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sur 171 notes
Alors que la Terre est menacée d'extinction, il est décidé de lancer des navettes vers les quelques mondes en mesure de permettre à l'homme de survivre. Malheureusement, tout le monde ne sera pas sauvée...
Un vaisseau-semeur va se poser sur la planète Thalassa, pour ensuite perdre le contact avec la Terre...

Amateurs d'actions et de courses-poursuites, passez votre chemin, Arthur C. Clarke offre une Science-Fiction posée, réaliste dont le but n'est pas d'offrir des combats au sabre-laser.

Je n'avais jamais entendu parler de ce roman, et même s'il n'est pas à mes yeux un oeuvre majeure de la SF, il faut reconnaître aux éditions Bragelonne-Milady l'initiative de remettre au gout du jour des romans un peu "oubliés".
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J'ai vu ce livre et je l'ai aussitôt acheté pour la bonne raison que mon artiste musicien préféré, Mike Oldfield, a composé un de ses plus beaux albums avec ce livre (ou la nouvelle de base du livre, je ne suis plus exactement certain). C'est pour cette unique raison que je me suis précipité sur l'ouvrage, même si je dois avouer que le nom de Arthur C. Clarke joue aussi beaucoup. Pour écouter l'album, foncez sur Youtube (Mike Oldfield – Songs of distant Earth).

Ce livre est beau. Aussi beau que son titre, c'est vrai. Arthur C. Clarke a fait là un superbe livre, partant d'une histoire simple et l'enrichissant progressivement d'ajouts, une romance, une histoire de coeur, une histoire de mer, un peu de politique, de considération sur plusieurs choses … Ce n'est jamais extrêmement profond, mais c'est toujours apaisant, rafraîchissant, comme l'ondée qui nimbe les pages et cerne ses habitants.

Le style de l'histoire est bon, découpé en tout petits chapitres, chacun exploitant d'autres personnages, une autre histoire, d'autres petits points de vue. On mélange l'espace, la terre, la mer, les sentiments, la découverte, la science. Tout se mêle, et c'est uniquement à la fin que l'on comprendra la couverture, le titre et tout le sens qu'il y a derrière ces deux-là. le tour de force est habile, et la lecture est plaisante et fluide, elle se fait d'un bout à l'autre sans qu'on réfléchisse. Qu'est-ce que j'ai aimé le lire. Et lié à la musique de Oldfield, c'est un enchantement à lire. Pas le plus prenant, pas le plus documenté, pas le plus inventif, mais simplement l'un des plus beaux. Et quelle fin .…

Excellent roman, les Chants de la Terre lointaine m'ont entraîné dans leurs mélodies, et Arthur C. Clarke m'a charmé par son propos, sa façon de mettre en scène très humaine et sa vision de la science-fiction personnelle, mais si belle. J'ai adoré le livre, tout simplement, et je le range dans le haut du panier de ma bibliothèque de science-fiction. La lecture est vraiment recommandée.
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Un matin comme un autre, l'humanité découvre que le soleil est décidé à se transformer en nova plus rapidement que prévu, dans un peu plus d'un millénaire. du coup, beaucoup d'efforts sont faits pour répandre l'espèce dans les étoiles. Quelques vaisseaux ensemenceurs sont envoyés sur des planètes potentiellement habitables. Ils contiennent des embryons congelés qui devront être élevés par des systèmes automatiques, ou juste du matériel ADN pour créer des humains à partir de matières premières. Sur Thalassa, la planète représentée en couverture, l'expérience a été un succès. La Terre est consumée, mais environ sept siècles après l'arrivée de leur arche, les thalassans vivent dans un petit paradis. Sur la planète-océan, il n'y que peu de terres, donc peu de population, donc peu de problèmes. Et voilà que tout d'un coup débarque un visiteur inattendu. Juste avant que la Terre ne soit dévorée par son étoile, les derniers terriens ont découvert la technologie permettant des vols habités. Un vaisseau a pu être terminé à la dernière minute, et le voilà qui arrive, venant chercher sur Thalassa de la glace pour son bouclier à particules, avant de reprendre sa route.

Et il ne se passe pas grand chose d'autre. Si Clarke a généralement un ton calme et paisible, là, c'est vraiment extrême. Sur Thalassa, tout va bien. Pas de guerre, pas de religion, pas de dangers, et de l'amour libre à profusion. Mais comment faire un roman sans tension ? Clarke inclut bien quelques petits rebondissements. Par exemple, quelques ex-terriens veulent tellement rester sur Thalassa qu'ils envisagent de saboter leur vaisseau. du quoi créer du conflit, de la violence ? Non. Les coupables sont démasqués, et leur châtiment est de... rester sur Thalassa. Là, l'optimisme maladif de Clake va un peu loin. Un capitaine de vaisseau, qui a la responsabilité d'un million de vies (la majorité en cryostase), récompenser ainsi la mutinerie ? Peu crédible. Dans le même genre, Clarke relègue comme c'est son habitude la religion dans les poubelles du passé, et part du principe que toute société un minimum scientifique devient naturellement rationnelle. Ainsi les terriens sont athées, et les thalassans ont oublié jusqu'au concept de divinité. C'est l'occasion d'au moins une jolie phrase : « Moïse Kaldor avait toujours adoré la montagne ; il s'y sentait plus près de Dieu, dont il regrettait encore parfois la non-existence. » Clarke soulève la question intéressante de l'héritage à laisser aux colonies. Si Thalassa est un petit paradis, ce serait, selon Clarke, parce que leur culture a été soigneusement préparée et censurée. Ainsi, aucune oeuvre de fiction qui leur mettrait dans la tête des idées comme la religion ou la guerre. Pas de Dostoïevski pour eux, pas de Milton, pas de Saint Augustin. C'est un peu simpliste, mais une autre interprétation, que je préfère, est possible. Enterrer une société sous l'infinité des créations du passé, c'est l'étouffer. Mieux vaut peut-être lui fournir simplement quelques bases, et lui laisser de l'espace pour respirer et s'épanouir.

Sinon, entre deux flashbacks concernant la Terre, les divers personnages se baladent, se font des câlins, s'interrogent sur leur place dans l'univers, traversent des chagrins d'amour et examinent de grosses langoustes intelligentes. Vraiment, c'est paisible, d'une tranquillité un peu soporifique. Après tout, Thalassa est une utopie. Et si Les chants de la Terre lointaine se laisse lire grâce à l'écriture limpide de Clarke et à quelques bonnes idées, on n'a jamais l'impression de dépasser le statut de petit roman sympathique.

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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Un roman qui m'éloigne de la Réalité tout en me redonnant assez d'espoir pour vivre.
C'est un véritable chef-d'oeuvre qu'Arthur C. Clarke nous dédit là. Il y a aussi une part de dénonciation de la religion. L'auteur est très doué pour se mettre à la place de ses personnages dans un contexte assez contre-utopique et différent de sa société contemporaine. Nous constatons le très fort impact qu'a pu avoir la religion avant (si vous n'avez pas lu, attention spoil) la destruction de la Terre.

A.C. Clarke se cache très bien derrière Loren.

Le chapitre "In vino veritas" m'a beaucoup fait rire, surtout après avoir étudié quelques oeuvres de Rabelais, qui est à l'origine de cette citation, empruntée en guise de titre du chapitre, elle signifie : "Dans le vin la vérité".

Ce roman de SF m'a vraiment fait rêver et m'inspire beaucoup pour mes écrits. On voit notamment le travail de l'auteur qui s'efforce à rendre son roman le plus réaliste et vraisemblable possible grâce à une très grande culture ; on est loin du fantastique.

Ce n'est pas étonnant si l'histoire est si fluide et si cet auteur est un des plus grands des romans de SF.

Si vous aimez la SF mais que vous n'avez pas lu ce précieux trésor, allez directement vous l'acheter en librairie.

SHDB
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C'est un petit roman de science-fiction qu'Arthur C. Clarke nous propose. Celui-ci était initialement publié en tant que nouvelle dans deux journaux anglais et américains.
L'histoire se passe au 4ème millénaire. Les scientifiques du 3ème millénaire ont prédit la date de l'explosion du soleil. Dès lors, des avancées technologiques énormes en aérospatial ont lieu. La Terre et son système solaire sont condamnés, il faut donc trouver de nouvelles terres d'accueil. Des vaisseaux-semeurs de plus en plus perfectionnés sont donc envoyés dans des mondes oxygénés pour élever de nouveaux humains.
Mais coup de tonnerre, proche du moment de l'extinction de la Terre et de son système solaire, les scientifiques découvrent un moyen pour faire naviguer un grand nombre de personne et partir à la conquête des étoiles. Ce vaisseau arrive sur l'une des planètes semées. Leur société technologiquement proche de 2750 va donc côtoyer une société futuriste de 3500.

Ce serait mentir d'affirmer que l'ensemble de ce récit est passionnant, mais il reste intéressant. L'oeuvre fait partie d'une science-fiction futuriste réaliste, proche de la hard-science. Il s'appuie sur les changements technologiques, mais aussi culturel (littérature, art, peinture, sculpture, musique) pour montrer les dangers de la rencontre entre deux sociétés éloignées. Les deux planètes sont différentes, mais les hommes issus du semeur sont identiques et ont politique démocratique avec un président tiré au sort comme eux.
Si le vaisseau Magellan s'arrête sur cette planète pendant deux ans, c'est pour son réapprovisionnement et sa réparation. L'auteur essaie plus ou moins de combler son récit avec une intrigue amoureuse et une révolte. Ce n'est qu'un prétexte. Les idylles sont pauvrement romancées et la révolte est vraiment famélique.
En bref, une bonne idée générale, un bon univers, mais des intrigues qui sont au mieux légèrement intéressantes. La longueur de ce livre aurait été mieux exploité si Arthur C. Clarke aurait mis en place toutes ses idées au lieu de le faire à moitié, et n'aurais pas autant diversifié les buts de son récit.
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Plus je lis du Clarke, plus je me rend compte que je n'aime pas lol Donc aussi bien pour son style que le livre lui même, je suis passé à côté de ce livre. La question intéressante c'est de savoir pourquoi.
- son écriture déjà. Loin d'être originale, je la trouve très classique. Heureusement, elle est parfois assez subtile.
- le fait qu'il fasse le choix de rester purement réaliste. Sans la magie des infinies possibilités de l'univers, il ne me fait pas rêver, au contraire.

(...)

Bref, autant dire que ce bouquin m'a ennuyé. Après j'dis pas, ça peut venir de mes goûts et de mon état d'esprit : le côté nostalgique m'est passé par dessus, mais c'est aussi que je ne me suis pas laissé émouvoir. J'ai jamais réussis à rentrer dedans, et si les rares réflexions soulevés ont éveillés -mollement- mon esprit, c'est uniquement pour le faire redormir aussi sec. Ce livre me paraît vraiment survolé, y'avais peut être de quoi faire un truc bien. Mais c'est un classique ininteressant. J'ai préféré "les enfants d'icare".

1/5
Lien : http://chezlaventurierdesrev..
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Arthur C. Clarke nous prévient en préambule se positionner comme un auteur de science-fiction à proprement parler. Ce qui dans son esprit consiste à produire une fiction reflétant aussi fidèlement que possible les connaissances scientifiques de l'époque de son écriture et de ce qu'elles présagent pour l'avenir. Rien à voir donc avec le fantastique qui peut prendre bien plus des libertés avec la réalité. Au-delà du réalisme scientifique, la lecture du roman projette une utopie rationaliste, l'humanité idéale se trouvant « libérée » de ses passions, lubies et autres folies… La conséquence et que malgré les nombreux rebondissements du scénario, le lecteur peut lui-même se sentir un peu détaché des événements qui lui sont contés, comme le sont eux-mêmes les protagonistes. Un peu comme à la dégustation d'un plat sans épices… Les « Lhassants » pourraient bien porter leur nom :) Pour autant, ce livre se lit avec facilité. le lecteur « escargot ascendant papillon » que je suis, a particulièrement apprécié les chapitres très courts. Et pour en revenir à la science-fiction, sa lecture nous invite à réfléchir à des sujets pertinents. Par exemple en nous faisant envisager la destruction de notre planète et questionnant l'importance (ou non) de propager la vie sur d'autres planètes. Celles et ceux qui ont vu le film Melancholia de Lars von Trier se souviennent peut-être de la « pythie » affirmant qu'il n'y a pas de vie ailleurs dans l'univers au moment la Terre doit disparaître. Je trouve qu'imaginer un monde sans être pour le penser à quelque chose d'angoissant, quand bien même la majorité de ses pensées seraient déraisonnables…
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Condamnée par la transformation du Soleil en nova à quitter la Terre ou disparaître, l'humanité a essaimé pendant plusieurs générations sur d'autres planètes. Quand l'un des derniers vaisseaux en partance pour les étoiles fait escale sur Thalassa, l'une des premières planètes "ensemencées", les retrouvailles sont émouvantes et l'amour est au rendez-vous. A tel point que certains envisagent de ne plus repartir, quitte à forcer le destin, tandis que d'autres font des découvertes qui remettent en cause leurs croyances ou leur bonheur. Peu de véritable histoire ici, cependant, c'est surtout l'humanité qui est mise en scène, avec ses regrets, ses faiblesses mais aussi sa noblesse et sa diversité.
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Un excellent roman de science-fiction, comme j'aime en lire, qui mise à la fois sur la science et sur la critique du monde moderne. Car même si l'oeuvre d'Arthur C. Clarke date du siècle dernier, elle reste encore dans l'ère du temps. Je ne peux que vous conseiller de lire ce livre, tandis que moi je vais éviter de trop tarder pour en lire d'autres de lui.
Lien : http://un-monde-de-papier.bl..
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Un roman de SF paisible et nostalgique qui a le mérite de poser d'intéressantes questions mais se révèle ennuyeux.
Une critique plus détaillée et d'autres sur
Lien : http://le-blog-d-elisabeth-g..
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