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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel bonheur, cette lecture! Fred, journaliste un peu barge imaginé par Colize, alerté par le portable d'un mec... suicidé depuis trois jours, la relation décalée et pleine de complicité avec la libraire Camille, les exactions de l'extrême droite le 2 mai 2014 à Odessa.

Comme pour 'Back-up', je suis scié par le style et la créativité de Colize qui a l'air de nous déposer tout ça sans effort.
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Ecriture « coup de poing » au rythme effréné, excellement illustré par la couverture !

Un mois de la vie dissolue d'un journaliste qui joue à frôler la mort dans l'attente du Vrai rendez-vous final. Il a des comptes à régler avec le passé, on l'apprend au cours de divers flashback qui s'entremêlent de façon habile à l'intrigue.
Rédigé à la première personne, c'est aussi une longue dénonciation de faits politiques camouflés, non révélés : un véritable roman engagé même s'il demeure une fiction avant tout, mais basé sur des faits réels. On sent l'intense effort de documentation de l'auteur qui explique d'ailleurs avoir observé au plus près une rédaction journalistique pour les besoins de son livre. le travail est fort bien décrit et m'a beaucoup intéressée.
J'ai aimé l'ensemble, lu en un souffle, le temps d'une nuit d'insomnie. Aucun pathos malgré la multitude d'émotions enfermées dans les pages, une justesse des propos et des situations.
Très envie de poursuivre avec cet auteur à l'occasion.
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Un jeune journaliste découvre le cadavre d'un homme. La police conclut au suicide, mais il est persuadé qu'il s'agit d'un crime et il s'entête à mener l'enquête. C'est rythmé, c'est prenant, c'est malin, c'est bon puisque c'est belge ! Un polar qui me pousse encore une fois à vous recommander Paul Colize, avec énormément d'enthousiasme !

Paul Colize, c'est l'artisan belge du polar. Il soigne avec minutie les détails de ses textes. Ainsi pour celui-ci, il a passé du temps au sein de la rédaction du journal « Le Soir », le lieu de travail du héros du roman, Frédéric Peeters (ça me fait penser que c'est aussi un grand journaliste du Soir, René Haquin, qui avait tuyauté Gérard de Villiers pour « Les tueurs de Bruxelles »). Fred est pigiste pour la version en ligne du Soir. Il a 28 ans et pendant ses temps libres, il aime s'offrir des décharges d'adrénaline, par exemple en faisant une course de vitesse sur le périphérique de Bruxelles (le Ring), pris à contre-sens. C'est le narrateur et, à 64 ans, Paul Colize est parvenu à le faire parler dans la langue d'un homme qui a l'âge et la personnalité de Fred, ce qui contribue à donner au texte un rythme bien soutenu !

La minutie de Paul Colize, on la retrouve également dans ses descriptions de tous les lieux où ses romans se déroulent; je l'ai entendu dire qu'il était allé dans tous les endroits qu'il mentionne dans ses livres. Les Belges s'amuseront ici à retrouver Bruxelles, Genval et Bouillon, voire Paris ou Odessa s'ils ont voyagé.

De plus, Paul Colize renforce encore son ancrage dans le réel en incluant dans son récit des faits divers réels, quitte à se donner la liberté d'imaginer comment se seraient déroulées certaines parties qui en sont restées inexpliquées.

Tout ces détails bien réels contribuent à mon sens à donner de la force au récit: on se sent davantage pris dans une histoire dont on a le sentiment qu'elle aurait pu se passer dans la réalité, que dans un récit que l'on perçoit d'emblée comme une pure fiction.

Par ailleurs, Paul Colize fait preuve d'une grande finesse dans la psychologie de ses personnages. C'est en particulier le cas pour Fred, dont il dévoile la personnalité par petites touches, comme s'il s'agissait d'un ami qui dévoile peu à peu son intimité au lecteur. On finit par comprendre son besoin de décharge d'adrénaline... le titre lui-même est une référence à cette intimité, comme vous le découvrirez au chapitre 30 (NB: « zanzara » signifie « moustique » en italien ; nom féminin, ce sont les femelles qui font du bruit et qui piquent).

Dans cette histoire, il y a aussi des filles sexy, qui jouent quelques scènes de filles sexy, sans réellement participer à l'action (ce ne sont pas des James Bond girls). Par les temps qui courent, je me suis demandé si elles apportaient vraiment quelque chose au récit. Paul Colize ne me donne pas l'image d'un vieux macho et je n'imagine pas qu'il ait pu se plier à une demande commerciale d'inclure ces filles sexy juste pour augmenter ses ventes. Je pencherais plutôt pour un clin d'oeil (raffiné, tout de même, c'est Paul Colize) à l'ambiance de certains polars populaires. Et puis la principale fille sexy, Camille, n'est pas une greluche. Son attachement à Fred, aussi sincère que passionné, contribue réellement à le maintenir debout. La description de leur relation, récit dans le récit, est traitée avec autant de finesse que la trame principale. Elle ajoute une dose d'humanité qui n'est pas inutile.

J'ai été happé par le récit, vous l'aurez compris. L'auteur m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page. Certains romans se terminent en apothéose grâce à un dénouement totalement inattendu. Ici c'est différent, mais tout aussi puissant: certains pourraient deviner quelle sera la dernière scène, mais jusqu'à l'avant-dernière page, c'est beaucoup plus difficile de deviner si elle se terminera bien, ou si elle se terminera mal, ou si l'auteur laissera la fin ouverte. Habile !

Allez, lisez !
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Zanzara, roman noir, thriller politique, polar, étude de caractère, un peu de tout, de tout un peu.


Ce bouquin raconte avant tout l'histoire de Fred. Comme le Port-Salut, c'est marqué dessus : zanzara, moustique en italien, est le surnom dudit Fred.
Le Fredo, on le découvre en plein tour sur le bolide. Mario Bros, la moustache en moins, il appuie sur le champignon. A fond les manettes sur le périph' bruxellois. A contresens, parce que sinon c'est pas drôle.
Le type que tu vois d'emblée comme une tête brûlée échappée de Jackass, un m'as-tu-vu / inconscient / débile / superficiel / en quête de son quart d'heure de gloire (entourez la bonne réponse ; plusieurs choix possibles).
Il mène une existence survoltée qu'a l'air remplie de loin, palpitante et creuse comme une flûte à bec quand tu mets le nez dedans. Fred n'a pas de vie à lui. Hyperconnecté à tout donc à rien. Son boulot de pigiste consiste à compiler le taf des autres, les journalistes de terrain. Il se tape Camille, la femme d'un autre (et comme telle disqualifiée pour le titre de Camille honnête). Les défis qu'il relève lui sont proposés par un tiers. Que d'autres, que d'autres, comme dirait l'autre.
Reconnaissons au bonhomme un panache certain (un comble dans la patrie de la bière…). On n'en dira pas autant de ses choix vestimentaires. Genre de James Dean bariolé aux les fringues improbables.


Fred a tout de l'antihéros sorti de Fast and Furious 15. A un détail près : Zanzara pèse 300 pages quand la saga ronflante tient sur un timbre poste plié en seize.
Le Fred ne vient pas de nulle part pour mieux y retourner en attendant l'opus suivant. Il a un passé qui fait que. le colonel Moutarde a tué ses parents avec le marteau en mousse dans la bibliothèque rose. Je déconne… Ou pas... Bref, lis le bouquin, Colize te racontera, c'est son boulot, pas le mien. Et il fait ça très bien !
Fred, tu vas apprendre à le connaître, tu finiras par le comprendre, l'aimer même, lui souhaiter mieux qu'un citius, altius, fortius suicidaire.
C'est ça, Zanzara, une tranche de Fred. Ok, il y a une enquête en plus, mais quand tu regardes de près, elle sert surtout à raconter Fred. L'assiette sur laquelle repose la tranche.


Les liens humains forment le coeur de Zanzara. Liens dans tous les sens du terme, ils connectent, nourrissent ou entravent. le thème de la famille – de sang (Fred et ses parents, Greg, Raf et son paternel, Natasha…) ou d'adoption (Camille, la team des cyberpigistes) – est omniprésent, ça n'étonnera personne.
On peut tisser du lien social comme on déviderait une bobine, ou juxtaposer les tableaux d'une galerie de personnages chacun dans son petit cadre sans vie. Colize, lui, insuffle de l'émotion. de la vraie, sans artifices, facilités, pathos à deux ronds.
Comment ? D'après mes sources, il a bossé ses personnages (mille mercis, Jacques de la Palice !) et leurs relations (thanks, Captain Obvious!).


Colize a aussi abandonné les dernières fantaisies d'auteur pour revenir au verbe nu, un virage amorcé dans Concerto pour 4 mains, très épuré dans le phrasé.
Le Paulo n'a jamais été adepte du style tapageur, des figures acrobatiques ou de l'esbroufe qui fait passer les auteurs pour des magiciens des mots. Pas de show à la Vegas, lui a toujours été le sorcier discret. Avec Zanzara, il repousse les limites, comme son allumé de Fred.
Fini de reprendre la dernière phrase d'un chapitre pour la coller en titre, terminé le jeu sur deux ou trois trames narratives bien délimitées et autant de points de vue.
Les mots nus, l'émotion, la base.
“Dans les Ecritures, il est écrit : “Au commencement était le Verbe.” Non ! Au commencement était l'émotion. le Verbe est venu ensuite pour remplacer l'émotion.” Céline dixit. Colize fecit.
A quelques inserts près, tout le roman passe par les yeux de Fred… qui s'offre pas mal de plongées dans la mémoire et se voit dans le regard des autres. Façon habile de fusionner la construction multiple, les temporalités et points de vue.
Dans chaque phrase, les mots nécessaires, pas un de plus, pas un de moins. Les bons, ceux qui touchent, dans un style simple mais pas simpliste – le plus difficile à maîtriser.
Aucune fausse note.


Colize fait du Colize sans refaire du Colize. Pour te le situer sur une carte, imagine une cité franche entre la république du “c'est toujours pareil” et le royaume de “c'était mieux avant”, une zone que beaucoup cherchent sans jamais la trouver. Lui, c'est le bourgmestre.
Lien : https://unkapart.fr/zanzara-..
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Coup de coeur pour ce roman de Paul Colize, décidément cet auteur sait me conquérir à chaque fois que j'ouvre un de ses romans.
Nous suivons Fred, jeune homme bien décidé à devenir un grand journaliste au Soir. Il se contente pour le moment de petits articles bien peu important à ses yeux, jusqu'au jour où un étrange coup de fil va le mettre sur la piste d'un meurtre qui ressemble bien étrangement à un suicide, à moins que ce soir l'inverse.
Commence une enquête palpitante, qui va nous donner envie d'en connaître la fin rapidement, en effet, les courts chapitres rendent la lecture vraiment très fluide, les personnages et leurs histoires personnelles rendent l'histoire crédible et surtout une fin digne de ce nom et non invraisemblable comme c'est souvent le cas avec ce genre de lecture.
Je ne peux que recommander ce livre et cet auteur qui sait vraiment captiver ses lecteurs.
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Fred, 30 ans, pigiste pour le service web d'un journal belge, rêve de l'article qui lui apportera la gloire. En attendant, il se contente de tester ses limites dans sa vie privée. Un appel téléphonique à la rédaction au sujet d'un fait divers banal va tout changer.
Un talent rare ! Camper des personnages jeunes, insouciants , fêtards …. Très bien, mais traiter d'un sujet aussi grave avec un tel brio moi je dis, chapeau !
Vous vous laisserez entraîner sans résistance et sans vous en rendre compte dans ce récit dont seul Paul a le secret !

Lien : https://collectifpolar.com/
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Un des meilleurs livres de Paul Colize qui dose ici très bien ses ingrédients habituels : style qui claque et amuse, ironie des personnages et de leur époque, émotion des destins brisés par l'histoire, scénario de cinéma; Une grande cuvée avec quelques perles comme "le césar de la naïveté" ou "le cerveau d'une agrafeuse"
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Un sujet original, traité de manière originale, cela pourrait résumer n'importe quel roman de Paul Colize. Pourtant c'est nouveau chaque fois et pour ma part je me régale toujours autant. Cette fois, il nous fait découvrir le monde du journalisme. Il y a, comme toujours, une histoire à suspense et une histoire d'amour en parallèle, une histoire personnelle aussi pour le personnage principal, dérangeant comme souvent. Et tout cela se mêle, comme la réalité et la fiction sans que l'on sache où est la limite et cela aussi fait la spécificité et le charme de l'auteur.
L'histoire ? Une histoire de Paul Colize, ça ne se raconte pas, ça se lit.
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Une réussite !
Comme tous les précédents romans de l'auteur, une véritable plongée en apnée le temps de la lecture de ce livre. Vous êtes prévenu(e), prévoyez quelques heures devant vous car la lecture est addictive. On suit ici quelques semaines de la vie d'un journaliste, embarqué malgré lui dans une histoire certainement aussi risquée que celles qu'il vit volontairement certains soirs.... Je ne peux en dire plus au risque de spoiler les nombreux éléments qui seront révélés en cours d'histoire. On est ici dans du vrai polar, c'est à dire une enquête, une exposition sans filtre de la vraie vie, une intrigue bien ficelée, une écriture superbe et addictive mais pas dans du thriller et...ca fait du bien, ca change, on est plongé dans une atmosphère noire mais pas glauque, prenante mais pas sanglante...comme seuls les bons polars parviennent à le faire. Encore un roman aboutis et réussi pour Monsieur Colize!!!
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Ce roman retrace l'enquête d'un journaliste sur un meurtre. le journaliste Fred est contacté par un homme pour lui communiquer des informations et il lui donne rendez-vous le lendemain matin à l'aube chez lui. Lorsque Fred arrive sur les lieux, il découvre un homme mort. La police classe rapidement le dossier en suicide. Cependant Fred n'y croit pas : comment l'homme a pu l'appeller la veille alors qu'il était mort depuis plusieurs jours. Il mène sa propre enquête qui va s'avèrer pleines d'énigmes.
Dès les premières pages, on est pris dans l'enquête et on a envie d'élucider ces zones sombres et comprendre pourquoi cet homme est mort. L'auteur nous fait découvrir un enquête de journaliste très prenante. le style de l'auteur est entrainant, on ne s'ennuie pas une seconde et on lit le livre très vite.
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