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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Joli babillage. Un vocabulaire savant et recherché. Un peu vain si on exclut le contexte. Mais quand on sait qu'elle était prisonnière – enfermée dans sa chambre par un mari abusif et vénal, qui de surcroit usurpait son identité, pour terminer la série des Claudine –, on comprend alors que les fleurs qui ornaient sa cellule sont des visiteuses qui ouvrent la porte de l'évasion et on est enclin à l'indulgence, voire à une certaine admiration devant cette force vitale qui la pousse à explorer d'une façon volubile et passionnée un domaine auquel on ne s'attend pas.
Édition rare et numérotée, trouvée dans une microbibliothèque (boîte à livres). Je le garde précieusement.
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Un très joli petit bijou, très poétique, pour les amateurs de fleurs essentiellement car les irréductibles du béton ne comprendraient pas le bonheur de l'évocation de toutes ces petites merveilles que dame Nature nous offre! Suivant la fleur, cela peut être très différent: l'auteur peut rester sur le sujet ou partir complètement en tangente, mais c'est toujours très réussi!
C'est délicieux et tendre et une lecture de printemps, de campagne: on a envie de s'allonger dans l'herbe, ou à la rigueur d'aller s'installer chez le fleuriste le plus proche et de n'en plus bouger!
Des petits textes courts, précieux, charmants, qui méritent que vous leur laissiez une chance.
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🌸 « J'aime , certes, les fleurs. Mais je n'aime pas moins les animaux, sans doute l'anémone le sait puisqu'elle m'apporte, en son centre épanoui, un joli petit hérisson d'étamines, bleu. »

🌼 En 1947, l'éditeur suisse Mermod proposa à Colette de lui envoyer régulièrement un bouquet de fleurs ; en contrepartie, l'autrice s'engageait à faire le portait de tous ces bouquets. le fruit de ce travail fut regroupé dans un recueil recensant 22 textes, dont la poésie et l'onirisme sont les principaux traits. En 1952, le même éditeur en produit une édition de luxe, illustrée par Raoul Duflot, dont voici ici le fac-similé de l'édition originale (réserve à l'artiste et collaborateurs), conservé à la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art.

🌹 Véritable voyage onirique et magique, Colette rassemble ici ses souvenirs d'enfance, ses élans de botaniste dévouée, son amour pour la nature et les fleurs, pour la vie, ses couleurs, sa fragilité et sa folie. Elle dresse le portrait de la beauté faite fleur, et transporte le lecteur dans un voyage inédit et chimérique. La plume est délicate, tendre et parfois mélancolique. Je n'ai jamais rien lu de tel, et j'en suis ravie. Voilà un livre objet aussi beau que puissant. Une merveille !
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Un éditeur suisse (H. L. Mermod) a proposé en 1947 à Colette de lui envoyer régulièrement des bouquets ; à charge pour l'écrivaine de faire le portrait des fleurs reçues... D'abord paru dans différentes éditions illustrées d'aquarelles de Raoul Dufy ou d'Edouard Manet, cet "herbier" a été réédité par Fayard en 1991 avec de belles représentations photographiques de planches botaniques.

Vingt deux fleurs, la rose, le lys, la tulipe, l'anémone et bien d'autres sont présentées ici comme des personnages connus et aimés ; on sait comme Colette appréciait les animaux et les fleurs, sa capacité à parler des végétaux est peut-être moins connue que celle qu'elle possédait pour écrire sur ses chats...

Chaque petit chapitre est une perle, l'ensemble aboutit à une lecture merveilleuse et beaucoup moins légère qu'on pourrait le croire : si l'écriture est bien celle, soignée et magestueuse qu'on lui connaît, Colette sait observer, épingler ses contemporains et même lancer quelques coups de griffe... Sans oublier d'évoquer sa mère Sido et sa fille Bel-Gazou.

L'écriture ? "C'est que le magasin resplendissait de ces roses qui ont une lèvre, une joue, un sein, un nombril, une chair givrée d'un gel indicible..." (p9) ; qui d'autre écrit comme ça ?
Un petit coup de griffe ? "Balzac, qui noeuvrait qu'en prose, quêta ça et là des sonnets ; on ne les lui refusa pas, mais ses amis poètes ne lui donnèrent pas le meilleur de leur herbier. Théophile Gautier pour sa part lui peignit une "Tulipe"." (p 35)

Un autre extrait, pour convaincre encore plus de l'intérêt de cette lecture : " Souci, Souci... A l'appel, elle venait, portant fièrement son nom de fleur et de tourment. Elle accourait, son front génial de bouledogue barré de rides et les oreilles dressées en cornet d'arum. Elle avait une sorte de passion de l'obéissance, qui lui laissait toute sa forte personnalité, sa liberté d'opinion et de choix. Elle voulait toujours comprendrece que je disais avant que j'eusse fini ma phrase. Elle décrétait qu'entre-vue à peine telle personne ne valait pas la corde pour la pendre, ou bien qu'on en pourrait faire quelque chose." (p 49)
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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