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3,6

sur 858 notes
Depuis Des noeuds d'acier, son premier roman publié, Sandrine Collette nous fiche la trouille.
Alors bien sur c'est insidieux : son oeuvre est variée, les ambiances, les époques, les pays changent. Elle nous avais laissés sur une dystopie
invraisemblable de désolation et d'humanité et nous la retrouvons dans une boulangerie de quartier.
Mais au fond….
Clémence se répare d'une relation d'emprise qui l'a fracassée. Elle se cache, peut-être.
Gabriel,son voisin, et Léo,son collégue vont la réparer, la bricoler la soutenir malgré le désastre intime. Malgré l'apocalypse interne.
Le style est à la fois rugueux et précieux. Cela co-existe assez bien. Son minuscule /immense jardin est la clé de tout.
Car , en vrai, Sandrine Colette tisse son oeuvre autour d'une clinique, d'une phénoménologie de la vengeance.
Une fois de plus on en ressort glacé, noué.
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Sandrine COLLETTE. Ces orages-là.

Un coup de coeur. C'est le deuxième depuis le début de l'année, après Betty, de Tiffany Mc DANIEL. Sandrine COLLETTE, nous plonge dans un univers angoissant. Cela prend aux tripes.

Clémence a trente ans. Elle vient de louer une véritable masure afin de se terrer, de disparaître du monde, d'être le moins visible aux yeux des autres, elle la maigrichonne, l'effacée.. Pourquoi ? Elle fuit son compagnon Thomas. Elle a vécu une passion orageuse avec cet homme. Pendant dix-huit mois, il a été gentil, prévenant, attentionné. Puis les dix-huit mois suivants il s'est révélé sous son véritable aspect. C'est un prédateur, un manipulateur, un homme dangereux, un être machiavélique. Il a pris le temps de tisser sa toile pour emprisonner Clémence afin qu'elle se livre de son plein gré à son bon vouloir. Les jeux de rôles pervers qu'il lui fait subir, la nuit, dans la forêt, courir pendant des heures, quasi nue, deviennent de plus en plus dangereux, toxiques. Clémence va enfin trouver la force de le quitter. Mais il lui faut vivre. Elle ne possède plus rien, elle a tout abandonné. Elle retrouve un nouvel emploi, dans une chaîne de boulangerie, son premier métier. Il lui faudra utiliser nombre de stratégies pour se déplacer, emprunter chaque jour des parcours différents pour se rendre sur son lieu d'activité, distant d'une bonne dizaine de kilomètres. En effet, Manon, sa meilleure amie et son soutien l'informe que Thomas la recherche. du soutien, en trouvera-t-elle, auprès de ses collègues, de ses voisins, en particulier, Gabriel, un chercheur qui détient un secret et vit en solitaire.

Un très bon roman psychologique. C'est une véritable chasse entre homme-femme qui s'engage, à rapprocher de son précédent roman, « Animal », partie de chasse entre un être humain et un animal, un ours, en l'occurrence. IL y a du rythme, de l'action, de l'intrigue. L'écriture est incisive, juste. Je vous conseille également de cette auteure, « Animal », « Juste après la vague », « Et toujours les forêts ». L'univers de Sandrine est toujours angoissant, mais il reflète tant de vérités. Une auteure à suivre pour son univers obsessionnel, angoissant, terrifiant. Lorsque l'on s'empare d'un de ses romans, on ne peut plus le lâcher avant d'avoir atteint la dernière page et de découvrir le mot : « fin ». (07/03/2021).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Clémence, 30 ans, qui travaille dans une boulangerie, a fui du jour au lendemain Thomas, son ancien petit ami, son travail et son logement. En effet, au bout de quelques mois de relation idyllique, Thomas change, a des comportements excessifs, dégradants, il impose à Clémence des "jeux" brutaux de chasse nocturnes, la menace mais la jeune femme ne dit rien, accepte. Jusqu'au jour où elle fuit, achète une petite maison rustique à l'écart de tout. Elle passe son temps à son nouveau travail, à observer la nature et à regarder secrètement son voisin âgé, Gabriel avec qui elle finit par lier amitié. Il devient un confident, une épaule sur qui s'appuyer. Lorsque Thomas retrouve Clémence, c'est vers Gabriel que la jeune femme se tourne. Mais saura t'elle résister à l'emprise de ce manipulateur pervers ?

Je ne connaissais pas cette auteur qui m'a été conseillée par une amie lectrice. J'ai choisi ce titre car je ne voulais pas d'un roman trop glauque ni sanglant et j'ai préféré miser plus sur un thriller psychologique.
J'ai apprécié ce roman où l'histoire du personnage principal féminin se révèle peu à peu, plongeant le lecteur dans le mystère et les questionnements. J'ai aimé que l'amitié ici ait un grand rôle à jouer avec Gabriel, le voisin, Flo, le collègue de la boulangerie ou Manon, la meilleure amie de Clémence.
Certaines scènes, dont la dernière mettant en scène Thomas et Clémence durant la nuit, sont vraiment glaçantes, on se croirait dans un film à l'ambiance oppressante.
La psychologie du personnage féminin est bien retracée, on sent également toutes les contradictions de Clémence qui paraissent très vraisemblables.
L'écriture du roman est originale avec parfois des phrases inachevées, en suspense, à la ponctuation absente, laissant la place au suspense.
La fin du livre est apaisée, on respire enfin pour Clémence... si ce n'est ce "détail" troublant dont il est question et qui nous fait nous poser des questions.
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Dans Ces orages-là, Sandrine Collette ne nous laisse pas le choix. de son héroïne, Clémence, trop longtemps sous l'emprise d'un pervers narcissique manipulateur, l'on va partager toutes les pensées, en espérant une remontée des enfers, qui ne pourra venir qu'après des jours et des nuits interminables, de souffrance et d'auto-dépréciation. C'est presque avec sadisme que l'auteure enfonce la tête de sa victime sous l'eau, un tunnel où la quête de la lumière ressemble à une chimère. La romancière n'en finit pas de touiller dans la marmite du désespoir, avec son style cinglant et rythmé, à contre-courant de son personnage qui stagne dans les eaux de la détresse, malgré quelques mains qui se tendent. C'est une littérature qui fait de la noirceur son étendard et ce n'est pas le premier livre plombant qui atterrit sur les étals des libraires, depuis quelque temps, loin de là. le problème, ce sont les répétitions, des situations et des sentiments ressassés à l'envi, exprimés de manières différentes, parfois brillamment, mais au caractère redondant et obsessionnel qui crée un malaise persistant comme s'il était utile de gratter sans arrêt la plaie à vif. A cela s'ajoute l'impression plus que mitigée d'un dénouement perturbant. Un roman "feel bad" de plus qui anesthésie l'émotion et l'intérêt, en se lovant dans ce qu'on n'ose pas appeler complaisance, dans les supplices de l'affliction.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Wahou !
Une pépite.
Première lecture de cette auteure.
Les mots me manquent....
Un roman qui traite des relations toxiques avec un pervers manipulateur de folie. D'ailleurs, il est fou.
Clémence, petite chose au sortir de cette relation, s'est sauvée et a déménagé dans une toute petite maison.
La suite, vous l'apprendrez plus tard, je ne dévoilerai rien de l'intrigue.
Sauf que j'ai adoré la fin....
Cette auteure est miraculeuse avec son écriture terriblement efficace, précise, au scalpel.
Elle décortique tout, elle ne tombe pas dans le piège de la facilité, du sordide, du sale, du moche. Non, elle est d'une finesse et d'une précision étonnantes.
Ce livre remue les tripes, il nous renverse, nous piétine, nous laisse hagard, presque en sidération, parce qu'elle a ce don unique de nous faire vivre les sentiments de Clémence. On vit ce qu'elle écrit.
On a peur avec Clémence, on attrape le SPT (Stress Post Traumatique) en même temps qu'elle ( car il faut le savoir, une relation très toxique laisse des restes, et rend toute personne en proie à ce SPT).
On devient presque folle comme Clémence, on a peur, on panique, en épouvante, la terreur n'est pas loin, non, non il peut la retrouver, la ramener, lui qui aimait tant la rabaisser, l'humilier, l'enterrer vivante dans une caisse en bois dans la forêt.
Et puis il y a Gabriel, comme l'ange, son voisin qui prendra soin d'elle.
C'est son être de lumière Gabriel, il lui prouve qu'elle est forte.
Et puis il y a des retrouvailles à la fin.
Bouleversantes.
Voilà.
J'ai ADORÉ cette lecture puissante, incontrôlable, les mots comme une pluie bienfaisante.
Cette pluie de ces orages-là.
Une auteur de grand talent.
Merci pour cette magnifique lecture.
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Sandrine Collette est certainement l'auteur qui, par la force de son écriture, me fait ressentir le plus d'émotions, souvent contradictoires, puisqu'elle n'évolue pas dans un monde manichéen. Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc. À moi, elle apprend le sens des nuances, la faculté d'appréhender les choses sous des angles différents en pondérant les émotions en fonction du vécu. « Les larmes noires sur la terre » est sans doute le roman qui m'a permis d'apprécier et de comprendre l'écriture de Sandrine ; la façon qu'elle a de vous tirailler, de déclencher la compassion sans verser dans le pathos, de plonger tête baissée dans son univers. Dans « Juste après la vague » paru en 2018, elle aborde une thématique singulière : l'incident climatique qui jaillira sur le destin de toute une famille et bouleversera à jamais son équilibre. Idée qu'elle poursuit en 2020 avec « Et toujours les forêts » où le monde brûle et s'écroule autour de Corentin. Place à la fin du monde, à la nécessité de survivre et à la solitude qui emprisonne l'âme de son personnage principal.

Dans « Ces orages-là », Clémence, héroïne du roman est en exil volontaire. Elle a choisi l'éloignement pour survivre, la quarantaine impérative, l'autoréclusion indispensable. Elle se cache, plus qu'elle ne vit en trouvant asile dans une petite maison fissurée… comme elle… une maison à son image, des murs qui tiennent on se sait comment, et dont le jardin sauvage est indompté. le lieu où atterrit Clémence est à son image : instable et bancal. Car Clémence a fui, avec l'énergie du désespoir, son compagnon Thomas et par là, s'est soustraite à une relation sous emprise protéiforme. « la sensation dérangeante d'être en danger en même temps qu'à la bonne place, exactement. » Chez Sandrine Collette, je vous le disais plus haut, les choses ne sont jamais toutes blanches ou toutes noires, et c'est au gré des pages que le lecteur s'infiltre dans le labyrinthe des émotions de Clémence : partir, rester, revenir, fuir, et qu'avec elle, il chemine vers la reconstruction de son âme, la mise en ordre de son jardin secret, le colmatage des parois internes démolies. Il suit surtout ses déambulations psychologiques, ses velléités de faire marche arrière, son cheminement personnel qui la fait passer de l'état de victime à l'état de rescapée, ses incertitudes, ses peurs, les étapes de son deuil personnel : le déni parfois, la colère dans la narration de son passé, la dépression accompagnée de la tristesse inhérente à la décision prise, l'acceptation du bien-fondé de son choix. Au rythme de la vie qui renaît, de nouveaux personnages qui croisent sa route, d'autres émotions naissent, d'autres étapes sont franchies, d'autres idées germent. Tout doucement, la torpeur s'en va, les effets d'une longue anesthésie s'estompent, les muscles se remettent à fonctionner et avec eux les idées.

Sandrine Collette démontre ici sa finesse dans l'approche psychologique de Clémence, mais pas seulement. Un autre personnage arrive à pas feutrés pour prendre une place énorme et contribuer, de façon bien involontaire, à une quête. Car rien n'est laissé au hasard. La vie est remplie de hasards qui se télescopent, de planètes qui s'alignent, d'opportunités qui se créent. À titre d'exemple, j'évoquerais simplement le choix des prénoms qui est tout sauf anodin. le prénom Clémence vient du latin qui veut dire douceur et indulgence. Elle était en couple avec Thomas, qui en araméen veut dire jumeau. Ceci explique sans doute l'intensité de leur relation…La meilleure amie de Clémence s'appelle Manon, prénom dérivé de Myriam en hébreu, la voyante, celle capable de prédire les destinées. le voisin, qui devient un personnage clé porte le prénom d'un ange, Gabriel. Il est le messager de dieu, un prénom dont la contraction est force et Dieu, celui qui affirme « Je suis certain que je peux vous aider. » Gabriel sait « (…) elle est au bout. À bout. En miettes. Elle a beau ramasser les morceaux, donner l'illusion, il la voit comme un vitrage feuilleté qu'on aurait essayé de briser : debout — avec mille fissures en étoiles à l'intérieur. »

« Ces orages-là » est un roman noir très psychologique dont l'approche spirituelle, la quête de soi se fait toute en finesse, exercice de haute voltige parfaitement maîtrisé. On se laisse embarquer sur un chemin, totalement happés par ce qui est écrit, ce qui est suggéré et ce qui se lit entre les lignes, plus important encore que ce qui est vraiment énoncé. L'utilisation des traits d'union suggère plus qu'il ne dit véritablement, mais c'est cet effet de style qui donne au récit une force impressionnante. La virtuosité de son maniement permet, dans une même phrase, d'expliciter la complexité et l'ambiguïté des émotions, tout et son inverse, le moral et l'amoral. Il est beaucoup question de pardon dans ce texte. le pardon est-il un cadeau que l'on se fait à soi-même ou un cadeau que l'on « offre » à l'autre ? « Quand vous serez grande et forte, alors, vous pourrez pardonner. Quand on peut pardonner, on peut guérir. (…) En vérité tout son être se braque en silence. En elle, il n'y a pas de pardon, il y a la colère. Devenir grande et forte, dans la tête de Clémence, ce n'est pas fait pour pardonner : c'est pour cogner. C'est pour gagner. Et pardonner ah là là, excusez-moi, mais — ce n'est pas gagner, car c'est se soumettre à l'humiliation qui ne s'arrête pas, consentir à sa propre faiblesse, c'est se laisser pisser dessus. » À travers la quête de sérénité de Clémence, ses doutes, ses trois pas en avant et ses deux pas en arrière, Sandrine Collette évoque avec brio le vécu d'une victime, mais aussi les reproches qu'elle peut se faire, l'ambivalence de ses émotions, ses doutes, la distanciation à laquelle elle doit parvenir en faisant fi de ses émotions, les mensonges qu'elle s'invente mis en parallèle avec les réalités bien factuelles. Ce poison qui dévore les entrailles de Clémence, oscillant entre l'oubli et la colère, la volonté d'avancer, mais aussi sa fièvre passagère de haine est le symbole de toute victime qui doit se placer en face d'elle-même pour guérir. « Maintenant, il est à la fois sa hantise et la seule chose vivant en elle, quand tout le reste est anesthésié. » Ressentir, même si c'est de la haine et de la colère, du ressentiment, c'est être encore un peu vivant, ne pas être tout à fait mort, respirer encore un peu…

« Ces orages-là » risque de surprendre le lectorat fidèle de Sandrine Collette. C'est un texte à part, avec un dénouement à part auquel elle ne nous avait pas habitués. Elle démontre jusqu'où peut aller l'instinct de survie par le truchement d'étapes ou de paroles inexorables, comment il devient viscéral de prendre un chemin plutôt qu'un autre, à quel point les blessures ancrées au plus profond de la chair peuvent prendre toute la place. La relation Clémence-Gabriel, porteuse d'espoirs, car fondée sur l'honnêteté et la vérité de l'Autre peut évoluer très différemment de ce que le lecteur s'était imaginé, car sous la plume de Sandrine les démons rôdent parfois, les instincts se réveillent, et les destins s'accomplissent. le roman refermé, il reste le cheminement intérieur de Clémence, un choix, une démarche intime, une conception personnelle de la liberté.

Encore une fois, l'émotion a été au rendez-vous, portée par cette plume inimitable et singulière, précise et acérée. Et toujours cette appréhension que le pire déambule en attendant sa proie…

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Lecture un peu compliquée pour moi de par son sujet, l'emprise d'un homme sur une femme. Ou, comment survivre à une relation destructrice.

Mais Sandrine Collette raconte tellement bien ce qui se passe à l'intérieur de Clémence l'héroïne...Clémence qui a eu le courage de quitter son conjoint, mais qui reste fracassée à l'intérieur.

Et puis, le voisin, Gabriel, qui a perdu son fils trop las de vivre, et qui essaye de rattraper ce qui reste de vie en Clémence, comme une rédemption.

C'est déprimant comme lecture, mais ce roman peut aider à comprendre pourquoi certaines femmes restent avec leur bourreau jusqu'à en mourir.

À lire, sauf si vous êtes déprimés !

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Une lecture prenante et un peu dérangeante.
Prenante car j'ai suivi avec grand intérêt la reconstruction de Clémence, ses efforts, ses échecs, sa progression, sa psychologie, sa reconstruction. J'ai aimé que nous soyons dans l'après, qu'on ne s'attarde pas sur les mauvais traitement que lui a fait subir Thomas. Ce n'est pas nécessaire. Savoir qu'il est pervers et manipulateur, qu'il lui a fait vivre l'enfer suffit, je n'avais pas besoin de détails. Ici c'est l'après, comment on survit après, comment on se reconstruit, comment on réapprend à vivre, au-delà de la survie.
Mais une lecture dérangeante aussi, tellement elle fait écho au réel, à ce qui pourrait être réel. Et surtout à ma réaction, à souhaiter, à excuser ce qui ne correspond pourtant pas à ma vision des choses. Mais l'émotion est grande à la lecture, et l'émotion nous fait souhaiter des choses qui ne le sont pourtant pas. Heureusement qu'il s'agit de fiction, c'est l'excuse que je me trouve.
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Depuis quelques années, je pensais essayer les livres audio. J'étais un peu réticent, ne sachant pas comment je ressentirais le roman sous cette forme. Mais comme j'avais déjà lu deux livres de Sandrine Collette, je me suis dit qu'elle était le parfait cobaye pour tenter cette aventure.

L'autrice s'attaque comme d'habitude à un thème très fort. Elle parle d'une femme martyrisée par son mari. Seulement, elle choisit un angle original en décidant de nous raconter l'après. Cette femme a réussi à partir des griffes de son agresseur et on découvre la suite des évènements.

La grande sensibilité de l'écrivaine réussit encore son effet grâce à une plume simple, sans effet de style. Elle sait aller au coeur des sentiments de son héroïne et le lecteur ressent ses émotions. le récit est asphyxiant de par les souffrances intérieures qu'il développe.

Seulement trop de malheur tue le malheur ! J'imagine très bien le calvaire de Clémence, mais sa tendance à tout voir en noir et à se plaindre m'a un peu exaspéré. L'histoire tourne un peu en rond autour de sa personne, et j'ai eu l'impression qu'elle ressassait sa douleur. Elle est toujours négative malgré les gens qui veulent l'aider. Elle ne voit pas de porte de sortie à son drame et à la longue, son désespoir devient communicatif.

Je suis convaincu par ma première expérience audio. La voix et le ton de Marie Bouvet sont en parfaite adéquation avec le propos du texte. Elle a un véritable talent pour incarner les sentiments du personnage principal. le roman de Sandrine Collette, quant à lui, me laisse plus dubitatif. Je suis persuadé que ce roman doit être lu pour comprendre les souffrances de ces femmes mortifiées, mais son atmosphère plaintive et répétitive m'a un peu lassé. Je vous laisse donc vous faire votre propre opinion !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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****Livre audio/ Audiolib****

Second livre audio pour ma part et c'est vraiment un format qui me plait car il permet de faire autre chose tout en écoutant un récit et ce type de récit permet vraiment de s'immerger complétement dans une histoire.

Dès le début ici nous nous retrouvons dans une chasse à l'homme ou nous faisons la connaissance de Clémence qui fuit quelqu'un la nuit la narratrice Marie Bouvet évoque très bien la peur avec sa lecture et la tension constante qu'il y a dans ce récit, nous sommes constamment dans la tête de Clémence qui nous raconte son histoire même si d'autres personnages sont évoqués.

Dans ce livres audios il y a également souvent lors de passage de chapitres quelques notes de piano qui nous avertissent du changement.

Concernant l'histoire nous sommes donc avec Clémence qui semble fuir quelqu'un en s'éloignant de sa vie précédente en louant une vieille maison et en changeant de lieu de travail, elle semble avoir tout plaquer du jour au lendemain et vivre la peur au ventre

Au fil du récit nous allons donc en apprendre plus sur sa vie passé même si l'on se doute assez rapidement de son vécu, on s'attache forcément à ce personnage on ne peux pas rester indifférent à sa vie.
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