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EAN : 9782253013518
251 pages
Le Livre de Poche (01/01/1978)
3.56/5   236 notes
Résumé :
Des yeux noirs superbes, des cheveux si blonds qu'ils paraissent argentés, élancée, Minne est une ravissante personne adorée par sa maman.

Elle suit les cours des demoiselles Souhait pour y rencontrer des jeunes filles bien élevées et s'y instruire à l'occasion... Tout a été arrangé pour que Minne ait une vie des plus douillettes. Mais Minne rêve d'autre chose, elle veut connaître ce qu'elle appelle l'Aventure.

Mariée, déçue, humiliée ... >Voir plus
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Minne est l'enfant chérie d'une veuve inquiète et très protectrice. Blonde enfant aux cheveux d'argent, Minne s'étourdit en lisant les aventures et les hauts-faits des canailles qui sévissent la nuit dans les faubourgs. « Pour Minne, tout cela est monstrueux et simple à la manière d'un roman d'autrefois. Elle sait, à n'en pas douter, que la bordure pelée des fortifications est une terre étrange, où grouille un peuple dangereux et attrayant de sauvages, une race très différente de la nôtre. » (p. 18) Dans ses rêves échevelés de petite fille, elle se voit au bras du Frisé, le célèbre coquin que les forces de l'ordre échouent à attraper, et régnant sur le monde des malfrats et des assassins parisiens. Que lui importe alors la fébrile admiration de son cousin Antoine, adolescent hésitant et maladroit ! Chipie aux idées terribles, Minne joue à la femme et essaie son pouvoir naissant sur ce pauvre cousin balbutiant et timide. « Antoine éprouve l'indigence des moyens de plaire, et qu'un amoureux ne saurait être beau, s'il n'est aimé… » (p. 51)
Mais les rêves de Minne la conduisent une nuit hors du nid maternel. Au terme de cette équipée tiède, il ne lui reste qu'à épouser Antoine. Si le garçon est follement reconnaissant d'avoir reçu Minne pour épouse, la jeune mariée cherche dans d'autres bras la passion qui manque à son couple. Mais d'amant en amant, se donnant sans chaleur, Minne ne trouve pas le plaisir que tous les romans chantent avec ardeur. Où la trouver cette fameuse extase ? « J'ai couché avec lui et trois autres, en comptant Antoine. Et pas un, pas un, vous entendez bien, ne m'a donné de ce plaisir qui les jetait à moitié mort à côté de moi ; pas un ne m'a assez aimée pour lire dans mes yeux ma déception, la faim et la soif de ce dont, moi, je les rassasiais. » (p. 158) Peut-être lui faut-il d'abord trouver l'amour mais, là encore, où se trouve-t-il ?
C'est avec plaisir que j'ai suivi les folles errances de Minne, enfant gâtée à l'imagination viciée. Mais bien davantage, j'ai éprouvé une tendresse agacée pour Antoine, mari amoureux disposé à tous les sacrifices tant qu'il garde auprès de lui une épouse indifférente. Colette parle avec humour de l'adultère : « Pourvu qu'une femme ait des faiblesses, la force du mari, moi, je m'en fiche ! » (p. 103) Voilà qui est dit et on se demande qui est la moins farouche, l'héroïne ou l'auteure…
C'est avec audace que Colette aborde la question de la quête du plaisir féminin. Au lieu de le considérer comme une fin en soi, elle en fait la preuve de l'existence de l'amour selon une conception très romantique et romancée de la relation physique. L'écriture est enlevée et un brin insolente : Colette se doutait qu'un tel sujet ne laisserait personne indifférent. Aujourd'hui, un siècle plus tard, la formule fonctionne toujours !
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C'est toujours un plaisir de déguster la plume de Colette, de côtoyer cette ère de la révolution féminine qu'elle prône, de cette révolution un peu trop osée à cette époque du début du xxe s, qui revoit le statut de la femme comme un être humain libre et indépendant, capable de se prendre en charge, d'exercer son sens de responsabilité sans une forme de culpabilité ou simplement de se sentir embrasée par un tout petit diable au corps...
L'ingénue libertine, comme le titre l'indique nous dresse le portrait d'une femme qui, dans son adolescence, est sujet d'une imagination débordante accomplissant des actes de folie jusqu'à se prendre pour la reine des malfrats, et quand elle devient une jeune femme mariée, intelligente et très libérale dans ses moeurs, elle ne pense qu'à une chose séduire, encore et encore, rendre fous tous ceux qui s'approchent d'elle....
Une écriture très plaisante avec des monologues intérieurs qui nous retracent l'activité de la pensée très exubérante de l'autrice depuis son très jeune âge!
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Après Bella Vista, je choisis L'Ingénue Libertine, que je classe dans la catégorie roman mais qui rassemble deux nouvelles. On sait que Colette aimait écrire des sortes de "saga" pour certains de ses personnages. Une feuilletoniste avant l'heure.

En effet il s'agit de deux périodes de la vie du personnage principal :  Minne. Dans la première partie, nous la découvrons adolescente de 14 ans et 8 mois (nous savons tous à quel point il est important d'être précis à cet âge là, on oublie aucun mois alors que plus tard on les omet très facilement). Elle vit auprès de sa mère, Maman (pas de prénom ce qui montre à quel point le terme est important, son attachement au rôle), veuve de 33 ans. Elle évolue dans un univers très féminin ayant comme seules images masculines proches son oncle, Paul, médecin et son fils Antoine, 17 ans.

Il ne faut pas en vouloir à Maman, si Dieu l'a pourvue d'un don d'amour sans discernement. Tant d'honnêtes poules couvèrent, sous leurs ailes rognées, l'essor, bleu et vert métallique, d'un beau canard sauvage ! (p66)
Minne  est  romanesque, elle ne rêve que d'aventures, trouvant sa vie très terne et stricte. Elle imagine de folles histoires et va même jusqu'à s'inventer une idylle avec un chef de gang qui rôde dans Paris et dont les frasques sont relatées dans les journaux. Face à ses rêves, l'amour de son cousin Antoine est bien pâle. Quand ils se retrouvent lors de séjours à la campagne, Minne ignore celui-ci et lui avoue qu'elle vit un amour interdit et va jusqu'à s'enfuir pour le rejoindre.

L'adolescence de Minne manque de sel, sans père, très protégée par sa mère, à Paris, ville où tout peut arriver. Elle possède une imagination très féconde, elle est sans peur, se retrouve dans des situations abracadabrantes et parfois dangereuses. Mais Colette donne à son personnage la faculté de ne voir que le bon côté des choses, de tout relativiser, d'imaginer tout un univers qui lui permet de s'accommoder de la routine familiale.

Les relations avec son cousin, Antoine, de 3 ans son aîné, sont très bien rendues : lui a passé le cap de l'adolescence et ressent des sentiments plus adultes. le décalage entre les deux  est bien rendu, le sérieux de l'un par rapport à la légèreté enfantine de l'autre.

Dans la deuxième partie on retrouve Minne, mariée à son cousin Antoine. La vie de son couple manque de piquant et Minne, n'ayant pas perdu son tempérament fantasque, attend la Révélation dont parlent toutes ses relations féminines. Elle multiplie les amants, beaux, laids, jeunes, vieux,  uniquement pour trouver le frisson, l'homme qui la comblera totalement afin de connaître enfin le plaisir.

Guérissez-moi :! Donnez-moi ce qui me manque, ce que j'appelle si humblement, qui me ravalera au rang des autres femmes !....Toutes les femmes que je connais parlent de ça, dès qu'elles sont seules ensemble, avec des paroles et des regards qui salissent l'amour.... Tous les livres aussi ! Et il y en a qui sont d'un formel ! (p112)
Minne, femme mariée, devient une sorte d'objet réduit à son rôle de femme au foyer, femme que l'on sort, elle n'existe qu'en tant que femme de. Colette l'entoure d'un panel d'hommes représentatifs des mentalités : jeune amoureux fou d'amour, indifférent, plus âgé et philosophe, mari gentil et aveugle.

Elle garde cette fraîcheur et ce côté fantasque, ne trouve pas dans son mariage l'épanouissement qu'elle espérait et va partir en quête de l'Extase, Du Plaisir, de ce qu'elle lit sur les visages des hommes auxquels elle se donne, de ce dont les femmes chuchotent dans les salons. C'est une quête directe, franche, déterminée, elle ne veut pas s'encombrer de sentiments : elle choisit l'homme, s'offre à lui et le quitte désabusée.

Mais, encore une fois, il défaille seul, et Minne, à le contempler si près d'elle immobile, mal ressuscité d'une bienheureuse mort, déchiffre au plus secret d'elle-même les motifs d'une haine naissante : elle envie férocement l'extase de cet enfant fougueux, la pâmoison qu'il ne sait pas lui donner : "ce plaisir-là, il me le vole ! C'est à moi, à moi, ce foudroiement divin qui le terrasse sur moi ! je le veux ! ou bien qu'il cesse de le connaître par moi !...(p117)
C'est une réflexion sur les attentes des femmes, la condition et le plaisir féminins. On rêve sa vie, on est influencé par des lectures, son environnement, on imagine que l'avenir nous réserve des aventures et des amours extraordinaires. Femme on espère trouver l'épanouissement dans son couple, le bonheur total et complet. On le trouve parfois, mais il y a aussi les désillusions.

Colette n'était pas satisfaite de ce roman parait-il, écrit à la demande de son mentor et mari, Willy et elle le remania après sa séparation. Elle fait comme souvent l'éloge du féminisme, des frustrations féminines mais aussi de leurs espoirs et de la prise en mains de leur destin

Elle a souvent choqué,  fait scandale car dans ses écrits elle parle de la femme, de ses désirs, de son plaisir, de sa condition sans détour. Tout ce qui se pense ou se dit dans la tête des femmes, ce dont elle rêve, imagine, elle ose l'écrire, sans faux-semblant et nous sommes au début du 20ème siècle.....

Il y a dans ce récit, comme dans Bella-Vista, une fraîcheur, une gaieté et surtout une écriture très féminine. C'est pétillant, vif, alerte, on suit les aventures de cette jeune fille, parfois très capricieuse et agaçante, comme dans un feuilleton et les thèmes évoqués sont finalement très modernes et encore d'actualité.

C'est une écriture vive, alerte, très descriptive, Colette s'amuse des conventions, elle observe, critique à sa manière l'éducation des jeunes filles, leur carcan. Elle a voulu que son personnage soit une enfant gâtée, déterminée, voir capricieuse et égoïste. Elle n'écoute qu'elle-même et fait fit, que ce soit adolescente ou femme, des sentiments des autres. Elle peut être directe, blessante parfois mais reste attachante.

J'ai retrouvé dans l'écriture de Colette, son goût pour la nature, ses observations précises, délicates, féminines :

Prolonger magiquement son sommeil, ouvrir ses bras assouplis, baiser ses paupières transparentes que bleuit le noir caché de ses prunelles..... (p45)
De courtes phrases qui rythment le récit, le rendent léger, frivole par moment

Minne rêve, au lieu de se déshabiller, bouche pensive, yeux fixes et noirs où se mire, toute petite l'image de la lampe, beaux yeux somnambuliques sous les sourcils de velours blond, dont la courbe noble prête tant de sérieux à cette figure enfantine. (p55)
C'est une lecture agréable qui reste très actuelle sur certains thèmes, parfois un peu désuètes par les situations, l'ambiance et à terminer cette chronique, je ne peux m'empêcher d'imaginer Colette portant un regard sur la femme de 2019, déjà très libre à son époque qu'écrirait-elle ?
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Minne est une jeune fille de treize ans, parfaitement éduquée, qui fait la joie de sa mère. C'est l'apparence qu'elle donne en tout cas : si elle sait exactement quoi répondre pour apaiser les inquiétudes, son imagination l'entraîne dans les faubourgs, parmi les bandes de truands, qui se battent pour ses faveurs. À tel point qu'elle voit dans chaque homme à la mine un peu patibulaire qu'elle croise dans la rue un de ces malfrats qui désire l'enlever.

Quelques années plus tard, on retrouve Minne adulte. Elle a épousé son cousin sur les instances pressantes de sa mère : ses rêves l'ont conduite à une fugue de quelques heures, jugée déshonorante, et qui lui aurait fait perdre toute valeur sur le marché du mariage.

Cette union ne calme pas sa soif d'aventure. Elle cherche désormais désespérément ce plaisir, décrit dans les romans à grands renforts de soupirs passionnés, qu'elle ne trouve ni dans les bras de son époux, ni dans ceux de ses amants.

Colette avoue dans la préface de l'ouvrage avoir écrit la seconde partie un peu sous la contrainte, et d'avoir réuni les deux récits en un seul sans être convaincue du bien-fondé de la chose. Je suis tout aussi sceptique qu'elle sur ce dernier point : s'il existe un lien logique entre les deux histoires, je ne l'ai pas trouvé. Ce qui n'empêche pas de lire avec un certain plaisir ces deux histoires, qui ont une thématique intéressante et sûrement audacieuse pour l'époque.
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Pour ce livre, je me suis trouvée à devoir battre en brèche tous mes préjugés concernant Colette, qui, je ne sais pourquoi, s'était imposée dans mon esprit comme un écrivain un peu “planplan”. Alors que je n'avais rien lu d'elle. C'est chose faite maintenant, et je suis encore sous le choc : je ne m'attendais pas au traitement d'un tel sujet, une jeune fille, Minne, qui cherche à tout prix le plaisir dans les rapports sexuels et passe de bras en bras. le roman est composé de deux parties : la jeunesse de Minne (où elle rêve de bandits et de mauvais garçons dont elle deviendrait la Reine de la nuit) puis sa vie de femme mariée (proprement libertine). Ce roman était, à l'origine, deux courts récits : Minne et Les Egarements de Minne, qui ont ensuite été accolés, dans la logique de l'histoire.

Pas si ingénue que ça, au final, mais bien libertine ! C'est en cela que Colette est résolument moderne, en faisant de cette jeune femme le symbole de la revendication du plaisir féminin.

« J'ai couché avec lui et trois autres, en comptant Antoine. Et pas un, pas un, vous entendez bien, ne m'a donné de ce plaisir qui les jetait à moitié mort à côté de moi ; pas un ne m'a assez aimée pour lire dans mes yeux ma déception, la faim et la soif de ce dont, moi, je les rassasiais. »

Cependant, si le roman se termine sur une note positive, c'est aussi un bémol posé au libertinage, puisque Minne ne va trouver ce plaisir qu'avec son mari. En bref, Mesdames, ne cherchez pas plus loin que votre lit conjugal ! Une leçon pour toutes les jeunes filles qui se donnent des airs de Minne …

Donc certes, j'ai comblé une lacune. Mais finalement je n'ai pas tellement apprécié le style de Colette ni pris de réel plaisir à cette histoire, à la fois énervée contre Minne et contre la société bourgeoise engoncée dans ses traditions.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
« J’ai couché avec lui et trois autres, en comptant Antoine. Et pas un, pas un, vous entendez bien, ne m’a donné de ce plaisir qui les jetait à moitié mort à côté de moi ; pas un ne m’a assez aimée pour lire dans mes yeux ma déception, la faim et la soif de ce dont, moi, je les rassasiais. » (p. 158)
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Le cours des demoiselles Souhait n'est pas un cours pour rire. Demandez à toutes les mères qui y conduisent leurs filles ; elles vous répondront : "C'est ce qu'il y a de mieux fréquenté dans Paris ! " Et on vous citera coup sur coup les noms de mademoiselle X..., des petites Z..., de la fille unique du banquier H... On vous parlera des salles bien aérées, du chauffage à la vapeur, des voitures de maître qui stationnent devant la porte, et il est à peu près sans exemple qu'une maman, séduite par ce luxe hygiénique, éblouie par des des noms connus et fastueux, s'aventure jusqu'à éplucher le programme d'études.
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Antoine hausse ses sourcils de Méphistophélès départemental, ouvre une bouche badaude et part d'un jeune éclat de rire. Cette bonne grosse plaisanterie le remet, et il tape sur ses cuisses d'un air plus convaincu que distingué...
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- Chamfort l'a dit: "Parler de soi, c'est faire l'amour."
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Elle voudrait dire: "Vous êtes une surprise dans ma vie, une chère surprise un peu cuisante, un peu comique, très mélancolique. Vous ne m'avez pas donné le trésor qui m'est dû et que j'irais chercher jusque dans la boue; mais vous avez détourné de lui ma pensée, étonnée d'apprendre qu'un amour, différent de l'Amour, peut fleurir dans l'ombre même de l'Amour. Car vous me désirez et vous renoncez à moi. Quelque chose en moi a donc plus de prix pour vous que ma beauté?..."
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Les gens ne savent pas assez que l'absence de malheur rend triste. Un bon malheur, bien cuisant, alimenté, renouvelé chaque heure, un enfer, quoi! mais un enfer varié, remuant, animé, voila qui tient en haleine, voila qui colore la vie!"
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Quel dessein mystérieux a formé, en elle, cette enfant d'une inquiétante sagesse, qui parle peu, rit rarement, éprise en secret du drame de l'aventure romanesque, de la passion, la passion qu'elle ignore, mais dont elle murmure tout bas le mot sifflant, comme on essaie la lanière neuve d'un fouet?... Cette enfant froide, qui ne connaît ni la peur ni la pitié, et se donne en pensées à de sanguinaires héros, ménage pourtant, avec une délicatesse un peu méprisante, la sensibilité naïve de sa mère, gouvernante tendre, nonne vouée au seul culte de Minne...
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« J'ai couché avec lui et trois autres, en comptant Antoine. Et pas un, pas un, vous entendez bien, ne m'a donné de ce plaisir qui les jetait à moitié mort à côté de moi ; pas un ne m'a assez aimée pour lire dans mes yeux ma déception, la faim et la soif de ce dont, moi, je les rassasiais. »
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