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3,6

sur 858 notes
Toxique. L'amour peut l'être.
C'est ce que l'on découvre pas à pas en suivant Clémence dans sa reconstruction, ses hésitations, son manque de confiance en elle, sa perte de repères, sa mésestime d'elle-même.
Amochée, cabossée pas tant dans son corps que dans sa tête. Abimée. Elle a pris la fuite, ses jambes à son cou, mais arrivera-t-elle à lui échapper, à construire une muraille entre elle et LUI ?
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Clémence vient de déménager et de changer d'employeur. Elle fuit son compagnon.
Bienvenue dans le monde des pervers narcissiques, du harcèlement conjugal, celui qui ne laisse pas de trace physique mais abîme une personne à tout jamais.
Clémence a peur et n'a que très peu de soutien, son compagnon ayant fait le vide autour d'elle. Elle tente de se reconstruire dans un nouveau lieu, une nouvelle vie.
Ce roman est marqué de l'empreinte de l'autrice, on retrouve sa capacité à sonder les âmes, son style fait de mille détails qui dessinent à la perfection les émotions, les sentiments sans que jamais ne pointe l'ombre d'une répétition. le lecteur est embarqué dans la spirale de la terreur et la souffrance de Clémence.
Je n'ai pas vu venir le twist final mais je l'ai accueilli avec soulagement, tant la tension était haute et dense.
Un bon cru
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Poissons rouges.

Clémence vient de s'installer dans cette petite maison sans charme. le passé n'existe plus, il faut se reconstruire. C'est une fuite, loin de lui.

Je ressors mitigée de cette lecture. Si "Des noeuds d'acier" m'avait fait forte impression, "Ces orages-là" est en demi-teinte. C'est l'histoire de Clémence qui a tout quitté pour fuir son compagnon violent.

Si j'ai retrouvé l'écriture singulière de Sandrine Colette, je n'ai pas retrouvé la montée en tension progressive. L'intrigue se concentre sur la reconstruction de Clémence entre flash-back traumatiques et quotidien routinier. Cela entraîne une sensation de surplace. L'histoire ne démarre réellement que vers la fin du roman.

C'est dommageable car les mécanismes d'emprise sont bien décrits. Certains passages sont particulièrement glaçants. Il y avait de la matière pour faire un excellent thriller psychologique.

Bref, une deuxième lecture moins enthousiasmante.
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Décidément j'aime vraiment écouter un livre au lieu de le lire, ce qui libère les mains et permet une approche différente du texte. Je n'avais lu que Les larmes noires sur la terre de cette auteure. Je l'avais apprécié mais les dystopies ne sont pas mon genre de prédilection et j'avais très envie de découvrir un autre roman de Sandrine Collette. C'est chose faite avec cet excellent ouvrage lu par Marie Bouvet d'une manière très convaincante et agréable. Cette comédienne excelle à nous transmettre les émotions ressenties par Clémence, l'héroïne. Ses changements de ton permettent de suivre facilement lorsqu'un autre personnage parle, nous nous sentons complètement immergés dans la tête de Clémence. Les différentes plages sont séparées par quelques notes de piano très agréables, elles durent entre quinze et vingt minutes en moyenne, ce qui permet de stopper et reprendre la lecture de manière très pratique. J'ai essayé cette formule par curiosité et j'ai été immédiatement séduite par les audio-livres. Merci à Netgalley et Audiolib pour ces très belles découvertes…. et toutes celles à venir.

Clémence est une jeune boulangère, elle s'installe dans une nouvelle maison plutôt moche, avec un jardin en fouillis. Son habitation est à l'image de sa vie : à moité en ruine et pleine de désordre. Elle vient de fuir Thomas après trois ans d'une relation très toxique. le plus souvent il ne la maltraitait pas physiquement, quoique, mais il avait une terrible emprise sur elle. C'est un pervers narcissique, même si le mot n'est jamais prononcé. Il a réussi à isoler complètement sa compagne, la couper de toutes ses relations, lui faire perdre toute estime d'elle-même et pour finir l'obliger à jouer à son jeu préféré, à savoir la poursuivre à moitié nue dans la forêt. Il a fallu à Clémence beaucoup de courage pour pouvoir enfin partir, chercher une autre boulangerie et une autre maison. Toutefois elle ne se sent pas libre, Thomas la hante et vit encore complètement dans sa tête, mais peu à peu elle va émerger grâce à Manon, sa fidèle amie, Flo son nouveau collègue et Gabriel son voisin. Toutefois cette renaissance n'est pas linéaire, Clémence oscille sans cesse entre espoir et renoncement, jusqu'au dernier chapitre totalement inattendu.

Sandrine Collette traite ce thème si actuel de manière tout à fait convaincante. Dans ce roman sombre et effrayant, elle sait nous transmettre les émotions de Clémence et de Gabriel, lui aussi brisé par un moment d'inattention et qui veut désormais être présent pour aider les autres. Clémence peine à faire confiance et ses soupçons casseront sa relation avec son voisin, même s'ils continuent de se voir. Elle l'utilise quelque peu, l'envahit si elle a besoin de lui mais n'hésite pas à l'accuser du pire dès qu'elle va mieux. Elle n'est pas un personnage tout blanc, mais en nuances de gris, comme on l'est tous. Clémence se sent surtout complètement transparente et insignifiante, sa vie n'a pas d'importance en fait.

Cette histoire concerne de nombreuses femmes et montre l'ampleur des dégâts de la violence psychologique. C'est un livre vraiment percutant et qui traite ce sujet sans faux semblants ni complaisance à travers le personnage de Clémence, brisée et en route vers sa renaissance. On est immergé peu à peu dans son quotidien, la noirceur s'en révèle petit à petit. L'auteure sait vraiment nous faire partager les ressentis et les émotions de son héroïne et aussi son ambivalence. J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman dont l'écriture brute s'accorde si bien à son sujet, il vaut vraiment la peine d'être lu.

#cesorageslà #NetGalleyFrance
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Pauvre Clémence !
Sale type de Thomas !
Elle a été sous sa coupe pendant plusieurs années.
Elle s'est enfuie mais se retrouve meurtrie, blessée jusqu'au plus profond d'elle-même, obsédée par la crainte qu'il ne la retrouve, qu'elle ne retombe dans ses griffes.
Parce que c'est un vrai pervers narcissique dangereux.
Jusqu'au bout on se demande comment elle va s'en sortir.
C'est noir, c'est sombre, c'est du Sandrine Collette.
Mais qu'elle décrit bien l'emprise et ses séquelles.
Heureusement que c'est son talent d''écriture qui nous tient parce que c'est déprimant et angoissant l'état psychologique de Clémence
Quelle que soit l'histoire qu'elle raconte, Sandrine Collette nous passionne et nous tient en haleine.
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Ce livre commence par une fuite éperdue de nuit dans la forêt. On comprendra par la suite ce qui se passe, passait..
Pour l'instant Clémence s'installe dans une petite maison moche, pour s'échapper à l'emprise de son petit ami. Une relation toxique basée sur la peur mais dont Clémence ne peut se détacher car tout de même Thomas il a des qualités.
Sandrine Collette nous piège dès les premières pages, car on lit ce roman avec angoisse, se demandant comment tout cela va se terminer. Thomas va-t-il retrouver Clémence? La jeune boulangère qui se cherche des amis, elle qui se pense invisible et inintéressante aux yeux des autres. Roman psychologique qui raconte la domination et la violence. Quelques analyses un peu longues m'ont un peu égarées mais je n'ai pas lâché cette histoire tant que je n'ai pas su. U
Troisième titre lu de cette auteur, cela m'a donné envie de poursuivre la découverte de ses romans.
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Mais qu'est- il donc arrivé à Sandrine Collette ? Où sont donc passés ses personnages aux actions dérangeantes et aux paroles qui claquent ? Quel ennui dans « Ces orages- là » !!!! Je suis péniblement arrivée à la moitié du roman parce que je m'attendais à ce que tôt ou tard, il y ait de l'action, un retournement de situation, du sang quoi !!! Mais non, rien qu'une narration sans fin, quasiment sans dialogue, qui nous relate la manière dont Clémence essaie de se reconstruire après trois ans d'une relation toxique avec un véritable pervers.

« Elle, elle court dans les bois. Elle voit mal. Elle devine, plutôt – pourtant elle le connaît, cet endroit. Plusieurs fois, des branches ont giflé son visage et elle a failli tomber en trébuchant sur des racines. » Ce prologue qui rejoue la légende de Daphnis et Apollon selon Ovide m'avait pourtant semblé être un bon signe : la nymphe est poursuivie jusqu'à l'épuisement par le Dieu des Arts puis se transforme en laurier pour enfin définitivement lui échapper. Comment Sandrine Collette, que l'on devine amoureuse de la nature, allait- elle réinterpréter ce mythe ? Que se passe t-il quand Thomas – Apollon rejoint Clémence – Daphnis ? Silence.

« Pourquoi elle, hein ? Pourquoi, si ce n'est qu'elle le portait sur la gueule ? Une petite fille trop maigre avec des grands yeux timides. Autant l'admettre : la victime idéale. » Pourquoi rapporter ces paroles ordurières du passé de manière indirecte, pourquoi ne pas remonter le temps et permettre au lecteur d'assister à la scène ? Cette passivité forcée m'a endormie…

« Je viens de servir de serpillière à un homme que j'ai pris pour le prince charmant pendant trois ans et j'ai l'impression que c'est entré dans mon ADN. Serpillière un jour, serpillière toujours. » Je me suis aussi lassée de cet auto- apitoiement récurrent. Pourtant, j'en ai lu des récits sur l'emprise, les violences faites aux femmes, notamment par ceux que l'on surnomme les « pervers narcissiques ». J'en ai été émue. Mais ici, je n'ai ressenti aucune empathie pour Clémence, personnage tellement fuyant qu'il n'aura pas su s'inscrire dans mon âme de lectrice.
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J'ai découvert ce roman sous format audio chez Audiolib, et lu par Marie Bouvet.

Clémence est une jeune femme effrayée. Elle fuit un conjoint violent. Après trois ans à vivre un véritable calvaire auprès de Thomas, elle a décidé de partir loin de lui et s'est installée dans une maison dont Thomas ignore l'adresse. Pourtant, la peur ne quitte pas la jeune femme, craignant qu'à tout moment il puisse la retrouver. Peu d'espoir dans son quotidien, si ce n'est son travail de boulangère et un voisin qui l'intrigue au plus haut point.

Narration

D'emblée, j'ai accroché à la voix de Marie Bouvet qui a lu ce texte d'une manière bouleversante. Elle a su faire passer les émotions de Clémence à la perfection.

Marie a bien veillé à changer les inflexions de sa voix en fonction de la tension qui montait crescendo. Avec cette thématique qui est très difficile, et la voix de la narratrice qui a su insuffler toute l'émotion nécessaire, cela m'a totalement bouleversée.

Marie a une voix très douce, mais jamais monotone. Elle sait changer de ton pour que l'on comprenne bien les dialogues et l'on ne se perde pas au moment de savoir quel personnage s'exprime. J'ai ressenti beaucoup de tension sur certains passages, de par la narration effectuée avec brio.

Intrigue

Je ressors chamboulée par cette histoire dramatique. D'emblée, j'ai ressenti une énorme tristesse pour Clémence et ce que Thomas lui a fait subir. Dès les premières pages, j'ai découvert une jeune femme détruite mais qui pourtant va tout faire pour se reprendre en main.

L'auteure prend bien le temps de poser son intrigue. Ici, il n'y a pas vraiment d'action ni de suspense. Tout passe davantage par la psychologie du personnage principal et l'on assiste à sa reconstruction.

J'ai beaucoup aimé la relation que Clémence va entretenir avec son voisin. L'auteure veille à garder une touche d'espoir malgré la brutalité des événements auxquels a été confrontée la jeune fille.

Vue d'ensemble

La plume de l'auteure est très introspective mais émotive également. La voix de Marie se fond parfaitement au texte écrit et le tout s'accorde avec brio. Je ressors conquise par cet audio-livre que je vous recommande.

Un roman puissant, bouleversant, dans lequel l'auteure a su instaurer une tension qui monte peu à peu au fil des chapitres. À découvrir.

Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Clémence a fui. Elle a peur, elle est même terrorisée. Elle tente tant bien que mal de refaire sa vie, de repartir, de redémarrer, de se reconstruire après avoir vécu une relation toxique.

Alors là, je me suis dit : encore un énième roman sur le sujet, une femme sous l'emprise d'un pervers narcissique. Oui. Mais dans cette histoire ci, Clémence s'en est sortie et on suit l'après, contrairement aux autres romans que j'ai lu sur le sujet, comme par exemple, "la deuxième femme" de Louise Mey ou "l'amour et les forêts" d'Eric Reinhardt, qui racontent essentiellement le pendant. Ça change l'angle narratif.

Clémence est boulangère ; elle aime son métier. C'est une chose qu'elle n'a pas laissé tomber et qui l'aide à tenir. Sa vie, ou survie, se résume à ses allers retours entre chez elle et la boulangerie. Elle sympathise plus particulièrement avec un collègue, puis avec son voisin Gabriel, qui lui aussi a vécu un drame. Son amie Manon, qu'elle connait depuis de nombreuses années, ne l'a jamais laissé tomber. Ces trois personnes vont l'aider à traverser cette période et seront un appui chacun à sa manière.

Le personnage de Gabriel m'a parfois déconcerté, j'ai eu du mal à m'attacher à Clémence et la fin m'a un peu surprise. Mais j'ai trouvé l'histoire plutôt bien construite, bien écrite, traitée sous un angle intéressant et j'ai passé un bon moment de lecture.
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Sandrine Collette a la capacité de parler à mon coeur et à mes sentiments.
Au-delà de ses histoires, que je trouve souvent assez inégales (Des noeuds d'acier m'a littéralement embarquée alors que Juste après la vague m'a paru assez inabouti), j'ai toujours ‘impression que l'auteure met ses tripes sur la table pour me faire partager des moments intenses, immersifs et elle touche en moi le plus profond, au niveau du coeur.

Ces orages-là ne fait pas exception.

Il faut le dire, c'est une lecture assez introspective, intimiste, où il n'y a pas vraiment d'action.

Le lecteur se trouve comme coincé dans la tête de Clémence, une jeune femme qui vient de quitter son compagnon abusif, maltraitant et manipulateur.

Il s'agit d'une immersion, assez éprouvante pour ma part, dans la psyché d'une survivante, le parcours d'une jeune femme brisée par les abus répétés dont elle a été victime mais qui lutte contre l'emprise et le doute. le syndrome post-traumatique dont souffre Clémence est vraiment décrit de l'intérieur.

C'est crédible, réaliste et surtout, ça vous saute à la gorge, au fil d'une écriture hachée, heurtée, aussi rude que le sont les tourments de Clémence.
Une lecture addictive qui ne peut pas laisser insensible.
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