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4,11

sur 3400 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
TTB ! très noir aussi mais que d'idées, quelle humanité !
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Le secret collectif, la conspiration, l'innocence et la pureté bafouées. Ici, tout se resserre peu à peu autour d'un événement tragique que l'auteur prend soin de taire jusqu'à la fin pour conduire son lecteur vers ses propres interrogations.
Le style est maîtrisé et l'implication intérieure de l'auteur transperce. Jamais le livre ne déçoit. A lire !!
Lien : http://entremotsetvous.over-..
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Brodeck se voit charger par les hommes du village d'écrire un rapport afin d'expliquer l'assaninat d'un étranger qui s'est installé au village. En fait on lit le journal de Brodeck qu'il écrit en parrallèle et qui décrit le village vivant au rythme de la nature et des saisons, raconte la vie de Brodeck et ses habitants, de la guerre et de ses ravages. Livre magnifique avec une très belle écriture pour décrire le fond de l'âme humaine. L'humanité résumée et décrite dans le monde clos d'un village et de ses habitants. Un grand livre humaniste qui amène à réfléchir sur ce que nous sommes et sommes capable de faire.
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Ça commence comme un roman de Giono : un village isolé au milieu des montagnes, figé dans le temps, vivotant au rythme de ses habitants, des taiseux, sans âme ni mémoire. Tel en témoigne l'instituteur du village cf. " les hommes vivent un peu comme les aveugles, et généralement, ça leur suffit. je dirais même que c'est ce qu'ils recherchent, éviter les maux de tête et les vertiges, se remplir l'estomac, dormir, venir entre les cuisses de leur femme quand leur sang devient trop chaud, faire la guerre parce qu'on leu dit de la faire, et puis mourir dans trop savoir ce qui les attend..." (p.42).
Et pourtant très vite, on s'aperçoit qu'il s'y est produit un drame : les hommes du villages ont tué l'Anderer, un étranger, et mission est confiée à Brodeck, le seul du village ayant poursuivi des études à la Capitale, "d'expliquer ce qui s'est passé depuis la [venue de l'Anderer] et pourquoi ils ne pouvaient que le tuer".
Il appartient alors à Brodeck, lui-même arrivé au village devenu pensait-il son village, d'absoudre la faute collective des habitants.
L'auteur installe l'enquête dans une atmosphère pesante, distillant çà et là des menaces sourdes, oppressantes. La progression de l'intrigue s'en trouve affectée. Une progression rendue lente également par le fait que la rédaction du rapport ne laisse pas le narrateur indemne, révélant toutes les cicatrices jamais refermées, nées de l'occupation et de la captivité, et ravivées par l'attitude des villageois.

Dans un style sobre où exhalent les non-dits, l'auteur nous plonge dans un abîme où s'entremêlent sans jamais se confondre deux histoires : celle de Brodeck emprunt d'un réel humanisme, envahi par son passé et qui s'interroge, et celle du village préférant le confort de la torpeur où règne l'oubli.

P. Claudel manie avec habileté le chevauchement de ces deux histoires sans verser dans l'excès de manichéisme.
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Brodeck est un jeune homme qui rentre dans son village après un séjour dans un camp d'extermination. Quelques temps plus tard, un drame a lieu dans ce village : les villageois se sont débarrassés d'un visiteur encombrant et chargent Brodeck de rédiger un rapport sur cette affaire. Parallèlement à ce rapport, Brodeck écrit un récit sur sa vie, sont village et les évènements malheureux qui s'y sont déroulés.
Très bien écrit, prenant.
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Il n'est pas toujours nécessaire d'être très technique dans ses critiques, de rentrer dans des analyses trop universitaires, de chercher à employer des mots comme "ellipses", "allégorie" ou bien "chiasme" (et notez bien, que cela m'arrange).
Sur ces mots là, comme sur mes coups de coeur, j'ai laissé parler mes profondes vibrations et chaque phrase a été une lame sur ma peau délivrant cette subtile douleur qui nous fait bouscule dans le noir tout en nous faisant jubiler de vivre... Seul bémol, l'abus, à mon goût, de comparaison (s'il est payé au mot "comme", il va bien touché) et de métaphore, mais franchement, c'est tellement bien écrit...
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Un conte, raconté simplement, doucement, et qui s'insinue peu à peu dans votre esprit, sans faire de bruit...."Il était une fois" La terrible vérité sur la nature humaine raconté comme une fable. L' atmosphère paisible, d'un si joli village, si calme..loin de villes ou se passent les choses terribles!. Village ou la beauté de la nature , la simplicité des choses, devrait transformer la vie en havre de bonheur mais ou se cache la bassesse la plus vile, la lâcheté la plus grande. La "peur" : "toutes" les peurs qui peuvent changer l'homme en bête immonde. Peut-on être sur d'échapper nous même toujours à la vilenie ?
Au style magnifique et limpide ces pages hantent l'esprit longtemps...
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