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4,16

sur 1619 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'en ai encore les larmes aux yeux. Ce livre continue de m'habiter, alors que j'ai lu les dernières lignes il y a quelques jours. C'est tout simplement magnifique !

Ce récit est certainement inspiré de la vie de l'auteur. La dédicace qu'il fait, à la fin du roman, à son ami est tellement émouvante : « Cette histoire est pour l'ami qui l'a inspirée en me guidant là où il n'y avait pas de sentiers. Et pour la Foi et la Chance qui l'accompagnent depuis le début, avec tout mon amour. »

Je ne veux pas trop en dire sur ce roman, car il faut le découvrir page après page, le savourer, s'en délecter… L'auteur nous raconte l'histoire de son ami Bruno. Son amitié profonde, fidèle, indéfectible s'est construite au fil des années, ancrée dans l'enfance. Il y parle aussi d'amour filial, des occasions ratées, des regrets qu'elles entraînent. Mais c'est avant tout de son amour pour les montagnes, avec un « s » , qu'il nous parle au fil des pages : celle de l'enfance du père, celle de l'enfance de l'auteur à Grana dans le val d'Aoste, les montagnes que l'auteur va découvrir au cours de ses voyages…. Enfin on y parle de la solitude, de la difficulté à vivre en société, avec des règles qui ne font pas le bonheur de tous.

La nature est omniprésente dans ce roman, même si on ne la désigne pas par ce mot, selon l'auteur, une invention des gens des villes ! Il nous entraîne dans des courses en montagne magnifiques, par tous les temps.

L'écriture est simple, juste, extrêmement touchante. J'ai savouré chaque page avec un plaisir que je n'avais pas ressenti depuis longtemps.

Courez vite chez votre libraire (le livre est sorti en poche) ou à la médiathèque pour découvrir cette pépite !

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Les hauteurs insoupçonnées de l'âme.
Hormis les récits d'alpinisme qui finissent presque toujours par fatiguer le néophyte qui, comme avec feu l'annuaire papier, tourne trois pages et puis décroche, la littérature de montagne est particulièrement inexistante hormis quelques pointures inusables (quand on les a essayées), émergeant discrètement du maquis des genres et des tendances littéraires. Paolo Cognetti est de cette trempe d'écrivain limpide et stylé, incarné dans une prose simple et référencée. Après son « Garçon sauvage : carnet de montagne » (2014), il livre en 2016 un roman « Les huit montagnes » où se mêlent avec sensibilité et intelligence la filiation et l'amitié, les deux s'épaulant et se complétant avec un rare bonheur. Pietro est un jeune citadin milanais. Il a onze ans quand ses parents l'emmènent pour la première fois dans une maison de vacances, à Grana, village en voie de désertion du Val d'Aoste. Enfant unique et solitaire, Pietro rencontre Bruno qui habite Grana à l'année. Dégourdi et connaisseur des lieux, Bruno, gamin des pâtures et des cimes, emporte Pietro dans son sillage, à la découverte de la montagne et d'eux-mêmes. Dans le même temps, Giovanni, le père de Pietro, l'entraîne dans des randonnées qui épuisent l'enfant, sujet au mal des montagnes. Viendront le temps du rejet, de la séparation et de la redécouverte comme un baume sur la disparition des choses chères qui se sont tues.
Paolo Cognetti s'avance avec délicatesse et profondeur dans une quête existentielle qui consisterait à habiter le monde poétiquement, à parcourir les espaces porteurs, à vivre là où l'on se sent bien. Pour savoir cela, peut-être faut-il se frotter aux rugosités de l'existence et s'immerger dans d'autres vies pour retrouver les forces qui fortifient et enrichissent ? Peut-être que d'instinct est-il possible de trouver sa place sur terre sans tergiverser et s'épuiser ? A travers les itinéraires de Pietro et de Bruno jalonnés par les traces laissées par Giovanni, le père absent, Paolo Cognetti, par la grâce d'une écriture épurée, rend la montagne présente, vivante, féconde, la restituant dans sa splendeur native, telle une émanation spirituelle faisant d'autant mieux vibrer des existences humbles, dépouillées, incarnées et rayonnantes.
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Chose plutôt inédite dans nos habitudes de lecture : nous l'avons lu tous les deux et nous sommes désormais acquis à l'écriture de Paolo Cognetti. Nous avions eu la chance de le rencontrer en septembre. Un homme aussi simple et poétique (un brin rustique) que son écriture. (J'étais déjà sous son charme avant même de commencer ma lecture)
* Gue, qu'as tu aimé dans le roman ?
Les descriptions précises, le vocabulaire montagnard, la mise en avant des métiers manuels (l'élevage, la construction) dans un environnement sauvage, la question de la filiation et de notre position dans la société actuelle. .
* Cha ?
La relation amicale entre Bruno et Pietro solidifiée par leur amour commun de la montagne, le style poétique, mélancolique, simple et pur, l'ode à la nature et surtout l'attachement profond que l'on peut avoir pour les lieux et tous les souvenirs qu'ils contiennent. .
* Y a t-il des moins dans ce roman récompensé par le Prix Strega 2017 ?
Nous nous sommes tous les deux accordés sur le fait que l'épisode du Népal n'apporte pas énormément au récit... hormis l'explication du titre...
. * Un passage préféré ? .
"Si l'endroit où tu te baignes dans un fleuve correspond au présent, pensai-je, dans ce cas l'eau qui t'a dépassé, qui continue plus bas et va là où il n'y a plus rien pour toi, c'est le passé. L'avenir, c'est l'eau qui vient d'en haut, avec son lot de dangers et de découverte." .
"Peut etre ma mère avait elle raison, chacun en montagne a une altitude de prédilection, un paysage qui lui ressemble et dans lequel il se sent bien. La sienne était décidément la forêt des 1500 mètres, celle des sapins et des mélèzes [...]. Moi, j'étais plus attiré par la montagne qui venait après : prairie alpine, torrents [...]. Plus haut encore la végétation disparaît, la neige recouvre tout [...]. C'est la qui commençait le monde de mon père" .
Un roman d'initiation puissant, philosophique aussi magistral que les montagnes du val d'Aoste. Je regrette déjà de l'avoir terminé...
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Un roman délicieux. Une immersion dans la nature, dans la montagne avec ses côtés parfois sauvages. Une histoire d'amitié qui traverse les années, entre deux garçons que tout semble séparer. Une lecture qui nous emporte, qui nous questionne aussi sur les choix qui sépare des vies.
Coup de coeur pour l'histoire, l'écriture, le dépaysement...
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Quelle claque, mais quelle claque ! Un immense coup de coeur pour cette touchante et profonde histoire de racines, d'amitié, de quête de soi. J'ai été bouleversée par ce petit roman, bouleversée par l'adaptation cinématographique. Je n'en dirai pas plus car je pense que mes mots ne rendraient pas hommage à ce chef d'oeuvre, foncez le lire !
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Paolo Cognetti conte ici une splendide histoire d'amitié, de solitude et de sommets. le récit tire sa force de celle de ses personnages, dont on perçoit progressivement les nombreuses nuances, tout en subtilité et pudeur. Ce livre narre une inaltérable amitié, entre deux enfants qui grandissent et deviennent des hommes très différents. Au fil du temps, ils font les mêmes expériences et connaissent les mêmes traumatismes, s'efforçant de faire la paix avec leur passé et leur hérédité filiale. Au milieu de leur désarroi, leurs doutes et leurs drames, tous deux puisent leur force de la montagne. Omniprésente, elle est leur refuge, mais aussi et surtout leur lieu de repli et de répit. Elle répond à leur besoin de liberté et d'isolement, et offre une raison de vivre dans une nature préservée et authentique, une existence rude et simple au fil des saisons, la satisfaction de l'effort physique. Ce roman est une réussite, un récit d'une humanité et d'une intensité rares, une histoire puissante, touchante et forte, où le désenchantement et le doute se confrontent sans cesse à l'émerveillement et à l'espoir. le style est poétique, et l'émotion se laisse deviner plus qu'elle ne s'exprime. Ce roman est bien plus qu'une simple balade en montagne, et même si j'ai trouvé quelques longueurs sur la fin, Paolo Cognetti a su me toucher au coeur.
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Texte poétique, récit d'une amitié d'enfance, de la réconciliation, de la compassion. Les mots du silence, les gestes de la fuite, l'amitié enfouie profondément dans les gestes simples, vrais et authentiques. Paolo Cognetti fait entrer le lecteur dans l'univers exceptionnel des montagnes environnant la région de Milan, les Alpes italiennes.

Texte poétique, mais essentiellement philosophique sur l'amitié. La rencontre de deux gamins, Bruno et Pietro, se cristallisera en un relation d'amitié qui traverse les décennies. Sans attentes, sans jugement, sans obligations, sans appréhension, avec un soupçon de confidences et des ingrédients essentiels : confiance et accueil presque inconditionnel.

Éloge à l'amitié, l'histoire de ces deux passionnés de la montagne, de réels montagnards, transporte dans les hauteurs de la fidélité, vers la cime de l'amour tout amical. Prendre le temps des mots, prendre le temps des vérités énoncées tout simplement sur ce qu'est l'amitié viscérale. Prendre le temps d'être aspiré vers ce qui semble essentiel, dépouillé de l'inutile.
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L'amitié, la filiation, la montagne s'entrelacent dans ce très beau récit, fort et délicat à la fois. L'amitié de Pietro et Bruno depuis l'enfance, et sur toute la vie guide ce récit. La question du fils réel et du fils rêvé s'invite rapidement dans la trame de la narration. Et malgré la montagne qui réunit les personnages - parfois au prix de leur vie - des rencontres ou des retrouvailles sont empêchées, et c'est poignant.
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Une magnifique histoire de montagne bien sur, mais surtout une puissante histoire d'amitié.
La montagne est omniprésente, forte, rassurante et inquiétante. La beauté des paysages, de ces villages oubliés et condamnés est divinement amenée. La complexité de la relation entre le narrateur et son père, puis entre le narrateur et son ami des montagnes, est évoquée avec beaucoup d'émotion et de force. Évidemment on ressent le lien entre l'univers solide de la montagne décrite et les relations humaines - notamment la tentative de faire revivre les coutumes des hauts alpages, la lutte pour ne pas voir disparaître ces souvenirs d'enfance, profondément attachés à l'image du père, sur laquelle se calque doucement celle de Bruno.
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Un dimanche après-midi d'hiver, la platine envoie soudain la voix d'Emmanuel Dekoninck pour lire le roman de Paolo Cognetti « Les huit Montagnes »
N'est-il pas très doux de se faire raconter des histoires ?
Qui plus est, des histoires de montagne, quand, lovée dans un plaid, avec vue sur le Vercors, les aiguilles lancent un ballet endiablé pour terminer de tricoter une grosse paire de chaussettes ?
L'expérience de l'écoute vaut vraiment le détour !
Dans cette histoire, on se sent très vite proche des deux jeunes garçons dont il est question. On les voit grandir, avancer, pas toujours au même rythme, mais jamais bien loin de cette montagne, qui sera pour eux comme une corde qui les relie.
L'histoire démarre au Nord de l'Italie dans les années 80, au coeur d'une relation entre un jeune garçon et un père un peu austère, une mère droite et discrète, jamais bien loin de l'un ou de l'autre de ses hommes.
Il est question d'amitié entre Pietro et Bruno, 11 ans qui se retrouvent souvent pour les vacances dans cette montagne silencieuse et majestueuse où Pietro marche dans les pas de son père. Un père qui se révèle bien différent dès qu'il foule le sol montagnard.
Une histoire d'hommes, de famille, d'amour, d'amitié, de relations humaines.
Une histoire de la vie en somme.
Une histoire qui n'a quitté la platine de ce dimanche d'hiver qu'à la nuit profonde, quand tout s'est endormi et que la voix a bercé la journée comme par magie.
Comme un doux souvenir des récits de montagne de Frison Roche, quand on avait 20 ans !
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