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3,76

sur 1341 notes
7 crimes de femmes non résolus à Christchurch, un tueur en série rôde...

Encore un énième thrilleur qui vous glace le sang ?

Pas vraiment, un thriller iconoclaste qui déride et dépoussière le genre à
quelques poils près :

Trentenaire, célibataire, décomplexé et hédoniste Joe, le serial killer est un formidable narrateur. Il a sa manière personnelle de raconter son petit univers en folie, un style affuté comme ses lames, hyper décontracté et totalement décalé.

La double personnalité de Joe est peaufinée avec soin. Agent d'entretien le jour (surnommé Joe le lent) dans le commissariat de Christchurch, tueur en série (par pur plaisir) la nuit (appelé le boucher) un brin schizo, très manipulateur et un poil Dexter bien que Joe préfère s'attaquer aux jolies filles.

Joe s'investit détective en herbe : un pale imitateur de son mode opératoire va forfaiter un meurtre que la police va attribuer au Boucher de Christchurch. Joe va mener l'enquête pour trouver le faussaire. Un indice va le mettre sur la piste du coupable. de la déduction, du travail de pro, quel talent ce Joe!

Sally, la collègue du nettoyage louche sur lui, un poil attendrissante et compatissante pour l'attardé de service.

Mélissa, la fétichiste d'uniforme, castratrice. Joe en perd la boule. Attention, supplice pour les mecs! La gente féminine va compatir ou bien adorer!

Petits bémols :
Le personnage de la mère possessive et collante, du déjà vu bien qu'elle ait de la répartie la mamie.

Les deux meilleurs amis de Joe, Cornichons et Jéhovas, deux poissons rouges chouchoutés jusqu'à l'arrivée d'un chat, un poil hérissant.

Une fin en grande pompe mais fallait bien conclure.

Si vous êtes comme moi allergique au thriller froid et mécanique, vous allez vous régaler avec ce thriller noir truffé d'humour, de situations déroutantes et de dialogues bien ficelés qui font mouche.

Paul Cleave nous brosse des personnages mémorables, un poil too much!

J'applaudis à deux mains, la performance, un couteau serré entre les dents!

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Le concept du tueur en série caché derrière une personne bien sous tout rapport est très à la mode. Ce serait cependant faire injure à ce livre que de le noyer dans la masse.
L'auteur a un véritable talent de conteur, et un style bien marqué, décrivant le quotidien d'un monstre qui pense tout maîtriser, mais qui se retrouve face une situation très vite déroutante (qui déroutera tout autant le lecteur par un retournement de situation totalement inattendu).
La psychologie du tueur est bien décrite, le style est souvent jubilatoire, cynique à souhait et plein d'humour (ou comment faire sourire avec des situations pourtant horribles).
Cleave joue avec les codes du genre avec maestria, dans ce thriller qui propose une galerie de portraits mémorables et quelques passages d'anthologie.
Détonant, et décalé. Une réussite totale, l'un des meilleurs romans du genre, rien de moins.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Si comme à moi, il vous prend parfois des envies d'ailleurs lointain, de landes désertes peuplées de moutons (à moins qu'il ne s'agisse de Hobbits oubliés par Peter Jackson), de montagnes vertigineuses et de vie cool-pépère loin des trépidantes métropoles européennes, vous avez sûrement déjà rêvé de Nouvelle-Zélande.
Le récit de ce brave petit Joe Middelton va peut-être vous faire changer d'avis. En fait de tranquillité, la vie de Joe est carrément ennuyeuse et déprimante. Jugez plutôt : un boulot peu gratifiant d'agent d'entretien dans un commissariat, une mère castratrice insupportable, deux poissons rouges, Cornichon et Jéhovah, pour seuls amis, et surtout, son boulet, Sally, collègue pas très futée un peu trop collante. Bref, une vie à mourir d'ennui (oohh, le jeu de mots !). Heureusement, pour tuer le temps (oohh, le jeu de mots ! (bis)), Joe s'est trouvé un hobby, une passion, même : les femmes. Il les aime tellement qu'il les viole, les torture, les tue. Et pour pouvoir s'adonner à son passe-temps en toute quiétude, Joe a eu la double brillante idée de se faire passer pour attardé mental, et, pour se tenir au courant à bonne source, de se faire embaucher au commissariat dans lequel se déroule l'enquête sur le premier tueur en série qu'ait jamais connu le pays. Un petit génie, ce Joe ! Qui imaginerait un seul instant que Joe-le-lent est le Boucher de Christchurch ? non mais c'est bon là, faudrait arrêter l'alcool de kiwi !
L'autre bonne idée (de l'auteur cette fois, pas de Joe), c'est de faire vivre l'histoire aux lecteurs à travers les yeux du tueur-narrateur. Ce n'est pas sans risque, car on connaît le coupable dès le début, et on se demande alors comment l'auteur va tenir la distance. Heureusement, au moment où on commençait à s'endormir, qu'arrive une autre double brillante idée : d'abord, apparaît un copycat. Joe a-t-il un concurrent, un disciple ? En tout cas il n'aime pas ça, mais l'occasion est trop belle pour ne pas essayer de lui coller tous les meurtres sur le dos. Une enquête parallèle s'amorce donc. Et puis survient l'Amour. Ou presque. Aah, la douce (si douce…) Melissa, que Joe s'apprêtait à charcuter avec délices… Mais c'est qu'elle cache bien son jeu de dominatrice, la petite… L'Amour ici est vache, acéré, tranchant. le comble pour un Boucher… Et le pire, c'est que Joe n'en a pas fini, avec l'amour et les femmes, puisque, à force de vouloir venir en aide à ce pauvre Joe qui semble si perdu, c'est Sally l'empotée-amoureuse-transie qui se révélera la plus tenace…
Bon petit polar de derrière les fagots, bien glaçant mais bourré d'humour noir de noir, avec meurtres atroces mais sans trop de descriptions sanguinolentes, c'est un des meilleurs thrillers que j'ai lus depuis longtemps (mais je ne suis pas une référence en la matière). J'ai cependant trouvé que la fin était un peu bâclée, et que l'aspect psychologique (l'enfance de Joe, ses parents,…) aurait pu être mieux développée (mais bon, ok, on n'est pas dans Criminal Minds).
Quoi qu'il en soit, pensez-y avant de demander votre carte d'immigration : désormais la Nouvelle-Zélande a aussi son Mordor. Bienvenue à Christchurch…
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Joe Middleton habite à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Homme de ménage dans le commissariat central, “Joe-le-lent” est ce qu'on pourrait appeler un simple d'esprit et pourtant tout le monde le chouchoute, les flics qui pataugent dans une série de meurtres, comme Sally, l'autre employée chargée de l'entretien, qui a un grand faible pour lui. Il est célibataire, vit sous l'emprise tyrannique d'une mère presque sénile, qui le soupçonne d'être homosexuel. La vie de Joe est somme toute très ordinaire, entre son deux pièces insalubre, son travail et la maison de sa mère, son quotidien n'est que routine. Pourtant, Joe aime bien fouiller discrètement dans le commissariat. Particulièrement dans la salle des inspecteurs, où il suit en cachette le déroulement de l'enquête relative au "boucher de Christchurch", auteur de plusieurs meurtres épouvantables de femmes. Quand un nouveau meurtre est commis avec la même signature, il s'insurge devant l'imposture, car le "Boucher", c'est lui ! Comme il est loin d'être idiot, il va enquêter de son côté ; après tout, tous les éléments, photos, indices sont à portée de sa main et puis, pourquoi pas mettre la totalité de ses assassinats sur le dos de ce copieur ?

Toute l'originalité du roman est là : Joe va chercher et trouver. Mais de quelle façon ?! On chemine ensemble puisque l'auteur a choisi de raconter son histoire à la première personne, en faisant du serial killer le narrateur principal. Très à l'aise dans sa double vie, le meurtrier parfait se dessine là, sous nos yeux... Jouant très habilement avec les codes du genre, Paul Cleave fait de son héros un serial killer atypique, à l'intelligence diabolique et à la maman….envahissante. L'intrigue est parfaitement bien menée et il y a suffisamment de rebondissements pour ne pas nous laisser une minute de répit. Entre humour noir et thriller décalé, Un employé modèle est une sacrée réussite et donne envie de découvrir les autres romans de Cleave.
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Je n'avais encore jamais eu l'occasion de découvrir le travail de Paul Cleave, je viens de le faire avec Un employé modèle et quelle claque !
Un thriller incroyable qui m'a scotché jusqu'à la dernière page.
Je devine le plaisir que Cleave doit prendre à manipuler son lecteur.
Machiavélique.
L'employé modèle c'est Joe, un gentil garçon.
Sa maman en est d'ailleurs très fière et il ne voudrait surtout pas la décevoir. C'est qu'il l'aime cette mère, enfin.... à sa façon et pas autant qu'elle le voudrait.
Joe travaille pour la police.
Je vois vos yeux qui brillent.
Je vous arrête tout de suite.
Joe est agent d'entretien.
Ses collègues, les vrais policiers, l'aiment bien aussi, même s'ils pensent qu'il est un peu simplet.
Un tueur en série, surnommé le boucher de Christchurch, est en train de semer les cadavres, il n'y a aucune piste qui permettrait de le coincer.
Et Joe, dans tout ça ?
J'ai détesté ce personnage, dès les premières pages.
Puis j'ai eu de l'empathie.
Envie de le tuer, puis envie de le sauver. Sacré dilemme.
Parce que Paul Cleave est très fort.
Son assassin est de la pire espèce, ceux qui croisent son chemin en font l'amère expérience, mais lui non plus n'est pas au bout de ses surprises.
L'auteur nous régale.
Il est capable de donner des frissons à ses lecteurs dans une scène, à la limite du soutenable, de plusieurs pages, comme de les faire rire avec un humour ciselé.
Trop fort, je vous dis.
Un petit bijou de thriller que je serais tenté de dire... incontournable.
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Ce polar,, cela faisait un bout de temps que je l'avais dans ma bibliothèque et faisait partie des poches que je voulais absolument lire, mais dont je repoussais toujours la lecture à plus tard.

Finalement cet été, il faut croire que c'était enfin le bon moment, et je ne l'ai pas regretté, tant Cet employé modèle, qui avait reçu de très bonnes critiques lors de sa sortie en 2009 chez Sonatine, est un excellent roman noir qui nous vient de Nouvelle Zélande, une contrée dont je lis peu de littérature.

Sur un canevas pour le moins éculé d'histoire de sérial killer psychotique, l'auteur arrive à renouveler le genre avec une grande habileté, et à se mettre, avec énormément de talent et de maitrise dans la peau de ce tueur en série.

Très bien mené, ce livre est encore plus relevé par un humour noir et cynique vraiment réjouissant (les scènes avec sa mère tyrannique où le tueur devient un petit enfant) et qui contrebalance certaines scènes sanglantes qui pourraient vite devenir, surtout pour les âmes sensibles (étonnant, je le suis moins en livre que devant un film), à la limite du supportable.

Seules les 50 pages finales, avec l'apparition d'un nouveau personnage ( féminin) un peu trop "too much" et pas vraiment crédible, viennent alourdir un peu l'intrigue d'un roman intelligent et prenant .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Avis aux femmes : ne pas se laisser arrêter par les premières pages (assez immondes et en focalisation interne sur Joe, le boucher de Chistchurch, ce qui donne envie de ...Mais il ne perd rien pour attendre...)
Bref, c'est un thriller original, dont le narrateur est un psychopathe très malin, qui se fait passer pour un demeuré complet dans l'enceinte du commissariat central, où il travaille comme homme de ménage, afin, en loucedé, de surveiller l'évolution de l'enquête sur lui-même. Bon, on a déjà vu ça dans Dexter. Mais le ton est différent. Et l'auteur, encore plus malin que son gros malin. Peu à peu, pas à pas, on se détache de la fusion totale avec Joe, pour se forger notre propre opinion. C'est là qu'on reconnaît une écriture performante, qui joue sur les points de vue (on sort parfois de Joe pour aller dans Sally, un vrai numéro aussi, celle-là) et sur nos connaissances basiques des psychopathes (absence d'empathie, mégalomanie, passé trouble, amnésie partielle etc...)
Donc, après avoir failli jeter le roman dans mon jardin, après avoir failli saisir le tribunal international de la Haye pour discrimination sexiste (Joe tue toutes les femmes qu'il rencontre-grosso modo toutes des putes-mais ne tue pas deux homosexuels-faut pas déconner, c'est des mâles, quand même, ça se respecte), j'ai fini à la librairie avec "Un père modèle", du même auteur, entre les mains ...grâce à la plume de Paul Cleave, ce très très gros malin.
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Petite sensation du moment, Un employé modèle a titillé ma curiosité malgré l'avis défavorable d'une de mes (très) proches, qui était restée sur sa faim. J'ai tout de même tenté le coup... Et grand bien m'en a pris !

Ce qui m'intriguait le plus, c'était de découvrir l'histoire racontée sous une perspective différente. En effet l'un des attraits principaux du roman réside dans le fait que le narrateur n'est autre qu'un tueur en série. On connait dès lors ses pensées, ses sentiments, on découvre à quel point notre « héros » est prétentieux, sur de lui, vaniteux même. C'est d'ailleurs cette psychologie tortueuse qui marque le vrai tour de force réalisé par l'auteur. Tout au long du roman, il nous distille au goutte à goutte des indices qui nous permettent de mieux cerner la vraie personnalité de Joe. On comprend mieux, au fur et à mesure que le récit avance, son attitude, sa façon d'agir et de penser. Cependant rien n'est jamais dit clairement et on ne connaît donc jamais vraiment le comment du pourquoi.

L'autre gros point fort du roman, c'est l'humour noir qui y est omniprésent. Joe est délicieusement sarcastique et juge les choses et les gens de manière tranchée et la plupart du temps d'une façon pour le moins politiquement incorrecte. Bref, tout à fait le genre d'humour que j'apprécie.

Si le personnage de Joe est d'une complexité remarquable et d'un intérêt certain, l'histoire quant à elle n'a pas une valeur inestimable. le roman n'aurait en effet rien perdu à être plus court d'une petite centaine de pages. Certains passages sont un peu répétitifs, même si certaines de ces longueurs permettent d'éclairer les tréfonds de l'âme de Joe.

J'ai donc passé un très bon moment de lecture avec Un employé modèle et je ne serais pas contre l'idée de découvrir le second ouvrage de Paul Cleave qui semble dans la même veine.
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Bien sur Joe Middleton est un employé modèle : il fait le ménage dans le commissariat principal de Christchurch ( New Zélande ), il est chouchouté par les inspecteurs car ils le considèrent comme un attardé, un simple d'esprit et Sally, sa collègue veut l'aider car il lui rappelle son frère mort à propos duquel elle culpabilise, elle lui prépare des sandwiches comme elle le fait avec le "sdf "qui traine devant la porte : elle est une bonne chrétienne et elle veut l'aider !
Joe habite un petit 2 pièces en compagnie de ses 2 poissons rouges : Cornichon et Jehova, il est souvent au téléphone avec sa mère castratrice qui est persuadée qu'il est homosexuel ! Il n'est pas gay car il aime les femmes, les viole, les torture et les tue ! Par ennui dans une ville sans attrait, pour compenser sur elles la frustration maternelle ? Joe-le-lent pratique son " hobby " tranquillement jusqu'au jour ou le boucher de Christchurch est accusé d'avoir fait une 7° victime ! Alors là, il va réagir car il en a tué seulement 6, et il comprend qu'un plagiaire s'est servi de sa procédure pour tuer ! Comme il est un employé modèle, il circule à son gré au commissariat, il peut consulter les dossiers, les photos, les vidéos des victimes et il décide de mener une enquête personnelle pour découvrir , " coincer " le copiste tout en pratiquant son "sport " favori ! Dans sa recherche de femmes, d'indices il va rencontrer Melissa : une fétichiste sado-maso collectionneuse très branchée sur ce qui touche à la police ! Elle va le " bousculer " jusque dans ses parties intimes, mais il va s'en remettre et va continuer son enquête qui se concrétise de plus en plus !
Paul Cleave nous présente un polar noir, diabolique, jubilatoire même si les phases d'introspection de son "héros " sont un peu répétitives, même si la présence de Sally n'apporte rien au récit, même si Joe est un sérial killer assez "classique " ( un cousin de Dexter ) ! J'ai préféré "le père idéal " qui est plus déjanté, plus passionné et qui agit par vengeance ! Et, un polar plus abouti, avec des personnages plus travaillés !
L.C polar thématique de Mai 2022 : un auteur océanien .
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Si l'humour anglais est bien connu et apprécié, l'humour néo-zélandais peine à franchir les frontières du pays. En effet, les Néo-Zélandais sont des britanniques des antipodes. Paul Cleave est un excellent exemple de ce que peut donner la littérature policière néo-zélandaise. Pour ceux qui connaissent le pays, il est troublant de transformer la paisible ville de Christchurch dans l'île du Sud en un affreux repaire de tueur en série, le Boucher de Christchurch, qui viole et assassine des jeunes femmes. le récit est entièrement vu par les yeux de Joe Middleton, qui travaille comme agent d'entretien au commissariat de Christchurch et … Boucher de Christchurch durant ses loisirs. Il est bien placé pour suivre les progrès – ou plutôt les piétinements de l'enquête. Après huit meurtres, Joe soudain découvre une victime qui ne peut lui être imputé. Il arrive bien vite à la conclusion que le tueur ne peut être … qu'un policier de la criminelle. Joe se décide à mener l'enquête, bien décidé à démasquer le copieur et à lui coller les autres victimes sur le dos.
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