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4,03

sur 883 notes
Les livres de Sandrine Collette sont toujours un grand coup de poing que l'on se prend en pleine face.
La casse : bienvenue en enfer. Malgré tout Moe sympathise et se sert les coudes avec les femmes à côté de sa carcasse.
Aucun répit dans ce livre où à chaque page tournée, on est au comble de l'insoutenable pour nous mais la descente n'est pas finie pour Moe et les autres.
C'est un roman avec une force incroyable, très oppressant parfois mais toujours avec une densité émotionnelle très forte.
J'en ressort comme si j'étais passée par l'essorage de ma machine à laver.....
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Je pensais avoir lu tous les livres de @Sandrine Collette dont je suis une grande fan, mais je suis tombée à la bibliothèque sur Les Larmes Noires sur la Terre paru en 2017 et que je ne connaissais pas. Classé en RP, c'est plutôt un roman noir social d'anticipation. La jeune Moe à quitté son île pour suivre Rodolphe en métropole par amour. Mais elle va vite déchanter. Après de multiples humiliations, elle va le quitter avec son bébé et se retrouve à la rue. C'est là qu'elle va être arrêtée et conduite à La Casse, une espèce de bidonville carcéral où les gens vivent ou plutôt survivent dans des carcasses de voitures ou des roulottes, en s'épuisant aux travaux des champs.Dans cet environnement misérable et anxiogène elle va rencontrer un groupe de femmes fortes et solidaires aux passés douloureux qui vont lui permettre de surmonter la noirceur et la violence quotidiennes. L'auteur nous livre un roman oppressant avec des personnages attachants, tragique mais aussi avec des moments lumineux. Un excellent opus.
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Ouf... Fini au pas de course tellement c'est noir de désespoir. Un miracle que l'auteure y ai mis un peu de solidarité. Je referme le livre, désespérée de la nature humaine, le moral dans les chaussettes. Il y en a assez comme ça dans la réalité, des horreurs et des injustices. Aurait elle voulu faire un concentré de toute la misère humaine ? C'est réussi ! Décidément, jamais l'humain ne fichera la paix à son voisin, il n'y a pas plus cruelle comme espèce: vouloir détruire l'autre, posséder ses terres, ses biens, l'asservir.... Tout y passe.
Bon, je vais me changer les idées, et j'allume surtout pas les infos...
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Une lecture dont on ne ressort pas indemne.

Moe à 20 ans quand elle quitte son île du Pacifique pour suivre Rodolphe en métropole. Elle était loin d'imaginer ce qui l'attendait Moe, elle qui rêvait d'amour, de Paris et de ses lumières ne trouvera que la morne campagne, le racisme et le mépris de Rodolphe. Elle a beau obéir au doigt et à l'oeil, rien n'est jamais assez pour son homme. Noyée dans la désillusion, les bals du samedi lui donne une bouffée d'air, et bientôt aussi un petit bonhomme, qui se fait minuscule, comme s'il sentait qu'il n'était pas le bienvenu. Lorsque les coups s'invitent à la partie, Moe à peur pour son fils, elle doit fuir. Moe, elle s'imaginait pouvoir s'en sortir avec son petit. Elle savait que ce serait difficile, mais pas au point d'atterrir à "La casse". Un centre d'accueil qu'ils disent ... Plutôt un bidonville, divisé en quartiers, où on entasse les gens dans des carcasses de bagnoles. Pour Moe et son tout petit, ce sera une 306 grise, dans une ruelle où survivent cinq femmes, à force d'entraide et de bienveillance. Moe pense que ce sera provisoire, sauf qu'on ne sort pas aussi facilement de "La casse".

Je découvre la beauté de la plume de Sandrine Collette, percutante et acérée.
J'ai eu un sentiment d'urgence tout au long de ma lecture, l'impression de retenir ma respiration devant tant de dureté, devant la toute puissance du désespoir, en attendant une éclaircie. J'avais eu le même ressenti en lisant "Meurtres pour rédemption" ou "Toutes blessent, la dernière tue" de Karine Giebel.
J'ai apprécié découvrir les parcours des habitantes de la ruelle, parsemés au fil du roman, petites histoires dans le récit principal.
Dans cette casse, se croise le pire et le meilleur de l'humanité, où l'espoir est réduit à une petite flamme qui vacille, qui s'essouffle. Comment la protéger quand la tempête fait rage et qu'il ne suffit que d'une seconde pour qu'un être malveillant ne l'éteigne d'un souffle, juste un souffle ...
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C'est l'histoire de 5 femmes qui vont se retrouver à la Casse, un endroit où les services sociaux amènent les plus démunis; la société ne pouvant plus vraiment s'en occuper et trouver des solutions décentes. La Casse, c'est un endroit où sont "parqués" les personnes dans des épaves de voitures, la Casse c'est comme une prison, on ne peut pas en sortir sauf contre rétribution. La Casse, tous les coups sont permis même s'il y a des "gardiens".

Dans cet endroit, Ada, Jaja, Nini, Marie-Thé et Poule vont acceuillir Moe et son bébé de quelques mois, Côme. Moe, elle fait beaucoup de mauvais choix pour elle mais aussi pour son fils. Mais, elle prête à beaucoup pour essayer de s'en sortir.

Le décor est planté. le style de l'auteure est toujours bien le même et ayant pratiquement lus tous ses livres, il me plait toujours autant. Mais j'ai trouvé le livre très long, trop long. Il se passe bien entendu des choses au fil du roman mais c'est trop "développé" ? Trop détaillé et dès lors répétitif par moment ? j'avais l'impression de lire toujours un peu la même chose. Je ne sais pas... Je crois que c'est une des rares fois où ce genre de choses m'ennuient. Je n'étais peut-être pas dans le mood pour lire un roman noir.

L'histoire commence avec Moe et son histoire et durant leur vie dans la Casse, les autres filles vont raconter leurs histoires et comment elles sont arrivées là.

Même si cette dystopie est assez noire tout au long du récit, il faut saluer l'entraide de ces femmes pour survivre, pour s'entraider, se soutenir, parfois rire et profiter de minis choses pour ne pas sombrer dans cette société où c'est chacun pour soi.

C'est une lecture qui remue beaucoup, qui est angoissant mais comme on dit souvent "il y a toujours la lumière au bout du tunnel".
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Les larmes noires sur la terre - Sandrine Collette

2ème livre de Sandrine Collette, je m'attendais à un thriller, ce n'est pas le cas, je le classerai plus en récit de vie.

Moe, personnage principale, a quitté son île pour venir vivre en France avec Rodolphe son compagnon de presque 20 ans son aîné. Elle s'ennuie énormément avec lui, le soir, elle sort et y fait des rencontres, elle tombe enceinte d'un petit garçon. Un jour, elle décide de le quitter ne supportant plus de devoir s'occuper de la mère de celui-ci et n'avoir aucun plaisir à vivre à leur côté.

Elle finira dans un centre d'accueil surnommé “la Casse”. Là bas, les gens sont logés dans des carcasses de voitures. Moe aura un peu de chance dans ce malheur, la voiture qui lui sera attribuée, sera située dans une ruelle où cinq femmes prennent soin les unes des autres malgré la noirceur qui les entoure.

Tant le lieu manque d'humanité, tant la rencontre avec ces femmes changera sa vie et celle de son fils, la solidarité qui se joue entre elles six leur permettra de survivre.

D'habitude, j'aurai abandonné la lecture car je n'ai pas trouvé de rythme à l'écriture, ma curiosité sur la vie de chacune de ces femmes a été plus forte ainsi que l'avenir de Moe et de son petit garçon.

J'ai apprécié découvrir l'entraide de ces femmes face au désarroi dans lequel elles vivent, leur combat pour ne pas faiblir et se laisser aller face à la société qui les a laissées à l'abandon.
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Un soir de réveillon de Noël, tard dans la nuit, l'estomac bien rempli et le nez rougi par le cidre (c'est Noël, avec modération ça passe) une vieille tante m'a dit (enfin plutôt hurlé dessus) :
- Quoi ??? Emilie, t'as jamais lu Sandrine Colette ??? C'est super bien.

A quoi j'ai répondu :  
- Si c'est bien alors je vais essayer, à la tienne tata !

Devant la pertinence de l'argumentation, ni une ni deux, je me suis plongée dans Les larmes noires sur la terre

Déjà, ça plombe complètement l'ambiance douce et édulcorée de Noël. Là, on est plutôt, carrément même, dans le côté obscur de la déchéance humaine.

Dans un premier temps, l'histoire. Noire, obscure, effroyable, et d'autres qualificatifs m'échappent. Un camp de laissés pour compte, où la loi du plus fort l'emporte. Édifiant.

Les descriptions m'ont transporté dans ce camp, j'ai senti l'odeur de pneu brûlé mélangée à celle de vieille huile de moteur. Je me suis cassée le dos en ramassant les légumes. J'ai eu faim. Et froid. Saisissant de réalisme, ça rend l'histoire si vivante. Si terrible.

Les personnages ensuite sont sublimes. Justes, vrais et touchants. Chacun son lot de désolation mais sans apitoiement. On les aime derechef, ils ne peuvent laisser indifférent.

La plongée dans cet univers est brutale, je n'y étais pas préparée. Cette noirceur doublée au réalisme des scènes m'a chamboulé.

Le style enfin. Bien que l'histoire soit prenante c'est là où j'ai le moins accroché, où je n'étais en définitive pas très à l'aise. 

Soit les phrases sont très longues et donc à lire avec grande attention, soit très courtes, seuls quelques mots, peu de verbe ou autre, pour retranscrire une action ou un sentiment. 

La plume est tantôt vive, acéré, crue comme l'histoire, tantôt plus ronde et travaillée.

L'écriture m'a volé une petite partie du plaisir à lire ce roman, ce qui fait que je m'interroge sur mon envie de relire l'autrice. Peut-être dans quelques temps, maintenant que je sais à quoi m'attendre.

A lire pour vous faire votre propre opinion.

PS 1. Je revois bientôt ma tata, hâte de savoir dans quelle lecture elle va m'embarquer !!

PS 2. Penser à cacher la bouteille de cidre (breton, of course ❤), à jeun ses recommandations lectures seront peut-être plus dans mon registre !
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Qu'il est sombre ce livre, et qu'est-ce qu'il prend aux tripes et serre le coeur... Il ne faut pas avoir un moral trop bas et un regard trop sombre sur la société pour se lancer dans cette lecture. Mais il est remarquablement bien écrit et poignant. Les sentiments, forts, bouleversant, parfois ambivalent, sont si bien retranscrit. Un libre marquant sans aucun doute. Il me reste un doute sur l'interprétation de la fin, mais je n'en dirais pas plus!
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Allers sans retour. Rejets sans amour. Déchets pour vautour.
Vous n'avez pas le temps de respirer que vous y êtes précipités, que vous restez atterrés, prêt d'y être enterrés. A force de cogner, à force de se confronter au pire, au mieux un petit espace vous finissez par préserver. Si ni l'espoir ni la chance ne sont de votre coté, au moins un peu d'humanité vous pouvez partager. A condition de se raconter, à condition de s'écouter et surtout de s'épauler. Seule cette simplicité d'écriture nous permet de ressentir ce que fait survivre ces âmes damnés condamnés à un projet de société qui sait si bien organiser, même le fait de trébucher, sauf bien sur le fait de repêcher.
Si à ce récit j'ai si bien adhéré, c'est que qu'elle qu'en soit la noirceur, au pathos il n'a pas cédé.
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BEAUTÉ & ÂPRETÉ ! Coup de coeur 🖤

Moe a 26 ans quand elle décide de quitter son île avec un bébé sous le bras. Malmenée par la vie parisienne, elle va être amenée de force à "La casse", une sorte de ville où les carcasses de voiture font office d'hébergement pour nécessiteux. Une 306 grise lui est attribuée, et, au milieu de toute cette misère et cette noirceur, cinq femmes vont les adopter elle et son fils. Ada, Jaja, Poule, Marie-Thé et Nini, une cohésion inébranlable et une lueur d'espoir, pour un avenir meilleur... Peut-être?

Sans voix. Voilà comment j'ai refermé ce roman. Qu'il va être difficile de vous dire à quel point je l'ai aimé ! C'était horriblement dur mais aussi tellement beau et poignant.
J'aimais déjà beaucoup Sandrine Colette, mais là, je dois dire que ce roman est mon favori. Incontestablement.
Une casse aux allures de bidonvilles, un lieu lugubre et pourtant...
Que je me suis attachée à ces femmes qui malgré la misère sont pleines de joie et incarnent la sororité. Leurs portraits sont magnifiques et finement disséqués. Ce roman nous rappelle à quel point la vie peut vite basculer et nous conte les destinées de ces écorchés de la vie qui n'ont plus que l'entraide et la solidarité pour s'en sortir.

Des pages m'ont fait l'effet d'une gifle et d'autres m'ont caressé le coeur. Une histoire tantôt glaçante tantôt empreinte de chaleur portée par une plume absolument magnifique.
L'atmosphère est plus que réussie, je m'y croyais. C'est sinistre, on sent le danger à chaque recoin mais heureusement l'humanité l'emporte... souvent.
Âmes sensibles s'abstenir, mais amateurs de romans noirs, foncez !

Il va me falloir très très vite les quelques romans qu'il me reste à decouvrir de Sandrine Collette ! Mais aidez-moi, quel est votre favori? 😇
Celui-là en tout cas est à lire ABSOLUMENT, c'est un coup de coeur que je n'oublierai pas. ❤️
Envie de le découvrir? Partagez-vous ce crush? Dîtes-moi tout ! 👀
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