Me contente de reprendre les Notes versifiées sur "
Argus du cannibalisme", par
François Rannou
Ce livre est à entendre. Texte-partition-voix.
Ça s'adresse au lecteur.
Pour une remise en jeu des lectures et idéologies.
Audioguides
Au départ c'est un discours qui
s'adresse à nous comme un
avertissement
Mais on ne sait pas vraiment de
quoi on va nous parler quel est
le sujet
En même temps c'est un audioguide donc : là
pour nous guider, nous apprendre,
nous montre quelque chose, nous explique quelque chose mais
sans qu'on sache quoi
Et puis il y est question d'absence (absent à soi-même pendant la lecture
c'est-à-dire présent)
par exemple on parle de peinture de jaune d'oeuf de
commanditaire donc on
pense à
Histoire de l'art histoire de la peinture visite
de musée : audioguide
le vers qui
coupe nous fait voir des
images absentes
quel statut les images, quel statut nos paroles ?
Ainsi : phrases raisonnement justifications explications
artistiques qui ne
finissent pas qui sont
tronquées
comme des annotations multiples dans le désordre
comme des voix de guides qui se multiplient et se
coupent désordre
apparent : le langage qui tourne à vide
Effectivement DC parle du coin, des coins, parle en coin, tape
en corner et children's corner
car opposé au milieu et au discours du
milieu : se situer en marge
Poèmes pour mégaphones
Surprenant : poésie :
voix intimiste
et
en même temps :
poète avec son mégaphone : en lien avec le réel social on pense
à
Sartre sur son tonneau (Diogène dedans)
avec le mégaphone
Parler fort
« le droit de se faire entendre »
(1 temps par majuscule et d'autant
plus mal articulé que très bien rythmé)
voix = majuscule=temps=
temps fort=rythme !
travail par association d'idées
et
écoute
de voix bribes frag ments
sorte d'art poétique pas sérieux et en
contrepoint en
ombre portée provocateur
absurde : « que ça n'ait aucun rapport »
François Rannou