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4,16

sur 1609 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je suis une inconditionnelle des romans qui intègrent la montagne et la nature comme faisant partie intégrante de l'intrigue et des caractères des personnages. le roman Les huit montagnes fait partie de cette catégorie et c'est un beau roman que Paolo Cognetti nous propose ici. La montagne y est omniprésente, pour mon plus grand plaisir, et c'est avec une histoire simple mais efficace qu'on va profiter de ce beau contexte. le récit d'une amitié forte mais aussi de la relation père/fils est très agréable à lire et j'ai passé un très bon moment grâce à cette lecture.
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Vallée d'Aoste, massif des Alpes où se situe le mont Rose, avec la pointe Dufour à 4 634 m ; un lieu qui stimule l'esprit en quête de voyages, mais aussi l'amitié indéfectible de deux jeunes enfants. Que tout oppose dans la façon de vivre, de voir l'avenir, hormis l'amour de la montagne, un attachement viscéral aux pierriers, aux crêtes et sommets mais surtout à la solitude, des lieux propices à la méditation, à l'écoute du silence.

Grana, val d'Aoste, un jeune vacher – Bruno – sans amour familial, sans grande connaissance si ce n'est celle de la nature, son terrain de prédilection dans lequel il excelle ; Pietro, enfant citadin de Milan, qui grâce à son père, va découvrir le monde montagnard et surtout Bruno, qui va l'initier aux secrets de la rude vie dans l'univers de l'alpage.

Le temps va passer, et chacun y trouve sa route ; mais Bruno ne peut quitter l'endroit de son enfance et ne peut même envisager de le quitter ; tout à l'opposé de Pietro, qui se cherche, voyage au Tibet, au Mustang pour des séjours humanitaires et y faire des reportages sur la vie de ses habitants, mais qui toujours reviendra voir son ami Bruno et se ressourcer le nez dans les étoiles à ses côtés. En effet, comment oublier les moraines, les séracs, les névés toujours présents dans leurs souvenirs indélébiles, et où se trouve le plus beau refuge.

Ce livre - Prix Médicis 2017 -, de Paolo Cognetti, fredonne un hymne à la nature, à la lenteur, à l'observation des mélèzes, d'un flocon de neige, de l'eau glacée d'un petit ruisseau. À lire calmement en écoutant la symphonie pastorale de Beethoven. Un voyage hors du temps que l'on ne voudrait guère quitter, une lecture bienfaitrice et réparatrice pour l'âme. Bref, un excellent remède à la monotonie et la frénésie citadines.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Un zeste de ruralité, une pincée de rêves et d'espoir et une grande dose d'amitié voilà de quoi assaisonner ce roman comme il se doit !
Dans ce roman, il y a une rencontre entre Bruno l'enfant des montagnes et Pietro le garçon de la ville ! Cela pourrait faire un roman un peu banal mais l'auteur réussit, à travers cette relation , à questionner sur ce qui est important, ce qui fait le bonheur, sur les choix que l'on fait et ceux qu'on ne fait pas !
On peut aimer ce roman parce qu'il est rare de traiter avec autant de justesse une amitié entre deux hommes, parce qu'on est un amoureux des grands espaces et que dans ce roman la montagne est un personnage à part entière, parce qu'en ces temps de crise sanitaire il est parfois bon de se tourner vers les choses essentielles...bref il y a de quoi passer un très bon moment de lecture !
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Elles se trouvent dans l'Himalaya, ces huit montagnes et ce n'est qu'en lisant le livre que vous comprendrez la signification de ce titre !!
et vous ne regretterez pas les quelques heures passées à gravir d'autres montagnes, à glisser sur quelques glaciers ou à transporter le matériau nécessaire à la construction d'une Baita,,maison typique des alpes italiennes du coté du Mont Rose.

Un livre calme, silencieux, sage et précieux, comme les instants de pause nécessaires en plein coeur d'une vie agitée ;
celle de Piero, fils unique d'une famille milanaise venant des Dolomites, autre région montagneuse d'Italie.
Celle aussi de Bruno, lui, né et vivant à Grana dans les alpes, petit montagnard à la famille décomposée, privé d'école ou d'éducation, sauvé par les parents de Piero qui ont réussi à l'amener en classe de troisième.

Deux enfants de 11 ans qui vont devenir adultes, parcourir leurs montagnes, en visiter d'autres, vivre leurs vies, bien différentes, se perdre de vue, se retrouver pour construire ensemble une maison, héritage du père de Piero, planche par planche, pierre à pierre « l' héritage .. me fit l'impression d'une réparation, ou d'une deuxième chance, pour notre amitié interrompue ».
au coeur de la nature, « un mot de la ville d'après Bruno ;..ici on parle de pré, de bois, de torrent, de roche », autant de choses qu'on peut montrer du doigt. »

Un monde d'hommes, de bâtisseurs, de montagnards, rudes et durs, les femmes sont présentes, les mères surtout !! et quelques phrases sont des plus explicites .
Bruno « on est pareils, elle et moi »
«  seulement, elle c'est une femme. Si je vais vivre dans les bois, personne ne me dira rien. Si une femme le fait, on la traitera de sorcière. Si je me taisais, quel problème cela ferait ? Je ne serais qu'un homme qui ne parle pas. Une femme qui ne parle plus est forcément à moitié folle ».

Un livre bienvenu, chaleureux, amical et bienveillant où chaque mot pèse son poids de vie, ancestrale et moderne à la fois, où chaque bouchée avalée renferme son once de coutume et de tradition, où chaque pas laisse une empreinte indélébile dans votre esprit !

Belle lecture !
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Nous voici dans les années 80 à Grana, petit village du Val d'Aoste, au coeur d'un ovni littéraire signé Paolo Cognetti. Mon premier livre de l'auteur - j'ai fait une belle incursion dans la littérature italienne en 2019 - et je suis envoûtée.

Nous habitons dans une maison de vacances d'été, au confort spartiate mais située au coeur d'une nature sauvage et belle, avec une vue imprenable, en compagnie du narrateur Pietro et de ses parents, milanais et urbains le reste de l'année. Son père, impatient et irascible en ville, devient un autre, alors que le gagne la passion de la montagne, des randonnées, de la découverte de paysages immémoriaux préservés, de la lutte parfois contre lui-même. Sa mère peut laisser libre court à son goût pour une vie intérieure riche et profonde et à son ouverture aux relations humaines. Et il y a Bruno, le petit vacher insaisissable, né à Grana, qui connaît la montagne comme sa poche, devient l'ami de Pietro par l'entremise de sa mère. Une amitié qui durera toute leur vie.

Une amitié entre deux êtres pourtant très différents, l'un fait pour rester (Bruno), l'autre pour partir (Pietro) mais que réunit cette passion absolue, ardente, vibrante et immodérée, pour la Montagne avec une (immense) majuscule. Pietro n'aura de cesse de découvrir les plus imprenables et authentiques qui jalonnent notre planète, Bruno de vivre ou de survivre à Grana contre une nature souvent hostile mais sans laquelle il ne peux être lui-même. Partir pour mieux revenir ou rester pour mieux s'ancrer. Les deux destins sont tut aussi nobles et beaux, fascinants pour le lecteur.

C'est un livre qui raconte peu de grands événements mais recèle une dimension faussement contemplative. Il nous fait sentir la vie tout simplement, avec une émotion juste tout en retenue, sans débordements ni philosophie à deux balles, avec au contraire tant de messages intelligents que le lecteur peut percevoir seul comme un grand. Chacun des deux amis vit ra relation à la nature à sa manière, chacun y trouve un accomplissement et un moyen de dépasser une relation difficile avec leurs pères respectifs, puis avec les autres tant ils se sentent plus seuls dans le monde des hommes que dans le monde de la montagne.

Je ne suis pas une montagnarde du tout mais ce livre m'a profondément touchée. On sent que l'auteur y évoque des souvenirs personnels très marquants. Si je devais définir les huit montagnes en un mot, ce serait authenticité. Doublée de poésie. Une réussite.
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Comme dans Leurs Enfants après eux ou dans Retour à Little Wings, il ne se passe pas grand chose dans les Huit montagnes. Comme dans Leurs Enfants après eux ou Retour à Little Wings, les personnages sont des gens ordinaires. Comme dans les deux précédents, c'est très beau et l'environnement joue une place essentielle. Alors c'est l'histoire de Bruno, l'enfant des montagnes et de Piero, l'enfant de la ville qui vont devenir amis lors de l'été 1984 et mêleront leurs vies trente ans durant. Et ? Ben c'est tout.
En fait non, c'est loin d'être tout car, au delà de la simplicité, Les Huit montagnes est un superbe roman sur
- la montagne, sa faune, sa flore, ses saisons, ses paysages, son économie,

- la filiation et la paternité,

- l'amitié et l'amour,

- le capitalisme et l'impossibilité d'y échapper,

- un monde qui meurt

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Un été, les parents de Pietro, tous deux amoureux de la région du Val d'Aoste, achètent une bicoque à Grana, petit village déserté de cette région montagneuse d'Italie. Nous sommes dans les années 80. Pietro, enfant des villes, fait la connaissance de Bruno, un enfant un peu sauvage que les parents de Pietro tenteront d'aider. Ensemble, les deux enfants explorent la région. Ils s'entendent à merveille.

Passé l'adolescence, leurs chemins se séparent. Pietro ne veut plus venir à Grana, les relations avec son père se sont dégradées. Par rébellion, il tourne le dos à la montagne. Pour son camarade, l'heure est venue de rentrer dans la vie active. Il devient maçon, comme son père. L'été, il continue à voir les parents de Pietro.

Vingt ans plus tard, suite au décès du père de Pietro, les deux ex-amis, devenus adultes, se retrouvent grâce à un héritage qui va bouleverser leur vie. Leur histoire d'amitié reprend, plus forte que jamais. La montagne, que Bruno n'a jamais quittée, ouvre ses bras à Pietro, qui en tombe amoureux une deuxième fois.

Cette histoire d'amitié, d'une fraîcheur et d'une profondeur bouleversante m'a transportée du début jusqu'à la fin. Paolo Cognetti est un conteur hors pair et certainement un passionné de montagne pour la décrire aussi bien. Je suis une fille de la mer mais j'aime retrouver dans un livre le dépaysement que me procure un paysage de montagne. J'ai donc été particulièrement gâtée par ce magnifique roman d'apprentissage mais aussi de filiation. Je ne vous en dirai pas davantage pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte mais faites-moi confiance, lisez-le si ce n'est déjà fait.

J'aurais tout autant aimé ce livre en version papier mais qu'il soit conté par d'Emmanuel Dekoninck, un excellent lecteur, a été la cerise sur le gâteau.


Un vrai coup de coeur !
Lien : http://www.sylire.com/2018/1..
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Après le Garçon sauvage, les Huit Montagnes. le premier parlait d'envie de calme pour retrouver la capacité d'écrire mais cette belle robinsonnade était assez courte et l'auteur narrateur estimait ne pas être fait pour une grande solitude.
Ici, cela se passe à différents niveaux de montagne: la mère et le fils se contenteraient de 2000m mais le père est amateur de haute montagne et y entraine son fils, même s'il souffre du mal de montagne: c'est un supplice pour l'enfant. La famille vit à Milan et l'été à Grana, dans le Val d'Aoste. Pietro rencontre Bruno un montagnard de son âge; leur amitié va durer malgré les années et l'éloignement: Bruno ne quitte jamais sa montagne et Pietro est un grand voyageur. Bruno, aidé de Lara dont il aura une fille, se lance dans une entreprise d'élevage et de fromage mais fera faillite (comme son couple). Pietro cherchera toujours à aider son ami.
Des pères rudes, des femmes courageuses, des amis fidèles...le tout dans une merveilleuse nature. L'auteur donne envie de bien se chausser et d'aller parcourir cette nature sauvage. le titre n'évoque pas ces lieux, c'est une image du Népal.
J'ai beaucoup aimé cette forte amitié et les belles descriptions de la nature (que je n'ai pas trouvées longues car j'étais en empathie.)
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La première chose qui me vient à l'esprit à propos de « Les huit montagnes » de Paolo Cognetti c'est qu'il s'agit d'un roman généreux.

Dans une langue simple et limpide, avec une poésie sans emphase, le narrateur nous raconte l'amitié, la filiation et la montagne. Une belle histoire de transmission et d'héritage.

Nous suivons ces deux jeunes garçons sur les sentiers de montagne où leur amitié grandit en même temps qu'eux. Bruno le montagnard et Pietro le citadin, dont le père lui fait découvrir les sommets. Les rapports entre ces deux derniers seront les rapports habituels d'un fils et son père, entre transmission et rejet, reconnaissance et pudeur, non-dit et inévitables regrets.

Le livre de Paolo Cognetti est d'une modestie déconcertante, tant dans son style que dans son propos. La vie comme elle va avec ces déconvenues et ses joies, comme une longue randonnée où les paysages alterneraient de la douceur à la rudesse jusqu'au sommet.

Les paysages ont le premier rôle, dans leur beauté et leur rudesse. Les descriptions, bien qu'économes, plantent le décor des saisons changeantes.

Paolo Cognetti a un talent de conteur intense et généreux.

j'ai refermé ce livre en me disant que, moi aussi, je voulais une montagne à moi.

Ce livre, si cela vous avait échappé, a reçu le prix Médicis étranger.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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Du nature writing renversant

Chapeau bas à la traductrice, Anita Rochedy, qui a su avec brio mélanger langue française et dialecte italien et nous apprendre, à l'occasion, quelques mots sans que cela soit lourd ou rédibitoire à la lecture. Bravo et merci d'avoir conservé cette souplesse des mots, cette simplicité du langage, ce vocabulaire à la fois riche et accessible. Mes yeux étaient émerveillés de tant de poésie simple, comme la beauté du commun et de la nature.

Je vous conseille d'ailleurs d'aller faire un tour sur le blog d'Anita Rochedy : elle nous partage ses expériences de traductrice et c'est vraiment passionnant d'avoir son point de vue.

La montagne… Ou plutôt LES montagnes. Celle de la vallée, où dansent les cours d'eau et où fleurissent quelques maisons ; puis celle des pâturages, des prés et des sapins, où dansent les bêtes entre les alpages ; puis enfin, celle des sommets, où survivent les neiges éternelles…

« Peut-être ma mère avait-elle raison, chacun en montagne a une altitude de prédilection, un paysage qui lui ressemble et dans lequel il se sent bien. La sienne était la forêt des mille cinq cents mètres, celle des sapins et des mélèzes, à l'ombre desquels poussent les buissons de myrtilles, les genévriers et les rhododendrons, et se cachent les chevreuils.

Moi j'étais plus attiré par la montagne qui venait après : prairie alpine, torrents, tourbières, herbes de haute altitude, bêtes en pâture.

Plus haut encore la végétation disparaît, la neige couvre tout jusqu'à l'été et la couleur dominante reste le gris de la roche, veiné de quartz et tissé du jaune des lichens. C'est là que commençait le monde de mon père. »

Mon coeur s'est serré de nostalgie à bien des passages tant je connais ces montagnes. Je suis une enfant de l'été en montagne. Je ne me rendais pas compte à quel point elles me manquaient. Cet ouvrage m'a donné furieusement envie de reprendre mon vieux bâton de marche en cèdre à tête de chouette (caché depuis quelques années sous la banquette arrière de ma voiture de ville) et de partir sur les chemins rocailleux, fuir la ville et embrasser les hauteurs.

Les relations humaines : la famille et l'amitié au coeur du récit

Alors oui, l'atout principal de ce roman réside bien dans son génie montagnard, mais cela ne saurait être suffisant. S'ajoute à ce motif magnifique une très belle fresque humaine. de l'enfance des protagonistes au début de leur grande vie d'adulte quarantenaire, ce roman nous offre également de très belle réflexion sur l'amour filial, l'amitié et la capacité de l'homme à supporter la solitude.

Servies par une langue sublime et poétique, ces thématiques font mouche et nous offrent un roman équilibré et puissant.

« quand (mon père) me racontait cette anecdote, j'étais déjà celui que je serais devenu plus tard, le présage d'un fils adulte, un fantôme du futur ».

Le passage du temps, l'apprentissage, la vie

Et PAF ça vous tombe dessus sans crier « gare ! » : à travers la nature et la famille, c'est un dernier thème qui se met en place : celui du temps qui passe.

« Tu verras à Grana, il n'y a pas grand-chose qui a changé.

J'hésitais à la croire, parce que j'avais changé depuis le temps. Un lieu que l'on a aimé enfant peut paraître complètement différent à des yeux d'adulte et se révéler une déception, à moins qu'il ne nous rappelle celui que l'on n'est plus, et nous colle une profonde tristesse. »

J'ai trouvé ce passage si juste et si vrai qu'il m'a profondément émue. Je garderai toujours en mémoire les larmes de détresse de mon père face aux gorges de Todra, un endroit reclus au fond du Maroc, lieu emblématique de son enfance, auxquelles nous avions rendu visite plusieurs décennies après son départ et qui avaient malheureusement été transformées en lieu touristique attrape-nigaud.

Et c'est là qu'apparaît la plus belle phrase de ce roman déjà merveilleux : « les seuls vrais refuges sont les souvenirs ».

Chacun des personnages de ce roman, à travers les yeux du narrateur, évolue, apprend, part, revient… disparaît. le temps passe, quoiqu'il arrive et les neiges sont toujours éternelles.

La suite sur le blog ;) ...
Lien : https://pikobooks.com/litter..
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