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sur 258 notes
C'est en présence du fantôme de l'immense Lu Xun que s'ouvre cette exploration d'un des plus prometteurs romanciers contemporains chinois, vague paronyme assonant, Liu Cixin.
Dans « Une brève histoire du roman chinois » (1930), l'auteur — qui fit basculer la littérature nationale dans la Modernité — pressentait les conséquences des profondes transformations qu'allait subir son pays ( tant en avantages qu'en inconvénients ) sur son expression culturelle, sa singularité comme possible frein à son épanouissement.
En passant, il concluait à demi-mot que le côté « folklorique » attaché aux mythes et légendes de sa civilisation empêchait l'établissement d'un véritable art du roman, ce que le siècle de tous les bouleversements ne viendra pas aider, bien au contraire, laissant une des cultures mondiales prédominantes plutôt pauvre en proportion d'écrivains talentueux.

Impossible alors de ne citer Mo Yan, premier Prix Nobel de littérature, bien qu'ici la rencontre n'ait pas encore donné de fruits mûrs…
Est-on en présence d'un « Grand », à même de renouveler, voire de sublimer aussi bien un genre qu'une nation plutôt en mal d'excellence ou d'avant-garde ?
La Science-Fiction profitera-t-elle d'un front venu d'Orient ? La trilogie initiée avec « Le problème à trois corps » semble plaider en sa faveur, mais commençons cette découverte par son roman le plus « réaliste », répondant au genre d' « Hard-Science » comme gage de rigueur narrative.

On pourra tout d'abord remercier ou brocarder, c'est selon, la théorie quantique actuelle qui, par son incomplétude et sa large porte ouverte à une forme de « magie » relativiste, permet à notre auteur de développer son intrigue à nous en arracher le scalp sans jamais sortir des codes du genre, à savoir un rapport de causalité scientifique « plausible ».
On regrettera qu'un chercheur comme Gerard 't Hooft ( entre autres torrents de médailles, lauréat du Prix Nobel de Physique 1999 ) grand critique de « l'indétermination », ne soit pas plus populaire chez les romanciers, bien qu‘on comprenne volontiers l'intérêt d'une théorie offrant ses palmes au « tout et son contraire » en même temps, le charlatanisme post-moderne en faisant bien son fond de commerce.

Et pour continuer sur l'appréciation de l'intrigue en elle-même, bien que l'auteur sache assez bien la mener, son rythme apparait quelque peu désincarné, la faute sans doute à une galerie de personnage à la saveur robotique, particulièrement son héroïne, fantasme guerrier de Monique Wittig, le souffle en moins ; ou bien esquisse d'une héroïne de manga sans grande imagination, voire marketing sexiste autodestructeur… bref cette « mystérieuse et séduisante » Lin Yun s'avère décevante, plus proche d'une IA ou d'une Lara Croft que d'un réel personnage bien campé.
Le narrateur n'est pas en reste : il rappelle vaguement la saveur d'un kroupouk… sûrement sa texture spongieuse et son éclat de polystyrène expansé.

Il réussit pourtant quelques belles descriptions, dont une saisissante, digne de l'incroyable armada, avec l'arrivée de la flotte ennemie en Mer de Chine, celle de l'adversaire dont jamais le nom n'est prononcé, le Mordor arborant sûrement la bannière étoilée.

C'est bien sur ce point que ce roman reste remarquable, forcément du fait de la nationalité de son auteur ; car la Chine, plus que les Etats-Unis à présent, est la nation ayant la plus grande confiance en elle.
Alors que l'Occidental est à présent pris dans des débats autodestructifs, agité de remords jusqu'à la négation de son être, ne croyant plus à sa capacité à améliorer les choses, parfois comprenant la possible impasse du Progrès , le Chinois ne le remerciant jamais assez pour la place laissée.
Dans l'écriture de Liu Cixin, il y a cette confiance en soi et en l'avenir ( technologique, politique, etc. ) que l'on ne retrouve plus dans nos contrées, à part pour quelques illuminés qui ont séché les cours de thermodynamique, ou pour qui Jancovici est sans doute une marque de viande en barquette. le plus connu étant l'infâme Laurent Alexandre, mais il y en a de plus dangereux…

Cette sensation paradoxale est sûrement le sel de ce roman ; l'humaniste ne pouvant que s'incliner devant l'avénement international à présent bien confirmé de cette nouvelle culture de masse, produit d'une acculturation parfois surprenante, les empires s'interpénétrant beaucoup plus qu'on ne le pense.
Il va peut-être falloir s'habituer à ce que notre principale source de Divertissement vienne d'ailleurs…
En attendant, lisons davantage Lu Xun, son oeuvre essentielle et si peu prolifique, avec la certitude de toucher cette fois-ci l'acmé de la culture littéraire d'une immense nation.
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Après avoir dévoré l'hyper-excellentissime trilogie du Problème à trois corps, j'avais très envie de retrouver Liu Cixin ailleurs, tout en m'attendant à être déçue. Et Boule de foudre ne m'aurait sans doute jamais tentée s'il ne s'agissait pas de cet auteur. Il faut dire que la présentation évoque une aventure de type techno-thriller pas très folichonne (en tout cas pour moi) : un jeune homme traumatisé par la mort de ses parents, tués par une boule de foudre, qui devient obsédé par ce phénomène météorologique. Après des années d'étude sur le sujet, il est recruté par l'armée pour mener d'étranges expériences.

Avec une telle entrée en matière, on croit savoir exactement où on met les pieds. Mais ça serait oublier qu'on est chez Liu Cixin. Cet auteur a honnêtement un don incroyable pour gérer la suspension de l'incrédulité. On part dans des délires scientifiques et technologiques complètement abracadabrants, et on y croit de bout en bout. Peut-être que d'autres lecteur·ices y seront moins sensibles que moi, mais pour ma part, il m'a toujours ébahie. J'aime mieux ne rien dire de plus pour ne pas spoiler, mais disons que la foudre en boule a des propriétés pour le moins… étonnantes.

Comme souvent chez cet auteur, on retrouve une réflexion sur la technologie et notamment son accointance avec la guerre : peut-on réellement séparer les deux? Et la façon dont Liu Cixin présente cette question peut paraître assez déroutante à des yeux occidentaux. C'est ce qui en fait tout l'intérêt à mon sens, mais c'est un point à ne pas négliger si vous souhaitez vous lancer dans cette lecture.

Les personnages ne sont pas nécessairement la force de Liu Cixin et j'ai trouvé le narrateur plutôt oubliable. Par contre, le personnage (féminin) de Lin Yun est plutôt complexe, voir presque inquiétant, bien qu'elle n'échappe pas à quelques clichés sexistes. On retrouve également Ding Yi, sous un jour un peu différent de ce qu'on en avait vu dans la trilogie du Problème à trois corps – il faut dire qu'il n'en est pas tout à fait au même stade dans sa vie…

Une plutôt bonne surprise dans l'ensemble. Maintenant, il ne me reste plus qu'à m'attaquer à ses nouvelles et à ses adaptations BD…
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J'ai admiré la qualité de la trilogie de Liu Cixin comme beaucoup. J'ai donc, après quelques autres lectures, entamé Boule de foudre. Rien à voir avec sa trilogie si ce n'est ce retour vers la société chinoise et sa mentalité parfois déroutante pour nous. le livre est épais de 500 pages et on se demande rapidement comment l'auteur va réussir à nous entrainer aussi loin en partant d'une idée (un étudiant se passionne pour l'étude de la foudre en boule ) qui se prête aussi peu à notre vision de la SF traditionnelle. Et bien il y arrive, même si il faut se faire un peu violence vers la moitié de l'ouvrage.
Les cinquante dernières pages éclairent telles un éclair de foudre l'ensemble et nous plongent subitement dans une réflexion personnelle sur la persistance du souvenir et l'importance de notre vie quotidienne face à une société destructrice des rapports humains à laquelle je ne m'attendais pas. Roman écrit au début des années 2000 par l'auteur, il livre dans une postface l'histoire de son entrée dans le monde de la SF et les lacunes chinoises au sein de celle ci très intéressante.
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Ce qui frappe en premier dans cette boule de foudre, c'est la qualité de l'écriture, et donc aussi bien sûr de la traduction. Ensuite vient la sensation d'être plongé dans un univers à la fois familier et différent.
Familier car les lois de la physique et les descriptions scientifiques sont universelles et donc d'une certaine manière sont le langage commun de l'humanité. de plus, pas de réelle dystopie ici, nous nous situons maintenant et ici, même si la configuration géopolitique n'est pas l'exact reflet de ce que nous semblons vivre.
Différent car la mentalité des protagonistes de ce roman est sensiblement différente de notre quotidien. Les motivations de ces héros essentiellement militaires sont très dépaysants.
Et même nos habitudes littéraires sont ébranlées : on ne nous bassine pas avec la douzaine de titres de musique que pas mal d'auteur, certainement en quête de reconnaissance sociale, veulent absolument exposer dans la littérature moderne.
L'ensemble forme un univers très particulier ou l'intrigue va se déployer peu à peu, comme un fil conducteur servant de prétexte à parler de tout un tas d'autres choses plus fondamentales : amitié, amour, guerre, mort, honneur, humilité etc . . .
Pas vraiment de hard science autour de ces boules de foudre, mais un prétexte. Il interroge même la notion de modèle, permettant à un lecteur non spécialiste de physique moderne d'approcher ce concept si ardu en sciences. Sans chercher à faire le savant, il propose un questionnement sur la représentation de notre univers et les chemins mentaux empruntés par notre espèce pour le décrire, avec ces lois mathématiques souvent si difficiles à maîtriser.
L'Histoire des sciences a montré que souvent une trop grande complexité mathématique n'était là que pour palier à un manque de clairvoyance globale : les épicycles et déférents dissimulaient en fait, malgré leur mécanique beauté, la simplicité de l'Héliocentrisme.
Et si d'autres chemins existaient ?
Dans la postface, quelle surprise de lire l'hommage qu'il rend à ces quelques maîtres qui ont fécondé la SF du vingtième siècle : Asimov et ses robots, Herbert et son Muad'dib . . .
Je sais que cet auteur est une sommité en Chine. Après ce livre et sa magnifique trilogie du problème à trois corps, il mérite d'intégrer le Panthéon des auteurs de SF reconnus dans notre petite comté.
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Un très beau roman de Liu Cixin qui nous offre une odyssée démarrant dans le monde rationnel de l'orage et de de la boule de foudre, pour finir dans une élévation au niveau de la physique quantique. La note finale de l'auteur est un modèle du genre définissant la Science-fiction et la Hard SF en particulier. Il y explique que la réalité sur la boule de foudre - quand nous la découvrirons - ne sera pas conforme à celle qu'il nous a présentée, mais c'est tout l'art du romancier de créer un possible. Bien joué.

Il faut néanmoins tempérer votre enthousiasme avant de vous pousser à ouvrir ce livre : il expose la plupart du temps la démarche scientifique et j'imagine que cela pourrait en rebuter plus d'un, peu habitué à lire des articles rédigés par des chercheurs (en lisant les autres critiques, je constate que cela n'a pas l'air d'être le cas). Mais pas d'inquiétude, l'aventure ne manque pas, il faut juste savoir qu'elle se déroule essentiellement dans un monde expérimental, avec une nette tendance militaire.

Le tout est égayé par des personnages passionnants, parfois énigmatiques, ayant pour certains un vécu dramatique.

Je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Il y a beaucoup de passages et de situations qui nous transportent, et nous allons de découverte en découverte. L'auteur n'a pas manqué d'imagination pour de nombreux rebondissements et a fini par ouvrir des portes - spéculatives - sur ce que pourrait être un macro-monde quantique. Très fort.
Lien : https://www.patricedefreminv..
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[Coup de coeur] Liu Cixin devient avec ce quatrième roman lu, un de mes écrivains fétiches en matière de science-fiction. Après la fabuleuse trilogie du Problème à trois corps, Boule de foudre s'inscrit aussi dans ces textes dont la frontière entre réalité et fiction est tellement floue qu'il est difficile de faire la part des choses. de plus, Liu Cixin a le don de parler de façon simple des concepts scientifiques les plus compliqués. le roman intègre aussi une dimension mystique qu'il ne peut être révélée dans cette chronique, rajoutant encore plus de profondeur à l'histoire. Vous le comprendrez aisément, Boule de foudre se dévore.

Une nuit d'orage, Chen fête son quatorzième anniversaire avec ses parents. A ce moment-là une boule de foudre fait irruption dans la maison et réduit en cendres sa mère et son père. Traumatisés à vie par cet événement « naturel », Chen s'engagera très vite dans des études mathématiques et météorologiques afin d'identifier et de prévenir les accidents très rares dus aux boules de foudre. Ses recherches le conduiront à rencontrer de brillants scientifiques dont Lin Yun, une major de l'armée chinoise qui voit dans les boules de foudre une arme décisive.

Comme dans ses précédents ouvrages, Liu Cixin nous interroge sur l'utilité de la science de son pouvoir émancipateur mais aussi destructeur. Il ne donne pas de réponses précises mais démontre que les deux chemins sont tellement imbriqués qu'il est même impossible d'imaginer ce que sera le résultat. La force de l'auteur est d'imposer une forme romanesque extrêmement forte à de hard SF.

❓Connaissez-vous ce maître de la SF chinoise, Liu Cixin ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Ce roman est comme une vaste station spatiale.
On part d'un bout de la station, on sait que l'on attendra le bout (avec des réponses).
Mais…
Mais… En route on va rebondir sur les murs, sur le plafond, sur le sol … (oui la métaphore de la station spatiale est là pour illustrer le côté inattendu) Il y a des rebondissements dans le récit. Des épisodes incroyables et fascinants (je pense à l'incroyable voyage en Sibérie)
Chaque rebond relance le roman, pas forcément dans le sens que l'on attendait, mais toujours vers une révélation finale.

Quelques thèmes qui tiennent la narration sont

Science et Armes : Très vite la recherche sur la foudre en boule tombe sur les militaires. Oui c'est un roman que l'on pourrait qualifier de HardSF. Mais ne cherchez pas un livre de vulgarisation sur la foudre (en boule ou autre), ni sur la physique fondamentale.
Beaucoup de science, mais une science fictive au service du récit.

La fascination pour les armes. Chen rencontre quelqu'un qui voue sa vie aux armes.
Trouver l'arme qui assurera la supériorité de la Chine face à ses adversaires est une obsession de certains.

La guerre et la toute-puissance de l'armée. La vie de certains personnages est marquée par les guerres passées, futures et même présentes.
Mine de rien un conflit ouvert entre la Chine et les États-Unis a lieu durant le roman !
Intéressant, non ? À quel point le “retard” de la Chine et un affrontement avec l'occident sont-ils des thèmes communs en Chine ?

On retrouve comme dans “Le problème à trois corps” cette idée de retard, de compétition avec l'“autre” plus avancé.

Le problème à trois corps” et ses romans suivants ayant beaucoup plus d'amplitude. Je vous les conseille plutôt que “Boule de foudre” qui est bon, mais pas aussi bon.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Ce livre se lit d'une traite malgré les termes et concepts de physique un peu pointus abordés dans l'histoire.
J'ai beaucoup aimé le rythme du roman qui enchaîne les événements et découvertes, cela foisonne d'idées et d'idéaux. Les personnages et la complexité de leurs sentiments et motivations sont bien décrits, leurs questionnements sur le devoir, sur l'importance de leurs actions et de ce que ça implique sont également assez poussés. Je me suis prise d'affection pour le narrateur dont nous ne connaissons que le nom : Chen, cet homme dont la vie a pris un tournant suite à un événement survenu le soir de ces quatorze ans. J'ai aussi apprécié Lin Yun, jeune femme passionnée et prête à tout, elle est un personnage complexe et très réussi.
Je ne suis pas une très grande fan de SF et n'ai que très peu de connaissances en physique, mais la lecture fût très agréable. Hormis les personnages et le rythme, j'ai également aimé les questions que le roman soulèvent, notamment les nouvelles armes utilisées, ce que cela peut engendrer sur la population et sur l'avenir de la planète. Liu Cixin a aussi attisé ma curiosité concernant la foudre en boule, chose que je ne connaissais absolument pas avant cette lecture.
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J'ai retrouvé avec un réel plaisir la plume de Liu Cixin si reconnaissable après avoir lu sa trilogie : précise, entrainante et tout en pudeur. L'auteur nous propose un roman bien rythmé et moins Hard SF que sa trilogie. Un rythme de lecture relativement facile et une histoire avec un coté thriller scientifique qui accroche bien le lecteur. Cependant, même si ce roman n'est pas exempt de points positifs, il n'est clairement pas à la hauteur de l'ambitieuse trilogie SF du même auteur.J'ai pourtant aimé le contexte de ce one-shot à la frontière entre la hard SF et l'uchronie, le coté politique international tendue où les avancées scientifiques importantes se font lors d'une course à l'armement le tout orienté sur la météorologie. Les thèmes sont individuellement intéressants mais on sent... un manque d'inspiration dans ce récit.

La théorie développée pour expliquer la foudre en boule est plutôt décevante, alors si vous voulais lire ce livre parce que ce phénomène vous questionne, faites l'impasse. Liu Cixin ne développe pas dans son roman une notion scientifique crédible pour expliquer le phénomène des boules de foudre... ce qui en fait le point faible du roman.Après une trilogie Hard SF parmi les meilleurs romans que j'ai pu lire, Boule de foudre sent le roman commandé qui n'a pas transcendé son auteur. J'ai aimé ma lecture, le livre a beaucoup de points intéressants mais il ne fonctionne clairement pas aussi bien que ses autres romans, en fait à bien y réfléchir, il souffre vraiment beaucoup de la comparaison avec ceux-ci. Je resterai sur l'idée que si vous voulez lire du Liu Cixin, lisez la trilogie des trois corps. Si ensuite vous êtes impatient de retrouver la plume de l'auteur et son univers, lisez Boule de foudre. Mais je ne pense pas que ce livre soit une entrée dans l'univers de l'auteur particulièrement intéressante...


Pour bien tout vous remettre en perspective (parce que je ne suis pas sure d'être claire) : Boule de foudre est un bon roman de SF, accessible et bien rythmé, Liu Cixin joue efficacement entre le style Hard SF et l'uchronie. Beaucoup de qualités donc mais un gros défaut qui rend le roman un peu bancal et pas transcendant.Vous voyez ce que je veux dire ? c'est bien mais pas topissime ;)
Lien : https://chutmamanlit.blogspo..
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Résumé : J'avoue je ressors de ma lecture pas complètement convaincu par ce Ball Lightning qui, même s'il reste divertissant et entraînant, m'a paru clairement un ton en dessous que la précédente trilogie de l'auteur. L'intrigue de la quête des héros, même si elle s'avère fluide, m'a donné l'impression de manquer de tension pour complètement me captiver. J'ai plus eu l'impression d'avoir un récit un peu nonchalant qui ne sait pas obligatoirement toujours où il va. D'une certaine façon Cixin Liu a voulu nous montrer son intérêt pour la science, mais aussi la complexité quand on est scientifique. Dommage que parfois il laisse un peu trop vagabonder son imagination, ce qui donne des théorèmes scientifiques parfois un peu trop incongru. le tout se situe dans une Chine imaginaire en plein bouleversement, devant asseoir sa puissance devant des ennemis de plus en plus présents. Les thématiques soulevées par le récit ne sont pas mauvaises, brassant de nombreuses idées, pour autant j'ai eu l'impression que sur certaines l'auteur manquait de complexité. Comme s'il avait un peu peur de trop pousser ses arguments, principalement concernant tout ce qui tourne autour des militaires et de l'éthique de la science qui est vite balayée. Concernant les personnage, même si j'ai bien accroché à Lin Yun qui m'a paru complexe et intéressante, j'ai un peu moins accroché à Ding Yi qui est un peu caricatural, mais qui amène des réflexions et des visions intéressantes je suis un peu passé à côté de Wen Chen. J'ai aussi trouvé que l'auteur abusait un peu des dialogues, je pense par exemple à une scène entre Lin Yun et son père qui m'a paru perdre un peu de sa puissance. La plume de Cixin Liu est simple, efficace et entrainante et même si je me suis laissé facilement porté il n'a pour autant pas complètement répondu à mes attentes.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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