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3,53

sur 1239 notes
(octobre 2016)

Le livre commence par "Manhattan, 1969. La première chose que je vis d'elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu'enserrait la bride d'une sandale bleue."

J'ai aimé le héros, Werner. Un homme fougueux. Un homme possessif. Un homme charnel. Un homme qui pousse des coups de gueule pour mieux éteindre sa vulnérabilité.
J'ai aimé New-York des années 70, d'Andy Warhol, de Patti Smith et de Bob Dylan. Ce NY de toutes les convoitises et de tous les dangers.
J'ai aimé l'écriture superbe des scènes intimes, une écriture intense en déshabillé de soie, sans artifice, en tous délices.
J'ai aimé la structure en deux histoires qui s'emboîtent comme un polar. le calvaire passé des uns conditionne l'avenir léger des autres dans ce combat au présent entre l'Amérique libre, joyeuse et insouciante et les relents de l'Allemagne nazie et de la guerre froide …

J'aurais aimé une fin moins abrupte. J'ai découvert l'opération Paperclip (cf infra) par ce roman. Et j'étais prête à en apprendre encore sur la triste période soviétique. L'enfer vécu par Johann comme son retour miraculeux m'ont laissé un goût bâclé.

Et je me demande si le Happy End n'enlève pas au réalisme décrit par ailleurs. Car, si j'ai aimé dévorer ce page-turner au coeur de l'automne, je constate que son souvenir a disparu à l'hiver.

Pour en savoir plus … (source Wikipédia)

Wernher Magnus Maximilian von Braun, né le 23 mars 1912 à Wirsitz, en Posnanie, et mort le 16 juin 1977 à Alexandria, en Virginie, est un ingénieur allemand naturalisé américain en 1955 qui a joué un rôle majeur dans le développement des fusées.
Pionnier de l'astronautique dans les années 1930, il rallie en 1932 le département balistique de la Direction des Armements dirigé par Walter Dornberger pour poursuivre ses recherches. Il joue un rôle déterminant dans la conception et la réalisation de la fusée à carburant liquide V2 qui constitue une avancée majeure par rapport à toutes les fusées développées jusque-là. Ce missile balistique sera utilisé vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il accepte à l'époque sans remords manifeste que ses fusées soient construites par les déportés du camp de l'usine souterraine de Dora-Mittelbau qui meurent par milliers. Lui et deux de ses confrères avaient déjà été incarcérés durant deux semaines en mars-avril 1944, sur ordre de Himmler, pour désagrégation du potentiel militaire et défaitisme. Récupéré après la défaite allemande avec d'autres scientifiques allemands de premier plan par les forces américaines dans le cadre de l'opération Paperclip, il dirige une équipe d'ingénieurs allemands qui développe les missiles balistiques de l'Armée de terre américaine. Lorsque la course à l'espace est lancée à la fin des années 1950, il devient un des principaux responsables de l'agence spatiale américaine (NASA) et, à ce titre, il développe la famille de fusées Saturn qui permettront le lancement des missions lunaires du programme Apollo.

L'opération Paperclip (originellement appelée « Opération Overcast ») fut menée à la fin de la Seconde Guerre mondiale par l'état-major de l'armée des États-Unis afin d'exfiltrer et de recruter près de 1 500 scientifiques allemands issus du complexe militaro-industriel de l'Allemagne nazie pour lutter contre l'URSS et récupérer les armes secrètes du Troisième Reich. Ces scientifiques effectuèrent des recherches dans divers domaines, notamment sur les armes chimiques (Zyklon B), sur l'usage des psychotropes, sur la conquête spatiale, sur les missiles balistiques et sur les armes à longue portée (bombes volantes V1 et V2).
Loin de les affecter à des postes subalternes, le département de la Défense des États-Unis leur confia la direction d'une part de ses programmes de recherches. Ils furent affectés aux bases de White Sands, dans le Nouveau-Mexique, et à Fort Bliss, au Texas. Grâce en partie à l'aide de ces scientifiques, l'avancée technologique des États-Unis fut considérable pendant la guerre froide.
Elle est arrêtée en 1957, lorsque l'Allemagne de l'Ouest proteste auprès du gouvernement des États-Unis qui la dépouille de ses compétences scientifiques. L'opération Paperclip sera rendue publique en 1973.
Une dizaine de scientifiques, jugés lors du procès des savants au sein des procès de Nuremberg, voient ainsi leurs peines atténuées, malgré leur évidente responsabilité dans certains crimes. Des « rockets men » sont chargés d'aller récupérer, sur leurs confidences, leur matériels, plans, machines et formules encore enfouis dans leurs laboratoires en Allemagne, et de les expédier aux États-Unis.
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Pour une fois, je fais court. Je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout, accroché à cette romance. D'ailleurs, est-ce une romance ou un roman hisotrique, ou un roman sur les horreurs nazies ou sur les nécessaires accommodements des démocraties avec les savants nazis? Ou un peu de tout cela, mélange indigeste ou fade...

Werner et Rebecca, les deux personnages principaux m'ont déplu dès la première page, ou presque. Antipathiques, parés d'un tombereau de défauts, ils m'ont traîné sur 474 pages d'un ennui mortel. Je rejoins en cela la plupart des critiques à 2 étoiles.

Les rebondissements, les "je t'aime moi non plus" sur fond de fric et d'affaires immobilières m'ont paru factices, forcées, artificielles. Moi qui suis assez prompt à la larmichette quand les émotions affleurent, je suis resté sec comme un coup de trique.

Très conventionnel dans sa structure, alternant le présent (situé dans les années 70) et le passé (la fin de la seconde guerre mondiale, les camps et l'exfiltration des savants allemands), le roman ne surprend guère. Pour des personnes ayant un peu potassé le sujet, il n'apprend rien (ce n'est évidemment pas sa prétention). Pire... il s'accommode de petits arrangements et autres approximations qui frisent avec l'erreur historique. Là, je ne rejoindrai pas les critiques considérant que le roman est bien documenté historiquement. Sur l'opération Paperclip et von Braun, je renverrai les personnes intéressées à La Coupole, ce site de lancement de V2 jamais terminé dans le nord de la France. Ce site est aisément trouvable sur Internet et il vaut largement la peine d'être visité.

Le style de l'autrice est fluide et lisse. Cela se lit très vite, heureusement. Elle passe d'un narrateur à la première personne (Werner, "der beau garçon" comme dirait de Funès dans un film dont j'ai oublié le nom) à un narrateur omniscient. Ce n'est guère une faute, mais cela rend parfois les choses un peu pesantes (et cela ne rend clairement pas Werner sympathique).
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Un type de livre peu courant pour moi, mêlant histoire, secrets de famille et sentiments (Pas trop guimauve non plus).

J'ai trouvé le concept d'alternance entre passé et présent très intéressant et très maîtrisé de la part de l'auteur.
Les personnages sont attachants, vous faisant passer de la tristesse à la joie en passant par l'étonnement.
Alors oui, j'ai eu quelques fois envie de taper Wener mais tant mieux, le héros-narateur de la partie du présent ne rentre pas dans l'archétype du mec 100% parfait  ou à petits défauts!
Alors certes, ce roman est un peu tiré sur la longueur mais franchement, je n'ai aucun regret de mettre accrochée jusqu'à la fin! La présence d'éléments de l'Histoire véridiques y est possiblement pour quelque chose.

Par contre, petite déception que les personnalités de certains personnages n'est pas été plus développée.

J'ai donc apprécié cet ouvrage dans l'ensemble, sans pour autant en sauter au plafond, sûrement à cause du petit côté tiré en longueur mais il se laisse lire sans se prendre la tête !
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Ce roman était dans la bibliothèque familiale. Je me suis dit "pourquoi pas", malgré les nombreuses critiques que j'ai pu lire de Babelionautes déçus par cette lecture. (j'ai rarement vu autant de 2/5 sur les critiques les plus appréciées !)

Et honnêtement après avoir terminé, j'ai du mal à savoir quoi en dire.
C'est un livre se passant à deux époques différentes et qui m'intéressait pour l'aspect historique. Cependant durant ma lecture, j'ai bien eu du mal à accrocher.
Durant une bonne partie du livre, j'avais l'impression que les pages passaient terriblement lentement. Finalement, je suis un peu plus rentrée dans le récit par la suite. Mais rien de marquant je dois dire. le texte ne m'a pas captivée, loin de là. Et ce personnage principal... mon dieu ce qu'il a pu m'agacer !

En bref, une lecture qui aura bien réussi par me distraire, c'est vrai. Même s'il a fallu un peu de temps, je me suis dit que je pouvais quand même bien mettre 3/5. Ceci dit, elle ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps.
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A 25 ans, Werner Zilch a un avenir prometteur devant lui. Associé avec son meilleur ami dans un grand projet immobilier, il tombe un jour sur une belle inconnue, qu'il qualifie instantanément « LFDMV » (la femme de sa vie).
Dans des chapitres alternés, on assiste au jour de sa naissance en 1945 en Allemagne, au milieu des bombardements, puis aux mois qui suivent.

Ce qui débutait comme un roman assez simple, avec deux histoires en parallèle sans beaucoup de drames (sauf le premier chapitre historique, sanglant), devient peu à peu une enquête historique sur des savants nazis et les origines de Werner.
J'ai aimé la légèreté des années 60/70 et la relation tumultueuse entre Werner et Rebecca, tout comme ses relations avec ses proches. L'aspect puzzle historique m'a un peu moins plu (je ne suis pas du tout cliente des secrets de famille et autre enquête historique), mais cela a eu le mérite de lancer le roman sur une nouvelle dynamique.
C'est un roman qui se lit très facilement. Il n'y a pas beaucoup de surprises, c'est parfois un peu cousu de fil blanc, mais c'est aussi agréable de se laisser porter sans effort !
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je dirais que ce roman est un bon roman d été. Il n y a pas tellement de mystère sur l issue ou le déroulé mais il est plaisant à lire.
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Ce roman m'a été conseillé par ma libraire, après qu'elle a lu le mien et donc pensé que je l'apprécierais. Puisqu'il a reçu un prix prestigieux, je n'ai pas hésité longuement. D'autant plus que je suis une grande lectrice de romans historiques et, a fortiori, de ceux qui traitent de la Seconde Guerre mondiale.

Cruelle déception ! Je me suis ennuyée tout le long. Je l'ai terminé pour le terminer, mais j'aurais tout aussi bien pu abandonner ma lecture en cours de route, tant le lire finissait par devenir une corvée. Un comble pour moi qui suis une grande lectrice ! Et surtout, un fait rarissime...

Et pourtant, la trame de fond est séduisante, et l'alternance années 1970/années 1939-45 aurait pu rendre le tout dynamique. Mais la mayonnaise n'a pas pris.
Aucun personnage n'est attachant, ce qui, à mon sens, est un manquement de la part d'un écrivain. Pire encore, on en vient presque à les détester tant ils manquent de relief et de profondeur. Ils sont superficiels, tout comme l'environnement dans lequel ils évoluent, un monde dans lequel peu de gens se retrouveraient : des paillettes, du luxe, de l'argent qui ne semble pas manquer, des personnages qui réussissent tout ce qu'ils entreprennent. Que de clichés sur les USA des années 1970 ! Certaines scènes - nombreuses et très longues - sont superflues, voire complètement inutiles, et c'est un euphémisme. Les descriptions sont longues et n'apportent rien au récit.

La trame aurait pu être l'occasion de mettre en avant la Shoah, la recherche de ses origines, les horreurs de la fin de la guerre, mais tout cela n'est qu'effleuré. Si vous êtes, comme moi, à la recherche d'un roman historique profond, passez votre chemin, vous serez déçu.

Je suis bien heureuse d'avoir acheté la version poche, j'aurais été amère d'avoir déboursé davantage que 7,90 €.
J'ai mis une étoile pour l'idée de la trame, mais cela ne vaut guère plus, et certainement pas le prix de l'Académie française.
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Un roman qui se déroule sur deux époques, roman de guerre et de ses horreurs. Mais roman de l'amour qui survit malgré tout.
On y suit une femme absolument remarquable qui fera preuve d'un grand courage pour sauver ce petit être d'à peine quelques heures-jours dont elle se retrouve responsable.
A l'opposé, on suit ce nouveau-né devenu adulte en proie à un amour flamboyant qui lui réservera bien des surprises.

Les parties qui se déroulent durant la guerre sont assez dures à lire et sont destinées à un coeur assez averti je penses.

Les parties plus modernes sont assez faciles à lire et relatent essentiellement de sentiments amoureux fougueux.

Ces deux histoires tiennent le lecteur par le suspens de leur reliure et par le dénouement d'un lourd secret de famille.

Ce livre nous apporte essentiellement un témoignage de guerre, pour ne jamais oublier ses horreurs et la souffrance qu'elle cause. L'écriture est assez simple mais je ne trouve pas que ce soit l'essentiel dans ce livre. Certains livres sont faits pour être beaux d'autres sont faits pour ne pas oublier et c'est le cas de celui-ci.

Il ne fait aucun doute que mon coeur a souffert à la lecture des actes que la guerre permet alors même qu'ils ne sont d'aucune utilité dans l'avancé du conflit.
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Deux époques s'entrechoquent. La première se déroule en pleine seconde guerre mondiale, à Dresde, où une jeune maman donne naissance à un petit garçon dans d'horribles conditions et sous les bombardements. La maman a juste le temps de donner un prénom à son bébé avant de décéder des suites de l'accouchement. Il s'appellera Werner, Werner Zilch.

La seconde époque nous emmène à New-York en 1969 Werner Zilch est un séduisant entrepreneur à qui tout réussit, un midi, alors qu'il déjeune au restaurant avec son associé Marcus et son chien Shakespeare, il croise le regard de Rébecca Lynch, fille de Nathan Lynch, héritier d'une ancienne dynastie américaine, détenteur d'une fortune colossale. C'est le coup de foudre, Werner va tenter de conquérir cette jeune femme qui est assez réceptive à son charme. Tout semble aller pour le mieux lorsqu'elle décide de le présenter à sa famille et là c'est le drame. La maman de Rébecca qui est une survivante du camp d'Auschwitz est frappée par la ressemblance du jeune homme avec son bourreau du camp, quand elle découvre son nom de famille, il n'y a plus aucun doute, il est le fils de cet officier nazi qui l'a torturée.

Les présentations sont écourtées, Rébecca disparaît laissant Werner dans un terrible désarroi. IL ignore tout de son passé, il a été adopté par la famille Goodman en 1948 alors qu'il n'avait que trois ans, il ne connaît rien de son histoire ni de ses parents biologiques.

Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous embarque entre les deux époques où petit à petit se dessine le passé de Werner et surtout celui de son père et oncle qui cependant reste flou. Son père a un frère jumeau diabolique et on a du mal à cerner les deux personnages, il y a un Zilch qui sert le reich et y prend plaisir, il y a un Zilch qui ne veut pas être associé au régime mais qui n'a pas vraiment le choix. Reste à savoir qui est qui, l'auteure met le doute intentionnellement afin de brouiller les pistes et de garder le suspense jusqu'au bout du roman.

Rébecca finit par revenir et livrer l'histoire de sa mère à Werner, ensemble ils vont enquêter afin de trouver la vérité à laquelle Werner à droit.

J'ai bien aimé ce roman, surtout la partie qui nous ramène à l'enfance de Werner, aux activités de sa famille ou tout est un peu ambigu, on s'interroge beaucoup sans forcément avoir instantanément les réponses. Werner a ce côté sûr de lui qui peut parfois être désagréable et même agacer, il est plus attachant quand il s'agit de son histoire d'amour avec Rébecca qui est un personnage torturé, très énervant même parce qu'on a pas toutes les cartes en mains et qu'on ne connaît pas toute l'histoire de cette jeune femme.

Quand on découvre le terrible passé de sa maman et indirectement sa projection sur Rébecca on comprend mieux pourquoi la jeune femme est en pleine souffrance. La question posée est : Werner peut-il porter la culpabilité de son père ou de sa famille ? peut-on le considérer responsable de quelque chose qu'il n'a pas fait ? Rébecca doit-elle se priver de cet amour ?

L'écriture est fluide et concise ce qui donne un roman très agréable à lire sans jamais nous perturber avec la double temporalité. J'ai passé un agréable moment avec cette lecture. A noter que ce livre a reçu le grand prix du roman de l'académie Française.
Lien : https://jaimelivresblog.word..
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Avec le dernier des nôtres, Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous emporte entre Europe et Etats-Unis sur les pas de Werner Zilch.
Dans les années 70, le jeune homme va faire la rencontre à New York d'une jeune femme qui va contre toute attente lui en apprendre beaucoup sur son passé. Car, s'il sait qu'il a été adopté à l'âge de trois ans, il est loin de se douter de qui sont ses parents et quel rôle ils ont joué pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Malgré une quatrième de couverture prometteuse, je dois avouer ne pas avoir été transportée par ce roman historique. le voile de mystère qui entoure Werner est assez mince. L'installation des personnage est assez longue et laborieuse. Il m'a fallu attendre les deux tiers du roman pour tomber sur quelque chose de vraiment intéressant. Je suis assez déçue d'avoir lu quelque chose d'assez plat en réalité. Peut-être en attendais-je trop…
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