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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je n'avais jamais lu Colette. Je l'ai découverte dans ce recueil de textes très variés, évocations de la nature, dialogues entre animaux, scènes de la vie ordinaire, ...
Et j'ai adoré son écriture.

C'est une découverte en audio, et malgré la voix expressive de la lectrice, et ceci pour la première fois depuis que j'écoute des livres audio, j'ai trouvé que ce format ne rendait pas complètement justice à la beauté et à la poésie de l'écriture. Il faut sur ce genre de textes pouvoir s'arrêter, reprendre, relire certains passages, en lire d'autres à haute voix, revenir en arrière, ... pour mieux savourer la musique des mots. C'est paradoxal, je m'en rends compte en l'écrivant, que je pense mieux approuver cette musique en la lisant qu'en l'écoutant.

Je me suis procuré l'ebook. Je parcourrai à nouveau mes textes préférés, souvent ceux où l'autrice décrit la nature.
Ce sont quasiment les textes entiers que l'on pourrait ajouter en citation.

Merci à NetGalley et aux éditions Audiolib pour cette découverte #LesVrillesdelavigne #NetGalleyFrance
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Ce recueil rassemble quelques nouvelles de Colette dont une, connue de beaucoup, le dialogue de bêtes. J'aime beaucoup la plume de cette grande dame que l'on oublie souvent à mon goût et je me réjouis de la voir arriver dans les programmes de 1ère pour le bac de français.

J'ai donc relu, dans cette optique, ces vingt-trois nouvelles empreintes de poésie. Rien que le titre évoque déjà ces instantanés du quotidien transcendés par la plume. Lorsque Colette fait paraître ce livre, en 1908, elle vient de se séparer de Willy. C'est donc une ode à la liberté par l'intermédiaire de tout ce qui l'entoure que cette dame de talent va sublimer. Ses animaux, ses amours et notamment celui avec Missy, son village, des paysages enchanteurs… tout cela va donner lieu à des textes enchanteurs que je ne peux que vous recommander vivement.

Lien : https://promenadesculturelle..
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Ce recueil de textes qu'à sa publication Colette a appelé" mon dernier -né fait de pièces et de morceaux" présente en effet des fragments de vie, des instantanés.

Le livre s'ouvre sur la légende du rossignol , pris dans les sarments de vigne pendant son sommeil , et qui inspire le joli titre du livre, aux sons harmonieux.

Il regroupe des textes très variés , évoquant ses relations amoureuses, le music-hall mais aussi toute une chronique du quotidien: le dernier feu dans la cheminée, les vacances, les animaux familiers...

J'ai aimé plus particulièrement trois textes: " le dernier feu", ode poétique à la flamme envoûtante, " Nonoche", qui transcrit si bien la personnalité complexe d'une chatte, finement observée par Colette. Et " En baie de Somme", juste et magnifique évocation d'une région pleine de charme , que j'affectionne . L'auteure en saisit toutes les nuances, les jeux de lumière changeants sur l'eau." La baie de Somme, humide encore, mire sobrement un ciel égyptien, framboise , turquoise et cendre verte."

La plume précise, inventive, subtile, parfaite de concision et de choix judicieux des mots se reconnaît ici encore.

Ce kaléidoscope d'instants captés sur le vif est une merveille...
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Un délicieux recueil de petits textes, à peine des nouvelles, aux thèmes variés, d'inspiration essentiellement autobiographique, publiés en 1908 par Colette qui s'est séparée de son mari Willy.

Ces courts récits évoquent la nature, les amours de l'autrice, son amie Valentine, ses souvenirs de son passage au music-hall, ses animaux familiers, chattes, chiens, parfois dans des dialogues savoureux, ses vacances en Baie de Somme, d'une merveilleuse finesse et d'une délicate poésie.
Enfin, un texte le miroir offre l'occasion à Colette de faire le point sur sa vie, dans un dialogue avec son double Claudine.

Lire tous ces textes sans prétention, si remplis de poésie, de fantaisie, d'ironie bienveillante, de tendresse pour les animaux familiers qui sont mis au même plan que les humains, cela vous transporte dans un monde magique et vous réchauffe le coeur.
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Plus je lis Colette, plus je l'apprécie et savoure ces textes qui sont comme des tableaux, qu'on aime observer, scruter, plonger dans tel ou tel détail ou au contraire se fondre dans le décor et ne plus en ressortir. Ce recueil de textes sont une plus un réel plaisir à découvrir, pour sa plume, sa poésie, la mémoire d'une époque, une ambiance campagnarde.
Autant de tableaux différents qui enrichit notre lecture, nous dépayse à souhaits. J'ai particulièrement aimé l'histoire qui se passe en baie de Somme, et puis vous assurer ma chère Colette, vous avez peint avec précision cet endroit magique en toute fidélité. Elle n'a guère changée et c'est un bonheur de pouvoir le constater. La magie est entre ces pages, elle l'est aussi au-delà.
Un excellent moment de lecture, de plaisir et de poésie.
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Ce recueil de nouvelles est écrit dans une prose tout simplement magnifique. La beauté du style de Colette est sans égal. J'ai découvert dans cet ouvrage l'immense talent de l'artiste. Les textes traitent de sujets divers, essentiellement tournés vers la contemplation de la nature et des animaux, et sont une leçon pour les écrivains en herbe, tant la maîtrise des adjectifs et des métaphores est parfaite. J'ai adoré les ambiances qui se dégagent de ces lignes ainsi que les traits d'humour et d'humeur de cette femme (d)étonnante.
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Les Vrilles de la vigne de Colette est un recueil de textes brefs, écrits lorsque qu'elle se séparait de son premier mari, Willy, et tombait amoureuse de Mathilde de Morny, dite Missy. C'est également l'époque où Colette montait sur scène et devenait mime, des choix de vie osés au début du XXème siècle.

Je redécouvre ces textes en version audio, lus par Elsa Lepoivre. Cette narratrice s'approprie merveilleusement les propos de Colette. J'avais l'impression d'entendre la voix de l'autrice se confiant sur sa vie et commentant des évènements graves ou futiles.

Drôle de titre : les vrilles sont les organes de fixation de certaines plantes grimpantes, qui s'enroulent en hélice. Colette évoque ici ce qui la retient et ce dont elle se libère.
Il n'y a pas de tonalité générale définie car le recueil regroupe des textes publiés séparément dans des journaux. Nous passons de moments très poétiques sur la nature, les animaux, à des dialogues ; certains passages sont très théâtraux, d'autres très introspectifs, intimes, sensuels… le propos est original, parfois très factuel, pragmatique et lucide, rêveur et puis, soudain, empreint de rêverie. Colette nous parle de sujets légers comme le maquillage ou la mode, les potinages entre copines, ses animaux de compagnie… Elle se confie aussi, se dévoile… Elle nous enchante, offrant des récits poétiques au lyrisme épuré… Enfin, sa plume se fait revendicative et militante.
Peu à peu se dessine la personnalité complexe, à la fois forte et fragile, d'une femme de lettres, d'une actrice, d'une journaliste qui a marqué son époque, fait scandale sur scène et dans sa vie amoureuse.
Au fil de ma lecture, je me suis sentie proche de Colette, comprise. C'est paradoxal puisque c'est d'elle dont il s'agit ; mais son JE, aujourd'hui, devient collectif… Ce recueil est tout en ressenti et en partage et tous les sens sont à l'honneur autour de la vue, de l'ouïe, de l'odorat, du toucher, du goût. Elle nous donne à lire tout un parcours depuis l'enfance jusqu'aux ravages du temps.

Au cours de la lecture, on oublie que la femme qui nous parle est morte en 1954, tant tout ce qu'elle dit ici trouve un écho en nous.

Ce recueil est magnifique, tout simplement.

#LesVrillesdelavigne #NetGalleyFrance

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Au XIXème siècle, il y avait peu de femmes dans la littérature française : à part George Sand, l'arbre qui cache… le désert, quelles autrices lisons-nous encore aujourd'hui ? La Comtesse de Ségur, à la rigueur, pour les plus lettrés (ou lettrées) Germaine de Staël… mais le tour est vite fait. Au XXème siècle, grâce à une lutte obstinée contre la prédominance masculine, les femmes ont acquis de haute lutte, une place de choix dans la littérature, des autrices de très haute tenue, d'audience nationale et internationale se sont fait connaître, apprécier et aimer. le plus remarquable, c'est qu'elles y sont arrivées, non pas en copiant les hommes, mais au contraire en marquant leur différence.
L'une des premières, l'une des plus grandes (et pour beaucoup LA plus grande), c'est Colette. Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette (1873-1954) a marqué les esprits à la fois par son oeuvre, flamboyante, diversifiée et profondément attachante, que par son parcours et sa personnalité. Depuis les coulisses du music-hall jusqu'à la présidence de l'Académie Goncourt, que de chemin parcouru ! Mais le plus significatif, c'est que d'emblée, elle a conquis un lectorat qui ne l'abandonnera jamais. La raison de ce succès ? Peut-être l'authenticité : Colette est une femme qui ne triche pas. Ses sensations, qu'elles soient d'ordre sentimental (on sait qu'elle a été une grande amoureuse) que d'ordre purement empirique de communion avec la nature sous toutes ses formes, elle nous les fait partager sans effort, parce qu'il se produit comme une osmose entre ce qui est « essentiel » chez elle et ce qui est « essentiel » chez nous : un goût du bonheur (vécu ou recherché), une sagesse naturelle, c'est-à-dire venant de la nature, dénuée de toute connotation spirituelle, idéologique, religieuse ou autre, une nostalgie de l'enfance, et une indulgence souriante pour les troubles de la passion, dès lors qu'ils viennent du coeur. L'originalité de Colette, c'est sans doute cette communion qui s'installe avec le lecteur, sans calcul, comme une déclaration d'amitié qu'il est impossible, bien entendu, de refuser. Et ce contact facile et profond lui permet d'aborder sans tabous (et avec finesse) des études de moeurs, de s'épancher avec délectation et gourmandise dans ses souvenirs d'enfance, de décrire avec une grande poésie ce qui fait le terreau de son oeuvre et de sa vie : la nature, terre, bêtes et gens, dans toute sa beauté, parfois sa cruauté, en tous cas sa singularité.
« Les Vrilles de la vigne » (1908) est un recueil de textes divers où Colette mêle souvenirs d'enfance, de vacances ou de voyages, avec des scènes prises sur le vif, et des dialogues de bêtes (qui ont fait sa célébrité). La plupart de ces textes sont hautement poétiques, et souvent renvoient à l'autrice, en établissant des correspondances subtiles entre la nature et elle-même.
Cette transparence qui apparaît dans tous ses récits, ce côté « sans filtre » mais sans exhibition, cette humilité dans le propos comme dans l'exécution, c'est tout cela qui nous rend Colette familière. Et pour reprendre le thème que j'évoquais en début de chronique, femme, elle l'est, oui, pleinement, elle le revendique, à juste droit. Mais elle est aussi femme de lettres, à un très haut niveau, et même au-delà de toute considération de sexe ou de genre, elle est un modèle d'humanisme. C'est pour toutes ces raisons que nous l'aimons, naturellement.
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Il n'y a pas de milieu avec Colette: je déteste ou j'adore ses écrits. Et Les Vrilles de la vigne tombe dans la seconde catégorie sans la moindre seconde d'hésitation. Recueil de nouvelles, ces textes sont moins disparates qu'on pourrait le croire, liés par sa plume, la plus proche de la poésie que puisse être la prose, et par des thèmes qui se retrouvent souvent, de la nature à son refus des convenances en passant par l'amitié et l'amour.
Ce sont de délicieux textes, à lire, relire, picorer, presque à savoir par coeur pour certains tant ils sont savoureux.
A mettre entre toutes les mains.
Vive Colette!
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Dans l'édition de 1965 du Livre de Poche, les "Vrilles de la Vigne" font suite à "Sido" paru en 1929. Textes que rien parfois ne relie si ce n'est le chant d'une prose poétique vigoureuse. Certains écrits biographiques nous situent Colette et distillent les thèmes désormais récurrents de l'enfance, paradis à jamais perdu, de l'amour, de la nature, des animaux... C'est une Ode à la Vie qui s'ouvre sur ces mots désormais célèbres : "Autrefois, le rossignol ne chantait pas la nuit. Il avait un gentil filet de voix et s'en servait avec adresse du matin au soir, le printemps venu." et se termine avec le non moins révélateur "Je ne connais plus le somme heureux, mais je ne crains plus les vrilles de la vigne."

Apparaît en filigranes, Missy, la bien-aimée de ces années. Dans ce livre poche, pudeur mal placée de l'époque ou coquille? :"Tu me donneras la volupté, penché sur moi..." alors qu'il faut lire : "Tu me donneras la volupté, penchée sur moi..." Les heures heureuses en Baie de Somme, avant le choix de la Bretagne, offrent quelques passages dignes du pinceau du peintre...

L'apparition d'une figure que l'on retrouvera : l'amie Valentine, prétexte à de savoureux portraits entre une Colette bien terrienne et une jeune femme évaporée, un peu geignarde, représentante d'une catégorie féminine creuse et émouvante.

Enfin cette rencontre entre Colette et Claudine, leurs similitudes, leurs différences et leur malaise.

Des paroles qui réchauffent : "Les larmes bienfaisantes... oui, oui, je connais le cliché! Je connais aussi le danger, l'enivrement des larmes solitaires et sans fin; - on pleure parce qu'on vient de pleurer, et on recommence; - on continue par entraînement, jusqu'à la suffocation, jusqu'à l'aboiement nerveux, jusqu'au sommeil d'ivrogne d'où l'on se réveille bouffi, marbré, égaré, honteux de soi, et plus triste qu'avant... Pas de larmes, pas de larmes!"

Et ces mots : "Attendre la guérison, la fin de l'amour. Vous souffrez beaucoup, mais il y a pis. Il y a le moment, - dans un mois, dans trois mois, je ne sais quand, - où vous commencerez à souffrir par intermittences. ...

... - Il y a pis. Il y a le moment où vous ne souffrirez presque plus. Oui! Presque guérie, c'est alors que vous serez "l'âme en peine", celle qui erre, qui cherche elle ne sait quoi, elle ne veut se dire quoi...

... - Jusqu'à? ...

- Jusqu'à la guérison, mon amie, la vraie guérison. Cela vient... mystérieusement. On ne la sent pas tout de suite. Mais c'est comme la récompense progressive de tant de peines... Croyez-moi! cela viendra, je ne sais quand... Une journée douce de printemps, ou bien un matin mouillé d'automne, peut-être une nuit de lune, vous sentirez en votre coeur une chose inexprimable et vivante s'étirer voluptueusement..."


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