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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les vrilles de la vigne fut ma première rencontre avec Colette...quelle découverte merveilleuse ! Cet ouvrage de 1908 rassemble un ensemble de courtes nouvelles autofictionnelles où Colette y évoque ses souvenirs, ses envies, son caractère avec beaucoup d'humour et de nostalgie. Ce qui m'a premièrement touchée est l'écriture très épurée, très dansante et riche de Colette. Quel bijou que le premier poème intitulé Les Vrilles de la Vigne ! Je dis poème car la prose de Colette a la finesse et la beauté des plus beaux poèmes. Notamment les plus mélancolique comme jour gris ou les plus sensuels comme Nuit blanche qui nous propose des tableaux poétiques éveillant tous nos sens. Mais Colette ne fait pas que se languir dans une irrémédiable nostalgie de son passé, elle prend la vie avec humour aussi ! Ses dialogues de bêtes sont très originaux et permettent, par l'intermédiaire de son chat et de son chien de nous dessiner en arrière -plan le caractère libre de Colette. Bref, merci Colette pour ce recueil, tu as une nouvelle adepte ! Je vous conseille vivement de vous plonger dans son oeuvre riche, ambivalent et poétique.
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Les Vrilles de la vigne de Colette est un recueil de textes brefs, écrits lorsque qu'elle se séparait de son premier mari, Willy, et tombait amoureuse de Mathilde de Morny, dite Missy. C'est également l'époque où Colette montait sur scène et devenait mime, des choix de vie osés au début du XXème siècle.

Je redécouvre ces textes en version audio, lus par Elsa Lepoivre. Cette narratrice s'approprie merveilleusement les propos de Colette. J'avais l'impression d'entendre la voix de l'autrice se confiant sur sa vie et commentant des évènements graves ou futiles.

Drôle de titre : les vrilles sont les organes de fixation de certaines plantes grimpantes, qui s'enroulent en hélice. Colette évoque ici ce qui la retient et ce dont elle se libère.
Il n'y a pas de tonalité générale définie car le recueil regroupe des textes publiés séparément dans des journaux. Nous passons de moments très poétiques sur la nature, les animaux, à des dialogues ; certains passages sont très théâtraux, d'autres très introspectifs, intimes, sensuels… le propos est original, parfois très factuel, pragmatique et lucide, rêveur et puis, soudain, empreint de rêverie. Colette nous parle de sujets légers comme le maquillage ou la mode, les potinages entre copines, ses animaux de compagnie… Elle se confie aussi, se dévoile… Elle nous enchante, offrant des récits poétiques au lyrisme épuré… Enfin, sa plume se fait revendicative et militante.
Peu à peu se dessine la personnalité complexe, à la fois forte et fragile, d'une femme de lettres, d'une actrice, d'une journaliste qui a marqué son époque, fait scandale sur scène et dans sa vie amoureuse.
Au fil de ma lecture, je me suis sentie proche de Colette, comprise. C'est paradoxal puisque c'est d'elle dont il s'agit ; mais son JE, aujourd'hui, devient collectif… Ce recueil est tout en ressenti et en partage et tous les sens sont à l'honneur autour de la vue, de l'ouïe, de l'odorat, du toucher, du goût. Elle nous donne à lire tout un parcours depuis l'enfance jusqu'aux ravages du temps.

Au cours de la lecture, on oublie que la femme qui nous parle est morte en 1954, tant tout ce qu'elle dit ici trouve un écho en nous.

Ce recueil est magnifique, tout simplement.

#LesVrillesdelavigne #NetGalleyFrance

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Ce recueil de nouvelles est écrit dans une prose tout simplement magnifique. La beauté du style de Colette est sans égal. J'ai découvert dans cet ouvrage l'immense talent de l'artiste. Les textes traitent de sujets divers, essentiellement tournés vers la contemplation de la nature et des animaux, et sont une leçon pour les écrivains en herbe, tant la maîtrise des adjectifs et des métaphores est parfaite. J'ai adoré les ambiances qui se dégagent de ces lignes ainsi que les traits d'humour et d'humeur de cette femme (d)étonnante.
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Je n'avais jamais lu Colette. Je l'ai découverte dans ce recueil de textes très variés, évocations de la nature, dialogues entre animaux, scènes de la vie ordinaire, ...
Et j'ai adoré son écriture.

C'est une découverte en audio, et malgré la voix expressive de la lectrice, et ceci pour la première fois depuis que j'écoute des livres audio, j'ai trouvé que ce format ne rendait pas complètement justice à la beauté et à la poésie de l'écriture. Il faut sur ce genre de textes pouvoir s'arrêter, reprendre, relire certains passages, en lire d'autres à haute voix, revenir en arrière, ... pour mieux savourer la musique des mots. C'est paradoxal, je m'en rends compte en l'écrivant, que je pense mieux approuver cette musique en la lisant qu'en l'écoutant.

Je me suis procuré l'ebook. Je parcourrai à nouveau mes textes préférés, souvent ceux où l'autrice décrit la nature.
Ce sont quasiment les textes entiers que l'on pourrait ajouter en citation.

Merci à NetGalley et aux éditions Audiolib pour cette découverte #LesVrillesdelavigne #NetGalleyFrance
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Les Vrilles de la vigne paraissent pour la première fois en 1908 aux Editions de la Vie Parisienne. Ce recueil rassemble des textes très différents : contes, poèmes, chroniques, scénettes… Colette écrit Les Vrilles de la vigne entre 1905 et 1908, après sa séparation avec son mari Willy. Elle commence sa carrière d'actrice pendant cette période de bouleversements et entame une relation avec Missy, la marquise de Morny.

Le premier texte de cet ouvrage est saisissant, tant par son symbolisme que par sa poésie. On découvre ensuite des écrits courts qui nous plongent dans l'intimité de l'autrice. La nature et les animaux sont omniprésents dans ce recueil, comme un fil conducteur du début à la fin. On retrouve notamment des félins, ce qui n'est pas surprenant venant de Colette. le music-hall se fait ressentir dans certains passages très lyriques et théâtraux. L'enfance et le temps qui passe sont évoqués avec finesse. Après avoir lu Chéri et L'ingénue libertine, j'ai aimé découvrir d'autres textes de cette femme inspirante, indépendante et qui sait si bien nous transmettre des émotions et des sensations par ses très belles descriptions.
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Vingt nouvelles de Colette, rassemblées par l'auteure elle-même parmi les articles qu'elle composa pour "La vie parisienne", publiées sous son nom en 1908 mais assorties de quelques autres plus tardives, rassemblées dans l'édition dite "Ferenczi" de 1934. Telles quelles, dans leur extrême diversité de style autant que de sujet, elles constituent un raccourci saisissant de son oeuvre. Sur un ton léger, n'hésitant pas à recourir au dialogue (ah, les savoureux "dialogues de bêtes"), aux interjections (bien avant Céline !), elle invite le lecteur à entrer directement dans son univers si particulier. Odeurs, couleurs, et les mille sensations que l'on éprouve au contact de la nature, mais aussi des humains, sont décrits avec minutie par cette hyper-sensitive. Colette exprime peu ses sentiments (cherchez le mot "amour" dans son oeuvre littéraire) mais sait admirablement décrire les sensations de tout ordre qu'elle a ressenties au cours de sa longue et riche vie d'écrivaine mais aussi d'actrice, de journaliste et… de visagiste ! Colette, cette liane, qui s'est accrochée à tout ce qui lui permettait de développer ses cinq sens et, pour notre bonheur, d'en restituer les images grâce à l'écriture…
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Au XIXème siècle, il y avait peu de femmes dans la littérature française : à part George Sand, l'arbre qui cache… le désert, quelles autrices lisons-nous encore aujourd'hui ? La Comtesse de Ségur, à la rigueur, pour les plus lettrés (ou lettrées) Germaine de Staël… mais le tour est vite fait. Au XXème siècle, grâce à une lutte obstinée contre la prédominance masculine, les femmes ont acquis de haute lutte, une place de choix dans la littérature, des autrices de très haute tenue, d'audience nationale et internationale se sont fait connaître, apprécier et aimer. le plus remarquable, c'est qu'elles y sont arrivées, non pas en copiant les hommes, mais au contraire en marquant leur différence.
L'une des premières, l'une des plus grandes (et pour beaucoup LA plus grande), c'est Colette. Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette (1873-1954) a marqué les esprits à la fois par son oeuvre, flamboyante, diversifiée et profondément attachante, que par son parcours et sa personnalité. Depuis les coulisses du music-hall jusqu'à la présidence de l'Académie Goncourt, que de chemin parcouru ! Mais le plus significatif, c'est que d'emblée, elle a conquis un lectorat qui ne l'abandonnera jamais. La raison de ce succès ? Peut-être l'authenticité : Colette est une femme qui ne triche pas. Ses sensations, qu'elles soient d'ordre sentimental (on sait qu'elle a été une grande amoureuse) que d'ordre purement empirique de communion avec la nature sous toutes ses formes, elle nous les fait partager sans effort, parce qu'il se produit comme une osmose entre ce qui est « essentiel » chez elle et ce qui est « essentiel » chez nous : un goût du bonheur (vécu ou recherché), une sagesse naturelle, c'est-à-dire venant de la nature, dénuée de toute connotation spirituelle, idéologique, religieuse ou autre, une nostalgie de l'enfance, et une indulgence souriante pour les troubles de la passion, dès lors qu'ils viennent du coeur. L'originalité de Colette, c'est sans doute cette communion qui s'installe avec le lecteur, sans calcul, comme une déclaration d'amitié qu'il est impossible, bien entendu, de refuser. Et ce contact facile et profond lui permet d'aborder sans tabous (et avec finesse) des études de moeurs, de s'épancher avec délectation et gourmandise dans ses souvenirs d'enfance, de décrire avec une grande poésie ce qui fait le terreau de son oeuvre et de sa vie : la nature, terre, bêtes et gens, dans toute sa beauté, parfois sa cruauté, en tous cas sa singularité.
« Les Vrilles de la vigne » (1908) est un recueil de textes divers où Colette mêle souvenirs d'enfance, de vacances ou de voyages, avec des scènes prises sur le vif, et des dialogues de bêtes (qui ont fait sa célébrité). La plupart de ces textes sont hautement poétiques, et souvent renvoient à l'autrice, en établissant des correspondances subtiles entre la nature et elle-même.
Cette transparence qui apparaît dans tous ses récits, ce côté « sans filtre » mais sans exhibition, cette humilité dans le propos comme dans l'exécution, c'est tout cela qui nous rend Colette familière. Et pour reprendre le thème que j'évoquais en début de chronique, femme, elle l'est, oui, pleinement, elle le revendique, à juste droit. Mais elle est aussi femme de lettres, à un très haut niveau, et même au-delà de toute considération de sexe ou de genre, elle est un modèle d'humanisme. C'est pour toutes ces raisons que nous l'aimons, naturellement.
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Ce recueil rassemble quelques nouvelles de Colette dont une, connue de beaucoup, le dialogue de bêtes. J'aime beaucoup la plume de cette grande dame que l'on oublie souvent à mon goût et je me réjouis de la voir arriver dans les programmes de 1ère pour le bac de français.

J'ai donc relu, dans cette optique, ces vingt-trois nouvelles empreintes de poésie. Rien que le titre évoque déjà ces instantanés du quotidien transcendés par la plume. Lorsque Colette fait paraître ce livre, en 1908, elle vient de se séparer de Willy. C'est donc une ode à la liberté par l'intermédiaire de tout ce qui l'entoure que cette dame de talent va sublimer. Ses animaux, ses amours et notamment celui avec Missy, son village, des paysages enchanteurs… tout cela va donner lieu à des textes enchanteurs que je ne peux que vous recommander vivement.

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Un délicieux recueil de petits textes, à peine des nouvelles, aux thèmes variés, d'inspiration essentiellement autobiographique, publiés en 1908 par Colette qui s'est séparée de son mari Willy.

Ces courts récits évoquent la nature, les amours de l'autrice, son amie Valentine, ses souvenirs de son passage au music-hall, ses animaux familiers, chattes, chiens, parfois dans des dialogues savoureux, ses vacances en Baie de Somme, d'une merveilleuse finesse et d'une délicate poésie.
Enfin, un texte le miroir offre l'occasion à Colette de faire le point sur sa vie, dans un dialogue avec son double Claudine.

Lire tous ces textes sans prétention, si remplis de poésie, de fantaisie, d'ironie bienveillante, de tendresse pour les animaux familiers qui sont mis au même plan que les humains, cela vous transporte dans un monde magique et vous réchauffe le coeur.
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Les vrilles de la vigne ; Sido/ Colette.
Un condensé de poésie, d'humour et de sensualité.
L'art de mettre sur un même plan les hommes, les fleurs et les bêtes.
A lire ou à relire.
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