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3,76

sur 1341 notes
Une fois n'est pas coutume un grand merci à la personne qui a laissé ce livre dans une boîte 😉

Un très bon moment passé avec Joe, Joe le lent... Pas si sûre... Plutôt Joe le psychopathe oui!
Mais Joe n'est pas content quelqu'un lui a mis un mettre sur le dos mais ce n'est pas l'un des siens car oui ce cher Joe homme de ménage est un tueur !
Il part donc à la recherche de cet intru ! Et en plus il est plutôt bien placé car là où il fait son ménage c'est au commissariat !

On entre dans la tête de Joe, on partage sa vie, son quotidien avec sa très chère maman qui est plutôt du genre... Collante, très collante !

Malgré ce que Joe fait on s'attache à ce personnage et ses malchances... C'est marrant de voir comment chaque personne pense voir comment sont les autres et finalement ce tromper du tout au tout.
Pauvre Sally, qui dans sa grande générosité et culpabilité veut seulement aidé... Si seulement elle savait...
Comme quoi les apparences sont trompeuses...

J'ai beaucoup apprécié le style d'écriture, c'est fluide, les chapitres sont courts et être immergé dans la tête d'un psychopathe fut une bonne expérience 😊. J'ai adoré !
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Hey Joe !

Joe est un employé modèle, vraiment. Agent d'entretien, il passe consciencieusement l'aspirateur dans les bureaux du poste de police de Christchurch, nettoie les toilettes, vide les poubelles, bref, il fait tout ce qu'on peut attendre d'un homme de ménage, pas très futé, même un peu retardé à vrai dire… Joe n'a pas d'ami, enfin, ce n'est pas tout à fait exact : il en a deux, ses deux poissons rouges, Cornichon et Jehovah. Il a aussi une maman, comme tout le monde, mais une maman très (très) envahissante, qui l'appelle tous les jours, et qui le harcèle pour qu'il vienne dîner avec elle. Joe est apprécié des flics du poste de police, il les amuse un peu, ce pauvre gars… Sally aussi l'aime bien, elle est gentille Sally, elle lui apporte des sandwiches pour le déjeuner (mais bon elle en apporte aussi au SDF qui squatte l'entrée de l'immeuble) et si ça se trouve, Sally aimerait bien devenir sa copine, sa petite-amie. Il pourrait l'emmener au cinéma, aller voir un match de rugby (après tout on est en Nouvelle Zélande et l'équipe locale a remporté de nombreux titres nationaux !) ou dîner au restaurant… Mais Joe n'a pas ce genre de loisirs. Pas du tout. Lui ce qu'il aime, c'est faire du shopping. Enfin, il ne s'agit pas de faire les boutiques, comme vous et moi, mais plutôt de repérer une fille qui lui plait, la suivre jusqu'à chez elle, la violer et la tuer. Voilà, et depuis plusieurs mois, les cadavres s'empilent et la police recherche (en vain) celui qui a été surnommé le Boucher de Christchurch… alors qu'il est là, sous leurs yeux, mais complètement invisible ! Jusqu'au moment où l'affaire prend une nouvelle tournure. Un nouveau meurtre, dont le modus operandi ressemble à s'y méprendre à celui du fameux serial killer… Juste un petit détail : Joe n'a pas tué cette femme. Et Joe n'est pas content du tout qu'on colle sur le dos du Boucher de Christchurch, ce crime. Sans oublier son hobby principal, le voici qui s'improvise détective : il lui faut retrouver cet imposteur et ça ne devrait pas être si difficile puisqu'il a accès à tous les éléments de l'enquête de police et qu'il est d'une intelligence supérieure !
Eh bien, quel polar !! C'est du top niveau !
L'auteur a pris le parti de raconter l'histoire à la première personne, et c'est une réussite ! C'est donc Joe qui nous parle avec un cynisme à toute épreuve et un humour noir, très noir, de sa vie (triste à mourir) de sa ville (qu'il aime autant qu'il déteste), de ses parents (sa relation amour-haine avec sa mère aurait de quoi occuper un psy pendant des décennies ; et quant au suicide de son père…) et de ses crimes bien sûr. Je n'ai pu m'empêcher de finir par trouver à Joe un petit côté sympathique, pas tout le temps évidemment (cf les paragraphes mettant en scènes des chats !).
A côté de Joe, d'autres personnages sont fort bien dépeints par Paul Cleave : Sally qui traîne un fardeau de culpabilité, l'inspecteur Shroder qui dirige l'enquête sur le Boucher, la mère de Joe qu'on a envie de trucider à la mort aux rats, et Melissa bien entendu, une proie dont une certaine partie du corps de Joe se souviendra longtemps…
Jubilatoire !
Merci à @Pat0212 pour cette excellente pioche !!

A lire en écoutant « Hey Joe » de Jimmy Hendrix dont les paroles sont presque raccord :
“ Hey Joe, where you goin' with that gun of your hand?
Hey Joe, I said, where you goin' with that gun in your hand? Oh
I'm goin' down to shoot my old lady
You know I caught her messin' 'round with another man, yeah
I'm goin' down to shoot my old lady
You know I caught her messin' 'round with another man
Huh, and that ain't too cool”
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Très très à la mode, ces intrigues écrites à la première personne, avec le méchant en guise de narrateur. Ça permet, au passage, de s'apercevoir à quel point Nabokov est un génie car « Lolita » a beau avoir été écrit du point de vue d'un pedophile, le lecteur n'éprouve aucune fascination pour Humbert Humbert.
Là, évidemment, c'est moins subtil et pour nous éviter de prendre fait et cause pour l'inquiétant psychopathe qui lui sert de héros, Cleave multiplie les scènes gore, ce qui me met personnellement très mal à l'aise. Heureusement, la construction, elle, est très maligne, et construit tout un système d'échos entre faux idiot et fausse idiote, assassin immoral et meurtrière rongée par les remords, fonctionnaire de police qui tue et policier amateur qui tue, psychopathe justicier et justicière psychopathe, mère qui aime trop son fils au point de l'étouffer et mère qui aime trop son fils au point de nier sa fille... Bref c'est bien foutu, raisonnablement retors et distrayant. Mais moi qui cherchais un peu de dépaysement depuis la Nouvelle-Zélande, je reste sur ma faim. Christchurch vaut n'importe quelle ville des États-unis en moins parano: l'activité d'un serial-killer n'enrichissant pas plus les serruriers qu'elle ne met sur la paille d'intrépides prostituées.
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Petit voyage, non touristique, en Nouvelle-Zélande dans la ville de Christchurch où sévit depuis plusieurs mois un sérial killer surnommé le Boucher de Christchurch ! 7 crimes lui sont attribués. 7 femmes assassinées. Seulement le criminel prend la mouche car sur les 7 crimes, seuls 6 sont de lui. Un autre assassin a profité de ses crimes pour lui mettre ce 7e assassinat sur le dos. Et les policiers n'y voient que du feu. Joe, l'assassin, est bien placé pour le savoir puisqu'il travaille comme homme de ménage au commissariat. Il est ainsi très bien placé pour suivre les avancées de l'enquête sur ses crimes. Ses « collègues » policiers ne le soupçonnent absolument pas car Joe se fait passer pour un homme simplet, un peu lent, handicapé. Ce qui lui permet de circuler dans les locaux sans être « vu » et d'espionner les enquêteurs.
Pratiquement tout au long de ce thriller, on est littéralement dans la tête de Joe, serial killer… Ses délires, ses interrogations, ses crimes, sa vie tiraillée entre sa mère assez dominatrice, ses collègues dont une en particulier, Sally, qui aimerait pouvoir aider ce « pauvre » Joe si merveilleux qui lui fait tant penser à son frère handicapé décédé, sa vie routinière entre son boulot d'homme d'entretien et ses crimes etc.
C'est assez effarant comme aventure d'être dans la tête d'un assassin, souvent étouffant mais très bien écrit, quelques passages un peu longs à mon goût mais globalement un thriller très bien ficelé qu'on a du mal à lâcher avant la fin.
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Homme de ménage sans histoire et benêt le jour, Joe-le-Lent, se défoule la nuit, et devient un redoutable tueur. On lui donnerait le bon Dieu sans confession, il excelle dans l'art de passer pour plus attardé qu'il n'est, se laisse « materner » par sa collègue Sally parce qu'elle fait de bons sandwichs, et surtout pour ne pas laisser dire ou penser.
Joe vit dans un monde étriqué, un appartement proche de l'insalubrité, entouré d'une mère crampon qu'il aime autant qu'il déteste, et de 2 poissons rouges.
« Quand je rentre dans mon appartement, je vois que deux messages m'attendent. Tous deux de ma mère. Je les efface, en me demandant deux choses à la fois. Un : pourquoi est-ce que j'aime tant ma maman ? Et deux : pourquoi je ne peux pas l'effacer aussi rapidement que ses deux messages ? »
Au fond, une partie de son problème, c'est sa mère…cela n'excuse pas tout, malgré tout !!!
Autant sa vie « in » est morne, autant sa vie « off » est d'une violence inouïe. Il planifie, traque, piège, mutile, et tue, épargne parfois. « C'est mon humanité ».
De plus, jaloux, il ne supporte pas qu'un autre puisse le copier. Certaines scènes peuvent d'ailleurs rendre mal à l'aise.
L'intérêt de ce roman ne réside donc pas dans la résolution d'une enquête policière classique. Et ce qui lui donne son originalité.
Tout au long des pages, nous allons vivre avec Joe, et le suivre dans sa folie et son intelligence, car, contrairement à l'apparence, Joe ne laisse rien au hasard, et réfléchit au moindre détail.
J'ai aimé les « pauses » narratives, laissant souffler le lecteur durant quelques pages en le détourant vers la gentille Sally.
Le propos est acerbe, cynique. le rythme est rapide, le style peut-être un poil répétitif au début, mais rien de rédhibitoire pour moi, j'ai dévoré ce thriller, un peu différent des autres, et qui illustre parfaitement la « patte » des éditions Sonatine.
Ce premier roman de Paul Cleave laisse penser à d'autres très prometteurs ; le second, Un père idéal en est la preuve !!!
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Christchurch, Nouvelle-Zélande - Joe est un employé serviable et consciencieux : cet homme un peu simplet est, grâce à l'empathie du commissaire, devenu agent d'entretien au commissariat central de la ville. Il adore sa mère et a deux poissons ... et il aime tuer des gens, surtout des femmes!
Bienvenue dans le monde de Joe, un roman qui ne vous donnera absolument pas envie d'aller visiter Christchurch mais qui est très original et qui se dévore.
Bonne lecture!
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Je me suis Ré. Ga. Lé. Suivre l'histoire de cet employé modèle, pas si sain d'esprit que cela a été, pour moi, un excellent moment de détente.

Ce polar néo-zélandais... D'ailleurs, pourquoi Babelio ne créé-t-il pas un insigne Océanie quand je constate le nombre d'oeuvres écrites sur ce continent ou qui s'y déroulent ?

J'écrivais donc, un polar néo-zélandais emprunt de beaucoup d'humour noir et de cynisme. C'est dérangeant, c'est grinçant. Forcément quand vous suivez les aventures meurtrières d'un serial killer au pays des kiwis. Il faut prendre beaucoup de recule sur l'intérêt et l'empathie que l'on peut avoir sur un tel personnage de roman. Passé ce cap, vous arriverez, peut-être, comme moi à vous laisser emporter par l'histoire et à la croquer rapidement.

Un Employé modèle est mon premier Paul Cleave. Probablement le dernier. En effet, quand je vois la couverture d'un autre de ces romans et le titre, Un Père idéal, je pense que l'originalité aura disparu et que je n'aurai pas le même plaisir.

Pour conclure, dommage que mon édition chez le Livre de poche possède des coquilles d'imprimerie ou de relecture qui m'ont fait buter de temps en temps. Au-delà de ces soucis techniques rien à redire. Au contraire.
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A Christchurch, en Nouvelle-Zélande, Joe Middleton, employé comme homme de ménage au département de police, est au courant des dossiers criminels, en particulier celui du Boucher de Christchurch, accusé d'avoir tué sept femmes. Joe, qui est en réalité ce sanguinaire tueur en série, n'a pas tué une de ces victimes. Il enquête en vue de punir le plagiaire.
 Avec ce titre, Paul Cleave fait une entrée remarquée dans l'univers du thriller. Il nous emmène dans le monde de Joe Middleton. Un monde cynique et froid et pourtant si subtil. Par la même occasion, nous découvrons la Nouvelle- Zélande.
L'écriture fluide, les nombreux rebondissements font de ce titre un polar à part. C'est jouissif, voire excitant et à la fois dramatique et drôle.
Une révélation. Un auteur à suivre indéniablement
Lien : https://collectifpolar.com/
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Dès les premières pages, on est conscient qu'il ne faut pas trop se fier à Joe, l'employé modèle, qui s'occupe de l'entretien d'un commissariat de police à Christchurch, Nouvelle-Zélande. Sa voix nous entraîne dans son quotidien ordinaire mais aussi dans son autre univers, glauque celui-là. En alternance, la voix de Sally, une collègue de travail, vient rompre le monologue de Joe. Ce n'est pas un banal roman policier : on y retrouve peu de descriptions de scènes macabres, le ou les inspecteurs sont loin d'être héroïques ou infaillibles, mais c'est surtout sa construction et son ton qui font son originalité. Un récit déroutant qui prend tranquillement son envol et qui, bien avant la moitié, nous force à en connaître l'issue. Trois étoiles pour ce polar qui me réconcilie en quelque sorte avec le genre.
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Voilà un livre qui m'a fait successivement passer du dégoût au rire, de l'impatience à la stupéfaction. Comme le dit si bien Brigitte Hernadez, journaliste au Point, "Paul Cleave ne se prive de rien et dès le début la barre est placée si haut qu'on se demande comment le romancier va tenir sur toute la longueur". Et bien, il arrive très bien, croyez-moi. Jusqu'à la fin, on se demande comment cet homme si "normal" va pouvoir se tirer du pétrin dans lequel il s'est fourré. Je le qualifie de "normal", car il transpire bel et bien la "normalité", bien qu'il soit carrément imbu de sa personne et vraiment retors, manipulateur et, il faut bien l'avouer, un peu fou. C'est un personnage assez abject qui se joue complètement de son entourage en se faisant passer pour Joe-le-lent mais on A-D-O-R-E ça. La narration à la première personne crée ainsi une "intimité" avec le Boucher, dont on connaît les moindres pensées. Bon, d'accord, il tue une prostituée. Et alors ? On frémit bien davantage quand il est pris à son propre piège et menace de perdre sa virilité d'un instant à l'autre. On en pleurerait presque avec lui. de quiproquos en malentendus, on ne peut qu'admirer l'intelligence (qui connaît tout de même des limites) de cet homme qui arrive avec brio à satisfaire son penchant morbide au nez et à la barbe de ses employeurs, les enquêteurs eux-mêmes. le suspens est gardé jusqu'au bout pour un final vraiment pas mal, un final dont on a du mal à déterminer la nature avant de l'avoir atteint. Paul Cleave relève donc le pari de dépoussiérer le thème du tueur en série, nous offrant un thriller haletant, mêlant suspense, humour et horreur. Un vrai succès !
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