Je reconnais là un talent dans la description des atmosphères, des ambiances.
Mais ce livre m'a collé aux doigts, tellement il est poisse…
C'est lent, car la môme Moe, elle est comme ça : attentiste. Et quand la vie est une saloperie, être passive comme ça, pas combattante pour deux sous, c'est pas une bonne idée. Remarquez que Moe, elle prend quand même quelques décisions. Mais jamais les bonnes.
Étrangement, ce qui m'a mis très mal à l'aise ici, c'est que l'action ne soit pas située dans le temps et pas tellement non plus dans l'espace. Comme une perte de repère, un besoin de savoir qui m'a donc manqué.
Dans
Six fourmis blanches et
Il reste la poussière, la nature jouait un vrai rôle, presque un personnage à part entière. Ici, ça m'a moins semblé être le cas. Il y a la casse, bien sûr, mais on ne peut pas dire que ce soit vraiment la nature, hein…
Dans d'autres livres, l'écriture de
Sandrine Collette m'avait marqué par cette distinction entre les dialogues ou l'action, tous deux racontés de manière très percutante, et les descriptions de lieux ou d'ambiance, beaucoup plus déliés, approfondis, traînant même parfois un peu en longueur. Mais ici, peu de dialogue et peu d'actions aussi. On reste donc avec de longs moments, qui s'étirent, très noirs, des moments qui mettent mal à l'aise mais qui ici ont fini par m'ennuyer même un peu. Aïe… Zut. Et encore ! les histoires des filles, racontées en entrecoupant le récit principal, viennent mettre un peu de rythme dans tout ça. C'est dire…
Je n'ai donc pas vraiment accroché à ce livre là. Alors que j'avais tant aimé
Il reste la poussière que quand je croise une critique qui en parle, j'ai un élan de jalousie et je ne peux m'empêcher de me dire « quelle chance » et l'ironie dans l'histoire, c'est que de tous ceux que j'ai lu, c'est le seul que je n'ai pas chez moi. Impossible de le relire donc. Pour le moment du moins.
Tant pis. Au suivant !
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