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Alors que Russes et Américains se tirent la bourre pour être les premiers dans l'espace, des vaisseaux extraterrestres prennent position au-dessus des principales villes de la planète. Quasi personnes ne les rencontrent, ni ne les voient, mais bientôt s'immenses bienfaits son prodigués sur la Terre.
Publié en pleine guerre froide, ce roman de science-fiction, n'a pas pris une ride. Mais si l'histoire est plutôt bien trouvée, son traitement n'est guère emballant. Peu de fluidité nuise au rythme de la lecture. Un bouquin à lire sans beaucoup d'interruption pour ne pas perdre le fil. Très occupé professionnellement pendant cette période, j'ai eu toutes les peines à m'accrocher.
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Des aliens bienveillants, mais asociaux et taiseux, veulent à tout prix faire notre bonheur. Il est où le loup ?

Un début qui happe le lecteur : Les américains et les soviétiques se lancent dans une course à l'espace, alors que le décompte débute, des vaisseaux apparaissent dans le firmament terrestre. La futile tentative humaine de défier l'espace stoppe net devant la démonstration de notre petitesse face à la technologie alien.
Les extraterrestres sont bienveillants mais du genre taiseux et asocial : ils ne se montrent pas et quand à dire les raisons de leur présence, si ce n'est un lapidaire nous sommes là pour votre bien... Cependant, ils apportent avec eux une haute technologie qui va modifier radicalement le mode de vie terrestre : la baisse du temps de travail entrainent une hausse spectaculaire des loisirs festifs ou formatifs; la société politique se métamorphose, un gouvernement planétaire voit le jour, les conflits stoppent. le bonheur à l'état pur. mais tout cela est régi par les fameux suzerains à la main de fer dans un gant de velours. Une utopie dictatoriale ou une dictature bienveillante, à vous de voir. Certains sont dubitatifs sur la bienveillance alien mais l'"ignorance" des extraterrestres quand aux actes violents est redoutablement efficace. Voilà pour la première partie excellente.
Première incursion chez Mr L'Odyssée de l'espace et suite à la lecture de ces premières pages, je me demande comment j'ai pu passer à côté de cette pépite autant d'années.

Mais, mais...

Autant la première partie m'a emballé, la deuxième m'a assoupi et la dernière m'a laissé pour le moins perplexe. L'intrigue s'étale sur une centaine d'années, les protagonistes changent, le rythme s'en ressent et l'auteur choisit de changer radicalement le fil de son récit, le paranormal vient à la rescousse et on se demande où veut nous amener l'auteur.

Puis les choses se gâtent sérieusement. Arthur C. Clarke a passé une bonne partie du roman à nous tuer Dieu par la science pour nous le remplacer par une spiritualité scientifique et mystique. Ah quoi bon ? C'est vraiment dommage car les idées sont très intéressantes et il y a de très bonnes trouvailles : ah la fameuse apparence des aliens ! La construction du récit est efficace, chaque interrogation du lecteur trouve sa réponse dans le final. Cependant, le plan du récit est un peu trop visible, le lecteur remarque les différentes pièces du puzzle (sans pour autant voir le dessin/dessein final) et leur ajustement manque cruellement de sens.

Après quelques recherches, il s'avère que la première partie était une nouvelle dont l'auteur a quelque années plus tard tiré un roman en y ajoutant les deux autres parties...

Assez frustrant au final car sans cette mystique et avec une construction mieux faite dans les deux dernières parties, nous aurons eu affaire à un chef d'oeuvre. Néanmoins, après la dernière page, les idées restent et la réflexion se poursuit. Et que dire de cette fameuse apparence alien ? Certains éléments de l'histoire m'ont fait penser au film Alien Prometheus.

Le titre original Childhood's End, la fin de l'enfance, correspond mieux, bien que le titre français soit aussi évocateur.
Une série Childhood's End a été tiré du roman et Robert Charles Wilson en a fait une réécriture. Si vous ne connaissez pas ces romans, lisez la première partie de Clarcke, puis passé au roman de Wilson.
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Cela part d'une excellente idée, de gigantesques vaisseaux extraterrestres arrivent sur terre et se mettent en vol stationnaire sur les plus importantes villes du globe. Ils ne se montrent jamais, communiquent très peu, ne disent rien sur leur but, mais ils éradiquent la maladie, la guerre et font rentrer la terre dans un incroyable age d'or le plus pacifiquement du monde, malgré quelques rares interdits. Mais qui sont ils vraiment, et pourquoi font ils cela ? La plupart s'en fiche, mais la curiosité humaine est ce qu'elle est.

Il y avait vraiment matière à faire un livre plein de suspense, d'interrogation et de tension. Mais c'est un peu raté, la faute à un rythme mal géré et une construction bien trop académique et mollassonne. On est spectateur, il n'y a aucune empathie pour les personnages qui changent souvent et qui ne sont pas vraiment approfondis. Reste une intrigue principale sympathique avec un dénouement métaphysique inattendu que certains trouveront tarabiscoté mais qui pour le coup sort des sentiers battus. le livre pose aussi des questions intéressantes sur l'évolution, la vie quand on vous donne tout si facilement et le manque de créativité que cela provoque. Mais là encore c'est un peu trop effleuré, pas assez approfondi pour convaincre. le style d'écriture ne sauve pas les meubles, cela manque de relief, de finesse, certaines phrases sont même carrément mal tournées (traduction boiteuse ?), c'est quand même assez rare heureusement.

Un livre qui vaut pour son idée de départ et son intrigue intéressante, mais qui souffre d'une mise en forme hasardeuse et d'un manque d'intensité terrible. A réserver aux fans de Clarke.
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La conclusion apparemment nihiliste de ce roman pourrait laisser entrevoir d'autres perspectives à condition de se placer ailleurs, par exemple en prenant comme référentiel la roue des âges en vertu de laquelle, à tout anéantissement succède nécessairement un renouvellement. Nécessité au nom d'un rien dont la révélation est toujours reportée à plus tard.


De ce roman lu en décembre 2019, je ne garde que des souvenirs épars, mais je sais que je le lisais alors dans un car qui me conduisait vers Bellegarde-sur-Valserine. Alors je me sentais en sympathie avec la fatigue apocalyptique de ce roman.
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Le roman qui a inspiré une des séries TV qui ont marqué ma jeunesse, il suffit de lire le résumé pour faire le rapprochement, je parle bien sûr de la série « V » dont j'étais totalement fan étant gamine.
Je m'attendais donc à du déjà-vu et c'est là que j'ai été surprise car, si en effet le point de départ du roman a été repris pour la série, le développement, lui, reste totalement différent.
Comment réagirait l'Humanité face à l'arrivée inattendue d'une civilisation extra-terrestre ? Que faire surtout lorsque cette dernière reste totalement silencieuse sur les raisons de sa présence sur Terre et refuse de se montrer ? Avec le temps, les humains finissent par accepter cette domination étrangère et continuent leur vie. Certains restent indifférents, d'autres enthousiastes, mais quelques-uns sont curieux et cherchent les réponses à leurs questions et sont prêts à tout pour les obtenir. Jan Rodrick décide de s'embarquer clandestinement à bord d'un vaisseau suzerain.
L'intrigue est donc particulièrement originale mais en revanche la façon dont c'est traité … mais quel ennui ! le style est plat, creux, sans aucun relief, aucune émotion, c'est vraiment dommage. Impossible de s'attacher à un personnage en particulier puisqu'il n'y a pas vraiment de personnage principal. On ne se sent pas du tout impliqué dans l'histoire, le lecteur reste spectateur et complètement passif, on a la sensation de survoler ce récit beaucoup trop court alors que l'intrigue est d'une extrême richesse.
Il n'y a pas de suspense, pourtant ce ne sont pas les occasions qui manquent mais l'effet tombe à plat à chaque fois. Je ne sais même pas pourquoi je parle d'effet puisqu'il n'y a même pas de tentative de produire un quelconque effet. le journal régional me procure plus de sensations.
Je ne sais pas ce que donne 2001 L'odyssée de l'espace, le grand succès de l'auteur mais si c'est écrit de la même façon, je vais passer mon chemin.
Pour moi ce roman est un immense gâchis, je l'ai trouvé complètement bâclé, voir un tel potentiel qui part en fumée comme ça, j'enrage !
A lire quand même car l'histoire vaut le détour mais ne pas s'attendre à vibrer d'émotions.

Lien : http://booksandfruits.over-b..
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Ceci est ma deuxième lecture des enfants d'Icare et je dois avouer que j'ai encore plus apprécié le livre que lors de ma première lecture. Cette constatation est plutôt étonnante. En effet, j'ai cru que, en connaissance des retournements de situation, l'étonnement de la première lecture se remplacerait par une conscience des défauts du livre plus appréciable. Néanmoins, cette deuxième lecture m'a plutôt permis d'aller plus loin dans ma compréhension du texte, et des implications de la spiritualité se révélant, particulièrement lors de la troisième et dernière partie du livre. Mais ce n'est pas pour autant que je n'ai pas aimé les autres sections du roman.

La première partie, entre les conflits de la guerre froide et l'arrivée d'extraterrestres plus qu'intrigants, est riche en stimulation. En lisant cette partie, ce qui m'a le plus interpelé fut les nombreux échanges entre Karellen et Stormgren, dévoilant peu à peu le plan des suzerains. Leur contrôle passif de l'humanité ne cesse de faire peur, car l'on se demande constamment pourquoi les extraterrestres sont là et quels sont leurs intérêts.

La deuxième partie, l'âge d'or est tout aussi passionnant. Certes, elle n'est pas aussi concise et épurée que la première partie, mais l'histoire se développe bien, et le changement de personnage est rafraichissant. Certains y trouveront un inconvénient, mais ce changement est nécessaire compte tenu de la période sur laquelle s'étend l'histoire. On y suit donc un couple chez leur ami. Après une soirée remplie, les derniers invités s'adonnent à une séance de Ouija par laquelle l'emplacement de la planète des Suzerains nous est révélé. Si la scène manque un peu de suspense et que les émotions des personnages sont maladroitement gérées, on ne peut s'empêcher de se demander ce qui a permis un tel miracle. C'est avec une attention redoublée que l'on suit alors les démarches de Jan, afin d'accomplir une curieuse quête. Malgré des longueurs dans ce dernier arc narratif, le tout nous fait encore tourner la page. Ce point est à mon avis le plus bas dans le roman, mais cela est rapidement rattrapé par la troisième partie.

Cette troisième partie est la meilleure à mon avis. On y suit encore le couple de la deuxième section du livre, mais ceux-ci ont maintenant des enfants. Ce sont eux qui deviennent alors le point central de l'histoire. de plus, la suite de l'histoire de Jan est racontée, et celle-ci se prouve à être plus palpitante qu'auparavant, et c'est sans parler de la finale, tout à fait réussie. À la manière de 2001 l'Odyssée de l'espace, ce roman est un voyage qui nous amène à une destination insoupçonnée. Malgré un départ froid, scientifique et strictement athée, l'auteur dévoile une toute nouvelle dimension du livre, penchant vers une science-fiction très "théologique", lui donnant un gout final épicé, contrairement à toutes attentes.

C'est donc un très bon roman que celui-ci et sans doute l'un des meilleurs de Clarke, au côté de 2001 et de la cité et les astres. Si le roman a été très populaire auprès des anglophones, la francophonie ne lui a pas procuré le même traitement. Cela est sans doute dû à la piètre qualité de la traduction. Des tournures de phrases anglaises aux mots d'un autre âge, en passant par les anglicismes les plus odieux, il est certain que l'on n'a pas affaire à de la grande littérature. Néanmoins, j'invite tous les fans de science-fiction à passer outre ce détail insignifiant, car le génie de Clarke peut tout de même être discerné, à travers les pages.
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Soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Terre est envahie par des extra-terrestres invisibles appelés « Suzerains ». Leurs énormes vaisseaux spatiaux restent en vol stationnaire silencieux au-dessus de toutes les principales capitales du monde. de temps à autre, leur chef, le Superviseur Karellen, convoque Stormgren, le secrétaire général des Nations Unies. Il le reçoit sans se montrer dans une cabine de son vaisseau et il lui communique ses instructions. Dans l'ensemble, les humains acceptent assez bien la domination des Suzerains qui semblent disposer de pouvoirs illimités grâce à une technologie très avancée. Grâce à eux, la paix, la sécurité et la prospérité sont garanties sur l'ensemble de la planète. Quelques opposants regroupés dans une « Ligue de la Liberté » peinent à se faire entendre. Un jour, Stormgren est kidnappé par un certain Joe, colosse d'origine polonaise, au service du chef de l'opposition, un Gallois aveugle. Cette affaire ratée permet à Karellen de démasquer les dissidents. Mais quel est le but véritable de cette colonisation ?
« Les enfants d'Icare » est un roman de science-fiction avec un certain côté conte philosophique initiatique. L'intrigue est à la fois simple et complexe. Que sont venus faire ces « Suzerains » invisibles et bénéfiques qui ont mis fin à toutes les guerres, qui ont protégé les animaux et qui ont apporté la prospérité aux hommes au point de combler tous leurs besoins essentiels au-delà de toute espérance. le lecteur ne découvrira qu'en fin de volume quel était le véritable but de cette mission. Il n'est pas question ici de le révéler, cela ôterait toute envie de lire ce livre un peu étrange, un peu dérangeant. Pas le meilleur du grand Arthur C. Clarke, mais quand même une histoire qui donne beaucoup à faire réfléchir sur la suite des générations, la descendance, l'avenir entre les mains des plus jeunes et l'ingratitude de l'enfance. Intéressant sans plus. Manque un peu de rythme, de spectaculaire et de rebondissements.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Il est toujours drôle et intéressant de lire un livre de science fiction et futuriste qui se projette dans la période où nous vivons actuellement ou presque, surout quand on a une formation d'historien. C'est le cas des Enfants d'Icare qui débute dans les années 1950 avec l'arrivée sur Terre d'extraterrestres bienveillants stoppant net tous conflit, crimes, famine et pauvreté. Par la sutie, le récit se poursuit 100 ans plus tard, dans les années 2050 avec toutes les avancées technologiques que le peut attendre d'une telle intervention. Les aliens sont toujours là et leur présence reste mystérieuse. Quel est leur but final ?
J'ai donc trouvé très intéressant de voir ce que l'auteur envisageait comme évolution technologique pour l'avenir. Il a par exemple pris en compte l'omniprésence de l'ordinateur dans bien des aspects de la vie et la mécanisation des choses, mais il n'a bien évidemment pas pu prédire l'arrivée d'internet et sa révolution. Ainsi, le papier a encore toute sa place dans son futur et en particulier les journaux.
Il s'agit l'un d'un exemple pris au hasard de plein d'autres petits détails qui m'ont amusé tout au long de ma lecture. L'histoire en elle-même est sympathique. On se laisse facilement emporter par les différents mystères qu'elle nous propose. D'abord, qui sont ces extraterrestres et à quoi ressemblent-ils ? Puis, Quel est l'objectif de leur présence sur Terre ? Après le style est un peu lourd par moment, voire longuet, mais le récit m'a porté jusqu'au bout.
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Je pensais bien connaître Arthur C. Clarke. J'avais lu les classiques – 2001, l'odyssée de l'espace et ses trois suites (la troisième et la quatrième étant très très dispensables), le cycle de Rama – et certains titres plus méconnus comme Les Prairies bleues, Les Fontaines du Paradis ou Chants de la Terre lointaine. Et pourtant il me manquait l'un de ses premiers grands succès, Les enfants d'Icare (Childhood's End en VO comme la minisérie du même nom sortie en 2015). Et donc, un passage en brocante et une édition avec une couverture assez marquante plus tard, le voici entre mes mains.
Les enfants d'Icare n'est pas un livre, mais au moins trois livres différents, dont les histoires se suivent, mais dont le style varie suffisamment pour se lire presque indépendamment. Même si l'ensemble lui-même est très court, avec à peine plus de 250 pages en poche. La première histoire commence en 1954 : quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la course à l'espace bat son plein entre les États-Unis et l'URSS. Alors qu'un des camps va lancer sa première fusée, des vaisseaux extra-terrestres apparaissent au-dessus des principales villes de la planète. Les humains sont alors contraints de revoir toute leur conception du monde et de s'engager sur une voie nettement plus pacifique et unifiée. La deuxième histoire commence 50 ans après la première : les extra-terrestres, surnommés les Suzerains par les humains, ont enfin dévoilé leur apparence. L'Humanité et la Terre vivent un âge d'or, grâce à la science. Pourtant certains rêvent encore aux étoiles tandis que d'autres se tournent vers le paranormal pour donner un sens à leur vie. La troisième histoire est à proprement parler la fin de l'enfance pour l'Humanité : le rôle des Suzerains est enfin dévoilé et l'Histoire s'achève.
Chaque segment a son propre ton : aventure et enquête pour le premier, description d'une utopie avec juste le petit grain de sable qui va bien pour tenir en haleine le lecteur pour le second, et fin des illusions et levée des derniers secrets pour le troisième. le tout dans le style précis et fluide d'Arthur C. Clarke qui donne l'impression que les pages se tournent toutes seules (malgré quelques coquilles dans le texte de l'édition entre mes mains). Certains thèmes chers à l'auteur se retrouvent déjà dans ce texte : un gouvernement unifié avec une économie de l'abondance, une exploration des fonds marins, pas mal d'informations technologiques, mais également des interrogations sur l'avenir de l'homme et sur sa place dans l'univers, et le fait qu'il faille « éduquer » l'Humanité. Malgré tout certains passages sont très datés dans les années 50 avec l'une des rares protagonistes féminines qui se retrouve facilement ravie de jouer les femmes au foyer et de cuisiner pour son mari et ses deux enfants sur une île dédiée aux développements des arts et de la création ou comme quelques réflexions sur l'avancée des colonisateurs sur les colonisés (rappelons que l'auteur est un Britannique qui a décidé de vivre sa vie adulte dans une ancienne colonie britannique devenue indépendante, le Sri Lanka). Cela ne gâche pas le plaisir de la lecture, mais mieux vaut être prévenu.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Lisant les critiques déjà postées, je constate que "Les enfants d'Icare" n'a pas reçu un accueil aussi positif qu'il mériterait, me semble-t-il. Pour ma part, mon impression favorable date de mon adolescence, quand j'ai lu le roman dans son édition originale.
La première partie du livre, contemporaine de la date de sa parution (1953), qui voit le premier contact avec une civilisation extra-terrestre, est très bien menée; le fait qu'aucun "héros" ne se détache dans cet épisode ne m'a pas du tout gêné. Puis, après un long délai, les "Suzerains" se dévoilent enfin. Quoique leur apparence a de quoi surprendre, leur influence sur les Terriens se révèle très bienfaisante,
C'est alors que l'ambiance du roman commence à changer: on s'éloigne clairement de la SF pure et dure. Déjà, les coordonnées de l'étoile (restées jusqu'ici secrètes) d'où proviennent les Suzerains sont révélées par une femme enceinte... dans une séance de spiritisme. Cette femme accouchera d'un fils dont le destin sera exceptionnel. Celui-ci sera le premier individu d'une nouvelle "race" qui, dotée de pouvoirs non-humains, est destinée à clore l'histoire de l'humanité. La fin du roman, qui se passe sur la planète des Suzerains puis sur la Terre mourante, est étrange, voire bizarre, avec des ambitions de type métaphysique - en tout cas très éloignée de l'esprit habituel des livres de science-fiction. On peut critiquer cette fin (J. Sadoul, dans son histoire de la SF a une phrase assassine pour la juger); moi, je dois dire au contraire que je me suis senti troublé et en empathie avec l'auteur.
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