Ce tome fait suite à New Mutants classic 6 (New Mutants 41 à 47, New Mutants annual 2 et X-Men annual 10). Il contient les épisodes 48 à 54 et annual 4, parus en 1987. Tous les scénarios sont de
Chris Claremont ; il s'agit des derniers qu'il a écrits pour la série, cette dernière étant reprise par
Louise Simonson dès l'épisode 55.
Épisode 48 (dessins de
Jackson Guice, encrage de
P. Craig Russell) - Sunspot (Roberto da Costa), Karma (Xi'an Coy Manh), Magma (Amara Aquila) et Wolfsbane (Rahne Sinclair) se retrouvent dans un futur post apocalyptique (celui de Days of future past) où les Sentinels ont gagné et les mutants sont pourchassés. Épisode 49 (dessins de
Bret Blevins, encrage de Val mayerik) - Cypher (Douglas Ramsey), Mirage (Danielle Moonstar), Warlock et Cannonball (Samuel Guthrie) se retrouvent dans un futur où les mutants ont asservi les êtres humains normaux. Épisode 50 (dessins de
Jackson Guice, encrage de
John Beatty) - le temps est venu pour Warlock de confronter Magus son père, avec l'aide des autres New Mutants. Épisode 51 (illustrations de
Kevin Nowlan) - Il est temps pour les New Mutants de regagner la Terre et l'école de Westchester, mais après une séance expérimentale de psychothérapie dirigée par Charles Xavier.
Annual 4 (dessins d'Alan Davis, encrage de
Paul Neary) - Impossible Man est de retour sur Terre et il a traité Warlock de trouillard : un duel homérique s'en suit. Épisode 52 (dessins de
Rick Leonardi, encrage de Dan Green) - Magneto et les New Mutants se réhabituent à leurs rôles respectifs de proviseur et d'élèves. Épisodes 53 & 54 (dessins de
Rick Leonardi + encrage de
Terry Austin pour 53, dessins de
Sal Buscema + encrage de
Terry Austin pour 54) - Magneto a décidé d'accepter la position de Roi Blanc (White King) au sein du Club Hellfire. Il emmène les New Mutants à la soirée de gala correspondante. Ces derniers défient les Hellions (les jeunes mutants élèves d'Emma Frost) pour une enquête impliquant Viper et Silver Samourai.
Avec les 2 premiers épisodes,
Chris Claremont emploie un dispositif narratif qui lui est cher : le voyage dans un futur forcément dystopique. le résultat n'est pas très convaincant car le retour à l'époque de "Days of future past" sert exclusivement à confronter des New Mutants à d'autres membres de l'équipe plus âgés et plus amers, avec une forte densité de phylactères, sans grande innovation ou tension narrative par rapport aux épisodes des X-Men à la même époque. le deuxième épisode est encore pire car Claremont augmente encore le volume des bulles, comme s'il craignait que les images soient incapables de transmettre aucune information. En outre son futur, miroir du précédent, est tellement stéréotypé avec les classes dirigeantes dans les hauteurs des beaux gratte-ciels et les classes défavorisées dans les bidons villes au pied que le lecteur s'ennuie ferme dans cette variation peu inspirée du racisme ordinaire et de la lutte des classes pour les nuls.
Il faut donc attendre l'épisode 50 (numéro double) pour que l'histoire globale reprenne ses droits et que l'on ait enfin droit à l'affrontement entre Warlock et Magus. Claremont retrouve son inspiration, la place accordée aux bulles diminue un peu et il y a quelques utilisations inventives de superpouvoirs, avec un beau travail d'équipe.
Jackson Guice effectue un travail d'illustrations honnête, avec quelques idées visuelles intéressantes. Il glisse quelques apparitions officieuses d'autres personnages tels que Grimjack ou les Micronauts.
Le numéro 51 fait figure d'extraterrestre dans cette succession d'épisode. Les illustrations de
Kevin Nowlan marient un style simpliste et expressionniste (éloigné des conventions des superhéros), avec une mise en scène des relations entre Xavier et ses anciens élèves, pour un épisode qui sort de l'ordinaire.
À nouveau le numéro annuel sert de défouloir sur un scénario, cette fois-ci, très mince. Alan Davis a la responsabilité de rendre rigolotes les différentes formes de confrontations entre Impossible Man et Warlock à base de transformations improbables. le résultat est gentillet et prête à sourire, très bon enfant.
L'épisode 52 s'avère être l'un des plus réussi avec Claremont qui analyse l'impact du massacre perpétré par les Marauders sur les New Mutants et sur Magneto, alors responsable de l'école de Westchester. Les dessins de
Rick Leonardi disposent de suffisamment de personnalité pour rendre cet épisode très intéressant. Claremont ne se prive pas de faire de la publicité pour Fallen Angels qui accapare 2 nouveaux mutants (Sunspot et Warlock). L'épisode commence par un combat dans la Danger Room pour atteindre le quota de pages d'action, et le reste de l'épisode permet au lecteur de faire le point avec l'état d'esprit de chaque personnage.
Les épisodes 53 et 54 proposent un véritable scénario avec une rivalité entre les 2 équipes de jeunes mutants. le retour de
Sal Buscema aux dessins pour le deuxième épisode tire les illustrations vers le bas.
Ce tome clôt les histoires des New Mutants racontées par
Chris Claremont. La valse des dessinateurs empêche ce tome de disposer d'une unité graphique. Il y a un épisode expérimental (51, avec
Kevin Nowlan), un épisode très sucré (annual 4, par Alan Davis) et un épisode très intimiste (52).
Chris Claremont oscille entre le verbiage insupportable et faire avancer cahin-caha le destin des New Mutants.