de vivre. Dans cette région du nord économiquement sinistrée, constamment balayée par la pluie, la mère de Paulo travaille pour Fildor une entreprise de prêt-à-porter et le père du gamin aux fonderies Hannard occupées par les grévistes. Paulo et ses camarades de classe sont humiliés par leur instituteur qui les menace de finir O.S. comme leurs parents, des fainéants. le vieux Hannard qui a construit sa richesse sur le dos de générations de travailleurs meurt subitement. Sa petite-fille, seule héritière, décide d'expier les péchés de sa famille. En utilisant les vices des actionnaires intéressés uniquement par l'argent et non par le sort de la population, elle va réaliser un projet fou : la construction d'une ville idéale. Avec la participation des habitants de Jadencourt, la cité sort de terre au bout d'un an. Une ancienne cimenterie familiale a laissé place à une ville sous cloche coupée du monde extérieur, loin de la crasse, de la bêtise humaine et du temps. Mais n'est-ce pas en réalité une prison dorée où tout n'est qu'ennui ? Comme dit le père de Paulo à son fils : « On ne peut pas se foutre entre parenthèses du monde mon gars ». Voilà pourquoi il n'a pas rejoint Paulo et sa femme dans « La ville qui n'existait pas ». Les départs de certains habitants semblent lui donner raison. La liberté offerte sur un plateau, sans efforts n'est-elle pas vouée à l'échec ?

Comme toutes les utopies, cette histoire sur fond de lutte des classes est belle. le rêve devenant réalité puis désillusion montre l'incapacité des hommes à vivre heureux. Cependant, j'ai regretté les positions radicales, peu nuancées présentes dans l'album (le discours antibourgeois entendu mille fois, les grévistes assimilés à de la racaille…).

Bien que différents de ses oeuvres plus récentes, les dessins de Bilal sont réussis. Détaillés et réalistes, ils collent parfaitement à l'histoire racontée ici.
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