Rama, tome 1 : Rendez-vous avec Rama

Ce roman est un roman traitant du "premier contact" : c'est-à-dire le premier contact de l'humanité avec une civilisation extraterrestre.
Ici, ce contact se traduit par l'arrivée d'une structure spatiale prenant la forme d'un cylindre métallique, que nous nommerons Rama, dont la trajectoire la fait pénétrer notre système solaire.

Le récit est extrêmement précis et scientifiquement valable. On sent que Clarke a tout le bagage scientifique nécessaire pour écrire un récit cohérent avec les connaissances qui lui sont contemporaines. Par exemple, le cylindre "extraterrestre" tourne autour de lui-même, afin de créer une force centrifuge "simulant" l'effet de la gravité et ainsi permettre d'évoluer, marcher, courir sur la surface du cylindre.

Ce roman y va également de quelques allusions acerbes à la réalité du monde scientifique, dans des pages très bien écrites relatant la direction d'un comité "d'experts" chargé de gérer le cas Rama.

Seul bémol, la froideur du style littéraire de Clarke. le roman prend parfois la forme d'un rapport scientifique sans forcément aller chercher du style.

2077. Les gens ne sont toujours pas foutus de savoir arrêter un astéroïde. L'un d'eux tombe, ils meurent tous. Bien fait. Et puis les technologies sont un peu bizarres : un message électronique n'a pas de latence de communication. C'est tout de même triste de voir un roman de SF devenir une uchronie a posteriori avant même sa date de péremption.
Parce qu'il y avait de bonnes idées, là-dedans. Des très bonnes idées. Normal, c'est de la hard-SF. On croise un vaisseau comme à la fin d'"Interstellar", une nouvelle forme de biologie, et les aliens à aucun moment n'établissent un contact avec les humains alors qu'ils sont omniprésents tout le long.
Mais... Mais sans doute aurait-on dû s'arrêter au stade de la nouvelle. C'est du moins ce que je pensais dans la première moitié. Les béotiens disent que c'est chiant à en mourir, et pour une fois, je ne suis pas complètement en désaccord avec eux. À expérimenter ce non-premier contact, il ne se passe rien et Arthur C. Clarke tombe dans le syndrome Jules Verne : des pages et des pages de descriptions de pas grand-chose au final.
Et puis c'est dans la deuxième partie qu'on sent que Rama en a quand même dans le ventre. Des découvertes en toute sorte émergent, des nouveaux personnages entrent en jeu, et il y a même un antagoniste. On en ressort au final avec un seul regret, celui que les personnages ont une personnalité rudimentaire, mais qui n'en s'en sont pas dépourvus, comme diront certains (pour ça, il faudra voir au rayon Young Adult).
On avait pensé à l'adapter en film, et je dois dire que l'idée avait du bon. Les descriptions mornes et ennuyeuses se transformeraient d'un coup en effets spéciaux époustouflants, les relations entre les protagonistes seraient un peu plus étoffées. Et l'affiche, montrant l'obscurité et la solitude lorsqu'on entre dans Rama pour la première fois, montrait tout son côté mystérieux, dépassant l'entendement. Bon sang... Mais c'est ça qu'il faut que Denis Villeneuve tourne, quand il en aura fini avec Dune !
Du reste, on en a écrit trois suites. Je n'ai aucune idée de ce qu'elles valent, si ce sont des chefs-d'oeuvre ou si ça va partir en 2061. Elles ne seront pas mes priorités, donc...

Ma première expérience de SF. Ma première claque au sortir de mes lectures adolescentes. Ma première expérience dans les étoiles. Une oeuvre de 1973 lue à la fin des années 90.
Evidemment la construction et le rythme ne sont pas conformes aux standards actuels mais quelle belle idée, simple et efficace. Tellement réel qu'on pourrait imaginer que ça arrive demain. A l'époque, il y a plus de 20 ans, ce roman m'a fait rêver pendant des mois. J'ai dévoré les suites et n'ai plus jamais lâché ce genre littéraire.
Oeuvre dite de « Hard science » mais loin d'être hermétique ou uniquement destinée aux ingénieurs en aéronautique. Tout le monde peut y trouver son bonheur, ses rêves et imaginer que l'impossible ne l'est peut-être pas. C'est en tout cas une belle entrée en matière pour une SF simple et logique.
L'écriture est un peu plate, scolaire, comme un documentaire. On est loin du « sense of wonder » utilisé actuellement. Mais ça ne m'a pas gêné à l'époque et non plus maintenant, en fait cela excite l'imagination.
Au final un très bon livre, qui a un pris quelques rides…..

Au XXIIème siècle un gigantesque corps céleste de forme cylindrique entre dans notre système solaire. Une équipe d'astronautes est envoyé pour établir le contact. Ces derniers parviennent à pénétrer à l'intérieur et débute leur exploration. L'objet est baptisé Rama, les découvertes se bornent à la description physique de l'intérieur de ce qui semble être une arche. Ce livre est génial car il nous plonge dans un questionnement sans fin. En ce qui concerne les créateurs et leur but, nos explorateurs ne nous laissent que des hypothèses. le coup de maître de l'auteur est justement de maintenir ce mystère jusqu'au bout, faisant du lecteur un explorateur à part entière.
Rama II : 70 ans se sont écoulés depuis le premier rendez-vous avec Rama. Une nouvelle équipe d'exploration est mise en place. le défaut de ce second volume est essentiellement dû au fait qu'il y a beaucoup trop de longueurs dans la description des personnages qui forment cette équipe, les nombreux conflits qui naissent entre eux ne font qu'alourdir l'intrigue. Alors que tout l'intérêt du premier volume venait du fait que l'on était immédiatement plonger en plein mystère. Mais pour
les passionnés, ce second volume offre aussi de nouvelles découvertes passionnantes et de nouvelles questions se posent et font que, tant bien que mal, une fois de plus on se laisse facilement entraîner dans cette histoire.
Pour RDV avec Rama j'aurais mit la note maxi, pour Rama II seulement 2 étoiles, la notation est donc une moyenne.

Une très belle découverte ce roman de SF.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début, mais dès que l'exploration de Rama commence, je n'ai plus eu de soucis et j'en voulais encore plus. D'ailleurs quelle frustration que ce premier tome, car nous n'avons pas beaucoup de réponse à toutes les questions que l'on se pose. L'auteur a vraiment très bien décrit Rama, notre imagination carburant à fond.
Gros bémol cependant: les personnages. Aucun n'est vraiment travaillé par l'auteur. On ne s'attache à aucun et certain arrive là comme un cheveux sur la soupe.
Je lirai tout de même la suite car Rama n'a en aucun cas révélée ses mystères.

Une vieille édition J'AI LU SF avec une couverture qui m'a donné envie de crier... On y voit une créature ailée.... Mais pourquoi!!!! On sait que l'on part à la découverte d'une "CHOSE" énorme qui erre dans le système solaire, on ne veut pas voir sur la couverture un SPOIL énorme!!!
Voilà ce qu'était ma première pensée sur ce livre. Heureusement que je me suis un peu trompé. :)
C'est mon premier Arthur C Clarke, je n'ose pas trop me lancer dans 2001 car étant un grand fan du film, j'ai peur d'être déçu.
A la fin de ma lecture de ce court roman (250 pages), mon avis est plutôt positif, mais qu'est ce que le phrasé à vieilli! La tournure des phrases, l'emploi du subjonctif passé ou certains dialogues sonnent bien faux à notre époque.
Un gros bémol est la quantité astronomique de détails, d'explications techniques, qui, au lieu de m'aider à visualiser et à comprendre l'architecture et la géographie de Rama m'ont plutôt perdu... SPOLIER : Il est question d'un vaisseau gigantesque en forme de tube qui fait environ 50 kms de long, et une vingtaine de large... mais le moyeu, les grands escaliers, les terrasses, etc... j'ai eu beaucoup de mal à tout visualiser. Un schéma explicatif aurait été le bienvenu.
Les chapitres sont courts, ce qui aide à la lecture, certaines idées sur le monde de demain sont bien sympathiques et le final reste bien énigmatique, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Rendez-vous avec Rama est un classique du genre, un roman court qui relate la rencontre d'un groupe d'humains avec un mystérieux vaisseau spatial.

Rencontre est un terme adapté car on y suit l'attente, d'abord, la fascination face à l'inconnu puis la découverte et la relation d'une poignée d'hommes et de femmes avec un nouveau monde qui recèle bien des secrets. Mais Rendez-vous avec Rama est avant tout une aventure humaine car les émotions les plus triviales bousculent ce petit groupe projeté bien loin de la Terre.

Ce tome est loin d'être le meilleur de la série mais il a le mérite d'introduire une habile fresque scientifique et de capturer le lecteur dans l'univers du cylindre le plus célèbre de l'espace.

C'est un véritable roman auquel on a affaire, bien plus dense et équilibré que 2001 : Rendez-vous avec Rama reprend avec bonheur certaines des préoccupations du physicien auteur de SF qui n'aime rien tant que confronter des avatars non-terrestres à la mentalité humaine, pour mieux la confondre et la persuader, paradoxalement, de son importance. Bien que rédigé sur un ton hard science, avec beaucoup d'explications comme toujours convaincantes, une incontestable poésie se dégage de ces visions d'un ailleurs si proche et pourtant si difficile à assimiler, d'une culture fondée sur des critères échappant à l'analyse. L'exploration de cette arche stellaire, à la recherche de ceux qui (ou ce qui) la pilotent ou l'ont conçue, est pleine de révélations, de surprises et de réflexions passionnantes, d'autant que le temps presse : Rama quittera bientôt le système, et les hommes du commandant Norton devront obtenir le plus possible de réponses avant que l'objet soit définitivement hors d'atteinte, sans que rien ne puisse le stopper. Délicieusement frustrant.

Il était une fois un objet, cylindrique, énorme dérivant dans notre système solaire sans but avéré. L'objet est creux et fait plusieurs dizaines de kilomètres de long. Une mission envoyée dans l'espace pour l'explorer. Un équipage va pénétrer le tube gigantesque et découvrir un monde inédit.
Un coup de maître, je n'ai pas d'autre mot. Ce livre m'a scotché et fait partie des romans qui m'ont conduit à la SF. C'est une perfection de "sense of wonder", on laisse complètement porter par cette exploration, menée par petites touches, dans un monde où tout est étrange et pour autant tout semble si crédible. Les descriptions sont sensationnelles, on est en immersion permanente. le rythme est à la fois lent et intense. On le referme presque à regret ce roman, j'aurai aimé qu'il fasse mille pages... Il lui manque un film. Chef d'oeuvre absolu (je n'en dirai pas tant des suites, rédigées à 4 mains par un collaborateur d'Arthur C Clarke).

Tenté par l'idée de lire un classique de la SF et découvrir par la même occasion Arthur C. Clarke, j'ai vite déchanté.
Le point de départ de l'aventure est excitant : il y a un mystère, un objet volant non identifié, de l'archéologie spatiale et des tas de questions qui se posent.
Et puis on se rend compte rapidement que l'histoire ne se déroulera pas aussi rapidement qu'espéré, et que la visite de ce cylindre de l'espace sera aussi vide qu'abstraite.
J'ai surtout été frappé par le côté "SF à Papa" du livre (et je ne parle pas de la mysogynie ambiante...). Je trouve que l'écriture a vieilli, alors que le livre ne date "que" d'un demi-siècle. D'autres de cette période s'en tirent mieux que ça. Tout ici n'est que prétexte à dérouler des théorèmes physiques et autres explications scientifiques d'un ton professoral à longueur de pages, façon cours théorique en amphi, et à base de dialogues qui tombent bien souvent comme des cheveux dans la soupe ("En effet, vous n'êtes pas sans savoir que la température de fission est égale à blablabla..."). C'est un peu lourdingue à la longue.
Tout ceci m'a laissé insensible, les personnages n'étant pas plus attractifs que la visite de Rama. le mystère tient en haleine, mais ce n'a pas été suffisant pour me retenir, la forme old school ayant eu raison de moi. J'ai abandonné un peu avant la moitié, perdu dans des explications sur des escaliers à l'intérieur d'un cylindre. Rendez-vous raté pour moi.